Les avocats d’Öcalan ont déposé une requête auprès du procureur générale de Bursa pour rencontrer leur client. C’est la 777ème fois que Rezan Sarica, Faik Ozgur Erol et Muharrem Sahin se sont rendus dans les locaux du procureur général de Bursa pour exiger une rencontre avec Abdullah Öcalan. La demande a été refusée par les autorités.
Öcalan est emprisonné en Turquie depuis 1999 et les visites de ses avocats sont interdites depuis le 27 juillet 2011.

Manifestation pour la libération d'Abdullah Öcalan (archives)

Manifestation pour la libération d’Abdullah Öcalan (archives)

Mercredi 1er Août, James Matthews, un ancien militaire britannique qui avait combattu l’état islamique au sein des YPG, a été acquitté. Jim Matthews était notamment accusé de terrorisme pour avoir participé à un camp d’entrainement organisé par les YPG (voir notre article). Il avait poursuivit par le Service des poursuites de la Couronne britannique deux ans et cinq mois après son retour du Rojava. Il avait été arrêté et placé en liberté sous caution pendant sept mois.

James Matthews à son arrivée au tribunal

James Matthews à son arrivée au tribunal

Dans la nuit du 28 juillet, les YPG ont exécuté un chef du groupe Feylaq Sham à Afrin (voir la vidéo). Le groupe Feylaq Sham est un des groupes, alliés à l’état turc, qui occupent le canton d’Afrin depuis le 18 mars. Ce groupe participe au régime de terreur et d’épuration ethnique, visant à remplacer les habitants par des arabes sunnites organisés par les salafistes. Les YPG avaient déjà exécuté un des responsables de ce groupe en mai (voir notre article).

Combattants et combattantes des YPG (archive)

Combattants et combattantes des YPG (archive)

Signe de la vitalité de l’activité des guérillas du PKK, l’interdiction de libre circulation imposée sur des dizaines de zones dans la province kurde de Hakkari il y a presque deux ans a été étendue et prolongée une fois de plus. Le gouvernorat turc de la province, a une fois de plus déclaré 30 zones dans les districts de Çukurca Şemdinli, Yüksekova ainsi que dans le centre-ville, comme « zones de sécurité spéciales ». La raison invoquée pour cette interdiction est encore et toujours que la sécurité nationale, l’ordre public et le bien-être de la population doivent être garantis.

Forces de sécurité turques au Kurdistan

Forces de sécurité turques au Kurdistan

Le Parlement turc a adopté ce mercredi une nouvelle loi « antiterroriste » qui reprend plusieurs mesures de l’état d’urgence mis en place après le putsch manqué de juillet 2016 et levé la semaine dernière.

Le texte contient plusieurs mesures inspirées de l’état d’urgence, comme la possibilité pour les autorités de continuer de limoger les fonctionnaires liés à des « groupes terroristes » pendant encore trois ans. En outre, les administrateurs publics nommés pendant l’état d’urgence à la tête d’entreprises soupçonnées de liens avec une « organisation terroriste » pourront rester en place pendant encore trois ans. Autres mesures : les manifestations et rassemblements seront, sauf autorisation spéciale, interdits après le coucher du soleil. Les autorités locales pourront restreindre l’accès à certaines zones et la garde à vue pourra dans certains cas durer jusqu’à 12 jours.

L'état d'urgence en Turquie remplacé par une législation antiterroriste

L’état d’urgence en Turquie remplacé par une législation antiterroriste

Markéta Všelichová et Miroslav Farkaš sont deux internationalistes accusés d’avoir combattu Daech dans les rangs des YPG et des YPJ. Ils ont été arrêtés en novembre 2016 (voir notre article).

Ce mardi 24 juillet, la cour suprême de Turquie a confirmé leur condamnation à six ans et trois mois de prison ferme. Le couple tchèque ne peut ainsi plus faire appel de ce jugement en Turquie. Par ailleurs, le verdict final de la cour suprême porte à croire que les Tchèques devront bel et bien purger au moins la moitié de leur peine en Turquie.

Markéta Všelichová et Miroslav Farkas sont emprisonnés dans la ville de Van, au sud-est de la Turquie depuis déjà vingt mois. Ils peuvent encore porter plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme.

Markéta Všelichová et Miroslav Farkaš

Markéta Všelichová et Miroslav Farkaš

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À Urfa, des mandats d’arrêt ont été délivrés à 284 militants kurdes le 12 décembre 2016, dans le cadre d’une grande raffle contre le HDP (voir notre article). 80 des personnes touchées ont été emprisonnées. Sur ces 80 personnes, 22 ont été jugées pour leurs activités dans le Congrès pour une Société Démocratique (DTK). Alors que le procureur exigeait l’emprisonnement pour « appartenance et propagande pour une organisation illégale », les accusés ont déclaré que l’objet de la poursuite était des activités légales et ont demandé l’acquittement.

Seuls deux inculpés ont été acquittés. Les autres ont été reconnus coupables et condamnés aux peines suivantes: Zeynel Taş (vice-maire de Bozova) 10 ans et 22 mois, İzettin Akıl 8 ans et 22 mois, Bazo Yılmaz (conseiller municipal de Halfeti) 9 ans, Halit Yıldıztekin (co-président du HDP du district de Haliliye 10 ans et 19 mois, Adnan Etli (ancien vice-président provincial du HDP) 9 ans, Asuman Yaman (ancien vice-président provincial du HDP) 7 ans et 18 mois, Gülay Koca Öztürkoğlu 7 ans et 6 mois, Halil Parıldar (ancien maire d’Aligor) 7 ans et 6 mois, Şefika Kandal 7 ans et 6 mois, Cengiz Çakır 1 an, 6 mois et 22 jours, Mustafa Altun 7 ans et 6 mois, İbrahim Aykaş 7 ans 6 mois, Mukri Vakar 7 ans et 15 mois, İsmail Arslan ancien co-maire de Ceylanpınar 7 ans et 15 mois, Şevket Çimen 1 an et six mois d’emprisonnement. Les procédures contre Sinan Burun (vice-maire de Viranşehir), Cemo Tüysüz, Fatma Doğan, Hizni Kılıç (ancien président de PDP de Ceylanpınar) et İzettin Gök (co-président du DBP pour le district d’Eyyübiye) ont ​​été séparées des autres.

Halit Yıldıztekin, condamné à 10 ans de prison

Halit Yıldıztekin, condamné à 10 ans de prison

Le 11 juillet, l’armée turque a lancé une opération dans le district de Kağızman (province de Kars). La guérilla du PKK a pris à partie les soldats qui essayaient de se positionner sur la colline de Horoz. Quatre soldats auraient été tués. Le même jour, l’armée turque a lancé une opération dans la région de Kêla Memê, dans le district d’Uludere (Qileban) de Şırnak. Toujours le 11 juillet, des drones, des hélicoptères et des avions de combat ont bombardé intensément les zones de Gûndê Mehrê, Hill Bayrak, Hill Sinek et Mehrê, tuant deux guérilleros. Après le bombardement, de nombreux hélicoptères Sikorsky ont débarqué des militaires qui ont rafflés et maltraités des villageois.

Les informations précises sur les actions de la guérilla du PKK au Kurdistan nord arrivent parfois avec un certain retard. C’est le cas de cette spectaculaire attaque à l’IED contre une équipe des forces spéciales anti-guérilla de la gendarmerie turque survenue le 20 mai. Ayant été informé du déplacement en bus de cette équipe comptant 45 militaires près de la ville de Gurbulak (district de Doğubeyazıt, province d’Ağrı), les combattants du PKK ont fait exploser un puissant IED sur son itinéraire, pulvérisant le véhicule.

Voir la vidéo de l’action

Le moment où l'explosion de l'IED soulève le bus

Le moment où l’explosion de l’IED soulève le bus