Le 29 juillet, l’IDF a massacré 72 Palestiniens -dont 17 enfants- dans une attaque sanglante à Shuja’iyya, dans l’est de la ville de Gaza. Après avoir bombardé la zone, des snipers ont abattu des civils qui cherchaient les membres de leurs familles parmi les décombres. L’état-major de l’armée israélienne n’avait pas comme elle en a pourtant l’habitude commenté cette attaque. Eran Efrati, un ancien sergent de l’IDF devenu whistleblower (lanceur d’alertes) qui milite maintenant parmis Anarchists Against the Wall et Boycott from Inside a fait fuir des informations indiquant que les soldats présent à Shuja’iyya ont été autorisés tacitement par leur commandement à venger leurs 7 collègues morts plus tôt dans une fusillade. Les soldats israéliens ont arbitrairement tracé une ligne dans les décombres au delà de laquelle ils abattaient systématiquement ceux qui traversaient pour secourir d’éventuels survivants. Eran Efrati a depuis été arrêté, interrogé et intimidé par les autorités israéliennes, son compte facebook et son adresse e-mail ont été fermées.

La vidéo ci-dessous montre un civil abattu en cherchant dans les décombres.

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Dirigeant du syndicat de la régie des transports de Téhéran et sa banlieue (Sherkat-é–Vahed), Reza Shahabi est en prison depuis juin 2010 où il purge une peine de 6 ans. Il souffre d’insuffisance rénale, d’hypertension, de douleurs dorsales et lombaires, ainsi que d’une sévère arthrose du fait de la détérioration de quatre vertèbres.

Le 1er juin, au lieu de recevoir les soins nécessaires, Reza Shahabi a été transféré dans une prison accueillant des prisonniers de droit commun violents. A cette date, il a entamé une grève de la faim. Au 50e jour de grève de la faim, il a reçu la visite d’un représentant du pouvoir. Celui-ci a constaté la dégradation de son état de santé : hémorragie gastrique, fort amaigrissement, insensibilité des membres, etc. Il lui a alors annoncé qu’il allait être enfin transféré dans un hôpital. Reza a suspendu sa grève de la faim.

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Au moins 20 membres du groupe « Les anarchistes contre le mur » ont été arrêtés le 26 juillet après avoir bloqué l’entrée d’une base de la Force Aérienne israélienne au nord de Tel Aviv, pour protester contre les bombardements que les troupes israéliennes réalisent sur la Bande de Gaza, et qui ont déjà fait des centaines de morts palestiniens.

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La police israélienne fait désormais suivre chaque émeute réprimée à Jérusalem-Est par le passage d’un camion blanc qui asperge trottoirs, murs et maisons d’une « eau sale » à la composition inconnue, in-lavable qui rend les rues pestilentielles durant plusieurs jours, ceci afin de dissuader les rassemblements et de punir les quartiers les plus rebelles.
Dans la bande de Gaza, l’armée expérimente elle aussi une nouvelle arme : un engin qui en explosant projette 5’000 fléchettes de 3.7 centimètres de long.

Un obus ouvert contenant 5'000 fléchettes
Un obus ouvert contenant 5'000 fléchettes

Le 4 juillet, plusieurs voitures de la police marocaine ont encerclé le domicile du journaliste et militant sahraoui Mahmoud Al-Haissan à d’El Aaiun, avant de conduire ce dernier vers un lieu inconnu. Pendant 48 heures, aucune information n’a filtré sur son lieu de détention, jusqu’à ce que des associations locales de défense des droits de l’homme annoncent son transfert à la prison noire (carcel negra) à El Aaiun.

Mahmoud Al-Haissan, qui a été maltraité par la police, a comparu devant un juge d’instruction le 21 juillet. Ce dernier devrait décider dans les prochains jours de maintenir ou non les charges retenues. Il est officiellement poursuivi pour « attroupement armé », « obstruction de la voie publique », « agression sur des fonctionnaires durant l’exercice de leurs fonctions » et « destruction de biens publics ». Mahmoud Al-Haisan avait couvert des manifestations pacifiques organisées à El Aaiun, par des Sahraouis venus soutenir l’équipe de l’Algérie durant son match contre l’Allemagne le 30 juin dernier. Un rassemblement qui a violemment dispersé par les forces de l’ordre. Le reportage de Mahmoud Al-Haisan avait montré les excès de violence des forces de l’ordre contre les sahraouis.

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Deux déléguées syndicales tunisiennes de LATelec, filiale de la multinationale toulousaine Latécoère, ont obtenu mardi près de 30 000 euros d’indemnités. Fondatrices en 2011 d’une section syndicale, elles avaient été licenciées en avril 2013, après deux ans de conflit portant sur l’amélioration des conditions de travail. Le bras de fer aura duré plus de trois ans. Il s’est achevé mardi 15 juillet par le paiement de lourdes indemnités de licenciements à des déléguées syndicales de l’usine LATelec à Fouchana, dans la banlieue de Tunis.

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Cinq Palestiniens ont été tués vendredi en Cisjordanie près d’Hébron (sud) et à Naplouse (nord), dont trois par des tirs de soldats, et un par un colon. A Naplouse, après la prière hebdomadaire, des manifestants ont jeté des pierres sur des colons qui circulaient en voiture. Ceux-ci ont alors répliqué en ouvrant le feu, tuant un homme de 18 ans. Des soldats israéliens sont arrivés sur les lieux et ont procédé à des tirs pour contenir l’émeute palestinienne, tuant un autre homme de 22 ans, et en en blessant trois autres par balles.

Deux manifestants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes jeudi soir, au moment où plus de 10.000 personnes défilaient à partir d’un camp de réfugiés de Ramallah dans la direction de Jérusalem pour protester contre l’offensive israélienne à Gaza. Au moins 108 Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens au cours de la marche, dont au moins 60 d’entre eux par des tirs à balles réelles. 20 manifestants auraient été arrêtés.