A l’approche des élections, la jeunesse biélorusse utilise, à l’image des contestations arabes, les réseaux sociaux et Internet afin de manifester son opposition face au pouvoir en place et aux arrestations massives d’opposants au régime qui accompagnent chaque scrutin. Et cette fois encore, les autorités multiplient les actions de répression. De nombreuses personnes s’étant exprimées sur Internet ont été arrêtées depuis le début du mois d’août, et ont été victimes de violences policières au cours de leur détention. Un étudiant de 17 ans, arrêté puis rapidement relâché étant donné son jeune âge, a déclaré: ‘Les policiers m’ont frappé aux reins et au foie, après j’ai uriné du sang pendant trios jours. Ils ont menacé de m’accuser de meurtres non élucidés’. Par ailleurs, de nombreux opposants, arrêtés et emprisonnés après le scrutin présidentiel de 2010 sont toujours derrière les barreaux. Parmi eux, le leader d’un groupe d’opposition condamné en 2010 à deux ans de prison mais qui a vu sa peine allongée d’un an pour désobéissance aux autorités carcérales (en d’autres termes, pour avoir refusé de céder à l’administration qui exige qu’il reconnaisse sa culpabilité).

Huit personnes suspectées d’avoir fourni des fonds au PKK ont été arrêtées hier au Danemark. Selon la police, 24,6 millions de dollars auraient été envoyés au PKK depuis le Danemark. Elle a ajouté que 11,8 millions de dollars auraient été récoltés ces trois dernières années parmi la communauté kurde au Danemark. Ces arrestations sont liées à l’affaire dans laquelle la télévision kurde ROF TV a été reconnue coupable d’avoir enfreint la loi anti-terroriste danoise. Les personnes arrêtées sont âgées de 27 à 71 ans et sont accusées de ‘financement d’une organisation terroriste’.

Simon Harwood, un policier britannique de 45 ans avait été relaxé pour l’homicide d’un vendeur de journaux lors du G20 de Londres, il est pourtant radié de Scotland Yard puisque plusieurs autres infractions au code de police étaient déja à son actif. L’audience publique ne s’est pas prononcé sur le fait de savoir si le policier avait provoqué ou contribué à la mort du passant. Sur une vidéo amateur, on voit nettement le policier pousser Ian Tomlinson qui marche les mains dans les poches et qui tombe lourdement sur le sol. Il décedera plus tard, d’une cause sur laquelle les rapports médicaux sont divergents : une hémoragie interne ou un arrêt cardiaque.

Le ministère russe de l’Intérieur a annoncé aujourd’hui ouvrir une enquête interne après qu’une vidéo placée sur YouTube (et retirée depuis mais qui avait été visionnée des dizaines de milliers de fois) a montré un policier frapper violemment à la tête, avec sa matraque, une jeune femme qui se trouve en face de lui, tenant un drapeau rouge. La jeune femme s’effondre, perdant brièvement connaissance. L’incident s’était déroulé samedi lors d’une manifestation d’opposition à Nijni Novgorod. La police de Nijni Novgorod a interpellé 18 personnes pendant cette manifestation.

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A la fin du mois d’août, nous évoquions la situation de deux militants russes de l’Union de la Jeunesse Communiste Léniniste qui, après avoir purgé une peine en Ukraine pour avoir ‘organisé un groupe terroriste stable secret dans le but d’un renversement de l’ordre constitutionnel de l’Ukraine et de la prise du pouvoir de l’état’ avaient été extradés vers la Russie et condamnés à une nouvelle peine (notre article du 27 août). Or, deux autres inculpés devraient subir le même sort dans un nouveau procès à Moscou. Andrey Yakovenko et Oleg Alekseev sont accusés, comme Smirnov et Danilov, d’avoir mené des expropriations à Moscou entre 2000 et 2002. Au cours de l’audience, un ‘témoignage’ transmis par le service fédéral de sécurité de la Russie a été rendu public. Il s’agit d’une déclaration faite par un des membres du groupe qui, après avoir subi la torture, s’est repenti. Ce témoignage est le seul élément dont le tribunal dispose, mais il semblerait que cela soit suffisant pour que les autorités russes imposent une seconde peine à Yakovenko et à Alekseev alors qu’ils ont déjà tous deux purgé neuf ans en Ukraine.

Il faut noter que suite aux violences subies en prison en Ukraine, un des inculpés dans cette affaire d’Odessa est décédé le 1er novembre 2003 alors que tous les autres ont souffert de multiples fractures et autres séquelles (perte d’un oeil, …)

Quelques inculpés dans l'affaire d'Odessa

Quelques inculpés dans l’affaire d’Odessa

Malgré la pression des autorités russes, le festival de musique en soutien aux trois membres des Pussy Riot emprisonnées a bien eu lieu à Saint-Pétersbourg. Les responsables de la ville avaient tenté de l’obliger à annuler l’événement, alors que les pompiers ont menacé de fermer la salle de concert, située dans le centre de Saint-Pétersbourg, invoquant des raisons de sécurité possibles lors du festival « libérez les Pussy Riot ».

Environ un millier de personnes ont assisté au concert dimanche soir, auquel ont participé des groupes de rock comme DDT et Televizor, qui critiquent dans leurs chansons les autorités russes et le Kremlin sous Poutine. La police a interpellé quatre personnes à l’issue du festival.

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La police d’Irlande du nord a tiré des balles en plastique et utilisé des auto-pompes ces deux dernières nuit en s’interposant entre groupes républicains et loyalistes (pro-britanniques). 47 policiers ont été blessés par des jets cocktails Molotov, des briques et de feux d’artifices, ainsi que par une voiture lancée contre leurs rangs. Le week-end passé, il y avait eu une première vagues d’affrontements après qu’un groupe loyaliste ait paradé dans un quartier catholique.

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Comme tous les 31 du mois, des opposants au régime de Vladimir Poutine s’étaient rassemblés hier pour défendre la liberté de rassemblement. Plus de 200 personnes s’étaient réunies dans le centre de Saint-Pétersbourgh pour une manifestation au cours de laquelle ils ont notamment exigé la libération de Taïssia Ossipova, membre du parti l’Autre Russie et condamnée mardi à huit ans de camp pour une affaire de trafic de drogue montée de toutes pièces. A Moscou, ce sont quelques dizaines de personnes qui se sont rassemblées sur la place Trioumfalnaïa dans une manifestation non autorisée. Comme tous les mois, la police est intervenue pour les disperser, procédant à plusieurs interpellations.

Les trois membres du groupe russe Pussy Riots, condamnées la semaine dernière à deux ans de camp pour ‘hooliganisme’ et ‘incitation à la haine religieuse’ ont annoncé hier, par le biais de leurs avocats, qu’elles faisaient appel de ce jugement. En outre, à l’annonce du verdict du tribunal municipal de Moscou, les autorités avaient annoncé être à la recherche des deux autres musiciens du groupe qui avaient également pris part, le 21 février dernier, à la prière anti-Poutine chantée dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Dimanche, les trois prisonnières ont déclaré que les deux autres membres de leur groupe avaient fui la Russie.

En janvier 2002, alors que de vaste manifestations populaires antigouvernementales se transformaient en affrontements avec les forces de sécurités, la police arrêtait, à Odessa, 12 militants de l’Union de la Jeunesse Communiste Léniniste, parmi lesquels quatre Russes, sept Ukrainiens et un Moldave. Ils étaient accusés d’ “organisation d’un groupe terroriste stable secret dans le but d’un reversement violent de l’ordre constitutionnel de l’Ukraine et de la prise du pouvoir d’état ». Leur projet était de développer un mouvement révolutionnaire dans ces régions à grandes concentrations ouvrières multinationales, dans le but de fonder une République socialiste soviétique de la Mer noire, première étape vers une refondation de l’URSS.

Des expropriations ont été menées pour l’achat d’armes, pour le financement de la presse clandestine, pour l’aide aux ouvriers grévistes et aux prisonniers révolutionnaires (ainsi ceux de la NRA). Le siège des forces de sécurité a été attaqué à la bombe et un policier a été blessé dans la fusillade qui a eu lieu entre la police et des membres du groupe qui ont pu échapper à l’arrestation. L’opération policière de janvier 2002 ne s’est pas faite sans mal: les membres de l’organisation ont résisté aux forces spéciales.

Les procès ont suivis, ainsi que les condamnations et de longues années de détentions dans des conditions très dures. Mais la peine s’ajoute à la peine parce que les inculpés Russes sont extradés en Russie après avoir purgé leur peine en Ukraine, et ils doivent subir une nouvelle peine en Russie (une attaque de bijouterie avait été faite à Moscou). Igor Danilov avait purgé 14 ans en Ukraine (il a contracté la tuberculose en prison), il doit maintenant purger 13 ans en Russie, Alexandre Smirnov avait purgé 8 années en Ukraine et il doit purger maintenant 9 ans en Russie

odessa case

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Igor Danilov et Alexandre Smirnov

Igor Danilov et Alexandre Smirnov