Le ministre de l’intérieur français n’ayant toujours pas signé l’arrêté d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah vers le Liban, celui-ci reste détenu malgré la décision de libération prise par le tribunal d’application des peines. Le transfert de Georges pour le Liban a été reporté au 28 février. Les mobilisations continuent dans plusieurs pays européens et arabes (Maroc, Tunisie, Jordanie, Liban et Palestine).

France: Georges Abdallah toujours en prison

Quarante personnes, dont une délégation de notre SR, ont manifesté ce dimanche pour la libération de Georges Abdallah. La manifestation a traversé les marchés d’un quartier populaire de Lille avec de terminer devant la préfecture. Appel a été lancé pour le samedi suivant.

France: Manifestation à Lille pour Georges Abdallah
France: Manifestation à Lille pour Georges Abdallah

Le 21 novembre, le tribunal d’application des peines (TAP) de Paris avait émis un avis positif de principe sur sa demande de libération de georges Ibrahim Abdallah avec ajournement de la décision au 14 janvier, en l’attente d’un arrêté d’expulsion. Finalement, la décision de libération avait été reportée à ce 28 janvier, du fait que le ministère de l’intérieur n’avait pas signé l’arrêté d’expulsion, préalable nécessaire à la sortie de prison de Georges Ibrahim Abdallah. Ce vendredi, l’audience de ce lundi 28 a été reportée en raison d’un nouvel appel du parquet. Ce dernier conteste l’ajournement du 14 janvier dernier. En attendant que cet appel soit examiné dans un délai légal de deux mois, le tribunal d’application des peines ne pourra donc pas trancher lundi comme prévu.

France: Report de l’audience pour la libération de Georges Abdallah

150 personnes s’étaient réunies hier à Paris à l’appel du SRA, de l’AGEN et du CLGA. Rapidement, alors qu’elles se mettaient en route vers le ministère de l’Intérieur, elles ont été encerclées par les forces de l’ordre. 46 personnes ont été interpellées et interrogées tandis qu’une 47ème était placée en garde à vue. Cette dernière a été relâchée après 18 heures en cellule avec une convocation au tribunal pour le 5 avril.

Le 21 novembre, le tribunal d’application des peines (TAP) de Paris avait émis un avis positif de principe sur sa demande de libération de georges Ibrahim Abdallah avec ajournement de la décision au 14 janvier, en l’attente d’un arrêté d’expulsion. Le parquet avait fait appel mais la cour d’appel de Paris avait confirmé cette décision jeudi.
Cependant, la décision de libérer Georges Ibrahim Abdallah a été reportée lundi au 28 janvier par TAP confronté au fait que le ministère de l’intérieur n’a pas signé l’arrêté d’expulsion du territoire français, qui est le préalable indispensable à cette libération. Rappelons que le ministre de l’intérieur, Manuel Valls s’est publiquement déclaré « lié de manière éternelle à Israël ».

Les Etats-Unis ont fait part vendredi de leur opposition à la libération prévue du Libanais Georges Ibrahim Abdallah, en estimant qu’il constituait toujours une menace potentielle. La cour d’appel de Paris a accepté jeudi la libération conditionnelle en soumettant cette décision à une expulsion vers le Liban. « Nous ne pensons pas qu’il doive être libéré et nous poursuivons nos consultations avec le gouvernement français à ce sujet », a déclaré à la presse Victoria Nuland, porte-parole du département d’Etat. Sans arrêté d’expulsion du ministère français de l’Intérieur, le tribunal de l’application des peines de Paris, qui se réunit à nouveau lundi pour examiner son cas, ne pourra autoriser sa sortie de prison.

Lire la déclaration du Département d’Etat

300 personnes ont défilé à Bruxelles pour manifester leur solidarité avec Gaza. Une délégation appelant à la libération de Georges Abdallah a participé à la manifestation. Des tracts ont été distribués appelant à un:

Rassemblement mardi 8 janvier de 17H à 18H en face de la résidence de l’ambassadeur de France

Le tract appelant au rassemblement

Bruxelles: Présence pour Georges Abdallah au rassemblement Gaza

La décision du tribunal d’application des peines de Paris a décidé de libérer
Georges Abdallah. C’est la première décision positive depuis 2003, qui ne fera pas oublier les 28 ans de détention en France de notre camarade qui a gardé intactes ses convictions politiques et son engagement solidaire aux côtés des peuples en lutte, et tout particulièrement aux côtés du peuple palestinien. Le parquet a immédiatement fait appel de cette décision de libération. Georges reste donc en prison en attendant une nouvelle décision.

La mobilisation en France ne faiblit pas: le 19 novembre, une trentaine de personnes s’est rassemblée près de l’ambassade du Liban (photo) aux cris de : « Libérez Georges Abdallah ! », « 28 ans de prison, 28 ans de résistance ! », « Justice française, à la botte des sionistes et des États-Unis ! », à l’occasion de la visite en France du premier ministre du Liban, pour que celui-ci réclame son compatriote au autorités française. La veille une initiative avait eu lieu à Lille, et l’avant-veille à Toulouse. Hier, c’était à Bordeaux, qu’en parallèle avec la manifestation Gaza, un rassemblement s’est tenu devant le grand théâtre de Bordeaux, en soutien à Georges Abdallah.

France: Un pas vers la libération de Georges Abdallah?

A Béthune, le 22 octobre, le collectif « Bassin minier » de soutien à Georges Ibrahim Abdallah a organisé un rassemblement sur le parvis du Tribunal de grande instance.
A Monchy-Breton une soirée-débat pour Georges Abdallah a eu lieu jeudi 8 novembre, dans le cadre des rencontres mensuelles organisées par le repaire de « Là-bas si j’y suis ».


.
Prochaine initiative : rassemblement pour la libération de Georges Abdallah dimanche 18 novembre à 11h à Lille (rendez-vous : métro Wazemmes).

France: Mobilisations dans le Nord pour Georges Abdallah

La police est intervenue contre le rassemblement pour Georges Ibrahim Abdallah à Bruxelles, devant la résidence de l’ambassadeur de France, rue du Régent. Une douzaine de manifestants ont été interdits de mouvement et contrôlés, deux d’entre eux ont du se rendre à leur véhicule pour qu’ils soient fouillés, les sacs et la matériel ont également été fouillés. Aucune explication n’a été donnée (« on a nos raisons… ») pour cette intervention dans un rassemblement autorisé.

Concernant la situation de Georges, le tribunal s’est réuni à la prison de Lannemezan (devant laquelle une manifestation s’est tenue avec succès) : le juge, deux assesseurs, la procureure, l’avocat des parties civiles qui représente les US, la sous-directrice de la prison, Georges et son avocat Jacques Vergès. La procureure et l’avocat des parties civiles ont bien entendu joué leur rôle détestable, insistant lourdement sur l’absence de compassion, de regrets, de repentir. Il paraîtrait que le dossier de libération est vide… que Georges « prétend » travailler en rentrant au pays etc Georges a parlé de la situation politique de son pays. Vergès a parlé de la Résistance et de ce qu’elle implique. Il est reproché à Georges de n’avoir pas changé d’un yota depuis son jugement de 1987. La sous-directrice de la prison est intervenue en faveur de la libération au regard des qualités humaines de Georges, reconnues par tous au sein de la prison.

Bruxelles: La police intervient au rassemblement pour Georges Abdallah