En France, des manifestations nocturnes se sont organisées dans plusieurs villes de France, le samedi 7 mars. Ces marches pour un « féminisme populaire antiraciste » étaient organisées dans le cadre de la journée du 8 mars. Certaines marches ont été chargées par la police. À Paris, la marche de nuit a rassemblé plus de 2000 personnes. La police a chargé le défilé, le cortège a été nassé près de la place de la République, du gaz lacrymogène a été utilisé et des manifestantes interpellés. À Toulouse, plus de 1500 personnes se sont rassemblées. Une militante a été arrêté par la bac à la fin de la manifestation de nuit. Un rassemblement est organisé devant le commissariat pour exiger sa libération (Info facebook). À Nantes, la police repoussera et bloquera le cortège, attaquant les manifestant.e.s à coup de matraque.

Marche nocturne feministe 7 mars 2020

Pour le 69e acte des Gilets jaunes, des appels avaient été lancés par tracts et sur les réseaux sociaux afin de donner au rassemblement lyonnais une envergure nationale, en référence au numéro du département du Rhône (69). Après le départ du cortège place Bellecour, qui se dirigeait vers les quais du Rhône, les forces de l’ordre ont avancé leur autopompe pour empêcher les manifestants de progresser. Les CRS ont essuyé des jets de projectiles et tiré des gaz lacrymogènes. L’autopompe est intervenue. Deux banques ont ensuite été dégradées dans une rue piétonne et les tensions se sont poursuivies place Bellecour où une grosse centaine de manifestants sont restés jusqu’à la nuit sous étroite surveillance de la police. Dans la soirée, une descente aux flambeaux s’est mise en route à la Croix-Rousse jusqu’à la place Sathonay. Certains manifestants mettaient le feu aux affiches des candidats aux municipales. Les affrontements ont fait plusieurs blessés (24 policiers selon la préfecture, 20 manifestants selon le Comité de liaison contre les violences policières). Un adolescent de 16 ans a subi une double fracture de la mâchoire d’un tir de LBD, a indiqué son père à l’AFP, qui a critiqué l’attitude des forces de l’ordre qui ont gêné l’arrivée des secours. Il compte porter plainte. Sept personnes ont été interpellées.

Lacrymogèjnes à Lyon

 

Hier, malgré la pluie, plusieurs centaines de soutiens étaient réunis devant la Place Lachambeaudie à Paris pour soutenir Patrick et Yassine à l’occasion de leur conseil de discipline. A l’issue du rassemblement, les grévistes entrent dans les locaux de la RATP pour leur conseil de discipline. Pas d’envahissement massif cette fois, seuls les agents RATP sont habilités à entrer dans le bâtiment, gardé par des CRS pour l’occasion.  Finalement, la RATP les menace de deux mois de mise à pied, une sanction moins lourde que la révocation, mais totalement démesurée. Pour la décision finale, il faudra attendre le retour du directeur du département. En attendant grévistes et soutiens restent mobilisés, pour donner de la force à l’occasion du conseil de discipline de François, un autre gréviste de Vitry, qui se tiendra aujourd’hui, mais aussi pour rester alerte face aux décisions finales de l’entreprise.

Syndicalkistes sanctionnés à la RATP

Vendredi 27 septembre 2019, l’organisation de la gauche révolutionnaire occitane « Libertat » organisait un petit déjeuner solidaire pour soutenir 3 militants allemands, arrêtés la veille du G7 de Biarritz, qui passaient en procès ce jour là. Cyril, un militant de l’organisation, avait arrêté à la sortie du local de l’organisation au motif qu’il avait en sa possession un couteau à pain, du jus de fruit, de la confiture, du café, etc (voir notre article). Lundi 2 mars, il s’est présenté lundi 2 mars au palais de Justice de Pau pour son procès pour « port d’armes ». Celui-ci a été reporté au 22 septembre prochain suite au mouvement de grève des avocats en grève. Un rassemblement de soutien est d’or et déjà prévu. Plus d’infos ici.

Un militant en procès pour avoir porté un couteau à pain lors d'un petit déjeuner

Un militant en procès pour avoir porté un couteau à pain lors d’un petit déjeuner

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Le Secours Rouge Toulouse vous invite à une soirée de soutien aux prisonnier·e·s de Lutte Révolutionnaire le mercredi 25 mars dès 19H30 au Chat Noir (33 rue Antoine Puget – Métro Barrière de Paris ligne B). Pola Roupa et Nikos Maziotis sont deux prisonnier·e·s révolutionnaires du groupe anarchiste “Lutte Révolutionnaire” en Grèce, emprisonné·e·s suite à des attaques répétées contre des organismes de la Troïka (siège du FMI, banques, ministère du travail…) revendiquées par leur organisation. Au programme : projection de “Il n’y a d’autre fin que la révolution” (42min’ VOSTFR), intervention de Nikos Maziotis depuis sa prison, écriture aux prisonnier·e·s anarchistes en Grèce, débat et discussions.

Soirée reportée à cause de l’épidémie de COVID-19.

 

Dimanche 23 février, un homme était tué par la police à Kawéni, au nord du chef-lieu Mamoudzou dans la colonie française de Mayotte. Ce décès a entrainé une semaine d’affrontements entre policiers et jeunes gens. Au cours d’un de ses affrontements dans le lycée du village de Kahani, une grenade de gaz est tombée dans une cour où se trouvait une famille. Un nourrisson d’environ trois mois a inhalé du gaz lacrymogène. Il est décédé.

L'intervention des forces de l'ordre ce dimanche

Finalement, une petite trentaine de personnes sont venues assister mercredi 26 février à la soirée de présentation du Secours Rouge Toulouse au Chat Noir (merci à elles/eux pour l’accueil). La soirée a débuté par une courte vidéo pour présenter les activités et les principes du Secours Rouge International puis nous avons poursuivi par une introduction sur les raisons de la construction d’une telle organisation dans la région toulousaine. Le débat s’est poursuivi ensuite en petit comité notamment sur la question des photos en manifestation, la nécessité de poursuivre la solidarité avec le Rojava ou encore sur le soutien aux prisonnier·e·s de Lutte Révolutionnaire.

Une partie de l'assistance durant la présentation du Secours Rouge Toulouse au Chat Noir.

 

Samedi 22 février, le gouvernement français a publié un décret qui autorise les gendarmes à utiliser sur leur tablette l’application Gendnotes. Cette application, utilisée depuis plusieurs années sans cadre juridique, permet une prise de note informatique réalisée directement sur le terrain. Le décret précise désormais que, avec Gendnotes, les gendarmes peuvent prendre en photo n’importe quelle personne qu’ils suspectent d’avoir commis une infraction. Ils peuvent aussi enregistrer des informations sur leur religion, politique, sexualité ou prétendue origine raciale, à la simple condition que de telles informations soient « absolument nécessaires » aux fichiers de police judiciaire (pour lutter contre les crimes, délits, et certaines contraventions, telles que le « trouble à la sécurité » ou « l’atteinte à l’autorité de l’État ») ou de police administrative (les fiches des services de renseignement). Cette absolue nécessité n’est, en pratique, jamais vérifiée. De plus l’enregistrement du code PIN ou du code PUK pourra être réalisé dans le cadre d’enquêtes afin de déverrouiller un appareil.

Ces photos et informations sont au moins transmises au LRPGN (le logiciel de rédaction des PV de la gendarmerie), qui les transmet à son tour au TAJ (traitement des antécédents judiciaires) si les gendarmes décident d’ouvrir une procédure. Dans ce cas, les informations seront conservées dans le TAJ pendant 20 ans, accessibles par toute la police et la gendarmerie et les photos pourront être utilisées ultérieurement par un système de reconnaissance faciale pour identifier des personnes. Plus d’infos ici.

Gendarmes mobiles

Quatre personnes ont été mises en examen vendredi dans le cadre d’une enquête sur des collectes de fonds pour le PKK dans le sud-ouest de la France. Six personnes, nées en Turquie mais vivant en France, ont été interpellées mardi en Gironde et en Charente-Maritime dans le cadre de cette enquête. Quatre d’entre elles ont été présentées vendredi à un juge d’instruction antiterroriste et mises en examen pour « association de malfaiteurs terroriste » et « financement du terrorisme ». Parmi elles, une personne a été placée en détention provisoire et les trois autres sous contrôle judiciaire. Les deux autres personnes ont pour leur part été remises en liberté sans poursuite pour l’heure mais seront convoquées ultérieurement par le magistrat instructeur.

Militants et militantes du PKK

Les gilets-jaunes se sont rassemblés ce samedi pour l’acte 67 afin de protester les politiques de l’administration du président français Emmanuel Macron. A Paris, les manifestants rassemblés dans le quartier Champerret et ont marché jusqu’à la Gare du Nord. Le rassemblement organisé sous de grandes mesures de sécurité, a pris fin sans incident. Près d’un millier de personnes a répondu à l’appel national à manifester à Lille. Dans les rangs, des habitués des cortèges lillois. Mais aussi beaucoup de manifestants venus de région parisienne, de Picardie, de Belgique, et d’ailleurs. Dès le début de la manifestation, un cortège sauvage tente de s’engouffrer rue de Flandres, avant de se diriger, sous les jets de gaz lacrymogène, rue des Postes. Au croisement avec la rue Brûle-Maison, les premières barricades sont dressées. Une quinzaine sont érigées au fil du parcours, avec des instruments de chantier, une remorque, et même une voiture retournée. Rapidement, les premiers affrontements ont lieu. Aux jets de projectiles, les policiers répondent par du gaz lacrymogène, des grenades de désencerclement, et par plusieurs charges, avec, au total, dix interpellations. Sur le parcours, des abribus, des vitrines et des panneaux publicitaires ont été brisés. Des rassemblements on eu lieu dans plusieurs autres villes.

L'Acte 67 à Lille