Pola Roupa et Nikos Maziotis ont rendu public l’appel suivant: « Nous sommes deux prisonniers politiques, membres de la Lutte Révolutionnaire (LR), une organisation anarchiste armée qui a opéré entre 2003 et 2017. Elle a revendiqué la responsabilité de 18 actions/attaques contre des cibles liées au régime politique et économique, c’est a dire a l’Etat et au Capital. La LR a revendique la responsabilité d’attentats a la bombe et d’attaques armées contre les ministères des Finances et du Travail, la Bourse d’Athènes, la Banque de Grèce et le bureau du Fonds Monétaire International ainsi que des banques, des commissariats de police et des policiers MAT. » Lire la suite de l’appel

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

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Le 12 mai, le combattant anarchiste Giannis Michailidis a repris la grève de la faim pour sa libération, une grève qu’il avait suspendue en juillet 2022 (voir notre article). En février 2011, il avait été arrêté lors d’une grande manifestation à Athènes pour avoir tiré à l’arc sur la police anti-émeute. Libéré sous conditions, il est recherché un mois plus tard pour appartenance à la CCF et passe à la clandestinité. En avril 2011, il est soupçonné d’avoir pris part à une fusillade avec la police. En février 2013, il est arrêté avec trois autres anarchistes, suite au braquage d’une banque et d’un bureau de poste. En juin 2019, après six ans de prison, il s’évade de la prison de Tyrintha. Sept mois plus tard, il est arrêté de nouveau armé et dans une voiture volée, en compagnie de deux autres camarades et accusé d’une autre attaque de banque.

En décembre 2021, il peut demander sa libération conditionnelle. Le 23 mai, suite à deux réponses négatives, il avait mené une première grève de la faim dans le but d’obtenir sa libération. Giannis a le droit dêtre libéré, ayant terminé presque dix ans dincarcération. Plusieurs actions de solidarité ont déjà eu lieu et une manifestation de soutien aura lieu ce soir à Athènes.

De violents heurts ont à nouveau opposé, hier jeudi à Athènes, la police à des manifestants plus de deux semaines après la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts et suscité l’indignation en Grèce. Des manifestants ont jeté des cocktails Molotov et des policiers ont répliqué par des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes non loin du Parlement, dans le centre de la capitale. Des bennes à ordures ont également été incendiées sur une avenue près de l’université, dégageant d’importantes fumées noires, des vitrines de magasins ont été brisées. Des gaz lacrymogènes ont été lancés dans la zone autour de l’université par la police anti-émeutes. 40 000 personnes, dont quelque 25 000 à Athènes, avaient manifesté leur colère plus de deux semaines après la collision qui a mis à jour les graves dysfonctionnements dans les chemins de fer. Des affrontements avaient déjà émaillé des rassemblements notamment mercredi 8 mars, en marge d’une manifestation de quelque 40 000 personnes à Athènes (voir notre article).

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Les manifestations se sont poursuivies plusieurs jours après la collision ferroviaire sur la ligne Athènes-Thessalonique, tard dans la soirée du 28 février. Des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants à Athènes dimanche, après que des milliers de personnes se sont rassemblées pour protester contre l’accident. Les cheminots affirment que le réseau ferroviaire du pays s’est dégradé en raison des réductions de coûts et du sous-investissement, héritage de la crise de la dette que la Grèce a connue entre 2010 et 2018. Les syndicats de cheminots exposent que les systèmes de sécurité sur l’ensemble du réseau ferroviaire sont déficients depuis des années, car un système de télésurveillance et de signalisation n’a pas été livré à temps. Ils ont demandé au gouvernement de fournir un calendrier pour la mise en œuvre des protocoles de sécurité. Après les manifestations qui ont eu lieu ces trois derniers jours dans tout le pays, quelque 10 000 personnes se sont rassemblées dimanche sur une place d’Athènes pour exprimer leur sympathie pour les vies perdues et exiger de meilleures normes de sécurité sur le réseau ferroviaire.

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Une nouvelle audience du procès des 11 révolutionnaires turcs en Grèce a eu lieu le 1er mars à Athènes. Lors de l’audience précédente, tous les révolutionnaires sauf un (Sinan Oktay Özen) avaient été libérés (voir notre article). Lors de cette audience, le procureur a reconnu que les décisions du tribunal précédent qui suivaient les lois antiterroristes et les condamnations prononcées (un total de 333 ans de prison), étaient  illégales faute de preuve. Le procureur a demandé l’acquittement de 10 révolutionnaires de toutes les charges et peines. Le procureur de demandé que Sinan Oktay Özen, qui est toujours en détention, soit acquitté pour appartenance à une organisation terroriste et pour trafic des armes, et qu’il soit puni d’une peine légère uniquement pour la possession d’une arme.

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L’accident, qui a tué au moins 46 personnes, s’est produit mardi peu avant minuit. Un train de passagers transportant 350 personnes est entré en collision avec un train de marchandises après que les deux se soient retrouvés sur la même voie – ce qui a provoqué l’embrasement des wagons avant. Les cheminots grecs ont entamé une grève d’une journée après l’accident. La grève a débuté mardi à 6 heures locales, affectant les services ferroviaires nationaux et le métro d’Athènes. Le syndicat a reproché aux gouvernements successifs leur désinvestissement envers les chemins de fer grecs. Un chef de gare de Larissa, âgé de 59 ans, a été inculpé d’homicide involontaire par négligence. Mais la déclaration du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis selon laquelle une « tragique erreur humaine » était à blâmer a provoqué la colère, l’obsolescence du réseau ferroviaire grec étant bien connu. Mercredi, des manifestants ont affronté la police devant le siège de Hellenic Train à Athènes – le siège de la société chargée de l’entretien des chemins de fer grecs. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour disperser les manifestants, qui ont jeté des pierres et allumé des feux dans les rues.

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Au procès ciblant l’Organisation d’Autodéfense révolutionnaire, Vanggelis Stathopoulos a été acquitté des accusations d’appartenance à une organisation terroriste, de possession d’armes en tant qu’acte terroriste, de vol et de possession d’armes aggravée. Il n’a été reconnu coupable que de détention simple d’armes impliquant un taser, un coup-de-poing américain et un couteau de poche. Il avait été condamné à 19 ans d’emprisonnement en première instance. Cette peine a été considérablement réduite à 10 mois et, comme une circonstance atténuante de bonne conduite a été reconnue, la peine a été suspendue. Le camarade Dimitris Chatzivasiliadis a été reconnu coupable des charges de formation et d’adhésion à une organisation terroriste, de détention d’armes dans le cadre d’un acte terroriste, de vol et de détention simple d’armes. Il a été condamné à 14 ans d’emprisonnement au lieu des 16 ans de la première instance.

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Le 19 mars 2020, suite à une vaste opération policière, 60 personnes avaient été arrêtées. Lors d’une perquisition, la policiers et les membres des services de renseignement grecs avaient découvert, dans le quartier de Sépolie, près du centre d’Athènes, une cache contenant des armes antichars, des Kalachnikov, des pistolets et des grenades à main. Finalement, onze militants et militantes révolutionnaires de Turquie ont été renvoyées devant les tribunaux. Ils étaient accusés d’être des membres du DHKP-C actifs dans la résistance armée contre le régime d’Erdogan (les armes découvertes étant, d’après le jugement, destinée à être envoyées par la mer en Turquie). Le procès en première instance avait commencé le 2 juillet 2021 et, environ 16 mois plus tard, ils étaient été condamnés à 333 ans de prison. Ils ont été libéré lors du procès d’appel qui vient de se tenir à Athènes.

Thanos Chatziangelou, membre de l’Organisation d’Action Anarchiste (voir notre article), est toujours en lutte contre son transfert disciplinaire à la prison de Nigrita (voir notre article). Le 25 décembre, il avait été transféré à l’hôpital de Serres où un bras de fer a opposé les autorités grecques qui exigeaient qu’il soit nourri de force, et les médecins qui refusaient, conformément à leur déontologie, à poser des actes médicaux contre la volonté d’un patient lucide. Thanos vient d’être transféré à l’hôpital régional de Korydallos. Cela pourrait signifier pour lui un ré-attachement à la prison de Korydallos, sa principale revendication. Par conséquent, il a suspendu sa grève de la soif. Il continue sa grève de la faim jusqu’à être certains de son transfert à la prison de Korydallos. Le mouvement de solidarité avec Thanos reste actif.

un rassemblement solidaire à Thessalonique

 

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Depuis mai 2022, un procès a lieu contre des combattants anarchistes, pour leur participation à l’Organisation armée d’Autodéfense révolutionnaire. Dans ce cadre, l’anarchiste Dimitris Chatzivasileiadis a revendiqué sa participation à l’Organisation d’Autodéfense révolutionnaire, ainsi que de la détention des armes. La cour d’appel de ce tribunal militaire spécial de la contre-révolution sera achevée en janvier 2023. Tout au long de ce procès, Dimitris a défendu le droit de la lutte révolutionnaire, la nécessité de l’organisation de la guérilla et de l’autodéfense sociale armée contre la tyrannie du pouvoir, et a déconstruit et attaqué la justice bourgeoise et ses lois. Dans l’optique de la révolution mondiale, depuis le début du procès, Dimitris a parlé des mouvements et des luttes dans toutes les parties du monde, exprimant sa solidarité avec ceux qui luttent, avec les luttes actuelles, avec les prisonniers politiques et leur combat d’aujourd’hui, et en référence aux combattants qui ont été tués.

Lire ici l’intervention Dimitris Chatzivasileiadis

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