Via un communiqué publié dans la nuit du 6 au 7 octobre, la Maison Blanche a indiqué que les troupes américaines présentes dans le nord de la Syrie allaient s’éloigner de la frontière turque afin de permettre l’opération militaire voulue par Erdogan contre le Rojava, défendu par les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) en grande partie composées des troupes kurdes des Unités de protection du peuple (YPG). Aujourd’hui, les troupes américaines ont déjà quitté les positions qu’elles occupaient à Ras al-Aïn et à Tal Abyad, des secteurs proches de la frontière turco-syrienne. Trump a déclaré que l’État Islamique étant vaincu, il n’a plus besoin de soutenir les FDS.

Les YPG et les YPJ

 

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Le Congrès de la société démocratique kurde du Kurdistan en Europe (KCDK-E) appelle à des manifestations contre le projet d’occupation turque au Rojava ce week-end. Cet appel fait suite à l’accord annoncé mercredi entre les États-Unis et la Turquie qui prévoit l’établissement d’une zone d’occupation conjointe au sein du territoire du Rojava.

Des manifestations ont déjà été annoncées dans de nombreux endroits. Elles ont été décidées ce week-end prochain lors d’une réunion conjointe de 34 partis et organisations kurdes. Il est appelé à une large participation aux manifestations dans divers pays européens, ainsi qu’en Australie et au Canada.

Les dates des manifestations connues à ce jour sont les suivantes :

BELGIQUE
Bruxelles, Gare Centrale – 10 août, 14h

FRANCE
Marseille, Place Canebière – 10 août, 19h
Bordeaux, Place Théâtre – 10  août, 18h
Paris, Gare de l’Est – 10 août, 15h
Rennes,  Place Colombie – 10 août, 16h
Draguignan, devant la poste – 10 août, 18h

SUÈDE
Örebro, Våghustårget – 10 août, 13h
Göteborg, Brunsparken – 10 août, 13h
Malmö, Triangeln, 21143 Malmö – 10 août, 13h
Stockholm, Norra Bantorget – 10 août, 13h

PAYS-BAS
Amsterdam, Waterlooplein – 10 août, 15h

AUTRICHE
Graz, Place du Tyrol du Sud – 10 août, 16h
Vienne, Opéra / Karlsplatz – 10 août, 17h

ALLEMAGNE
Berlin, Potsdamer Platz – 10 août, 17h
Hambourg, Sternschanze Station –  10 août, 16h
Stuttgart, Lautenschlagerstrasse – 10 août, 16h
Francfort, Kaisersack Station – 10 août, 14h
Bremen, Marché de Brême –  Stand d’information du 7 au 10 août de 10h à 18h

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

Dimanche soir, l’armée turque a attaqué, avec des obus et des armes lourdes, les villages de Sheikh Isa, Hirble et Semuqa dans le canton de Shehba. Les forces turques ont simultanément pris pour cibles les villages de Zuwyan, Xirbet êaalê, Til Cîcan et Til Medîq situés sur la ligne al-Bab. Les détails sur le bombardement ne sont pas encore disponibles.

Plus tôt dans la journée, Erdoğan avait annoncé que la Turquie lancerait une nouvelle opération d’invasion contre la région à l’est de l’Euphrate. Il a précisé avoir averti la Russie et les Etats-Unis. Par ailleurs, en parallèle aux menaces d’invasion turques, les cellules dormantes de DAESH ont intensifié leurs attaques dans les régions du Rojava protégées par les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Campagne Riseup4Rojava

Depuis le 9 juillet, l’armée turque déploie des troupes, des tanks et de l’artillerie en nombre à sa frontière avec le Rojava des districts de Suruç à Ceylanpınar (de la province de Şanlıurfa dans la région de l’Anatolie du sud-est). La ville de Tel-Rifaat (dans le canton de Shahba) a quant-à-elle subi des tirs d’artillerie de la part de l’armée turque et l’armée turque a creusé des tranchées dans la ville de Akckakale. On signale également une augmentation de l’intensité des vols de l’armée de l’air turque ainsi que l’utilisation de drones pour des missions de reconnaissance. Enfin, des rumeurs d’une invasion imminente du Rojava ont circulé ces derniers jours.

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

Vendredi 28 juin, les Forces de Libération d’Afrin (HRE) ont rendu public différentes actions qu’elles avaient mené contre les troupes turques et ses alliés djihadistes dans et autour de la ville occupée d’Afrin. Selon un communiqué, au moins 14 membres de l’armée turque et des ses mercenaires alliés ont été abattu, et de nombreux autres ont été blessés à Afrin et dans son district de Sherawa.

Le 26 juin, les combattant·e·s des HRE ont tendu une embuscade à un convoi militaire de l’armée turque près du village de Basute dans le district de Sherawa (Afrin) le 26 juin. Au cours des affrontements qui ont suivi, un soldat turc a été tué et sept autres blessés. Le lendemain, les HRE ont visé des mercenaires soutenus par la Turquie stationnés sur une colline du village de Kebashin à Sherawa. On compte 4 mercenaires tués et un autre blessé. À la suite cette action, les combattants des HRE ont mené une opération simultanée contre les forces turques et des mercenaires dans le village. Les actions menées par les combattants de l’EDH ont fait 5 morts et 2 blessés.

Dans une autre action, les combattants de l’EDH ont visé une base militaire des groupes de mercenaires dans le village de Kebashin, tuant 3 djihadistes et faisant de nombreux autres blessés. Le même jour à Afrin, les combattant·e·s des HRE ont saboté une position de la « police militaire » dans le quartier de Tirinde, dans le centre d’Afrin. Un 3 djihadiste a été tué et un autre blessé. Depuis l’occupation du canton d’Afrin en mars 2018, des actions de résistances et de guérilla continuent d’être menées contre l’occupant (voir notre article).

Plus d’infos ici

Logo des Forces de Libération d’Afrin

Logo des Forces de Libération d'Afrin

Le tribunal de Turin a rejeté les mesures de surveillance spéciales à l’encontre de deux internationalistes qui s’étaient rendus au Rojava. La décision concernant les trois autres internationalistes a été reportée à une date ultérieure. Cinq militants internationalistes italiens qui se sont rendus au Rojava faisaient face à des mesures répressives lorsque la police a demandé à la Cour de se prononcer sur des ordres d’expulsion et une surveillance spéciale (voir notre article).

internationalistes turin

Lundi 17 juin, commençait un procès de trois jours initié par Anne Dalum qui essaye de récupérer son passeport confisqué par la police. Ce passeport lui avait été enlevé le 6 janvier alors qu’elle devait partir le lendemain au Rojava pour participer au programme « Make Rojava Grenn Again » (voir notre article). Cette procédure est la conséquence du durcissement de la loi sur les passeports voté au Danemark en 2015, censé notamment aider à empêcher le recrutement de combattants étrangers dans des conflits armés.

Par ailleurs, le gouvernement britannique prépare une réglementation similaire qui interdirait à ses citoyens d’être présent au nord-est de la Syrie sous peine d’écoper de dix ans de prison.

Solidarité avec Anne Dalum

Solidarité avec Anne Dalum

Lundi 22 avril, le TKP/ML annonçait, 104 ans après le génocide, la création du premier bataillon d’autodéfense arménien. Ce bataillon ira renforcer la révolution sur le territoire de Rojava en le défendant contre les attaques fascistes de l’Etat islamique et de l’état turc.

Il permettra également l’autodéfense du peuple arménien contre toutes les attaques d’oppression, de persécution, de massacre et d’assimilation. Enfin la création du bataillon réalise une partie des rêves du commandant Nubar Ozanyan, tombé en martyr dans la lutte contre l’Etat islamique (voir notre article).

Plus d’infos ici

Le bataillon arménien à sa création

Le bataillon arménien à sa création

Le 6 janvier 2019, la police danoise a confisqué le passeport d’Anne Dalum. Celle-ci devait partir le lendemain pour le Rojava et participer au programme « Make Rojava Grenn Again ». Cette procédure est la conséquence du durcissement de la loi sur les passeports voté au Danemark en 2015, censé notamment aider à empêcher le recrutement de combattants étrangers dans des conflits armés. Elle a entamé une procédure judiciaire pour faire contester la procédure et récupérer son passeport.

L’avocat d’Anne Dalum avait déjà plaidé le cas de deux autres personnes, toutes deux privées de leur passeport, dont Joanna Palani (voir notre article). Joanna Palini purge actuellement une peine de prison pour violation de l’interdiction de voyager.

Solidarité avec Anne Dalum

Ce lundi 25 mars se tenait l’audience contre les cinq internationalistes de Turin: Paolo Andolina, Jacopo Bindi, Davide Grasso, Fabrizio Maniero et Maria Edgarda Marcucci (voir notre article). Le procureur de Turin a exigé une « surveillance spéciale » (présentation régulière, interdiction de se rendre dans certains lieux ainsi que la confiscation des passeports et permis de conduire).

Avant l’audience, 340 personnes (académiciens, artistes et hommes politiques) avaient lancé une pétition contre l’enquête et la possible « surveillance spécial » de l’accusation.

Rassemblement solidaire devant le palais de justice à Turin (Archive)

Rassemblement solidaire devant le palais de justice à Turin (Archive)