La fédération générale tunisienne du travail (FGTT) a condamné l’arrestation du syndicaliste Othmen Aloui par les forces de l’ordre lors de la manifestation des travailleurs du COFAT à Tunis. Les travailleurs du COFAT luttent pour l’exercice des droits syndicaux au sein de l’entreprise et la réintégration des agents licenciés le 28 janvier dernier pour fait de grève. La COFAT est une entreprise spécialisée dans la fabrication de systèmes complets de distribution électrique destinés aux véhicules automobiles et utilitaires basée dans la zone de Sidi Hassine Sijoumi (banlieue ouest de Tunis).

Manifestation des travailleurs de la COFAT

Manifestation des travailleurs de la COFAT

Au moins trente Palestiniens ont été blessés par des tirs de l’armée israélienne vendredi au cours d’affrontements à proximité du camp de réfugiés de Jalazone, au nord de Ramallah. Des dizaines de jeunes avaient organisé un rassemblement suivi d’une marche à l’entrée du camp pour dénoncer le meurtre, mercredi, d’un jeune de 22 ans par les forces israéliennes. Hier, les soldats ont utilisé des fusils chargés de grenailles pour tirer sur la foule. Parmi les blessés, un jeune homme de 18 ans a été touché à la nuque et est hospitalisé dans un état grave.

Heurts entre soldats israéliens et jeunes Palestiniens

Heurts entre soldats israéliens et jeunes Palestiniens

Plusieurs manifestations de solidarité avec les Palestiniens assiégés du camp de Yarmouk ont eu lieu le 25 janvier tant des territoires palestiniens occupés en 1948 que dans le Golan ou en Cisjordanie. La manifestation qui devait démarrer de la place Manara, dans le centre-ville de Ramallah (Cisjordanie), a été bloqué par les unités anti-émeutes de l’Autorité palestinienne. Les organisateurs ont exprimé leur colère devant le silence de l’Autorité palestinienne et de l’OLP sur le massacre des réfugiés de Yarmouk piégés par la guerre civile syrienne. A Tunis et à Paris, des rassemblements de solidarité avec les réfugiés de yarmouk se sont tenus à l’appel du Secours Rouge arabe.

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Un ouvrier agricole résidant dans le camp de réfugiés de Jalazun, près de Ramallah, a été abattu par un soldat ce mercredi. L’homme, âgé de 22 ans, a pu être identifié. La porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que ses soldats avaient ouvert le feu après que l’homme ait lancé un assaut contre un poste militaire. Mais selon plusieurs témoins, l’homme n’était pas armé et avait été harcelé par les soldats qui l’ont forcé à se déshabiller. Il a été retrouvé un peu plus tard avec trois balles dans la poitrine. C’est le premier Palestinien tué par l’armée israélienne cette année en Cisjordanie. En 2013, 27 Palestiniens ont été tués par les troupes israéliennes.

Les autorités de Médenine, ville du sud de la Tunisie, ont récemment annoncé l’ouverture d’un centre hospitalier. Or, une rumeur a circulé hier à travers la ville annonçant que l’institution serait plutôt ouverte à Gabès. La population locale est descendue dans la rue pour protester contre cette décision. Les manifestants ont procédé aux blocages des routes et ont brûlé des pneus avant d’être la cible de tirs de gaz lacrymogène par la police. De violents affrontements ont opposé les deux camps durant toute la journée. En début de soirée, le gouverneur de Médenine a réagi sur différentes radios locales en affirmant que le projet en question resterait bien à Médenine.

Abdeslam Loumadi a été arrêté à son domicile le 21 janvier dernier suite à une descente policière organisée sans mandat ni autorisation légale. Il est actuellement détenu à la prison Carcel Negra de Laâyoune. Samedi, il a entamé une grève de la faim illimitée pour dénoncer les violences dont il est victime depuis son arrestation. Il exige l’ouverture d’une enquête sur les tortures subies et sur les menaces de viol proférées contre lui. Il demande également son transfert vers une prison où sont détenus d’autres prisonniers politiques sahraouis.

Abdeslam Loumadi

Abdeslam Loumadi

Le département marocain de la Défense aurait fait l’acquisition de trois drones israéliens de type Heron TP. La holding Dassault aurait joué l’intermédiaire dans cette transaction. Le drone Heron TP, dont un exemplaire a été acheté par la France sous Sarkozy, est le plus important et le plus sophistiqué des drones assemblés part IAI (Israel’s Aerospace Industry). Aussi long qu’un Boeing 737, il est capable de mener des missions de reconnaissance et de collecte d’information à plus de 40.000 pieds et à une autonomie de vol de 36 heures. Il peut transporter différents équipements dont des radars, des détecteurs et des caméras, mais aussi des missiles. Au-delà de sa fonction de surveillance, il s’agit aussi et surtout d’un drone d’attaque. Devenu officiellement opérationnel dans l’armée israélienne en 2010, il a été testé à Gaza lors de l’opération Plomb Durci en décembre 2008 et janvier 2009.

Alors que les représentants syndicaux du secteur de l’enseignement marocain s’entretenaient mercredi avec le ministre de l’Education et le ministre chargé de la Fonction publique, des enseignants se faisaient tabasser à coups de matraques par les forces de l’ordre. Les enseignants marocains manifestent pour passer à l’échelle 10, ce qui équivaudrait à une augmentation salariale. Refus catégorique de la part du ministère. Afin de contester ce refus des enseignants s’étaient donné rendez-vous mercredi devant le siège du ministère pour une manifestation pacifique. Mais c’est un accueil musclé que leur a réservé la sûreté nationale. Les manifestants ont été dispersés à coups de matraques par les forces de la Sûreté nationale. Un autre rassemblement d’enseignants a été réprimé avec la même brutalité devant le siège de l’Académie régionale de l’enseignement et de la formation à Oujda (photo). Plusieurs manifestants ont été blessés.

Les principaux syndicats du secteur, FDT, CDT, UMT, UGTM, UNTM accuse le gouvernement d’opter systématiquement pour des solutions répressives en cas de contestation. Les syndicats réclament une enquête pour déterminer les responsabilités, ainsi que la libération immédiate des enseignants retenus en détention.

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Depuis six mois, plus de 20.000 réfugiés palestiniens du camp de Yarmouk sont assiégés par les forces gouvernementales. La population est affamée faute de ravitaillement, et vit dans des conditions d’hygiène intenables, au milieu de montagnes de gravats qui témoignent de la brutalité des combats et des bombardements incessants de l’armée. Samedi 18 janvier, un convoi alimentaire est entré dans Yarmouk, mais la nourriture distribuée n’a couvert qu’une infime partie des besoins. Samedi, deux habitants sont morts d’épuisement, ce qui porte le total à 50 les personnes sont mortes de faim, de déshydratation ou de pénurie de soins à Yarmouk.

Un groupe palestinien de second rang, le Front Populaire pour la Libération de la Palestine-Commandement général, a essayé de contrôler Yarmouk au nom du gouvernement, une initiative que les réfugiés ont rejetée. Il y avait un semi-consensus parmi les Palestiniens pour ne pas se laisser pas entraîner dans la guerre. Mais toutes les parties belligérantes syriennes ont agi dans le sens contraire, et le résultat a été dévastateur pour les réfugiés. A côté des 1500 Palestiniens déjà tués et des milliers d’autres blessés, la majorité des réfugiés sont une fois de plus sur les routes. Le Secours Rouge Arabe appelle à une journée de solidarité avec les habitants du camp ce 25 janvier.

Appel à la solidarité pour Yarnouk – Secours Rouge Arabe

Yarmouk

Yarmouk

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Des dizaines de Palestiniens ont été blessés vendredi dans des affrontements avec les forces armées israéliennes en Cisjordanie durant des rassemblements contre une barricade érigée par Israël et le siège du camp de réfugiés de Yarmouk en Syrie. D’après le Popular Resitance Committee, quatre Palestiniens ont subi des troubles suite l’inhalation de gaz lacrymogène durant une manifestation à Karf Qaddum, ville située à 40 kilomètres à l’ouest de Naplouse. Par ailleurs, cinq manifestants ont été blessés et des dizaines d’autres intoxiqués quand les forces armées ont tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène sur la foule qui se rapprochait de la barricade israélienne construite dans les villages de Ni’lin et de Bi’lin.