Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En Turquie, les réseaux sociaux turcs sont inondés de messages de personnes qui se plaignent d’un manque d’efforts de secours et de recherches des victimes dans leurs zones, en particulier dans la région d’Hatay. Les critiques portent aussi sur le fait que ce sont les bâtiments construits, sur cette zone sismique, ces dernières années (et notamment les lotissements de l’autorité nationale de construction, la TOKI), étaient d’une qualité si médiocre qu’ils se sont effondrés comme des châteaux de cartes. La police turque a arrêté une douzaine de personnes depuis le tremblement de terre de lundi pour des publications, sur les réseaux sociaux, critiquant la manière dont le gouvernement a géré la catastrophe. Twitter était inaccessible mercredi et l’organisme de surveillance de la gouvernance de l’internet netblocks.org a souligné que l’accès à ce réseau social était restreint « via plusieurs fournisseurs d’accès Internet en Turquie ». L’état d’urgence a été proclamé dans 10 provinces.

Par ailleurs, les détenus de la prison de Hatay ont déclenché une émeute mercredi soir. Trois prisonniers sont morts et que 12 prisonniers ont été blessés dans la répression (photo). Des vidéos circulant sur les médias sociaux ont montré la brutalité dont les prisonniers ont été victimes et on entend un soldat dire « arrêtez de frapper, il y a des caméras. »

 

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Le mouvement de lutte qui avait commencé lundi au dépôt Decathlon de Willebroek a pris fin à la suite d’un jugement en référé. La police et un huissier se sont présentés sur le site pour signifier et faire respecter la décision de justice qui a ordonné la fin de la grève. Tous les camions ont pu à nouveau sortir. La grève avait débuté à 6h lundi matin. Quelque 700 personnes travaillent dans le dépôt qui approvisionne les magasins de la chaîne française en Belgique. La contestation sociale avait débuté après la suppression d’un bonus salarial pour le personnel.

Environ 25.000 personnes ont défilé mardi à Rennes contre la réforme des retraites. Peu après la fin officielle de la manifestation, à l’arrivée du cortège sur la place de Bretagne, quelques centaines de manifestants ont entamé un face à face avec les forces de l’ordre. La préfecture a lancé un appel à « quitter les lieux » et à « se désolidariser des fauteurs de troubles », ce qui n’a pas empêché les manifestants de monter une barricade avec du matériel de chantier. Des tirs de feux d’artifice et de grenades lacrymogènes ont également été échangés. Les forces de l’ordre ont fait usage d’un canon à eau pour disperser les manifestants. Des vitrines notamment celles de deux agences immobilières, ont été brisées. 13 personnes ont été interpellées.

Quelques incidents ont également eu lieu lors de la manifestation à Paris, où 400.000 personnes ont battu le pavé. Des gaz lacrymogènes ont été tirés par les forces de l’ordre à 15h22 sur le boulevard Saint-Denis, lors de l’attaque d’un McDonald’s. Un peu plus tard, aux alentours de 16h30, lesMcDonald’s et KFC situés sur la place de la République ont été attaqués. Les forces de police sont à nouveau intervenues. Au total, à 20 heures, 26 personnes ont été interpellées dans la capitale. Six d’entre elles ont été interpellées pour des jets de projectiles sur le secteur Amelot/Chemin Vert, et quatre pour des jets de projectiles place de la République. Par ailleurs, 2200 contrôles d’identités avaient été effectués en marge du cortège.

Le dimanche 5 et lundi 6 février, à l’approche de l’anniversaire de la révolution du peuple iranien contre la dictature du chah en février 1979 – qui a été détournée et confisquée par le clergé de Khomeiny – de jeunes insurgés ont brûlé des bannières de propagande et avec des photos de Khomeiny, Khamenei et Qassem Soleimani à Téhéran, Anar, Chahriar, Qom, Dezfoul, Zandjan, Kermanchah et Karadj. Ils ont aussi fait un tir de barrage de cocktails Molotov sur le centre de propagande des mollahs à Sanandaj. Ce genre d’action se multiplie ces derniers jours. Le jeudi 2 février déjà des jeunes insurgés à Shahreza ont pris pour cible le bâtiment du judiciaire du régime, centre où sont prononcées les condamnations à mort, les peines de flagellations, de tortures et d’emprisonnement.

 

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Trois combattants de la Nouvelle armée populaire (NPA) ont été tués à la suite de deux jours d’affrontements à Barangay Oringao, dans le sud de Negros Occidental. Le premier accrochage a eu lieu samedi vers 17 heures, lorsque les militaires du 94 bataillon d’infanterie et les policiers du bataillon régional de la force mobile de la police nationale ont accrochés un groupe de 15 guérilleros maoïstes. Une seconde fusillade a eu lieu à Sitio Bugne vers 8 heures du matin dimanche. Les militaires ont récupéré un fusil M14, deux pistolets, ainsi que des sacs à dos, des objets personnels et des documents politiques.

Les rues de Lima, au Pérou, ont une nouvelle fois accueilli des manifestations contre le gouvernement de Dina Boluarte samedi soir. Jusqu’à présent, 26 personnes ont été arrêtées, et 5 personnes ont été blessées et hospitalisées. La police a ouvert le feu sur les manifestations avec des petits plombs comme projectiles. Les manifestations ont commencé vers 15h00 (heure locale) sur la Plaza 2 de Mayo et se sont déplacées vers l’avenue Alfonso Ugarte. Plusieurs groupes de manifestants se sont heurtés à la police qui leur barrait l’accès à l’avenue Abanacay. Les policiers ont tiré des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants, ce qui a donné lieu à plusieurs affrontements, ainsi que sur l’avenue Grau, où plusieurs journalistes ont déclaré avoir été battus par la police.

Les forces d’occupation israéliennes ont effectué samedi matin un raid dans le camp de réfugiés d’Aqbat Jaber, dans les districts de Jéricho et Ketarim Beit, pour retrouver les Palestiniens recherchés depuis une semaine suite à une attaque dans la région d’Almog. Les habitants du camp ont manifesté contre ce raid et 9 d’entre eux ont été blessés, dont deux dans un état grave, par les militaires israéliens. 15 personnes ont été arrêtés. Aucune des personnes recherchées n’a été arrêtées mais les militaires ont emprisonnés quatre membres de leur famille…

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Une occupation des sièges bruxellois de trois partis politiques (PS, MR et Écolo) vient d’être lancée ce matin du lundi 6 février 2023. Cette action vise à dénoncer la complicité des partis politiques avec les entreprises de l’énergie qui pratiquent depuis quelques mois une importante hausse de leurs prix. Elle est menée par des militants syndicaux de la CNE et de la CGSP-ALR ainsi que des activistes de « Don’t Pay Belgium » et des militants d’autres organisations totalisant quelques 200 participants.

Vous pouvez suivre les événements en temps réel via ce fil-info :
10h55 : Les trois sièges sont occupés. Au PS, les occupant·es occupent le hall mais, n’ont pas pu atteindre les étages.
11h15 : Il semble que l’intervention des policiers se limite pour l’instant à l’établissement de dispositifs à l’extérieur des bâtiments.

L'occupation du siège d'Écolo

L’occupation du siège d’Écolo

12h15 : Un groupe de militant est parti chercher Jean-Marc Nollet (Co-président d’Écolo) qui était en réunion dans un autre lieu, pour l’amener au siège de son parti et l’obliger à écouter les occupant·es.
12h20 : Un gros dispositif policier est en place au siège du MR avec des fourgons autopompes, etc. Les policiers ont lancé un ultimatum aux occupant·es leur demandant de quitter les lieux.
13h05 : Les occupations des sièges d’Écolo et du MR se sont terminées, semble-t-il sans arrestation. Les groupes convergent vers l’occupation du PS, seul parti dont le dirigeant a refusé d’entendre les occupant·es.
13h40 : Un cordon de policier devant le siège du PS empêche les militant·es ayant participé aux occupations du MR et d’Écolo de rejoindre les occupant·es au PS.

MAJ

Au cours de la nuit, la façade du siège d’Engie a été maculée de peinture et taguée des mots « profiteur de misère ». L’action a été revendiquée par un groupe Etoile Noire, qui se dit militer en faveur de la gestion collective des enjeux qui touchent à la survie et contre toute privatisation, dans le but notamment de dénoncer les bénéfices indécents d’Engie

Le soir du jeudi 2 février, plus de 200 personnes se sont réunies dans le 8e arrondissement de Marseille pour faire front contre l’implantation du local de Reconquête, le parti d’Éric Zemmour. Avant même le début du rassemblement des CRS étaient présents en nombre autour du local et ont tenté de repousser les manifestants avec une salve de gaz lacrymogènes. Les manifestants sont parvenus à se rapprocher du bâtiment, où plusieurs banderoles de Reconquête étaient visibles à l’étage, et ont commencé à entonner des slogans : « Massilia, Massilia, Antifascista ! ». Peu après, les policiers ont commencé à charger frontalement. En moins d’une heure, les manifestants ont été repoussé au rond-point du Prado. Au moins trois interpellations sont à dénombrer. Les personnes arrêtées ont été mises en garde-à-vue.

 

La Cour d’appel de Lituanie a confirmé la décision d’un tribunal de première instance d’abandonner les accusations de « terrorisme » contre Liam Campbell en raison de l’expiration du délai de prescription. Ce militant républicain connu avait été extradé d’Irlande vers la Lituanie en mai dernier pour faire face à des accusations liées à la contrebande d’armes pour l’IRA véritable, après plus de dix ans de contestations judiciaires. Le tribunal de district de Vilnius a mis fin aux poursuites pénales à son encontre en septembre après avoir accepté les arguments de la défense selon lesquels le délai de prescription avait expiré en janvier 2018 (voir notre article). Le délai de prescription de l’infraction était passé de 10 à 15 ans dans la période qui s’est écoulée depuis que le crime a été commis. Les procureurs ont fait valoir que le délai de prescription aurait dû être de 15 ans et ont fait appel de la décision devant la cour d’appel. Campbell, qui avait été autorisé à rentrer en Irlande après le verdict du tribunal de district, s’est rendu en Lituanie pour la décision de la cour d’appel vendredi dernier. La cour d’appel a approuvé la décision du tribunal de première instance selon laquelle le délai de prescription était de 10 ans et avait expiré en 2018.