Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce 25 janvier, nous organisions une soirée d’information et de débat au Local Sacco-Vanzetti, afin de commémorer le début de la bataille d’Afrin mais surtout de discuter les perspectives de solidarité alors que l’État turc prépare plus que jamais une attaque massive contre le mouvement de libération kurde et contre le projet révolutionnaire qui se développe dans le nord et dans l’est de la Syrie. Voici les deux témoignages vidéos, celui d’Argesh (internationaliste états-unien des YPG) et celui d’Eddi (internationaliste italienne des YPJ).

Nous joignons également la présentation réalisée par le mouvement de libération kurde et présentée lors de la soirée.

Defend Afrin

Defend Afrin

Jeudi 31 janvier, la délégation de l’ELN qui avait été chargée de négocier les accords de paix a annoncé qu’elle ne pourrai pas rentrer en Colombie puisque de le gouvernement refusait de respecter le protocole d’accord prévu en cas d’échec des négociations. Ce protocole prévoit un sauf conduit permettant aux négociateurs de retourner dans les territoire contrôlés par la guérilla dans les 15 jours après l’annonce de l’échec des négociations. Le délais expire samedi (voir notre article). La délégation qui reste donc à Cuba a annoncé qu’elle respecterait sa souveraineté et que ses activités ne concerneraient que le processus de paix.

De son coté, le gouvernement colombien offre des récompenses financières importantes pour la capture des dirigeants de l’ELN présents à Cuba. Parmi eux, se trouve Nicolás Rodríguez Bautista, alias ‘Gabino’, commandant en chef de l’ELN (voir notre article).

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Il y a un an et demi, Nero avait été emprisonné dans les prisons de Moabit et de Tegel pour avoir aveuglé un hélicoptère de police avec un laser, pendant les affrontements dans la rue Rigaer (voir notre article). Dix-huit mois de tentatives de le briser de la part de la prison et des enquêteurs, d’efforts soutenus de la LKA (police criminelle du Land) pour le maintenir derrière les barreaux plus longtemps et de pressions constantes de la direction de la prison pour qu’il se démarquer du milieu anarchiste. Nero a refusé de capituler et rejeté leurs offres de « resocialisation ». Il a finalement pu quitter la prison au début de la semaine sans conditions.

Allemagne: Libération de Nero

Le blog Des oreilles et des yeux recense et détaille les dispositifs de surveillance cachés par la police dans les espaces privés (domiciles et voiture). De nombreuses informations en plusieurs langues sont disponibles et un appel à de nouvelles contributions est lancé.

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Micro trouvé dans un squat à Grenoble en août dernier

Micro trouvé dans un squat à Grenoble en août dernier

Un arrêt de la Cour constitutionnel prononcé le 6 décembre (désolé pour notre retard à en faire écho) a annulé une série de dispositifs de la loi du 25 décembre 2016 régissant les « méthodes particulières de recherches ». La Cour annule ainsi la possibilité offerte aux policiers et procureurs d’utiliser le GSM d’un suspect pour naviguer sur son compte Facebook, son appli bancaire ou son fil WhatsApp. Cela lui est maintenant interdit, sauf accord du juge d’instruction, et sauf si le policier ne fait que naviguer sur ces applications déjà ouvertes, sans avoir le droit de cliquer.

Par ailleurs, la Cour constitutionnelle a annulé les dispositifs de tout le texte sur les méthodes particulières de recherche, en ce qui concerne les avocats et les médecins, professions soumises au secret professionnel. C’est le résultat d’une action intentée par la Ligue des droits humains (nouveau nom de la Ligue des droits de l’homme) et de la Liga voor Mensenrechten, qui demandaient l’annulation pure et simple de la loi.

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La Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah organise un grand meeting ce samedi 2 février pour la libération de Georges Abdallah. Elle aura lieu à 18H au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 (métro : Rue des Boulets). Une délégation de notre Secours Rouge sera présente.

Lire le tract d’appel (pdf)

En outre, les vendredi 1 et samedi 2 février, à la salle Point du Jour/Pierre Tachou, 44 rue Joseph Brunet à Bordeaux, deux soirées sont organisées par l’association Les Petits Tréteaux et le collectif Libérons Georges 33.

Programme du vendredi 1er février :

19h30 : projection du documentaire « La vérité, perdue en mer. La tragédie du Mavi Marmara par un survivant » de Rifat Audeh

20h30 : débat avec Sarah Katz (Union Juive Française pour la Paix)
Programme du samedi 2 février :

16h30 : rencontre et débat « Jeunesse et enfermement de Gaza à Gradignan » avec Sarah Katz et Jann-Marc Rouillan.

19h/21h45 : apéro concert avec Skapel, HPS, Fils du Béton, m. pour OPA

L’affiche des deux soirées de Bordeaux

L'affiche des deux soirées de Bordeaux

Le procès de sept journalistes et défenseurs des droits humains au Maroc poursuivis pour « atteinte à la sécurité de l’État », a été ajourné hier mercredi. Il s’agit du 14e report. Depuis l’ouverture en novembre 2015 du procès, pour lequel les accusés comparaissent libres, chaque audience dure quelques secondes avant d’être aussitôt reportée. La dernière nouvelle audience s’est tenue hier devant le tribunal de première instance de Rabat. Elle a été immédiatement reportée au 24 avril.

Maâti Monjib, Hicham Mansouri, Hisham Almiraat, Mohamed Essabr et Abdessamad Ait Aicha, sont poursuivis pour « atteinte à la sécurité de l’État » en raison de leurs activités dans l’Association marocaine des droits numériques, dans l’Association marocaine pour le journalisme d’investigation (AMJI) ou encore dans l’Association marocaine pour l’éducation de la jeunesse. Ils risquent entre un et cinq ans d’emprisonnement. Rachid Tarik et Maria Moukrim sont accusés d’avoir reçu un financement de l’étranger pour le compte de l’AMJI, sans en avoir notifié la réception aux autorités. Ils sont visés en leur qualité de président et d’ancienne présidente respectivement de l’AMJI.

Manifestation de soutien aux inculpés, dont l’historien Maâti Monjib

Manifestation de soutien aux inculpés, dont l'historien Maâti Monjib

Six combattants présumés de la NPA ont été tués lors d’une fusillade à Tinambac (Camarines Sur) tôt dans la journée d’hier mercredi. L’affrontement aurait duré 20 minutes, les militaires de la 9e division d’infanterie ayant ouvert le feu sur une groupe d’une quinzaine de guérilleros maoïstes à Barangay Lupi. Quatre fusils M16 et un lance-grenades ont été récupérés sur le terrain par l’armée.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Mercredi 30 janvier, les forces de sécurité de Duhok ont arrêté jusqu’à 80 personnes en représailles du soulèvement des habitants de Behdinan, Dihok, Sheladize et Deralok contre l’occupation turque. Pour rappel, ces habitants avaient pris d’assaut samedi une base militaire turque dans la région et incendié du matériel militaire (voir notre article). Parmi les détenus se trouvent 3 membres du mouvement « New Generation », le coprésident du Tevgera Azadi (mouvement pour la liberté) de la région de Behdinan et des membres d’autres partis.

Un char capturé par les manifestants lors de la prise de la base samedi 26 janvier

Un char capturé par les manifestants lors de la prise de la base samedi 26 janvier

L’Assemblée nationale française a voté dans la nuit de mercredi à jeudi la création d’un délit de dissimulation du visage dans les manifestations, dans le cadre de la proposition de loi LR « anticasseurs » dont les députés n’ont pas achevé l’examen. Ce nouveau délit de dissimulation volontaire (totalement ou partiellement) sera assorti d’une peine d’un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende.

Les députés ont modifié la définition qu’ils avaient trouvée en commission et que plusieurs y compris à droite trouvaient « inapplicable ». Le juge devait en effet prouver l’intention de la personne portant un casque ou une cagoule de participer à des troubles. Dans la nouvelle rédaction, la charge de la preuve est renversée et ce sera à la personne d’apporter un « motif légitime » à la dissimulation de son visage. En 2009 un « décret anti-cagoule » adopté sous Nicolas Sarkozy prévoyait que le fait de dissimuler son visage au sein ou aux abords d’une manifestation n’était passible que d’une amende de 1.500 euros maximum.

Manifestation anti-Macron (archive)

Manifestation anti-Macron (archive)