Les juges ont alourdi en appel de 22 années le verdict du tribunal de Chiang Rai (nord) qui avait condamné un militant à 28 années d’incarcération, l’an dernier (voir notre article). Mongkol Thirakot, 30 ans, a été reconnu coupable de onze infractions supplémentaires durant son procès en appel. Celui-ci a décidé de se pourvoir en cassation. Le jeune homme, propriétaire d’une boutique de vêtements en ligne, est poursuivi pour 27 publications Facebook jugées diffamatoires envers le roi et sa famille. Il s’agit de la plus longue condamnation pour lèse-majesté. La précédente condamnation record, 43 ans, date de janvier 2021, à l’encontre d’une femme pour des messages audio hostiles à la monarchie sur les réseaux sociaux.

Le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée a déclaré l’état d’urgence aujourd’hui jeudi 11 janvier pour deux semaines dans la capitale, après la mort d’au moins 15 personnes au cours d’une nuit de violentes émeutes. Le déclencheur a été une manifestation organisée à l’intérieur du parlement par des membres des forces de sécurité qui avaient constaté une baisse de leur salaire sans explication. Bien que le gouvernement ait rapidement promis d’y remédier, le mouvement de protestation s’est répandu comme une trainée de poudre, touchant de larges parts de la population. Des immeubles et des véhicules ont été incendiés et il y a eu de nombreux pillages. Bien que la Papouasie Nouvelle Guinée soit dotée de vastes gisements de gaz, d’or et de minerais, près de 40 % de ses neuf millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Un cadre de la Nouvelle armée populaire (NPA) a été tué samedi midi par des militaires dans un village des hautes terres de Borongan, dans le Samar oriental. Martin Colima (alias Moki) était secrétaire du comité sous-régional de Sesame (du comité régional de la NPA pour les Visayas orientales).  Il a été tué par des soldats du 78e bataillon d’infanterie. Colima était recherché par les forces de sécurité.

 

Quatre combattants présumés de la Nouvelle Armée Populaire (NPA) ont été tués lors à Barangay Sergio Osmeña, (Zamboanga del Norte). Le secrétaire du Front de guérilla de Misamis Occidental figurerait parmi les victimes.Les maoïstes ont été accrochés par les troupes du 102e bataillon d’infanterie. Celles-ci ont récupéré des grenades MK2, des fusils M4 et des munitions sur le site de la fusillade.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Une fusillade éclaté tôt dans la matinée de lundi lorsque des forces gouvernementales ont accroché une trentaine des combattants de la Nouvelle armée populaire (NPA) dans la province de Bukidnon, dans le sud des Philippines. Ceux-ci se regroupaient à la périphérie de la ville de Malaybalay en préparation de l’anniversaire de la fondation de la NPA le 26 décembre. Les  militaires, qui ont bénéficés de l’appui de l’aviation, ont tué neufs maoïstes, dont trois femmes, et récupéré huit armes à feu sur le site de l’affrontement.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Le gouvernement philippin et la Nouvelle armée du peuple (NPA), la branche militaire du Parti communiste des Philippines (CPP), vont reprendre les pourparlers de paix pour la première fois depuis six ans, ont annoncé mardi les deux parties et le facilitateur, la Norvège. « Les parties conviennent d’une résolution pacifique et fondée sur des principes du conflit armé », ont déclaré les deux parties dans un communiqué commun, ajoutant que les pourparlers de paix porteraient sur des « griefs socio-économiques et politiques profondément enracinés ». Si les négociations aboutissent, les maoïstes mettront fin à leur lutte armée et se transformeront en mouvement politique, selon la Norvège, qui assure la médiation du processus de paix de la nation insulaire depuis une vingtaine d’années. Malgré ces progrès, le gouvernement n’a pas annoncé de cessez-le-feu immédiat et a déclaré que les opérations de contre-guérilla se poursuivraient.

 

Le dirigeant communistes Jaime Padilla marchant dans la Sierra Madre

La police a une nouvelle tiré jeudi des balles en caoutchouc et gaz lacrymogènes contre des milliers d’ouvriers du textile du Bangladesh manifestant contre l’augmentation jugée ridicule de leur salaire minimum, les syndicats dénonçant pour leur part intimidations et arrestations (voir notre précédent article). Mardi, le comité du salaire minimum du secteur textile avait augmenté de 56,25% le salaire mensuel de base des quatre millions d’ouvriers du secteur, le portant à 12.500 takas (104 euros), mais ce montant a été jugé ridicule par les syndicats et rejeté. Les ouvriers du textile, qui manifestent depuis deux semaines, exigent un quasi-triplement du salaire mensuel, actuellement à 8.300 takas (70 euros). Des affrontements ont éclaté dans la ville industrielle de Gazipur, au nord de Dacca, où les ouvriers ont essayé de bloquer une route. Les manifestants ont incendié des piles de bois et lancé briques et pierres sur les forces de l’ordre. Plusieurs milliers d’ouvriers ont également quitté les usines d’Ashulia, en banlieue nord de Dacca, pour manifester. La police a arrêté Mohammad Jewel, l’un des organisateurs de la Fédération indépendante des ouvriers de l’habillement du Bangladesh. Un dirigeant local a également été arrêté. Au moins trois ouvriers sont morts depuis le début des manifestations.

Des affrontements ont éclaté dans la ville industrielle d’Ashulia, à l’ouest de Dacca, lorsque 10.000 ouvriers ont tenté d’empêcher une reprise du travail dans le cadre d’un grève qui a paralysé 600 usines (voir notre article). Les grévistes ont lancé des pierres et des briques sur des policiers et des usines, et ont tenté de bloquer les routes. Une femme de 35 ans a été grièvement blessée au visage par des balles en caoutchouc tirées par la police lors de la répression de manifestants à Sreepur, à quelque 60 kilomètres au nord de Dacca. Les autorités ont assuré qu’elles augmenteraient les salaires d’ici une semaine. Parmi les centaines d’établissements fermés figuraient les plus grandes usines du pays, qui fournissent toutes les grandes marques tels que Gap, Walmart, H&M, Zara, Bestseller, Levi’s, Marks and Spencer, Primark et Aldi.

Le Bangladesh est le deuxième exportateur mondial de vêtements derrière la Chine. Ses 3.500 usines employant quatre millions de travailleurs, majoritairement des femmes. Les ouvriers et ouvrières demandent un quasi triplement du salaire mensuel minimum, de 8.300 takas (70 euros) à 23.000 takas (190 euros), pour faire face à la forte augmentation du coût de la vie.

 

Cristitoto Tejero, 57 ans, commandant en chef du Front de guérilla 19 de la New People’s Army – Comité régional du nord-est de Mindanao, a été capturé à Barangay Buhisan (San Agustin). Il était recherché pour de nombreuses actions de la guérilla maoïste, ayant entraîné la mort d’au moins un militaire.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Les travailleurs du textile des villes Gazipur, d’Ashulia et de Savar protestaient hier, depuis le matin pour une augmentation de salaire dans diverses régions. Lors de ces manifestations, de multiples affrontements ont eu lieu entre les travailleurs et la police, notamment lorsque les travailleurs ont bloqué l’autoroute. Les policiers ont chargé dans l’après-midi à la matraque et tiré des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont résisté et les ont caillassé et un ouvrier nommé Rasel Hawlader de l’usine de confection du groupe Energy Pack à Maleker Bari a alors été tué d’une balle dans la poitrine. La nouvelle de sa mort a intensifié la colère des travailleurs. Les ouvriers ont attaqué la police, brûlant un fourgon, et puis ont forcé l’entrée de l’usine Jamuna Fashion et de plusieurs usines voisines pour les vandaliser. A Konabari, ils ont incendié l’usine de confection ABM qui a été totalement détruite (photo).