Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Samedi soir, des guérilleros maoïstes ont tué deux informateurs de la police dans deux villages distincts du district de Lakhisarai, dans le Bihar. Au cours des 8 derniers mois au Bihar, les guérilleros ont tué au moins 20 personnes pour le même motif. Les derniers incidents se sont produits près des villages de Baskund et de Gobardaha. Les guérilleros sont chaque fois venus chercher les indicateurs à leur domicile, se sont éloignés avec eux, et les ont abattus, laissant sur place des affiches explication la cause de ces exécutions. Le Lakhisarai est l’un des quatre districts du Bihar les plus touchés par l’insurrection maoïste. Les trois autres sont Gaya, Aurangabad et Jamui.

Guérilleros maoïstes

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La lutte  contre la réforme des retraites en était, ce samedi, à son 24e jour. Plusieurs syndicats avaient appelé à des manifestations samedi, rejoints par les Gilets Jaunes, notamment dans la capitale. Un cortège est ainsi parti de la place de la Bourse peu avant 12h30 pour rejoindre la gare du Nord et la manifestation interprofessionnelle des unions régionales de la CGT, FO, Solidaires et de la FSU qui s’est ensuite dirigée vers Châtelet. Des pancartes proclamaient «Âge pivot, âge tombeau », en écho à l’ « âge d’équilibre » assorti d’un bonus-malus que le gouvernement veut fixer à 64 ans en 2027, ou encore « Grève, blocage, Macron dégage ». Près du centre Georges-Pompidou, devant le théâtre du Renard des manifestants cagoulés, ont dressé des barricades avec des barrières de chantiers et mis le feu à des poubelles. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et ont essuyé des jets de projectiles. Les forces de l’ordre ont également utilisé des drones pour visualiser les mouvements de foule dans les rues étroites entre le centre Pompidou et l’hôtel de ville. Six personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police. D’autres manifestations ont eu lieu en province, et notamment à Nancy (Meurthe-et-Moselle) où les manifestants ont été repoussés par les forces de l’ordre place de la République.

Incidents à Päris hier samedi

Le 29 décembre 1922, le « Secours Rouge International », premier du nom, était fondé à Moscou à l’initiative de la « Société des Vieux Bolcheviks » comme une association d’aide et de solidarité internationale aux combattants de la révolution. Ce premier Secours Rouge (MOPR en russe) allait devenir une organisation de masse, soutenant les mouvements révolutionnaires à travers le monde, notamment en intervenant massivement dans la solidarité avec les anarchistes Sacco et Vanzetti poursuivis aux Etats-Unis, avec les brigades internationales de la Guerre d’Espagne, avec les combattants contre le fascisme à travers l’Europe dès les années ’30, etc. En 1932, dix ans après sa fondation, le SRI comptait 71 sections et 14 millions de membres. Le premier Secours Rouge disparu en se fondant dans les organisations de fronts de la résistance à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale. Près d’un siècle plus tard, plusieurs organisations de solidarité révolutionnaire et internationale se revendiquent toujours de l’héritage du Secours Rouge. Dont notre Secours Rouge International et ses sections nationales.

La contestation ne faiblit pas au Chili. Hier vendredi, plusieurs milliers de manifestants ont affronté les forces de l’ordre lors d’une manifestation dans le centre de Santiago, la capitale du pays. Par le biais des réseaux sociaux, les manifestants s’étaient réunis vendredi comme à leur habitude Plaza Italia, haut lieu de la contestation depuis le début des manifestations massives contre le gouvernement de Sebastián Piñera. Les forces antiémeute ont pris le contrôle de la place en milieu d’après-midi, à grand renfort d’effectifs pour empêcher tout rassemblement. Elles ont dispersé la foule à coups de jets d’eau et de gaz lacrymogène. Une situation déjà vue il y a une semaine, lorsque de violents affrontements avaient éclaté entre policiers et manifestants (voir notre article). Mais après près de deux heures d’affrontements et un incendie dans un centre culturel voisin, des milliers de manifestants ont finalement réussi à atteindre le centre de la place.

Les affrontements d'hier au Chili

 

Pendant près de 12 jours, du 9 au 20 décembre, le tribunal de Narbonne a jugé 31 gilets jaunes pour le saccage incendiaire du péage-sud de la ville la nuit du 1er au 2 décembre 2018. A cette occasion les locaux de la gendarmerie et ceux de la société Vinci avaient été incendiés et pillés par une foule de 200 personnes (11 millions d’euros de dégâts). Le parquet a évoqué des « scènes de chaos, de guérilla et d’apocalypse », demandant 27 peines de prison ferme, dont plusieurs aménageables, 11 mandats de dépôt et 2 maintiens en détention de deux des prévenus qui comparaissent incarcérés. La plus lourde des peines requises l’a été à l’encontre de Kevin, 29 ans : il encourt six ans de prison, dont un avec sursis, assorti d’un mandat de dépôt à l’audience. Le Parquet le considère en effet comme le conducteur de l’engin qui a servi à projeter un véhicule en flammes contre la barrière de péage, ce que contestent le prévenu et son conseil. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 7 janvier prochain.

Les bâtiments incendiés

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La Campagne pour libérer Ahmad Sa’adat et le réseau Samidoun lancent un appel international à l’action du 15 au 29 janvier 2020 pour libérer Ahmad Sa’adat et tous les prisonniers et prisonnières de la cause palestinienne détenus dans les prisons israéliennes. Ahmad Sa’adat est le secrétaire général du FPLP est enfermé depuis 18 ans et des actions sont régulièrement menées en faveur de sa libération. Un appel similaire à l’action avait notamment déjà eu lieu l’année passée (voir notre article).

Plus d’infos ici.

Appel pour une semaine d'action internationale pour libérer Ahmad Sa’adat

Appel pour une semaine d’action internationale pour libérer Ahmad Sa’adat

Des affrontements violents ont éclaté entre un groupe de manifestants et les forces de police devant la banque centrale du Liban, alors que le pays traverse actuellement sa pire crise économique et financière depuis des décennies, ce qui a provoqué des protestations dans tout le pays.  Les manifestants ont également distribué des tracts disant  » Nous ne payons pas « , appelant tous les Libanais à cesser de payer des taxes et des frais au gouvernement et à s’abstenir de rembourser les prêts aux banques jusqu’à ce qu’ils puissent obtenir la totalité de leurs droits. Les forces de sécurité sont intervenues et ont déclenché de fortes confrontations avec les manifestants lorsqu’ils ont tenté de bloquer la route.

Devant le siège de la banque du Liban

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Nous vous parlions le 17 décembre du procès contre le gilet jaune Roland Veuillet pour “acte d’intimidation”, “participation à un attroupement après sommation de se disperser”, “entrave à la circulation des véhicules”, “rébellion”, “dénonciation calomnieuse” et “outrage” ; le tout pour une période allant de décembre 2018 à décembre 2019 (voir notre article). Roland a affronté politiquement la justice, tournant le dos au tribunal jusqu’à son expulsion de l’audience. Sa demande de remise en liberté a été acceptée ce 26 décembre. Il est placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès le 9 janvier. Il doit pointer trois fois par semaine à la gendarmerie de Nîmes (dont le samedi) et il est interdit de manifestation et de port d’arme.

Rassemblement de soutien

Un soldat de l’armée gouvernementale a été tué et six autres ont été blessés lors d’une attaque lancée lundi par la guérilla maoïste dans un village isolé des environs de Labo City, dans la province de Camarines Norte. Un peloton de la 9e division d’infanterie patrouillait à 9 h 20 à Barangay Baay lorsqu’il est tombé dans une embuscade. Les guérilleros ont fait exploser un IED sur le chemin de la patrouille, puis ont ouvert un feu nourri sur les militaires.

Combattants de la NPA

Des centaines de militants et de grévistes de trois syndicats, en lutte contre la réforme des retraites, se sont rassemblés lundi devant la gare de Lyon à Paris. Ils ont déclenché des fusées éclairantes et des feux d’artifice, et se sont affrontés aux policiers qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Des manifestants ont bloqué la circulation sur la ligne 1 du métro parisien en envahissant les quais de la station Gare de Lyon. Automatique, la ligne 1 est l’une des deux lignes du métro parisien qui fonctionne normalement depuis le début de la grève. Elle a été interrompue entre Châtelet et Nation en raison des manifestants à Gare de Lyon. La ligne 14, deuxième ligne automatisée, passe également par la station Gare de Lyon. La manifestation a été une première fois nassée, elle a pu rompre la nasse (provoquant un large usage de gaz par les CRS) avant d’être une seconde fois nassée.

Le rassemblement devant la gare de Lyon