Deux jeunes Palestiniens ont été tués jeudi par l’armée israélienne en Cisjordanie pendant les manifestations pour la Nakba. La Nakba s’est traduite par l’exode de quelque 760.000 Palestiniens, aujourd’hui avec leurs descendants au nombre de plus de 5 millions, répartis essentiellement entre la Jordanie, la Syrie, le Liban et les Territoires palestiniens, seuls 160.000 restant dans ce qui est devenu Israël.

Blessés par balle à la poitrine lors de heurts avec les soldats israéliens près de la prison militaire d’Ofer, aux environs de Ramallah, deux Palestiniens de 17 et 20 ans sont décédés à l’hôpital où ils avaient été transportés. Quelque 200 jeunes Palestiniens se sont affrontés aux militaires israéliens dans cette zone de fréquentes frictions, après les manifestations commémoratives à Ramallah, où l’assistance a observé 66 secondes de silence.

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Les 5000 pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens ont par­ticipé le 8 mai à une grève d’avertissement en soutien à leurs cama­rades en détention admi­nis­trative qui sont en grève de la faim depuis plus de 15 jours. Ceux-ci dénoncent la vio­lation par l’administration péni­ten­tiaire israé­lienne de l’accord qui avait permis de mettre fin à la longue grève de la faim de 2000 pri­son­niers en mai 2012. En vio­lation de cet accord, la détention admi­nis­trative est à nouveau une pra­tique ordi­naire et concernait au 1er mars 183 pri­son­niers en détention, dont 9 députés pales­ti­niens, pour des périodes de 6 mois indé­fi­niment renou­ve­lables sans que leur soit com­mu­niqué de chef d’accusation.

La grève est appelée à se géné­ra­liser pro­chai­nement si l’administration péni­ten­tiaire per­siste dans son refus d’accéder aux reven­di­ca­tions et dans sa poli­tique d’isolement, de har­cè­lement et de mauvais trai­te­ments à l’encontre des détenus.

Suite aux affrontements politiques qui ont eu lieu dans les universités marocaines entre communistes et islamistes, le ministre de l’Intérieur a donné le feu vert aux forces de l’ordre d’intervenir à l’intérieur des campus universitaires pour maintenir l’ordre. Le ministre de l’Enseignement supérieur a conclu un accord avec le ministre de l’Intérieur sur le rétablissement de la « garde universitaire », un corps de police tristement célèbre dans les années ’80.

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Le 16 avril, veille de l’élection présidentielle remportée par Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 15 ans, la police avait dispersé cette manifestation (photo), organisée par le mouvement Barakat (Ça suffit!). Un procureur algérien a requis dimanche un an de prison ferme contre deux jeunes, dont un Tunisien, accusés d’avoir participé à une manifestation contre un quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika.

En attendant la décision, qui doit être rendue le 18 mai, les prévenus restent en détention. Ils sont tous deux accusés d' »attroupement non armé portant atteinte à l’ordre public ». Les deux jeunes hommes ont toujours nié avoir une quelconque relation avec les manifestants, et affirmé qu’ils ne faisaient que passer au moment du rassemblement. Des organisations et militants de droits de l’Homme s’étaient mobilisé pour exiger la libération des deux jeunes. A l’ouverture du procès, la police avait empêché plusieurs jeunes d’entrer dans le tribunal. Des policiers avaient même fait irruption dans la salle d’audience pour en expulser une dizaine de personnes, dont le père d’un prévenu. Face aux protestations des avocats, le père a été autorisé à retourner dans la salle, suivi par les autres personnes évacuées.

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Les autorités marocaines ont expulsé lundi 5 au matin, une délégation norvégienne conduite par le vice-président du Parti du Travail de la ville de Bergen qui tentait s’enquérir de la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine. C’est la troisième délégation norvégienne à être expulsée du Sahara Occidental en moins d’un mois.

Le 2 mai, la police marocaine avait une nouvelle fois violemment dispersé deux rassemblements indépendantistes en marge de la visite d’une délégation de l’ONU. Une quinzaine de manifestants auraient été blessées à Dakhla et à Laâyoune. Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mardi une résolution qui appelle à améliorer les droits de l’Homme dans la région mais n’instaure pas de mécanisme de contrôle. C’est une victoire pour la diplomatie marocaine.

Plusieurs jeunes gens font l’objet de poursuites judiciaires pour leurs activités contestataires qui a mis fin aux 23 ans de l’autocratie de Ben Ali et aux tentatives de restauration. Les accusations sont souvent les mêmes ; formation d’un gang, diffamation, trouble à l’ordre public et violence contre la police. Beaucoup ont été incarcéré, pendant des semaines, voire des mois, avant leurs procès. D’autres sont en exil, comme Jihed Mabrouk, blessé de la révolution. Actuellement au Maroc, il a été condamné à trois mois de prison et une amende pour avoir dénoncé un des symboles du RCD à Mahdia. Egalement en procès: Mohamed Ben Slama, Sleheddine Kchok, Saber Mraihi, les jeunes d’Ajim (Djerba), les jeunes de Menzel Chaker (11 accusés de diffamation contre un ancien Rcdiste), Tahar Hidri (frère de Chawki Hidri, premier à avoir touché par balle à Menzel Bouzaiene le 24 décembre 2010) et frère de Alaa Hidri (blessé de la révolution – Kasbah), les jeunes du Kram, les jeunes de Tunis (accusés d’avoir été derrière les émeutes de février 2013 marquant l’assassinat de Chokri Belaid) et les sit-ineurs de Gafsa.

Le dernier procès est celui des jeunes de Bouzayen, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, qui comparaissent devant le tribunal, pour avoir participé et organisé un sit-in, au lendemain de l’assassinat de Mohamed Brahmi, en juillet 2013. Des militants emblématiques, comme Safouane Bouazizi et Bilel Amari sont sur la liste des accusés. Pour faire face à cette vague de répression, les habitants de Bouzayene, Regueb, Meknassi et Jelma s’organisent, actuellement, dans un large comité de soutien. Quelques jeunes ont lancé sur les réseaux sociaux une campagne sous le nom «#moi_aussi_j’ai_brulé_un poste_de_police». Cette campagne qui revendique la légitimité circonstancielle de l’acte révolutionnaire, sera suivie de manifestations et rassemblements devant les tribunaux.

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Le syndicat de base de l’usine aéronautique française Latelec-Fouchana a annoncé qu’il a obtenu fin mars, avec le soutien de l’ UGTT, l’accord pour la réintégration de six syndicalistes parmi les dix licenciés. Depuis leur licenciement, les employés concernés n’ont pas cessé de revendiquer leur réintégration. Parmi les revendications du syndicat de base de Latelec-Fouchana figure notamment l’encadrement des heures supplémentaires, quinze jours de congés payés, une augmentation substantielle du taux horaire, un projet de classification professionnelle…

Dans la matinée du 1er mai, les salariés de la compagnie des bus se sont rassemblés sur la place Azadi de Téhéran pour célébrer la Journée des Travailleurs. Les forces de sécurité ont chargé le groupe à coups de matraques et d’injures et les ont embarqués dans un fourgon pour les conduire à la prison d’Evine. Le régime a également déployé une multitude d’agents devant le ministère du Travail, pour empêcher le moindre rassemblement. Les forces de sécurité, les agents en civil et les miliciens du Bassidj contrôlaient les alentours de l’avenue Azadi et même les allées avec des blindés et des motards. Malgré ces mesures répressives, près d’un millier de travailleurs sont arrivés jusqu’au ministère du Travail mais n’ont pu se rassembler. Plusieurs ont été arrêtés sur place.

Auparavant, à 1h30 du matin, le 1er mai, Jafar Azim-Zadeh et Jamail Mohammadi, deux membres de la direction de l’Union des Travailleurs Libres, qui avaient appelé au regroupement devant le ministère, ont été arrêtés dans un raid du Vevak à leurs domiciles. Les agents du Vevak ont aussi attaqué le domicile de Mme Parvine Mohammadi, militante ouvrière, en brisant la porte d’entrée. Elle n’était pas là mais a été arrêtée quelques heures plus tard.

La Société des prisonniers palestiniens a déclaré dans un communiqué que le nombre de prisonniers en grève de la faim pour protester contre leur détention sans procès, avait atteint le chiffre de 120. Les prisonniers en grève de la faim ont été placés en isolement. Trois prisonniers ont été placés au centre médical d’Assaf Harofeh pour y subir un traitement. 51 grévistes de la faim sont incarcérés dans la prison du désert du Néguev, 37 dans la prison d’Ofer et le reste dans la prison de Megiddo. Les prisonniers âgés et malades ne sont pas en grève de la faim pour des raisons de santé.

S’il n’y a pas de changement dans la politique d’Israël concernant la détention administrative – la détention de prisonniers sans inculpation ni jugement – un autre groupe de prisonniers va entamer une grève de la faim, dit encore le communiqué.

Une grève de la faim illimitée impliquant plus de 100 prisonniers politiques palestiniens s’étend en Palestine. Tous les participants sont retenus en détention administrative, procédure par laquelle les prisonniers sont détenus sans inculpation ni jugement. En mai 2012, un accord avait été conclu entre l’administration pénitentiaire israélienne et les représentants des prisonniers, qui a mis fin à une massive grève de la faim impliquant environ 2000 prisonniers politiques. Dans le cadre de cet accord Israël a accepté de limiter la pratique de la détention administrative à des circonstances exceptionnelles. Cependant, depuis Israël n’a pas respecté l’accord et a continué à pratiquer systématiquement la détention administrative.

La revendication générale des grévistes de la faim est de mettre un terme à la pratique de la détention administrative. Les grévistes de la faim demandent spécifiquement que les extensions de détention administrative sont limitées à une extension seulement. Depuis le 1er Mars 2014 Il y eu 183 Palestiniens détenus sans inculpation ni jugement en détention administrative, parmi eux 9 membres du Conseil Législatif Palestinien . Ce nombre n’a cessé d’augmenter au cours de l’année dernière. En 2014 seulement, Israël a eu recours à la détention administrative contre 142 détenus, y compris le renouvellement d’injonctions existantes et l’application de nouvelles injonctions.

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