La répression de la société civile et de la dissidence en Azerbaïdjan s’est agravée au cours des 18 derniers mois. Les autorités ont arrêté des dizaines de militants politiques parmi lesquelles au moins six journalistes, deux défenseurs des droits humains qui ont participé à des efforts pour faire parvenir de l’aide à des victimes d’inondations et un avocat qui a tenté d’obtenir des indemnités pour des personnes expulsées de force de leurs logements. Les autorités ont eu recours à toute une série de fausses accusations, notamment de possession de drogue ou d’armes, de vandalisme, d’incitation à la violence et de trahison, pour emprisonner ces détracteurs.

On signale aussi de nombreuses irrégularités et violations de la légalité des procédures des enquêtes et des poursuites judiciaires. Dans plusieurs cas, les autorités n’ont pas enquêté sur les violences policières passées et les exactions pendant les gardes à vue. Des amendements législatifs accroissent, parfois dans une proportion de 1 à 100, les amendes encourues pour participation à des manifestations non autorisées, qui font passer de 15 à 60 jours la peine de prison maximale prévue pour des infractions mineures à l’ordre public qui sont souvent utilisées pour incarcérer des manifestants.

répression azrbaidjan

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Le Centre de formation au tir de la police (en construction) de Black Rock, à Portishead, située à côté du siège régional de la police de l’Avon et du Somerset, a été incendié la nuit du 26 août. Ce Centre devait servir à former au tir les policiers de tout le Sud-Ouest de l’Angleterre.

Après avoir escaladé le chantier, des anarchistes de la « Cellule des renards enragés et ACAB » ont utilisé un accélérant pour mettre le feu à cinq points de jonctions du câblages électriques. L’incendie a duré plus de 12 heures. La même nuit, un véhicule du groupe G4S et un du groupe Amey ont été sabotés. Dans leur communiqué, les incendiaires saluent l’anarchiste grec Kostas Sakkas et sa grève de la faim pour mise en liberté.

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Le président russe Vladimir Poutine a interdit tout rassemblement ou toute manifestation à Sotchi pendant les jeux Olympiques d’hiver de 2014, selon un décret publié vendredi. Les « réunions, manifestations, rassemblements et défilés (…), non liés au déroulement des JO, et prévus pour entre le 7 janvier et le 21 mars dans les zones où les mesures de sécurité seront renforcées, auront lieu à un autre moment », est-il écrit dans ce décret datant du 19 août mais publié vendredi dans le journal officiel Rossiïskaïa Gazeta.

La façade du siège de la société Van Omme & De Groot à Rotterdam a été maculée de peinture. Cette société est impliquée dans la construction du nouveau Centre de détention pour sans-papiers jouxtant l’aéroport de Rotterdam, a été vandalisée. L’action a été revendiquée sous le mot d’ordre: « GEEN MENS IS ILLEGAAL ». Le camp « No Border » se tenait au début du mois dans cette ville.

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Alors que le Guardian était en plein milieu de la publication des révélations sur les programmes de surveillance de la NSA et par son homologue britannique, la GCHQ, sur base des documents livrés par Snowden, l’éditeur du journal a dû rencontrer un haut responsable du gouvernement qui a exigé la restitution des documents ou leur destruction sous peine de procédure judiciaire. L’éditeur a choisi la destruction. Deux experts en sécurité de la GCHQ ont surveillé la destruction des disques durs dans les sous-sols du Guardian.

Cette révélation survient alors que les autorités britanniques sont en butte à une vague de protestations, après la rétention pendant neuf heures de David Miranda, le compagnon du journaliste du Guardian qui a travaillé avec Snowden.

Le partenaire du journaliste britannique Glenn Greenwald, David Miranda, a été détenu neuf heures à l’aéroport londonien de Heathrow sans pouvoir consulter un avocat. Greenwald est le journaliste du Guardian qui a révélé l’affaire Prism en juin dernier. Miranda revenait de Berlin où il avait rencontré une autre journaliste-clé dans les révélations liées à la surveillance massive de la NSA. En transit à Londres, Miranda s’apprêtait à rentrer à Rio lorsque les autorités l’ont arrêté sur la base de la loi antiterroriste. Ses affaires personnelles – ordinateur portable, téléphone et clé USB où étaient stockées des données cryptées qu’il était chargé de transmettre à Greenwald – ont toutes été confisquées.

L’annexe 7 de la loi antiterroriste de 2000 permet aux officiers de police d’arrêter, fouiller, questionner et détenir arbitrairement des individus aux aéroports, ports et frontières pour une durée maximale de neuf heures. Mais le contrôle de routine est improbable : à peine trois personnes sur 10 000 sont contrôlées lorsqu’elles entrent au Royaume-Uni et Miranda était simplement en transit via l’aéroport. De plus 97% des arrestations sous l’annexe 7 durent moins d’une heure, et seulement 0,06% des individus arrêtés passent plus de six heures en détention.

Il y a un an aujourd’hui, trois membres des Pussy Riot étaient condamnées à deux ans de travaux forcés pour hooliganisme. Leur crime : avoir organisé une « prière punk » contre Vladimir Poutine (en pleine campagne électorale) dans la cathédrale de Moscou. Pour les autorités, elles ont profané l’autel. La justice vient de refuser aux deux Pussy Riot en prison leur libération anticipée. La troisième avait bénéficié d’une liberté surveillée.

pussy riot

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C’est à Kazan qu’ont eu lieu en juillet les Universiades, la compétition internationale du sport universitaire. Dès le 3 avril, les policiers du « Centre E » (Centre de lutte contre l’extrémisme ») ont perquisitionnés les maisons de quatre étudiants antifas anarchistes – Dmitri Ilichev, Oleg Kapustyanov, Ruslan Rostov et Artyom Sher. Tous les quatre ont été arrêtés. Ce n’est qu’au commissariat qu’ils ont été informés qu’ils étaient soupçonnés d’avoir pris part à une bagarre qui a eu lieu un mois avant. La nuit du 24 février, deux néo-nazis s’étaient fait rosser par quatre hommes masqués. Les nazis prétendent reconnaîtres les quatre antifas à la « forme de leurs yeux ». Les antifas sont accusés de hooliganisme commis avec motivation de haine idéologique. Selon les agents de l’E-Center, arrêtés sont membres de la «jeunesse informelle groupe Antifa». Tous onrt été maltraités au commissariat, et l’un d’eux battus pas les policiers. Oleg Kapustyanov, Ruslan Rostov et Artyom Sher sont restés en détentions provisoire. Dmitri Ilichev est dehors mais soumis à des restrictions de mouvement. En mai, un cinquième antifa, Timur Doronin, a été arrêté le 21 mai chez lui dans la banlieue de Kazan.

27 mai l’arrestation de tous les suspects a été prolongée. Les antifas ont déjà passé plus de quatre mois en prison parce qu’ils refusent d’avouer et que la police a besoin de ces aveux pour étayer un dossier vide. Adresses des prisonniers pour des lettres de soutien: FKU SIZO-1, ul. Yapeeva 16/1, 420111 Kazan, Tatarstan, Russie. Le nom du détenu doit être rédigé sous forme officielle complète, avec un patronyme: Timur Valeryevich Doronin, Oleg Vyacheslavovich Kapustyanov, Ruslan Minrafikovich Rostov, Artyom Romanovitch Sher
Le contact du groupe de soutien local: dobrodobrey@riseup.net

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La firme britannique Cuadrilla, spécialisée dans la fracturation hydraulique pour l’exploitation du gaz de schiste, a annoncé vendredi qu’elle allait réduire ses activités réduire provisoirement ses opérations de forages exploratoires à Balcombe, un petit village à l’ouest du Sussex, alors que plus d’un millier de manifestants s’apprêtent à camper sur le site pendant six jours.

La firme a reçu des menaces d’actions directes contre le site d’exploration qui a été sécurisé avec des clôtures en barbelés. La police a déjà procédé à une quarantaine d’arrestations depuis le début des manifestations il y a trois semaines. Les affrontements ont démarré le 2 août lorsque la firme a commencé à creuser un puits vertical de 915 mètres de profondeur, avec trois mois de retard, dans l’espoir de trouver du gaz de schiste par la technique polluante de la fracturation hydraulique, qui utilise des quantités énormes d’eau pour libérer le gaz de la roche, technique interdite en France, mais mise en oeuvre aux Etats-Unis.

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