Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Bad Citizen, une application contre la répression policière en France, vient d’être créée et mise à disposition pour smartphones. Il s’agit d’un guide de poche qui résume ce qu’il faut savoir quand on se retrouve aux mains de la police et de la justice, des réponses simples à l’essentiel des questions juridiques les plus courantes. Il s’agit d’une réponse au renforcement de la répression policière et juridique ces dernière années. Cette application permet d’en savoir plus sur les cadres légaux régissant la répression même si la police et la justice ne les respectent pas toujours. Elle a été conçue et réalisée par des personnes impliquées depuis plusieurs années dans des collectifs contre les violences policières dans les quartiers, de soutien juridique auprès de manifestant·es ou de soutien des blessé·es par les armes de la police. Bad Citizen est gratuite, accessible depuis le Google Playstore, en téléchargement direct et bientôt sur l’Applestore.

Contact : badcitizen@riseup.net //

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Bad Citizen

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D’énormes pertes économiques ont été occasionnés dans la zone franche de Colon suite à la manifestation du groupe Causa Justa, composé de plusieurs mouvements de chômeurs. A partir de 6h30 du matin, les manifestants sont descendus dans la rue et ont bloqué plusieurs routes de la côte atlantique. Parmi leurs revendications: le manque d’emploi, la demande d’eau potable et de terres. Au cours de la manifestation,  six personnes ont été arrêtées. Ces barrages ont touché les transports nécessaires au bon fonctionnement de la zone franche de Colon, provoquant la paralysie de l’activité économique dans la province Pour des raisons de sécurité, plusieurs entités étatiques ont été obligées de fermer leur siège à proximité des manifestations, comme le Bureau du Procureur général ou la Caisse d’épargne.

Manifestants barrant une route à Colon

 

La situation était très tendue le lundi 6 janvier au campus de Kinshasa à la suite de la fronde estudiantine contre la récente augmentation des frais académiques décidée par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire. Dénonçant les nouveaux montants qu’ils jugent excessifs au regard de la situation sociale de nombreux étudiants issus des familles modestes, les étudiants de l’Unikin se sont largement mobilisés. La manifestation d’hier lundi a fini en affrontements avec les forces de police. Les étudiants qui tenaient à manifester en dehors du site universitaire ont été confrontés aux forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à user des gaz lacrymogènes. La présence des policiers était remarquée à l’entrée des Homes et des facultés mais aussi dans certains points névralgiques du campus. Cela n’a pas empêché les manifestants d’exprimer leur colère: pneus brûlés, véhicules détruits, bureaux pillés et saccagés. Onze personnes ont été arrêtées, sept manifestants et deux policiers ont été blessés.

Les étudiants de l’UNIKIN brûlent, lundi 6 janvier 2020, le bâtiment administratif du site universitaire pour protester contre la disparité de frais académiques

Les manifestants se sont affrontés avec la police anti-émeute devant le siège du Comté de Salt Lake City-County tard samedi et tôt dimanche. Ces affrontements sont survenus lorsque la police a voulu dégager les tentes installées devant le bâtiment pour critiquer la façon dont la ville gère sa population de sans-abri. La police de Salt Lake a arrêté 16 personnes qui ont participé à ce rassemblement de type « occupy » à Washington Square, dans le centre-ville. La plupart des campeurs ont traversé la rue samedi soir avant qu’une quarantaine de policiers ne s’approchent du camp avec boucliers, casques et matraques. Une douzaine de manifestants restés dans le camp se sont tenus par les bras et ont chanté, entourés d’une barricade de meubles et d’objets divers. Certains manifestants ont repoussé les boucliers de la police et se sont fait gazer.

Face à face à Salt Lake City

En grève depuis plus d’un mois contre la réforme des retraites, les différentes organisations syndicales de cheminot·e·s organisent un concert de soutien jeudi 9 janvier à partir de 16H (20 avenue de Lyon 31500 Toulouse). Au programme restauration chaude, buvette et plusieurs groupes de musique.

Par ailleurs, le syndicat Sud Rail Midi Pyrénées a mis en place une caisse de grève en ligne pour soutenir les cheminot·e·s grévistes (voir ici).

 

Des manifestations ont eu lieu ce samedi 4 janvier partout en France pour demander le retrait de la réforme des retraites, à l’appel des unions départementales CGT, FO, Solidaires et FSU.  A Paris, après l’arrivée du cortège sur la place de la Bastille, des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont ensuite repris leur route, en direction de la place de la République où des grenades lacrymogènes ont à nouveau été tirées. Les manifestants ont une nouvelle fois repris leur route en direction de la gare de l’Est. Là, des manifestants vêtus d’un gilet jaune ont tenté de forcer le portail pour entrer dans le hall de la gare, avant d’être repoussés par les forces de l’ordre. Des gendarmes mobiles barraient les accès de la gare, tandis que des manifestants jetaient des projectiles et déplaçaient des barrières de chantier. Des grenades lacrymogènes ont à nouveau été tirées. Les personnes massées devant la grille – environ une centaine – ont par la suite été encerclées par des CRS. Alors que la manifestation était terminée, des manifestants sont entrés dans la gare de du Nord peu après 17h. Comme pour l’épisode de la gare de l’Est, les forces de l’ordre sont rapidement intervenues, comme le montrent des vidéos postées sur les réseaux sociaux. Dans les rues alentours, quelques poubelles ont été renversées, et d’autres mises à feu. Des grenades lacrymogènes ont été tirées par les forces de l’ordre.

Des manifestations ont eu lieu dans d’autres villes (Marseille, Rouen, Le Havre, Rennes, Caen, Nimes, Strasbourg, etc.). A Toulouse, plusieurs dizaines de « gilets jaunes » sont entrés dans la gare Matabiau et certains ont bloqué des rails en soutien aux cheminots grévistes. Des opérations « péages gratuits » ont eu lieu samedi matin dans plusieurs villes : Vinci Autoroutes a fait état de manifestations au péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, mais aussi à Perpignan, Nîmes, Béziers et Carcassonne.La grève dans les transports, SNCF et RATP, est entrée ce samedi dans son deuxième mois, une durée inégalée qui a dépassé le précédent record de 28 jours consécutifs, établi en 1986-87. Une intersyndicale CGT, FO, CFE-CGC, Solidaires, FSU demande le retrait de la réforme des retraites, qui prévoit la fusion des 42 régimes existants en un seul, universel et par points. Une prochaine manifestation est prévu le 9 janvier, ainsi qu’une autre, deux jours plus tard, le samedi 11 janvier.

Manifestants de la RATP à Paris hier samedi

Une église consacrée aux services religieux de la police chilienne a été incendiée vendredi en marge de la première manifestation de l’année au Chili pour exiger des réformes sociales. Située près de la Plaza Italia à Santiago, épicentre de la plupart des manifestations qui ont éclaté en octobre, l’église de San Francisco de Borja a été incendiée par des manifestants cagoulés. De grandes colonnes de fumée étaient visibles depuis le centre-ville. Construite en 1876, l’église est consacrée aux forces de police depuis plus de 40 ans. Les manifestants ont retiré des meubles de l’intérieur de l’édifice et mis le feu à d’importantes barricades à l’extérieur. Les manifestants s’étaient violemment affrontés avec la police dans les alentours de l’église. Depuis octobre, les manifestations ont fait 29 morts. Un référendum sera organisé le 26 avril pour que les Chiliens décident de la modification ou non leur Constitution, héritage de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Un changement de l’actuelle Constitution est une des revendications exprimées lors des manifestations sociales qui secouent le pays.

La mise à feu de l'église

Vendredi 3 janvier, un Gilet Jaune, placé en détention provisoire à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone depuis le 25 novembre 2019, a été condamné à trente mois de prison, dont six avec sursis et mise à l’épreuve. Il sera donc emprisonné deux ans au total. Sur la base d’une déclaration anonyme, le tribunal de grande instance de Montpellier l’a jugé coupable de destruction de biens par moyen dangereux, en l’occurrence d’avoir brûlé une voiture de police municipale lors de l’acte 43 des gilets jaunes, le 7 septembre 2019. Cette voiture avait été incendié à l’aide d’un fumigène qui avait pu être introduit dans la voiture par une fenêtre brisée par des jets de pierres de manifestant·es. Une vingtaine de personnes étaient présentes à l’audience pour soutenir le prisonnier. Elles ont été évacuées après avoir exprimé leur colère suite à l’annonce de la condamnation, après avoir été menacées par le juge de poursuite pour outrage.

Plus d’infos ici.

Voiture de police municipale incendiée le 7 septembre à Montpellier lors de l'acte 43 des gilets jaunes

 

Le premier novembre 2019, des militant·es antifascistes ont incendié le principal local du parti néo-nazi « Aube Dorée » à Athènes. Cette opération a notamment permis de fortement endommager le bureau politique et le bureau du secrétaire général de cette organisation. Suite à cette action, deux combattants antifascistes ont été arrêtés. Ces deux personnes sont également accusées d’avoir participé à six autres opérations similaires contre le local des néo-nazis, la première datant de mars 2017. Si les militants ont été libérés dans l’attente de leur procès, ils doivent cependant remplir des conditions extrêmement strictes telles qu’un pointage obligatoire au poste de police de leur région. Ils doivent également chacun verser une caution de 15 000 € avant le 17 janvier. Le mouvement antifasciste appelle donc à une campagne de soutien financier pour permettre aux deux militants de payer leurs cautions. 

Plus d’infos et lien vers la campagne de soutien ici.

Athènes: fresque à la mémoire de Pávlos Fýssas, rappeur assassiné par Aube Dorée

Athènes: fresque à la mémoire de Pávlos Fýssas, rappeur antifasciste assassiné par Aube Dorée

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Le format de la carte d’identité française va changer d’ici 2021. Elle devra se conformer aux standards européens et ainsi être réduite au format d’une carte de crédit (comme le nouveau permis de conduire). Si la France change son format afin de se conformer à la réglementation européenne adoptée le 20 juin dernier, c’est également l’occasion d’améliorer la sécurité des nouvelles cartes. Il faudra ainsi fournir une photographie et deux empreintes digitales, lesquelles seront stockées sur « une puce sans contact » intégrée à la carte. Les démarches en ligne devraient notamment être facilitées du fait de cette fameuse puce. Cette puce permettra également de renforcer la sécurité aux frontières, notamment car il sera bien plus difficile de falsifier une carte.

Cartes d'identité françaises