Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Lundi vers 16h30, des manifestants se sont rassemblés devant le Palacio de Liévano, siège de la mairie de Bogota et d’autres entités du district pour exiger des explications sur les manifestants disparus. Des affrontements ont lieu entre la police anti-émeute (ESMAD) et les manifestants du groupe « Première Ligne », qui, outre la question des disparitions présumées, ont exprimé leur rejet de la nomination du nouveau secrétaire à la sécurité, le général Óscar Gómez Heredia. Ils ont bloqué un grand carrefour. Trois personnes ont été arrêtées pour avoir jeté des objets sur le bureau du maire.

Des milliers de personnes, surtout en provenance des Andes, manifestaient pour réclamer la démission de la présidente péruvienne Dina Boluarte jeudi dans le centre-ville de Lima, où de violents heurts ont éclaté entre les protestataires et les nombreux policiers déployés. Les affrontements ont fait deux nouveaux morts dans le sud du pays. A Arequipa, deuxième ville du Pérou, des violents heurts autour de l’aéroport se sont soldés par un mort – un homme d’une trentaine d’années – et dix blessés. Un autre homme, blessé la veille dans des heurts à Macusani, près de Puno (sud) à la frontière bolivienne, est décédé. Cela porte à 45 (44 manifestants et un policier) le nombre des personnes ayant perdu la vie dans des troubles depuis le 7 décembre, date du début de la crise. A Lima, des affrontements violents ont eu lieu dans le centre-ville, des manifestants lançant pierres, pavés ou bouteilles sur les forces de l’ordre, ou les affrontant directement armés de bâtons. Dans plusieurs endroits, les forces de l’ordre ont dû reculer sous la pression avant de reprendre position. Notamment dans le centre-ville, dans le secteur des avenues Abancay et Pierola. Les forces de l’ordre faisaient largement usage de gaz lacrymogène.

De nombreuses manifestations ont eu lieu toute la journée d’hier en France contre la réforme des retraites. D’après la CGT, il y a eu deux millions de manifestants dans toute la France dont 400.000 à Paris. Selon le ministère de l’Intérieur, 1,12 million de personnes ont manifesté en France. C’est plus que ce qui était prévu par les syndicats ou les autorités avant le début du mouvement, ce jeudi matin. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu à Paris, en début de soirée, alors que les derniers manifestants arrivaient place de la Nation. Des manifestants ont incendié plusieurs vélos en libre service. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, essuyant des jets de projectiles. Au cours de la journée, 44 personnes ont été interpellées pour port d’armes prohibé, outrage et rébellion et jets de projectiles notamment.

 

Un militant a été abattu par la police mercredi au cours d’une descente violente dans le camp de protestation qui bloque la construction d’un énorme centre d’entraînement de la police connu sous le nom de « Cop City » sur environ 100 acres de forêt publique dans le sud-est d’Atlanta. Les plans pour la « Cop City » au cœur d’une communauté noire de la classe ouvrière comprennent une ville fictive pour pratiquer la guerre urbaine. Les tensions entre la police et les manifestants augmentaient depuis des mois, et les militants avaient déjà demandé à la police de cesser d’apporter des armes à feu pour éviter des blessures et des décès inutiles.

Le militant tué, Manuel Teran, connu sous le nom de Tortuguita, était un infirmier qui animait un groupe d’entraide dans le cadre de la communauté de défense de la forêt. Le meurtre a eu lieu alors que de nombreuses forces de l’ordre ont envahi la zone mercredi matin dans leur dernière tentative de « nettoyer » le camp de protestation. Les forces de l’ordre ont utilisé des chiens de recherche pour traquer les militants, des bulldozers et des armes létales et non létales. Les bulldozers détruisaient la forêt autour du camp et tandis la police utilisait des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour faire descendre les militants des arbres. Le Georgia Bureau of Investigation affirme qu’un policier a été blessé dans l’opération.

Les habitants de la communauté de Puente Madera, qui appartient à la municipalité zapotèque de San Blas Atempa, dans l’état d’Oaxaca protestent contre l’installation de parcs industriels dans la région. David Hernandez Salazar, leur représentant municipal a été arrêté le 17 janvier vers 8 heures alors qu’il arrivait à l’école primaire où il travaille comme enseignant. Le bureau du procureur général de l’État de Oaxaca (FGO) l’accuse de tous les dégâts qui auraient eu lieu lors des mobilisations antérieures contre ce projet dit « Corridor interocéanique ». En réponse à l’arrestation de Hernández Salazar, les habitants se sont armés de pierres et de bâtons, ont bloqué la route transisthmique 185 au kilomètre 276, où ils ont mis le feu à un pick-up. Ils ont aussi  bloqués 33 touristes français dans leur bus.

Un commandant de la New People’s Army (NPA), ainsi qu’un guérillero de la NPA ont été tués par l’armée à Barangay New La Union, dans la province de Sarangani. Les personnes tuées sont Arnold Laugo Amad, le deuxième secrétaire adjoint présumé du Front de guérilla Musa de la région de l’extrême sud de Mindanao, et un combattant de la NPA identifié comme étant un alias « Saysay ». Ces sont les militaires du 34e bataillon d’infanterie qui ont tués les deux hommes alors que les soldats menaient une opération militaire suite à la découverte d’un camp abandonné de la NPA.

Lundi à midi, lors du changement d’équipe des travailleurs du Terminal Puerto Rosario (TPR), des incidents se sont produits à l’arrivée de la police de la province de Santa Fe. Les policiers sont intervenu contre la manifestation réalisée par les travailleurs du port et leurs famille. Les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes vers les manifestants et arrêté trois travailleurs.

La grève à Puerto Rosario

Un citoyen palestinien a été abattu par les forces d’occupation israéliennes, près de la localité de Silwad, à l’est de Ramallah. Ahmad Kahla, 45 ans, a été abattu à balles réelles à l’entrée ouest de la localité, puis a été transféré au complexe médical de Palestine à Ramallah, où il est mort des suites de sa blessure. Les soldats de l’occupation ont, lors d’un contrôle de routine, eu une altercation verbale avec l’homme, l’ont fait sortir de force de son véhicule en le gazant, et l’ont finalement abattu sur place. C’est le treizième Palestiniens, dont trois enfants, tués par les forces de l’occupation depuis le début de cette année 2023.

 

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Les affrontements ont éclaté dimanche soir sur l’île indonésienne de Célèbes, sur le territoire de l’usine Gunbuster Nickel Industry (GNI), filiale locale du groupe chinois Jiangsu Delong Nickel Industry. L’Indonésie, très riche en nickel, a vu ces dernières années un développement rapide sur l’île de Célèbes des mines de nickel et des usines de transformation de ce minerai indispensable pour fabriquer de l’acier inoxydable et les batteries pour véhicules électriques. Des ouvriers locaux en grève pour protester contre les conditions de travail et de rémunération se sont affrontés aux forces de l’ordre quand ils ont tenté de pénétrer dans l’usine et ont mis feu à des machines et des véhicules. Deux ouvriers, un chinois et un indonésien, ont été tués au cours des affrontements. Au moins 71 personnes ont été interpellées après les émeutes, dont 17 suspectés de dommages matériels. Des centaines de policiers ont dû être déployés autour de l’usine après les affrontements (photo).

Au procès ciblant l’Organisation d’Autodéfense révolutionnaire, Vanggelis Stathopoulos a été acquitté des accusations d’appartenance à une organisation terroriste, de possession d’armes en tant qu’acte terroriste, de vol et de possession d’armes aggravée. Il n’a été reconnu coupable que de détention simple d’armes impliquant un taser, un coup-de-poing américain et un couteau de poche. Il avait été condamné à 19 ans d’emprisonnement en première instance. Cette peine a été considérablement réduite à 10 mois et, comme une circonstance atténuante de bonne conduite a été reconnue, la peine a été suspendue. Le camarade Dimitris Chatzivasiliadis a été reconnu coupable des charges de formation et d’adhésion à une organisation terroriste, de détention d’armes dans le cadre d’un acte terroriste, de vol et de détention simple d’armes. Il a été condamné à 14 ans d’emprisonnement au lieu des 16 ans de la première instance.

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