Cinq personnes ont été arrêtées et deux ont été blessées (dont un policier) à Stockholm avant-hier samedi lors d’affrontements entre la police et les antifascistes. Des milliers d’antifascistes s’étaient rassemblés dans le centre de Stockholm pour protester contre un rassemblement organisé par les néo-nazis du Mouvement nordique de résistance (NMR). La police avait placé un cordon protecteur autour du rassemblement de NMR, qui comptait quelques centaines de fascistes. La police a procédé à cinq arrestations parmi les antifascistes lorsque ceux ont tenté de percer les lignes de la police pour attaquer les fascistes.

Engins pyrotechniques allumés par les antifas samedi à Stockholm

Engins pyrotechniques allumés par les antifas samedi à Stockholm

Le 10 mai 2016, les deux anarchistes Bayram Mammadov et Qiyas Ibrahimov ont été arrêtés par la police à Bakou pour avoir tagué sur un monument dédié à la gloire de l’ancien président -père de l’actuel- Heydar Aliyev. Les graffitis disaient « Nique le système » et « Joyeuse fête des esclaves ». Ceux-ci ont été peints à la veille de l’anniversaire de Aliyev qui est chaque année l’occasion d’une célébration pour le régime. Le simple fait d’avoir tagué la statue aurait valu une année de prison, mais ce n’était pas assez pour la police qui a accusé les deux de transporter trois kilos d’héroïne chacun. Bayram a pu témoigner de son calvaire: il a été arrêté vers 14h30 alors qu’il photographiait les graffitis, la police l’attendait pour l’embarquer. Il a aussitôt été jeté dans une jeep et emmené au commissariat où il a été battu et menacé d’être violé avec un bâton jusqu’à lui faire signer des aveux, y compris pour la drogue. Il a ensuite été emmené au bureau de police où on lui a proposé un deal: s’excuser en déposant des fleurs devant le monument d’Aliyev et devant la télévision. A nouveau battu, il a été transporté au centre de détention provisoire où il est encore tabassé. Le lendemain, passage devant le juge puis passage à tabac pour lui faire cracher d’autres noms. Les humiliations et tabassages se sont poursuivis pendant plusieurs jours, parfois filmés par les policiers.

Une campagne de solidarité appelle à manifester devant les ambassades et consulats azeris pour réclamer leur libération. Les déclarations devant le tribunal peuvent être lues et entendues sur le site de la campagne de la Fédération des Anarchistes Germanophones.

Les procureurs de quatre pays, France, Belgique, Espagne et Maroc, réunis à Paris pour améliorer la lutte antiterroriste, ont interpellé vendredi les États et les entreprises sur la nécessité pour les enquêteurs d’avoir accès au contenu des téléphones ou des messageries protégées. Confrontés au problème du chiffrement des communications et du verrouillage des dernières générations de téléphones, tablettes et ordinateurs, ils demandent que les autorités judiciaires spécialisées aient un accès aux données des personnes impliquées dans les faits de nature terroriste.

Cette déclaration a été fait après deux jours de travaux communs dans le cadre du « groupe quadripartite » mis en place en 2006 entre les quatre pays. Ces travaux ont réuni le procureur de Paris, le procureur général de l’Audience nationale espagnole, Javier Zaragoza, le procureur général du roi du Maroc, Moulay Hassan Daki, et le procureur fédéral belge, Frédéric Van Leeuw.

La conférence de presse des procureurs

La conférence de presse des procureurs

Wikileaks mène actuellement une campagne de fuites intensives contre Hillary Clinton (et Podesta, son chef de campagne). Son représentant, Julian Assange vit toujours enfermé dans l’ambassade d’Equateur qui l’accueille depuis juin 2012. Mais ce lundi, la connexion internet d’Assange a été coupée et les premières spéculations pointaient du doigt les gouvernements britannique et étatsunien, qui comptent depuis plus de 4 ans mettre Assange sous les verrous. Wikileaks a fini par communiquer: ce serait en fait le gouvernement équatorien, hostile aux révélations compromettantes sur la candidate démocrate, qui aurait réclamé qu’on retire sa connexion internet à Assange.

Mise à jour 19 octobre: L’Equateur a confirmé.

Pour lire les e-mails d’Hillary et de son chef de campagne, c’est ici.

Julian Assange à la fenêtre de l'Ambassade d'Equateur à Londres. Archive.

Julian Assange à la fenêtre de l’Ambassade d’Equateur à Londres. Archive.

Andreï Sokolov a finalement réapparu. Il a été libéré d’une prison secrète des services spéciaux ukrainiens. Il a raconté que quatre agents de la sûreté ukrainienne étaient venu le cueillir à la sortie du tribunal où il venait d’être libéré et l’avaient amené, après un bref détour par la prison de Berdiansk, dans un petit centre de détention à Mariupol où il n’y avait que deux ou trois cellules. Il est resté deux mois dans une cellule au sous-sol. Il a tenté une évasion mais a été surpris et battu, puis transféré dans une autre cellule.
En septembre, il a été amené dans un appartement privé, gardé par un agent du SBU et un autre garde, apparemment un « volontaire » (paramilitaire fasciste). Il est resté tout ce temps dans un isolement complet. Le 7 octobre, il était amené à la frontière avec la Crimée, à Chongar, puis ramené à Kharkov, puis ramené encore à Mariupol. Vendredi matin, il a été amené dans la zone de Marinka, au point de contrôle de Gnutova où il a pu librement passer la frontière. On ne sait pas encore la raison de cette libération (outre le fait, bien sûr, que cette détention était illégale): échange de prisonnier et/ou effet des mobilisations.

Andreï Sokolov après son passage de la frontière

Andreï Sokolov après son passage de la frontière

Les tensions étaient vives mardi entre le gouvernement et les dizaines de milliers de manifestants, essentiellement des femmes, peut-être 100.000, dénonçant une proposition de loi interdisant totalement l’avortement en Pologne. Le plus grand rassemblement a eu lieu au centre-ville de Varsovie, où la mairie a dénombré 30.000 manifestants. À Poznan, à la fin de la manifestation, des groupes d’opposants ont marché sur la place où se situe le siège local du parti PiS au pouvoir. Des affrontements ont eu lieu avec la police. Cinq policiers ont été blessés, dix manifestants ont été interpelés et trois d’entre eux – une femme et deux hommes – sont restés en détention. Lors de la manifestation de Varsovie, la police a également arrêté quatre personnes qui auraient jeté des projectiles sur les forces de sécurité s’interposant entre eux et un groupe de contre-manifestants réunis sous la colonne de Zygmunt. Face à cette mobilisation, les députés polonais ont rejeté définitivement le texte en session plénière aujourd’hui jeudi 6.

Affrontements à Poznan

Affrontements à Poznan

Empruntée par des centaines de milliers de personnes fuyant guerre et misère au proche-Orient, en Asie et en Afrique, la route des Balkans a été fermée en mars. Mais des centaines tentent chaque jour de rejoindre clandestinement l’Europe de l’Ouest. La Délégation de l’UE à Belgrade et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé un contrat d’un million d’euros qui prévoit notamment un système fixe de surveillance thermique, des caméras thermiques portables. L’accord prévoit également la formation de personnels et une aide administrative. Est également prévu le déploiement de jusqu’à 50 officiers de police de pays membres de l’UE pour assister la police des frontières serbe.

Migrants à la frontière serbe

Migrants à la frontière serbe

Notre article d’hier indiquait par erreur que l’anarchiste extradée des Pays-Bas vers l’Allemagne était inculpée pour l’attaque de la Pax Bank à Aix-la-Chapelle en 2013. Elle est en fait soupçonnée de participation à un hold-up d’une filiale de la Aachener Bank, toujours à Aix-la-Chapelle et toujours en 2013. Elle n’est pas inculpée pour l’affaire du hold-up de la Pax Bank. Pour celle-là, deux autres anarchistes (tous les deux arrêtés à Barcelone et extradés en Allemagne) sont soupçonnés.

Banderole solidaire

Banderole solidaire

Le nouveau corps européen de garde-frontières et garde-côtes sera opérationnel avant la fin de l’année 2016, pour contrôler les frontières extérieures de l’Union européenne, a déclaré le Premier ministre slovaque dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l’UE. Toutes les démarches législatives en la matière ont été effectuées, le Parlement européen avait donné en juillet son accord à la création d’un corps de 1.500 garde-frontières et garde-côtes européens mobilisable rapidement pour venir en aide à un pays confronté à une pression migratoire exceptionnelle. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, lui, a appelé à la mi-septembre à la mise en œuvre rapide du corps européen de gardes-frontières, avec un déploiement dès le mois d’octobre d’au moins 200 gardes-frontières et 50 véhicules supplémentaires aux frontières extérieures de la Bulgarie avec la Turquie.

Policiers de frontex en opération à Lesbos

Policiers de frontex en opération à Lesbos

Le 1er septembre, le procès pour l’extradition d’une anarchiste accusée du braquage de la Pax Bank erratum: de l’Aachener Bank] à Aachen en 2013 ([voir notre article) a eu lieu à Amsterdam, à huit clos (voir notre article). Le jugement a été prononcé jeudi 15 aux alentours de 12h30: la demande d’extradition de l’Allemagne a été acceptée. L’anarchiste a été immédiatement emmenée. La salle du tribunal était pleine de personnes solidaires. Les initiatives solidaires n’ont pas cessé, c’est ainsi que le 31 août, l’agence d’Erfurt de la Pax Bank a été attaquée à la masse et au goudron: il y a pour 35.000 euros de dégâts. Le premier septembre, des automates bancaires ont été sabotés à Hambourg.

Affiche solidaire aux Pays-Bas

Affiche solidaire aux Pays-Bas