Deux blindés de l’armée belge ont été incendiés au moyen de cocktails Molotovs sur le parking de l’entreprise OIP dimanche matin dans le zoning Westerring, à Audenarde. La firme OIP, filiale de la multinationale israélienne Elbit Systems. Les deux véhicules, des Piranha III achetés en 2006 pour 1,5 million d’euros l’unité au constructeur suisse Mowag afin de remplacer les chars Leopard, ont totalement brûlé. OIP a été fondée à Gand en 1919 sous le nom d’Optique et Instruments de Précision pour développer et produire des lentilles et des objectifs pour l’armée. À partir des années 1960, elle est pionnière de l’électro-optique, avec des innovations telles que l’un des premiers affichages tête haute (pour les Lockheed F-104) et des systèmes de contrôle de tir (pour les chars Leopard). L’entreprise fabrique également des lunettes de vision nocturne holographiques.

L’inscription “Shut Elbit Down” a été inscrit sur les murs d’OIP s’explique par ce fait qu’en 2003, OIP a été racheté par l’entreprise d’armement israélienne Elbit Systems. Elbit fourni des munitions au phosphore blanc et des drones qui ont été utilisés par Israël lors de ses agressions contre Gaza. Elbit fabrique également des armes à sous-munitions pour l’armée israélienne, contribuant ainsi à contourner une interdiction internationale. Les ventes à l’armée israélienne représentent environ un cinquième des rentrées d’Elbit.

Les manifestants manifestants pro-palestiniens, à l’occasion de l’anniversaire de la Nakba de 1948, ont bloqué l’usine d’armement Thales à Govan, près de Glasgow, en exigeant l’arrêt des exportations d’armes vers Israël au regard du génocide commis à Gaza. Thales produit le drone Watchkeeper, développé avec la société d’armement israélienne Elbit Systems. Alors que le blocus entrait dans sa cinquième heure, la police a déclaré qu’un petit nombre de membres du personnel de sécurité travaillant de nuit étaient bloqués sur le site. Les manifestants ont déclaré qu’ils les laisseraient partir, mais qu’ils ne laisseraient pas entrer leurs remplaçants.

Vers 10h15, les policiers sont intervenus et ont brisé le blocus de l’usine. Des policiers ont saisi des manifestants, les ont plaqués au sol et les ont repoussés du site. La première personne arrêtée par les policiers a été placée à l’arrière d’un fourgon de police avant que les manifestants ne créent une barricade humaine pour l’empêcher de partir, ce qui a entraîné d’autres heurts et arrestations. Six policiers ont été légèrement blessés et quatre manifestants ont été arrêtés et inculpés.

 

 

La société israélienne BlueBird Aero Systems (détenue en partie par l’entreprise publique Israel Aerospace Industries) a annoncé le démarrage prochain d’une unité de production de drone au Maroc. Aucun détail n’a filtré sur l’emplacement de cette installation ni sur la date de démarrage de la production.  Cependant, on sait que BlueBird Aero Systems produit des drones comme le WanderB-VTOL (2,5 heures d’autonomie avec des communications d’une portée de 50km) ou le ThunderB (24 heures d’autonomie et une portée des communications de 150 km). Ces appareils sont principalement destinés à des missions de reconnaissance, de renseignement et de détection de cibles. En 2022, Rabat en avait commandé cent cinquante exemplaires, dont une partie sera donc produite sur le sol marocain.

Ce n’est pas la première fois qu’une entreprise israélienne montre son intérêt à développer cette industrie avec et au Maroc. En 2023, Elbit Systems, entreprise concurrente de BlueBird, avait indiqué qu’elle projetait d’y ouvrir deux sites de fabrication de drones. Le Maroc possède l’une des plus importantes flottes de drones militaires sur le continent. Les Forces armées royales auraient fait l’acquisition de 223 aéronefs pilotés à distance auprès de fournisseurs étrangers entre 1980 et 2024. Ceux-ci sont notamment utilisés dans le cadre de frappes contre le mouvement de libération du Sahara occidental (voir notre article).

Drone marocain (archive)

Drone marocain (archive)

Ce lundi à 6h30 du matin, des membres de Palestine Action Belgium ont bloqué les entreprises Thales à Herstal et OIP System à Audenarde. Ces entreprises fournissent des armes à Israël et contribuent au génocide à Gaza. OIP, qui appartient au groupe d’armement israélien Elbit Systems, avait déjà fait l’objet d’un blocage en décembre (voir notre article). Une douzaine de manifestants ont été arrêtés à Audenarde en fin de matinée.

EDIT: Les personnes arrêtées (celles qui étaient arm-lockées et celles qui occupaient le toit) ont été amenées au commissariat de Waregem en arrestation administrative. Elles commencent à être libérées l’une après l’autre.

Des manifestant.e.s ont bloqué dès 7 heures du matin l’accès à l’entreprise OPI Sensor Systems à Audenarde. Cette entreprise appartient au groupe d’armement israélien Elbit Systems, qui fournit entre autres des drones et des équipements militaires terrestres de l’armée israélienne ainsi que du matériel de surveillance pour le mur en Cisjordanie. La police locale est arrivée sur place et a exigé le départ des manifestant.e.s dans l’heure mais elle a été confronté à un refus. Vers midi, des renforts de la police fédérale (dont l’équipe anti-lock-on, une auto-pompe et le bus cellulaire) sont intervenus pour mettre fin à l’action. Une vingtaine de manifestant.e.s, soit la moitié des participant.e.s  ont été embarqué.e.s . Des procès-verbaux ont également été dressés. Les manifestant.e.s commencent sont maintenant (16H30) relâché.e.s au compte-goutte.
EDIT (17H20): Tout le monde est libéré

Sur invitation du ministère israélien des Affaires de la diaspora, 35 policiers belges provenant de de sept zones de police flamandes ont suivi une formation en Israël. Pendant une semaine, ces policiers ont suivi une formation intitulée On coping with antisemitism and global terror (Comment faire face à l’antisémitisme et au terrorisme mondial). Sur la photo d’accompagnement que la zone de police Westkust a publiée en ligne, quatorze agents de police sont visibles sous les drapeaux belge, flamand et israélien. Au milieu du groupe figure le bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever (N-VA). Celui-ci avait rejoint les policiers alors qu’en compagnie de Flanders Investment & Trade, de l’ambassade de Belgique à Tel-Aviv et du consulat général à Jérusalem, il effectuait un voyage qui l’a amené à Haïfa, jumelée avec Anvers, mais aussi à Jérusalem-Est, illégalement annexée par Israël, ainsi que Bethléem. Pour couronner le tout, le séminaire a eu lieu dans un local d’IMI Academy, une filiale du producteur d’armes Elbit Systems.

Quatre militants de Palestine Action ont été placés en détention provisoire après avoir mené une action directe contre l’usine Teledyne Labtech à Presteigne, au Pays de Galles. Selon la justice britannique, le groupe a causé plus de 500 000 £ de dommages à l’usine. Les manifestants ont envahi des bureaux, cassé des ordinateurs, brisé des machines, recouvert le bâtiment de peinture rouge et occupé le toit afin de forcer l’usine à suspendre ses activités.  Teledyne Labtech, fabrique des technologies intégrées  dans les systèmes radar, de guerre électronique, de guidage de de missiles, de communications militaires etc. Cette entreprise américaine exporte en Israël et en Inde des systèmes de surveillance et de ciblage sont utilisés pour réprimer et tuer les Palestiniens et les Cachemiris. Teledyne produit également des capteurs d’images pour des applications militaires, ainsi que des technologies radar autour des frontières de la Cisjordanie et de Gaza occupées. La flotte de drones armés d’Israël, déployée lors des assauts successifs sur Gaza depuis l’attaque de 51 jours en 2014, est également équipée de systèmes de ciblage Teledyne. Les produits de Teledyne Technologies sont donc directement imputables à la surveillance et au meurtre de milliers de Palestiniens.

La détention provisoire des militants intervient après que la cible principale de Palestine Action, Elbit Systems, ait été contrainte de renoncer à un ensemble de contrats d’une valeur de 280 millions de livres sterling avec la Royal Navy. L’État britannique réagit à une série de victoires de Palestine Action, notamment la fermeture d’une usine d’armement d’Elbit à Oldham et de son siège social à Londres. Elbit Systems est confronté à une crise de confiance de la part du gouvernement britannique. Les activistes ont déclaré que ce n’est qu’une question de temps avant que l’entreprise ne soit forcée de quitter la Grande-Bretagne.

La police a arrêté un Gantois de 31 ans, présenté comme sympathisant de la cause palestinienne, suite à l’incendie de deux blindés appartenant à l’armée belge en cours d’équipement par la société OIP Sensor Systems à Audenarde, une filiale de la société d’armement israélienne Elbit (voir notre article). L’action avait eu lieu le dimanche 28 août dans la zone industrielle de Westerring. Parmi les épaves, la police et les pompiers ont trouvé des restes de cocktails Molotov et un mur de l’entreprise affichait « Shut Elbit Down ». Selon les déclarations de la justice, c’est sur la base des images des caméras que l’identification a été effectuée. Le juge d’instruction a arrêté l’homme pour « incendie volontaire avec intention terroriste ». La chambre des mise a prolongé sa détention provisoire d’un mois.

 

Palestine Action est une organisation qui mène des actions directes pour fermer les usines israéliennes d’armement dans toute la Grande-Bretagne en soutien au peuple palestinien. Leurs actions ont eu un impact financier et opérationnel significatif sur Elbit Systems, conduisant à la fermeture d’une des usines et de leur bureau du centre de Londres. Dans le même temps, les militants de Palestine Action ont remporté plusieurs victoires devant les tribunaux contre les tentatives de les poursuivre pour leurs actions directes. Aujourd’hui, Palestine Action – y compris ses cofondateurs – est confronté à un procès majeur le 10 octobre 2022, lorsque huit militants (les #ElbitEight) seront accusés de cambriolage, de dommages criminels et de chantage pouvant entraîner jusqu’à 38 ans de prison s’ils sont condamnés. Malgré ce procès, Palestine Action n’a pas ralenti: ils maintiennent un campement en face d’une usine Elbit et l’ont fermé le matin du 7 septembre, avec des militants enfermés dans/sur des voitures stationnées aux portes d’entrée et de sortie de l’usine d’armement. Une campagne de solidarité a lieu avec Palestine Action et #ElbitEight. Pour suivre la mobilisation sur les réseaux sociaux : #ElbitIsGuilty

Deux dissidents israéliens qui avaient été arrêtés après avoir occupé le siège d’ une entreprise d’armement israélienne basée en Grande-Bretagne ont été libérés sous caution après avoir passé 31 jours derrière les barreaux. Ronnie Barkan et Stavit Sinai, qui ont tous deux quitté Israël en raison de leurs convictions antisionistes et vivent désormais en Europe, ont été libérés sous caution mercredi matin à la Bristol Crown Court. Une présence solidaire se tenait devant le tribunal. Ils avaient été arrêtés avec sept autres militants le mois dernier après avoir occupé le siège régional d’Elbit Systems UK – une filiale de la plus grande entreprise privée d’armement d’Israël – et placés en détention provisoire sous les accusations de dommages criminels et de cambriolage. Le tribunal a également levé les conditions restrictives imposées aux sept militants libérés sous caution le mois dernier. Le procès des neuf militants a été fixé au mois d’avril 2023.

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