Vendredi, pour empêcher le rassemblement des derviches (une minorité relieuse persécutée) et des familles de prisonniers politiques devant le parquet de Téhéran, les agents du renseignement et les forces répressives du régime ont provoqué des affrontements, en leur tirant dessus du gaz au poivre dans les rues adjacentes de la place du 15 Khordad et au carrefour Galoubandak de la capitale iranienne. Un grand nombre de personnes ont été arrêtées, dont 80 femmes. Les agents ont aspergé Nasrine Sotoudeh de gaz au poivre. Avocate de prisonniers politiques, elle a été incarcérée de 2011 à 2014, en raison de sa défense des détenus. Elle a été menacée d’une nouvelle arrestation. Une partie de personnes arrêtées ont été interrogées dans le commissariat de quartier du 15 Khordad.

Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté jeudi soir l’avocate Shireen Issawi et son frère, le prisonnier libéré Shadi, du village d’Issawya à Jérusalem. Shireen et Shadi Issawi sont respectivement la soeur et le frère du prisonnier libéré, Samer Issawi, célèbre militant du FDLP qui avait obtenu sa libération après avoir mené une grève de la faim durant 270 jours.

Shireen (à g.), Samer (au centre) et Shadi Issawi

Shireen (à g.), Samer (au centre) et Shadi Issawi

Trois des sept femmes belges participant à l’action internationale féminine de dénonciation du blocus de la bande de Gaza étaient mercredi soir en attente à l’aéroport de Rome, d’où elles devaient prendre un vol vers le Caire vers 21h30. Elles y seraient bloquées en raison de leur inscription sur une liste noire, probablement en raison de leur participation il y a deux ans à l’opération « Bienvenue en Palestine ». Elles sont les dernières participantes, parmi la centaine d’activistes pacifistes de la « Coalition Internationale des Femmes Contre le Blocus de Gaza », à ne pas encore avoir rejoint la capitale égyptienne, où quatre autres femmes belges sont toujours retenues par la police locale qui compte les expulser.

En dehors des trois Belges en attente à Rome, des quatre autres retenues à l’aéroport du Caire et des quatre femmes américaines et irlandaise (dont la Prix Nobel de la paix Mairead Maguire) déjà expulsées manu militari par la police égyptienne dès leur arrivée dans la capitale, quelque 90 autres militantes pacifistes de l’action sont venues s’asseoir dans l’aéroport en question. Parmi les participantes figure notamment la résistante algérienne Djamila Bouhired.

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Amean Atiyyad Qdeih, 57 ans, a été abattue par des soldats israéliens près de la frontière dans le sud de la Bande de Gaza, à proximité de la localité de Khazaa. Elle a été touchée par plusieurs balles et n’a pas pu être évacuée rapidement par les ambulanciers en raison des tirs israéliens dans la zone frontalière. Selon plusieurs témoins, la femme se serait rapprochée d’un secteur proche de la frontière où elle a été prise pour cible par les soldats qui ont fait usage de bombes éclairantes et ont tiré sur elle.

Jeudi, un Palestinien a été abattu au cours d’un raid de l’armée israélienne contre son domicile à Birzeit, en Cisjordanie. Les soldats ont tiré à balles réelles quand l’homme, à qui ils avaient demandé de se rendre, s’est barricadé dans sa maison. Après la fusillade, les soldats ont quitté les lieux, laissant sur place le corps de Motazz Washaha, 22 ans. Le jeune homme était membre du Front Populaire pour la Libération de la Palestine. Sur leur chemin vers son domicile, la patrouille de l’armée avait déjà usé de violences pour disperser les habitants qui tentaient de leur empêcher de passer.

Vendredi, peu après les funérailles, l’armée a tiré sur la foule, blessant cinq Palestiniens. Des affrontements ont éclaté entre les troupes israéliennes et des Palestiniens au poste de contrôle de Atara, près de Birzeit. Plus de 200 Palestiniens ont lancé des pierres vers les soldats qui ont répliqué en tirant à balles réelles, blessant cinq personnes.

Jeunes Palestiniens à Birzeit

Jeunes Palestiniens à Birzeit

Les manifestants ont incendié un poste de police de la ville de Métlaoui (centre) et ont affronté les policiers une partie de la nuit. Le calme n’est revenu qu’après l’envoi de renforts policiers depuis la capitale régionale de Gafsa. Des manifestants ont cependant bloqué l’une des principales routes menant à cette ville et la reliant avec le sud de la Tunisie.

Les heurts ont éclaté après que les autorités ont commencé à annoncer les résultats d’un concours de recrutement d’une société publique travaillant dans le secteur de l’environnement. Les résultats de ce type de concours déclenchent régulièrement des violences entre candidats malheureux et policiers. Après des évènements similaires en janvier, les autorités ont été obligées de suspendre la publication des listes des personnes recrutées dans toute la région minière de Gafsa, mais qui reste l’une des plus pauvres en Tunisie.

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L’armée israélienne a ouvert le feu ce vendredi 21 sur les manifestants palestiniens pacifistes au nord de la bande de Gaza. Les tirs à balles réelles qui ont fait douze blessés palestiniens dont un enfant de 13 ans dans un état très grave. Ces jeunes blessés se manifestaient avec plus de 300 personnes dans la zone tampon de sécurité imposée par les forces de l’occupation israélienne au nord de la bande de Gaza. C’est la cinquième semaine de ces manifestations non-violentes de masse des jeunes de Gaza.

enfant blessé à Gaza le 21/2/2014

enfant blessé à Gaza le 21/2/2014

Sept policiers se seraient rendus jeudi à la résidence de l’ambassadeur du Maroc pour notifier une convocation émanant d’un juge d’instruction au directeur général de la surveillance du territoire. L’association Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) a demandé aux autorités françaises de profiter de la présence dans l’Hexagone d’Abdellatif Hammouchi, pour l’auditionner au sujet de deux plaintes pour torture au sein du centre de détention marocain de Temara, qui dépendrait de la Direction générale marocaine de la surveillance du territoire (DGST). Abdellatif Hammouchi accompagnait jeudi le ministre marocain de l’Intérieur Mohamed Hassad pour un G4 formé avec ses homologues français, espagnol et portugais. Le Maroc a dénoncé « la violation des règles et usages diplomatiques » et le Ministère des affaires étrangères français a présenté ses excuses au Maroc.

Trois Palestiniens ont été arrêtés aujourd’hui vendredi après des affrontements à Hébron, en Cisjordanie. Plusieurs centaines de personnes protestaient, comme tous les ans à la même date, contre la fermeture de la rue Shuhada, interdite d’accès depuis vingt ans à la suite du massacre de la mosquée d’Ibrahim en 1994, lors duquel un colon israélien tua 29 Palestiniens.


Affrontements à Hébron entre palestiniens et… par lemondefr

Des policiers marocains ont violemment dispersé un rassemblement dans la ville de Laayoune après la visite d’un ministre britannique samedi soir. Plus d’une centaine de militants, parmi lesquels de nombreuses femmes, s’étaient rassemblés dans le quartier de Maatallah pour réclamer, entre autre, la libération des prisonniers politiques saharouis. Malgré les efforts des autorités pour empêcher tout rassemblement en marge de cette visite officielle, celui-ci a bien eu lieu. Mais toutes les personnes qui ont tenté de manifesté ou de scander un slogan ont été attaqué par des policiers, principalement en civil.

Répression à Laayoune

Répression à Laayoune