A Milan, des militants ont escaladé la grue du chantier du théâtre de la Scala et déployé une grande banderole en solidarité avec les anarchistes Alfredo Cospito, Juan Sorroche et Ivan Alocco. Ces deux derniers ont rejoint Alfredo dans sa grève de la faim contre le régime d’isolement 41 bis et la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. La grue a été occupée plusieurs heures. Un rassemblement a été organisé au pied de la grue et les occupants ont pu rejoindre la manifestation sans se faire arrêter. A Sassari, en Sardaigne, plusieurs centaine de manifestants ont défilé dans la ville en solidarité avec Alfredo et les autres grévistes. Au petit matin du 31 octobre, la cellule autonome « Anna Maria Mantini » à incendié à Berlin une camionnette appartenant à la société GA-Tec, une filiale à 100% par le groupe Sodexo, gère ses propres prisons (en Angleterre et au Chili) et est un important spéculateur dans le secteur de l’incarcération. Le 5 novembre, une antenne de téléphonie mobile a été incendiée à Trambelino (dans la province de Trente) en solidarité avec Alfredo.

La manifestation de Sassari

escendu dans la rue en solidarité avec Alfredo Cospito

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Le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito est toujours en grève de la faim contre sa mise au régime « 41Bis » d’isolement carcéral total (voir notre article). Plusieurs initiatives solidaires ont déjà eu lieu en Italie: occupation du siège de la RAI à Gènes, attaque du siège de la RAI à Turin, etc. A Bruxelles, ce vendredi 28, au matin, un rassemblement surprise organisé par le Secours Rouge a eu lieu devant le consulat général d’Italie, rue de Livourne.

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Aujourd’hui, 20 octobre, au tribunal de surveillance de Sassari, lors d’une audience concernant la saisie de la correspondance, le révolutionnaire anarchiste Alfredo Cospito a déclaré qu’il entamait une grève de la faim contre le régime carcéral 41 bis sous lequel il a été placé le 5 mai (voir notre article). Le 41bis est un régime carcéral d’isolation extrême. Alfredo, qui a fait une déclaration, n’était pas présent dans la salle d’audience mais connecté par vidéoconférence depuis la prison de Bancali.

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

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Vincenzo Vecchi a été condamné en Italie à douze ans et demi de prison pour avoir manifesté contre le G8 à Gènes en 2001, au nom d’une loi datant du fascisme et toujours d’application. Celle-ci punit du crime de dévastation et pillage toute personne qui participe à une manifestation au cours de laquelle des dégradations ont eu lieu. Réfugié en France, l’Italie demande son extradition via un mandat d’arrêt européen et la Cour de Justice de l’Union européenne qui va dans son sens. La comparution en cassation de Vincenzo a eu lieu à Paris ce mardi 11 octobre. La Cour de cassation a mis en délibéré sa décision sur l’exécution du mandat d’arrêt européen, elle tranchera le 29 novembre. Environ 200 personnes étaient présentes devant le palais de justice de Paris pour l’audience de la cour de cassation. La veille, ce lundi 10 octobre, un rassemblement de soutien avait eu lieu à Rennes. A Bruxelles, un collage solidaire a eu lieu sur la Chambre de commerce belgo-italienne, 113 avenue Henri Jaspar (Saint-Gilles).

Vendredi 30 septembre, un rassemblement a eu lieu devant la Direction nationale antimafia antiterroriste, à Rome. Cette structure est la plus haute autorité en cause, elle a les décisions importantes en matière pénitentiaire, notamment l’application du régime 41bis. Elle a ordonné cette mesure pour le militant anarchiste Alfredo Cospito en mai. Et ce après 10 ans passés en Haute Sécurité. Le mobile est la reformulation de sa peine pour attentat à l’explosif contre un commissariat, en crime de « massacre politique »… alors que les dégâts n’ont été que matériels et que les vrais massacres de l’Etat restent tous impunis. L’extension du recours au 41bis, qui pourrait bientôt toucher deux autres détenu.e.s anarchistes. A cela s’ajoute la condamnation sans précédent de Juan Sorroche: 28 ans pour une bombe au siège du parti raciste, également sans blessé.

La mobilisation solidaire et anti-répression s’organise sur le long terme, et le rassemblement de vendredi n’en est qu’un moment. Elle mobilise bien milieux militants, notamment anarchistes et quelques communistes, mais toujours pas de larges secteurs du mouvement et des organisations. Bien qu’encerclés par un dispositif policier impressionnant (entre Digos et anti-émeute il y en avait une bonne centaine), les manifestants ont réussi à parcourir quelques rues jusqu’à la place du Campo de Fiori en tenant des interventions et slogans, derrière la banderole « Non au Guantanamo italien – 41bis torture ».

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Vincenzo Vecchi a été condamné en Italie à douze ans et demi de prison pour avoir manifesté contre le G8 à Gènes en 2001, au nom d’une loi datant du fascisme et toujours d’application. Celle-ci punit du crime de dévastation et pillage toute personne qui participe à une manifestation au cours de laquelle des dégradations ont eu lieu. Réfugié en France, l’Italie demande son extradition via un mandat d’arrêt européen et la Cour de Justice de l’Union européenne qui va dans son sens. Le prochain procès de Vincenzo aura lieu à Paris le 11 octobre prochain. Le comité Vincenzo (lien) appelle à une mobilisation européenne et souhaite rencontrer des collectifs à Bruxelles pour voir ce qui peut s’y organiser. Des membres seront sur place et en visioconférence (dont Vincenzo), qui présenteront l’histoire du comité, le fond de l’affaire. Une assemblée permettra ensuite à réfléchir ensemble aux meilleurs répliques et stratégies à adopter.

Ce samedi 1er octobre uu DK (70b rue de Danemark, 1060).
Accueil: 17h. Présentation du comité: 18h. Assemblée: 20h

Le festival « di alta felicità » – du grand bonheur, un jeu de mots avec « alta velocità », grande vitesse – organisé par les opposants à la ligne est devenu un rendez-vous incontournable de l’été dans la vallée qui doit accueillir le Lyon-Turin. On y propose des débats, des concerts au milieu des tentes de camping. Plus de 2 000 manifestants se sont mises en marche, samedi 30 juillet, entre Venaus et le chantier de l’autoport de San Didero, à la sortie de Susa. Slogan « nous sommes la nature qui se rebelle », inscrit sur la banderole de tête, le cortège s’est séparé en deux à son arrivée. L’un poursuivant sa route, l’autre  s’est attaqué aux fils de fer barbelé clôturant l’enceinte du chantier avant de s’affronter aux forces de l’ordre. 12 policiers auraient été blessé après avoir été touché par des projectiles. Sur un second front, les activistes ont également profité de la proximité de l’autoroute descendant du tunnel du Fréjus vers Turin pour y déposer des troncs d’arbres afin de bloquer le trafic routier.

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Le 19 juillet, huit syndicalistes, dont quatre du syndicat SI Cobas et quatre de l’USB (Unione Sindacale di Base) ont été joints à leur domicile pour une notification d’assignation à résidence. A la tête de l’opération le parquet de Piacenza, qui a produit 350 pages d’ordonnances à l’encontre de plusieurs dirigeants syndicaux locaux et nationaux de deux syndicats. C’est un nouveau mode opératoire judiciaire contre les luttes ouvrières dans la logistique, qui cible à nouveau le coordinateur national du SI Cobas, Aldo Milani. Les chefs d’accusation sont nombreux et graves : résistance à un agent public, blocage d’un service public, violence privée, association de malfaiteurs, et autres.

En réponse, les deux syndicatss ont proclamé une journée complète de grève générale entre mercredi 19 juillet et le lendemain. Des secteurs entiers du personnel logistique étaient déjà en grève et mobilisés ce jour, convergeant notamment devant la préfecture de Piacenza pour exiger la libération immédiate des syndicalistes arrêtés. Plusieurs rassemblements de protestation sont organisés ces jours-ci dans plusieurs villes italiennes, et une manifestation nationale est prévue ce samedi à Piacenza.

 

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Condamné en 2009 à douze ans et demi de prison, le militant altermondialiste Vincenzo Vecchi faisait partie des « dix de Gênes », lourdement condamnés pour les affrontements lors du G8 en 2001. Réfugié en Bretagne, il avait été arrêté en août 2019 à Rochefort-en-Terre, en vertu de mandats d’arrêt européens (MAE) émis par l’Italie. Depuis l’Italie réclame son extradition. La justice française s’y était opposé, mettant en cause la proportionnalité du MAE. Vincenzo Vecchi avait été libéré en novembre 2019 par la Cour d’appel de Rennes (voir notre article). Par la suite, la cour d’appel d’Angers avait refusé en novembre 2020 d’exécuter le MAE au motif que la peine principale de dix ans de prison, encourue pour « dévastation et pillage » (introduite dans le code pénal italien sous Mussolini), n’avait pas d’équivalent en France (voir notre article).

En janvier 2021, la Cour de cassation française avait saisi la justice européenne (la CJUE) sur la double incrimination et la proportionnalité du mandat d’arrêt européen (MAE) visant M. Vecchi. Ce MAE servant normalement à lutter contre le terrorisme et le grand banditisme. Une audience s’était tenue en janvier à Luxembourg. Ce jeudi 14 juillet, la CJUE estime qu’« une correspondance parfaite n’est pas requise entre les éléments constitutifs de l’infraction concernée dans l’État membre d’émission et dans l’État membre d’exécution » du mandat. Selon la CJUE, en outre, « il ne revient pas à l’autorité judiciaire d’exécution, dans le cadre de l’appréciation de ladite condition, d’évaluer la peine prononcée dans l’État membre d’émission au regard du principe de proportionnalité des peines ». Comme l’expose l’avocate française de Vincenzo Vecchi: « Cela veut dire que la Cour de justice, qui interprète les textes européens, vient de dire que les règles de collaboration européennes sont considérées comme supérieures aux principes fondamentaux du droit ». Prochain épisode devant la Cour de cassation à Paris.

Vincenzo à sa sortie de la prison de Rennes

 

À l’occasion du 47e anniversaire des événements d’Oglala, qui ont eu lieu le 26 juin 1975 dans la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, de nombreuses initiatives ont été organisées pour rappeler l’histoire de Leonard Peltier et demander sa libération. Il y a eu des meetings et des rassemblements dans plusieurs villes d’Italie, d’Allemagne, de Suisse, et de France. Un rassemblement a eu ainsi eu lieu sur la place de la cathédrale à Milan le 28 juin en fin d’après-midi.

En 1977, Léonard Peltier a écopé de deux peines de prison à perpétuité pour la fusillade dans laquelle deux policiers, qui s’étaient introduits illégalement dans la réserve de Pine Ridge, où se trouvait le campement du Mouvement Indien Américain, avaient été tués. Aucune preuve formelle de la culpabilité du militant amérindien n’a jamais pu être établie, à l’inverse, il a été établi qu’il avait été reconnu coupable sur base de fausses preuves et de témoignages recueillis sous la contrainte dans le cadre de la guerre secrète menée par le FBI dans le cadre du COINTELPRO contre le Mouvement Indien Américain.