Suivant une vieille tradition franco-américaine remontant à 1917, un hommage au Marquis de La Fayette, ennemi de la révolution de 1789, se tenait hier jeudi au cimetière privé de Picpus. Mais les héritiers des « sans culottes » de Paris se sont invités à cette cérémonie: les militants du Comité anti-impérialiste ont déployé une banderole de soutien à la libération de Georges Abdallah et ont scandé des slogans dénonçant l’impérialisme français et américain.

Devant le cimetière Picpus ce 2 juillet

Devant le cimetière Picpus ce 2 juillet

Dimanche 28 juin, au centre culturel russe de Beyrouth, se tenait une journée organisée par l’Union des Jeunes Démocrates Libanais (UJDL) en hommage à Georges Ibrahim Abdallah. Un message de solidarité du CLGIA a été envoyé pour cette occasion.Sont intervenus : le secrétaire général du Parti communiste libanais (PCL), un membre du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et Robert Abdallah, frère de Georges, un membre de l’UJDL.

Un appel a été lancé aux forces de gauche libanaises, arabes et européennes de s’unir pour faire face aux dangers qui menacent la cause palestinienne, et à l’adresse de l’État libanais afin de faire activement pression sur les autorités françaises pour libérer Georges Abdallah.

Liban: Meeting pour Georges Abdallah

Ce premier mai a été l’occasion de plusieurs actions réussies à Bruxelles.

À 11h, la ministre de la justice française Christiane Taubira a été accueillies par une vingtaine de membres et sympathisants du Secours Rouge en solidarité avec Georges Abdallah. Christiane Taubira maintient ce prisonnier communiste et pro-palestinien en prison, libérable depuis 1999, malgré une décision de justice rendue en 2013. Arrêté en 1984, Georges Abdallah est en prison pour les exécutions du responsable du Mossad en France et de l’attaché militaire américain à Paris. Christiane Taubira était l’invitée du PS bruxellois à la Maison du Peuple de Saint-Gilles, commune historiquement de gauche. Quatre manifestants ont été arrêtés puis relâchés à 14.30. Un peu après l’attestation, d’autres manifestants ont tenté d’intervenir pour Georges mais ont été rapidement contrôlés par la police.

Rassemblement pour Georges Abdallah à Saint-Gilles.

À 13h, les manifestants du Premier Mai antifasciste ont commencé à se rassembler devant la Gare Centrale. Finalement 200 manifestants ont défilé de la Gare Centrale jusqu’au quartier des Marolles, en appelant à la grève générale et en brisant les vitrines publicitaires, avant de retourner vers le Mont des Arts où les fascistes du mouvement fasciste « Nation » devaient se rassembler. À cet endroit, ils ont croisé les membres de la direction de ‘Nation’ (Demol, Cornet, Van Laethem et un skinhead), protégé par quelques policiers en civil, tous ont été copieusement tabassés par les manifestants, avec leurs propres drapeaux. Plusieurs drapeaux ont été saisis par les manifestants et ont incendié le reste de leur stock. Quelques minutes plus tard, la police anti-émeute est intervenue en tabassant et en gazant les antifa, qui se sont rassemblés sous le carillon de l’Albertine puis devant la Gare Centrale avant de dissoudre. 30 fascistes ont manifesté Rue des Sols avant de dissoudre également, pour l’anniversaire de l’attentat des Cellules Communistes Combattante (il y a 30 ans jour pour jour) face au bâtiment de la FEB (organisation patronale belge). Il n’y a apparemment pas eu d’arrestations du côté des antifascistes.

La police anti-émeute au secours des fascistes.

Rassemblement pour Georges Abdallah à Saint-Gilles.
La police anti-émeute au secours des fascistes.

A l’occasion du 1er Mai, une manifestation a eu lieu en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier communiste pro-palestinien libanais enfermé depuis 31 ans en France. Les manifestants ont défilé Avenue Habib Bourguiba à Tunis.

Rassemblement pour Georges Abdallah à Tunis.

Rassemblement pour Georges Abdallah à Tunis.

Du 28 au 30 mars, sur l’initiative du Comité de solidarité tunisien pour la libération de Georges Abdallah: table de presse durant le forum social de Tunis avec informations sur la situation de Georges Abdallah, affichages sur le parcours de l’aéroport lors de la venue de François Hollande à Tunis, rassemblement devant l’ambassade de France et manifestation pour la Journée de la Terre (photo).

Tunisie: Série de manifestations pour Georges Abdallah

Un rassemblement pour la libération de Georges Abdallah s’est tenu mercredi devant l’ambassade de France à Athènes à l’appel du Réseau de solidarité avec la résistance palestinienne.

Plusieurs prisonniers grecs, dont Dimitris Koufondinas (organisation 17 Novembre), Nikos Maziotis (organisation Lutte Révolutionnaire), ainsi que ceux du Réseaux des Prisonniers militants ont rendus publics des déclarations de solidarité avec Georges.

Le message de Dimitris Koufondinas (.pdf)Le message de Nikos Maziotis (.pdf)Le message du Réseau des prisonniers militants (.pdf)

Grèce: Solidarité avec Georges Abdallah

La chambre d’application des peines de la cour d’appel de Paris a rejeté jeudi l’appel formé par Georges Ibrahim Abdallah après le rejet d’une demande de libération. Le 5 novembre, le tribunal d’application des peines avait refusé, pour la neuvième fois, de remettre Georges en liberté, décision dont son avocat avait fait appel. Pour lui, la décision de la cour d’appel est « très régressive » dans ses motivations, par rapport à celles rendues précédemment. La demande a été déclarée irrecevable au motif que Georges Ibrahim Abdallah n’avait pas fait préalablement l’objet d’un arrêté d’expulsion. Mais la cour d’appel a ajouté à cet argument le fait que l’ancien militant « ne regrettait pas les actes pour lesquels il avait été condamné » (les actions des FARL) et qu’il n’avait pas indemnisé les ayant-droit des victimes.

France: Appel rejetté pour Georges Abdallah

Tandis que l’on attends le résultat de l’appel fait par l’avocat de Georges Abdallah contre le rejet de sa demande de libération, un groupe revendiquant la libération du militant révolutionnaire libanais incarcéré en France depuis trente ans a bloqué lundi l’accès au bureau des visas de l’Ambassade de France (en face de la résidence des pins) à Beyrouth. Vendredi, une cinquantaine de parents et amis de Georges Abdallah avaient bloqué, quelques heures durant, l’entrée de l’ambassade de France à Beyrouth.

Une cinquantaine de parents et amis du révolutionnaire libanais Georges Ibrahim Abdallah, en prison en France depuis trente ans, ont bloqué vendredi quelque heures l’entrée de l’ambassade de France à Beyrouth. Ils ont scandé « liberté pour Abdallah » et chacun avait une pancarte sur laquelle était écrit en français et en arabe « Je suis Georges Abdallah », avec la photo du prisonnier.