Le plus récent drone turc « HALE » (Haute altitude Longue endurance) de type Akıncı a été repérée au-dessus du Nord de la Syrie. L’Akıncı est équipé d’un radar actif à balayage électronique [AESA] et dispose d’un système de communication par satellite et d’un atout ISTAR+C3 (permettant une connexion directe avec le commandement turc, sans que la communication ne passe par des satellites étrangers ou des pays tiers). L’Akıncı semble fondamentalement destiné à l’observation (il peut intercepter des signaux électroniques), mais il peut transporter tous les types de missiles ainsi que des bombes dites de précision guidées par GPS/INS.  Deux turbopropulseurs ukrainien Ivchenko-Progress lui garantissent une vitesse de pointe de 361 km/h et une vitesse de croisière d’au moins 240 km/h. Son altitude optimale est d’un peu plus de 9 000 mètres, bien qu’il puisse voler à plus de 13 000 mètres. Avec un plein de carburant, le drone parcourt 7 500 km. À l’heure actuelle, 12 unités de ce drone sont au service de l’armée turque.

Les attaques de l’État turc sur le territoire du nord et de l’est de la Syrie ont augmenté récemment. L’armée turque mène des tirs d’artillerie tous les jours et a récemment augmenté les frappes par drones. Rien qu’au début du mois d’août, sept personnes, dont deux enfants, ont été tuées, et 17 personnes, dont dix enfants et trois femmes, ont été blessées. En représailles à ces attaques, les Forces Démocratiques Syriennes ont mené trois actions sur la frontière, à Mardin le 8 août, visant à chaque fois des véhicules blindés transporteurs de troupe des forces d’occupation turques. Dans la première action, sept soldats turcs ont été tués, deux soldats ont été blessés, dans la deuxième, dix soldats ont été tués, et dans la troisième, six soldats ont été tués.

 

Hier, quatre personnes ont été tuées et d’autres blessées dans une frappe de drone sur la route de Hîzam dans le nord de Qamishlo, au Rojava. Plus tôt, quatre personnes avaient été tuées dans une attaque de drone dans le quartier résidentiel de Sîna à Qamishlo. Parmi les blessés qui ont été hospitalisés figure Yusif Mehmud Rebanî, membre du commandement du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK). Il est décédé des suites de ses blessures. Rebanî était venu au Roajva pour voir sur le terrain les réalisations de la révolution et rencontrer la population. Le PJAK quiu mène la résistance en Iran a été créé 2004. Depuis 2007, il fait partie de la structure faîtière organisationnelle de la Koma Civakên Kurdistan (« Union des communautés du Kurdistan »), au même titre que le PKK, le PYD, le Parti de la solution démocratique du Kurdistan irakien, ainsi que de nombreuses autres organisations de la société civile kurde.

 

 

Le gouvernement turc menace d’envahir à nouveau le Rojava: Tel Rifat et Manbij étant les premières cibles visées. Les bombardements de l’armée turque et de ses proxys djihadistes tuent presque quotidiennement dans la région. L’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est a déclaré l’état d’urgence lors d’une réunion d’urgence de l’assemblée générale. L’Administration autonome a déclaré que tous les moyens seront mobilisés pour « défendre la population contre toutes les attaques hostiles ».

Erdogan a annoncé qu’il se rendrait à Téhéran le 19 juillet. Cette visite en Iran est vraisemblablement liée à l’opération militaire prévue. À l’heure actuelle, les grandes puissances, les États-Unis et la Russie, n’ont apparemment pas encore donné leur accord à une extension de la zone d’occupation turque en Syrie. Mieux, lundi, les médias russes ont rapporté l’arrivée de 500 militaires appartenant à la division des parachutistes pour renforcer les forces russes, garantes du cesse-le-feu, déployées dans la région de Qamishli (photo).

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« La Turquie lancera de nouvelles opérations militaires à la frontière syrienne dès que les préparatifs seront achevés », a annoncé le Président turc, Recep Erdogan, à l’issue de la réunion du cabinet présidée lundi dans la capitale Ankara. Depuis mai, les dirigeants turcs ont déjà annoncé une nouvelle attaque de grande envergure le long de la frontière sud. Le plan consiste à créer une « zone de sécurité » de 30 kilomètres de profondeur dans les parties du nord de la Syrie que la Turquie et ses alliés djihadistes n’ont pas encore réussi à occuper. La cible principale des opérations nécessaires à cet effet serait les villes de Manbij et de Tel Rifat.
Erdoğan a également abordé son véto concernant l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. Les 30 États de l’OTAN se réunissent à Madrid à partir d’aujourd’hui, mardi, pour un sommet de plusieurs jours. En marge de ce sommet, il y aura une nouvelle tentative de surmonter le véto turc, motivé par le « soutien » présumé de ces pays au PKK et aux YPG. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, rencontrera la chef du gouvernement suédois, le président finlandais et Erdoğan.

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Bombardements par l’aviation, les drones et l’artillerie, financement et armement des réseaux dormants jihadistes, assassinats ciblés, sabotages, blocus, la Turquie utilise tous les moyens pour mettre le Rojava sous pression. Un de ces moyens est de priver le Rojava d’eau en opérant des retenues sur l’Euphrate Le gouvernement turc a baissé le débit de l’Euphrate pour la deuxième année consécutive, ne délivrant à la Syrie que 200 mètres cubes d’eau par seconde en moyenne, au lieu des 500 mètres cubes prévus par un accord international signé entre la Turquie, la Syrie et l’Irak en 1987. Le captage de d’eau par la Turquie provoque la sécheresse dans le nord et l’est de la Syrie où l’Euphrate est la principale source hydraulique pour la consommation, l’irrigation et la production d’électricité. L’agriculture, l’élevage et la santé publique sont déjà impactés. La baisse du débit entraîne la pollution de l’eau et menace les cultures d’été (légumes et coton). C’est ainsi que s’organise méthodiquement une catastrophe environnementale et une crise humanitaire qui menace près de deux millions et demi de personnes dans différentes régions du nord de la Syrie.

Le barrage Atatürk retenant l’eau de l’Euphrate

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Depuis le 14 avril 2022, le gouvernement turc mène une opération militaire dans plusieurs régions du Bashûr (Kurdistan d’Irak), avec l’objectif principal de frapper les forces du PKK avec la complicité du clan féodal kurde Barzani qui noyaute le pouvoir de l’adrministration autonome du Kutdistan irakien. Dans le même temps, le régime d’Erdogan poursuit son agression militaire contre le Rojava (Kurdistan de Syrie). Après des mois de guerre de basse intensité (bombardements de harcèlement, fermeture desbarrages en amont du Rojava pour y provoquer une pénurie d’eau, assassinats ciblés, sabotages économiques, etc.), Erdogan envisage une invasion à grande échelle pour occuper, en une fois ou en plusieurs temps, sur toute la longueur de la frontière, une bande de terrain de 30km de profondeur comprenant plusieurs localités dont la ville de Kobane. Pour dénoncer ces agressions et plans d’agressions du régime fasciste turc contre les peuples du Kurdistan et du Nord de la Syrie, plusieurs manifestations sont prévues:

Le 6 juin

Bruxelles, 17H, gare centrale

Le 11 juin

Paris, 14h, place de la République
Marseille,14h, Réformés Canebière
Montpelier, 19h, parc du Peyrou
Toulouse, 14h, gare Matabiau
Genève : Une présence thématisant la situation au Kurdistan sera organisée à manifestation contre l’OMC à 14h place Lise-Giradin

Erdogan a annoncé une prochaine grande opération militaire contre le Rojava. Les plans en vue d’une invasion transfrontalière ont été avalisés, jeudi 26 mai, par le Conseil de sécurité turc, composé de dirigeants civils et militaires. Aucune date n’a été donnée, mais le communiqué publié à l’issue de la réunion ne laisse aucun doute. « Les opérations existantes [celles au Kurdistan irakien] et nouvelles à mener visent à débarrasser nos frontières sud de la menace terroriste. »

Cette menace d’opération renvoie à l’ancien projet turc d’une zone d’occupation de 30km de profondeur sur 460 km de longueur, entre la région d’Afrin, conquise par les Turcs en 2018, et la ville de Kamechliyé. Au cœur de cette bande de terre se trouve la ville de Kobané. Les forces solidaires du Rojava appellent à une mobilisation pour prévenir cette opération et/ou, à son commencement, à une vague d’actions contre les intérets politiques, économiques et militaires turcs.

 

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L’armée turque et ses mercenaires islamistes poursuivent leur politique de persécution des Kurdes et des yézidis pour les faire quitter la région d’Afrin. Depuis le début de l’année, dix civils ont été assassinés et 96 personnes, dont onze femmes et cinq mineurs, ont été enlevées par les forces d’occupation. En outre, neuf maisons ont été détruites et plus de 5 000 oliviers ont été abattus. Les enlèvements, les exécutions, les tortures, les pillages et les expulsions font partie du quotidien des habitants. Près de 8 500 personnes originaires d’Afrin ont été enlevées depuis le début de l’invasion il y a quatre ans. Environ la moitié d’entre elles sont toujours portées disparues. Les enlèvements sont devenus un modèle économique pour les islamistes d’Ankara, générant des revenus lucratifs. Dans le même temps, cela augmente la pression pour déplacer la population kurde et la remplacer par les familles des jihadistes chassés des zones reprises par le régime.

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Le 22 janvier, plusieurs dizaines de jihadistes du Daesh ont lancé un raid contre la prison al-Sina’a-Geweran, à Hesekê (al-Hasaka) où sont détenus 5000 prisonniers de l’Etat islamique. De manière coordonnée, les prisonniers de Daesh se sont mutinés. Une partie de la prison a été prise mais les SDF (Forces Démocratiques Syriennes) ont réagi rapidement, encerclant les assaillants et les évadés dans le quartier résidentiel voisin de Zihûr (Al-Zohour). Cette poche est progressivement réduite. Jusqu’à présent, 22 jihadistes ont été tués et un capturés.

Les Turcs ont soutenu l’attaque de Daesh par une frappe de drone sur un véhicule du Conseil militaire de Til Temir qui se rendait à Hesekê pour soutenir l’opération lancée les SDF. L’attaque a eu lieu à proximité du village de Tiwena, sur la route Til Temir-Heseke. Enfin, au moment du raid de Daesh contre la prison à Hesekê, des miliciens islamistes payés et armés par la Turquie, ont lancé une attaque contre les villages de Mişêrfe, Cehbel et Mielek à Ain Issa ainsi que contre le camp d’Ain Issa et l’autoroute M4. Les combattants des FDS ont repoussé l’attaque, tuant cinq jihadistes. Ceux-ci étaient appuyés par des tirs de l’artillerie turque, tirs qui ont tué deux civils du village de Cehbel. Ces offensives concertées ont été menée alors que le clan Barzani, allié des Turcs, qui contrôle la région autonome du Kurdistan irakien, a instauré un blocus contre le Rojava en fermant les postes frontières.

EDIT: Le bilan ce samedi 23 des combats d’Hesekê (qui ne sont pas terminés) est de 22 combattants du Rojava (membres des SDF, des forces de sécurité « Asayish »  et volontaires civils) tués,, 23 personnes ont été blessées (combattants et civils). 110 membres de Daesh ont été capturés, 45 tués. Un journaliste a également été tué et un autre blessé.

 

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