Quarante ex-combattants ou proches d’anciens guérilleros des FARC ont été assassinés en Colombie depuis la signature de l’accord de paix avec le gouvernement, à la fin de novembre 2016. Douze proches d’ex-combattants, vingt-huit ex-combattants et dix chefs communautaires proches du parti de la FARC ont été assassinés. Ces assassinats résultent de quarante-quatre attaques contre le parti de la Force alternative révolutionnaire commune (F.A.R.C.) depuis la signature de l’accord de paix, qui a abouti au désarmement de 7000 guérilleros et à la transformation de la guérilla en mouvement politique de gauche. Ils s’ajoutent à plus de 150 assassinats de militants sociaux, syndicalistes etc.

C’est l’histoire de l’Union patriotique (UP) qui se répète: ce parti de tendance communiste créé lors de négociations de paix qui avaient échoué dans les années 1980, et dont quelque trois mille militants furent assassinés par des paramilitaires d’extrême droite avec la complicité d’agents des forces de l’ordre.

Des armes remises par les FARC

Des armes remises par les FARC

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Ce jeudi 8 février, les étudiants de Nantes sont descendus dans la rue pour dénoncer le Plan Etudiants du gouvernement. Le cortège a rapidement été bloqué par les forces de l’ordre par une ligne de CRS. Les policiers au sol étaient soutenus par deux de leurs collègues juchés sur un arrêt de tram. Ces deux hommes, vêtus de noir, étaient armés de fusils d’assaut.

CRS armés de fusils d'assaut

CRS armés de fusils d’assaut

Les forces de sécurité ont abattu un membre présumé du PCI(maoïste) et en ont arrêté trois autres dans le Bastar (Chhattisgarh) ce jeudi. « Un combat a eu lieu entre la police et des guérilleros maoïstes à proximité du village de Hiroli dans le district de Dantewada la nuit dernière. Un maoïste a été abattu durant cette fusillade et une arme a également été saisie sur les lieux. L’affrontement s’est déroulé alors qu’une brigade de la Chhattisgarh Special Task Force et de la District Reserve Guard menait une opération de contre-insurrection dans une zone forestière » a déclaré un officier de police. Le guérillero a été identifié comme étant un commandant de milice dans les zones frontalières des districts du Dantewada et du Bijapur.

Dans une seconde opération, la police a arrêté trois guérilleros présumés dans le Bijapur (Chhattsigarh). Tous les trois étaient recherchés pour leur implication présumée dans le meurtre d’un policier.

Trois présumés guérilleros arrêté dans le Bijapur

Trois présumés guérilleros arrêté dans le Bijapur

Une troisième opération s’est déroulée également ce jeudi. Un groupe de maoïstes présumés a été repéré par une brigade de la Central Industrial Security Force à Bacheli, dans le Dantewada. Une fusillade a eu lieu au cours de laquelle les guérilleros sont parvenus à battre en retraite.

Une trentaine de personnes étaient présentes samedi 3 février pour soutenir Erdal Gokoglu, prisonnier révolutionnaire arrêté le 13 novembre en Belgique et extradé vers l’Allemagne le mois suivant. Pour rappel Erdal Gokoglu vivait en Belgique depuis 2002. Il avait reçu le statut de réfugié politique en 2007. Lorsqu’il était emprisonné en Turquie de 1995 à 2001 il avait été torturé et avait participé à une grève de la faim, ce qui lui a laissé de graves séquelles physiques.

La soirée a commencé avec une prise de contact avec trois prisonniers révolutionnaires turcs actuellement détenus en Grèce qui risquaient une extradition vers la Turquie. Ensuite une vidéo expliquant l’histoire de Erdal, a été projetée. Cette présentation a été suivie par un exposé expliquant la législation allemande en matière « d’anti-terrorisme » (lois 129A et B) et de son utilisation pour réprimer les militant-e-s révolutionnaires notamment étrangerèr.e.s. Enfin la soirée s’est terminée par un repas solidaire qui a permis de réunir des fonds pour soutenir les frais de justice de Erdal et d’échanger des pistes sur les manière de continuer le soutien.

Solidarité avec Erdal Gokoglu

Solidarité avec Erdal Gokoglu

Quelques 25.000 combattants des divers groupes islamistes désignés sous le nom générique d’Armée syrienne libre (ASL) auraient quitté la défense de la province d’Idleb contre le régime pour participer à l’attaque turque contre le canton d’Afrin. La Turquie les rémunère à hauteur de 500 dollars par mois, (3.000 dollars pour les blessés et 15.000 dollars pour les familles des combattants tués), et, avec les transfuges de Daesh, ils servent de chair à canon aux Turcs. Pour un militaire turc tué à Afrin, cinq islamistes tombent face à une résistance à la fois acharnée et active (avec de nombreuses contre-attaques) des FDS. L’un des dirigeants du groupe Faylaq al-Cham, Mahmoud al-Damys, a d’ailleurs été récemment tué à Afrin.

Il est fait état de tensions de plus en plus profondes entre les islamistes démotivés et les états-major turcs qui privilégient encore l’usage de proxys pour les combats d’infanterie. Les islamistes pourraient sortir grand perdant de leur empressement à jouer les mercenaires d’Erdogan, car le régime de Damas a profité de l’affaiblissement de la défense d’Idleb pour y lancer une offensive. Les forces de Assad ont déjà conquis plusieurs villages et points stratégiques, et les journalistes présents à Idleb font état d’un large mécontentement de la population qui s’estimerait trahie par l’ASL. Ces même journalistes évoquent un possible accord tactique et provisoire entre le régime et la Turquie visant à laisser les mains libres, l’un à Afrin pour liquider les FDS, l’autre à Idleb pour liquider l’ASL.

Un tank turc en appui-feu dans la bataille d'Afrin

Un tank turc en appui-feu dans la bataille d’Afrin

Trois militants de YDG (Nouvelle Jeunesse Démocratique) de la ville de Mersin en Turquie viennent d’être condamnés à des peines de prison pour leur participation à la campagne de YDG en soutien à l’autodéfense armée des villes kurdes lors des massacres de l’armée turque en 2015. Ces peines vont de 1 an à 4 ans de prison.

Affiches de la campagne YDG

Affiches de la campagne YDG

Une série de combats entre l’armée gouvernementale et la guérilla communistes dans le sud des Philippines s’est soldée par la mort d’un soldat et de deux alliés du gouvernement. Le soldat tué appartenait à une détachement de la 402 Brigade d’infanterie qui a tenté d’accrocher un groupe de guérilleros signalés dans un village reculé près de Butuan City, dans le sud du pays. La fusillade a éclaté midi lundi, alors que les militaires s’approchaient du village. La deuxième fusillade a eu lieu également lundi près de la ville de Kitcharao dans la province voisine d’Agusan del Norte, sans bilan connu. Enfin, des guérilleros présumés de la NPA ont abattu deux personnes connues pour soutenir la campagne lancée par le président Duterte contre la guérilla maoïste.

Combattantes de la NPA

Combattantes de la NPA

Marcio Matos (Marcinho), leader du MST – Mouvement des Sans-Terres – dans l’État de Bahia, au Brésil, a été assassiné le 24 janvier devant chez lui au camp de Boa Sorte, à Iramaia, dans la région de Chapada Diamantina. Ce leader de premier plan du MST engagé dans la lutte paysanne à Bahia, a été assassiné devant son fils, abattu par trois tirs en pleine tête. Il avait 33 ans.

Sa mort s’ajoute à une longue liste de leaders paysans et d’activistes sociaux, dont de nombreux membres du MST, tués pour avoir lutté inlassablement afin de récupérer et de saisir des terres pour les familles expropriées et les sans-terres. Leurs luttes paysannes et sociales ont d’abord été criminalisées. Ensuite sont venues les attaques, les arrestations et les emprisonnements, y compris le meurtre des leaders paysans et des activistes sociaux qui luttent à leurs côtés.

Marcio Matos (Marcinho)

Marcio Matos (Marcinho)

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