Un groupe secret formé d’environ 200 militaires de la Bundeswehr, des forces spéciales et des membres de l’association des soldats d’élite Uniter planifiaient d’éliminer des politiciens, des leaders d’organisation défendant les demandeurs d’asile et des migrants. Le complot prévoyait rassembler des hommes politiques impopulaires dans un lieu de meurtre un «jour J». La liste d’éventuelles victimes reprend entre autre le nom de Dietmar Bartsch, le chef de file du parti Die Linke au Bundestag. Des dépôts secrets d’armes et de carburant avaient également été aménagés.

Un lieutenant-colonel du Service de sécurité militaire (MAD) avait tenté de faire obstruction à l’enquête en mettant en garde les conspirateurs contre des perquisitions et en les informant sur le déroulement de l’enquête en général. Des poursuites judiciaires auraient été engagées à son encontre par le tribunal de Cologne. La conspiration aurait été mise au jour dans le cadre d’une enquête sur l’affaire d’un soldat qui préparait des attaques terroristes contre les autorités allemandes. Ce soldat avait livré de fausses informations au service de migration, affirmant notamment qu’il était un réfugié syrien, dans le but de rejeter la responsabilité des attentats sur des migrants musulmans.

.

.

Erhan Aktürk, un membre de l’ATIK, La Confédération européenne des travailleurs de Turquie, a été libéré aujourd’hui. Il avait été arrêté en 2015 avec 9 de ses camarades en Allemagne en tant que membre présumé du TKPML/TIKKO (voir notre article). L’année suivante, il avait jugé par la haute cours régionale de Munich. Une campagne pour sa libération et celle de ses camarades a immédiatement été lancée. Aujourd’hui, après 3 ans et demi, Erhan Aktürk est libre. Cependant, Seyit Ali Uğur, Deniz Pektaş et Müslüm Elma sont toujours emprisonnés dans le cadre de la même affaire.

Manifestation de soutien aux prisonniers d’ATIK

Manifestation de soutien aux prisonniers d'ATIK

Ümit Acar, un kurde de 26 ans, s’est immolé jeudi 27 septembre, jour de l’arrivée d’Erdogan en Allemagne pour une visite officielle de deux jours. Son coprs a été retrouvé dans la banlieue d’Ingolstadt, une ville de Haute-Bavière.

Ümit Acar, un défenseur des droits des Kurdes, avait enregistré un message vidéo dans lequel il déclarait que son suicide était une condamnation à cette visite d’État offerte au président turque, ainsi que pour dénoncer le traitement qu’Erdogan réservait à son peuple et protester contre les 20 ans d’emprisonnement d’Abdullah Ocalan.

Ümit Acar

Ümit Acar

5.000 manifestants ont manifesté à Berlin ce 28 septembre, un chiffre deux fois moindre que les 10.000 annoncés au départ car une seconde manifestation à Cologne a été organisée lorsqu’on a appris que le dictateur turc y inaugurerait une morsquée. Cette inauguration a finalement été annulée à la dernière minute. Plusieurs sections du Secours Rouge International (Bruxelles, Genève, Zurich, Milan), ainsi que les RJZ (Jeunesses Révolutionnaires Zurichoises), le RGB (Groupe Révolutionnaire de Berne), la campagne de soutien aux combattantes de Shengal, et d’autres militants révolutionnaires ont constitué un bloc international dans la manifestation. Dans la manifestation, la police a filmé tous les manifestants porteurs des drapeaux du PKK, des YPG ou des YPJ, interdits en Allemagne. Lorsque les manifestants ont déroulé un immense drapeau du PKK, la police a bloqué la manifestation jusqu’à ce que le drapeau soit rangé et aurait arrêté plusieurs personnes. Malgré quelques tensions et une présence policière massive, les affrontements n’ont pas eu lieu.

La veille, un black bloc de 150 militants a manifesté dans Kreuzberg, le quartier rouge de Berlin, détruisant les vitrines de banques et d’abribus. Après une quinzaine de minutes, de nombreux fourgons de police ont quadrillé la zone, ramassant les fumigènes usagés et fouillant les buissons. Plusieurs personnes ont été arrêtées à cette occasion mais apparemment relâchées, la police s’en est pris à des passants devant le shop antifa « Red Stuff ». Plus tôt dans la journée, la police avait déjà essuyé des tirs de projectiles à Kotbusser Tor (Kreuzberg centre) alors qu’ils brutalisaient une personne noire.

Le cortège SRI

L’énorme drapeau du PKK

Le cortège SRI
L'énorme drapeau du PKK

En réponse à une enquête parlementaire, le ministère allemand de la Justice a déclaré que la Turquie avait soumis 848 demandes via Interpol depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016, pour faire arrêter de 791 personnes en Allemagne. Ces demandes visent des Kurdes et des opposants turcs en Allemagne. Le ministère de la Justice allemand n’a fourni aucune information concernant le nombre de demandes de réponse positives faites par l’Allemagne à la Turquie. 130 demandes de recherche soumises à Interpol depuis 2014 avaient été annulées au motif que les personnes concernées étaient sollicitées en raison de leurs opinions politiques .

.

.

Aujourd’hui lundi, les autorité berlinoises ont pris la décision d’interdire une manifestation anti-Erdogan qui devait se tenir le samedi 29 septembre à la Porte de Brandebourg. Cette manifestation avait pour objectif de dénoncer la visite du président turc en Allemagne qui aura lieux du 27 au 29 septembre. Les mobilisations auront donc lieu à Berlin le 28 et à Cologne le 29.

Voire le fil d’actualité sur le site Erdogan not welcome

.

.

Les 28 et 29 septembre, Erdogan sera en visite à Berlin. Cette visite sera de la plus haute importance pour lui, pour ses complices de l’Union Européenne et de l’OTAN, et pour les peuples de Turquie et du Kurdistan.

Le Secours Rouge International appelle à une participation massive et radicale aux mobilisations berlinoises contre la visite d’Erdogan. Que ceux et celles qui ne peuvent pas faire le déplacement fassent des initiatives locales à cette occasion. Rien ne doit être négligé pour mettre sa visite en échec.

Lire l’appel dans son intégralité ici.

Affiche du SRI

Affiche du SRI

Haydar Bern, un des 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe), vient d’être libéré ! Il avait été arrêté avec 9 autres camarades en avril 2015 lors d’opérations simultanées en Allemagne, en Suisse, en France et en Grèce. Ces 10 prisonniers sont poursuivis pour appartenance supposée au TKP/ML, grâce à la loi 129 a/B du code pénal allemand qui permet d’entamer des poursuites pour « appartenance à organisation terroriste » même si l’organisation n’est pas considérée comme terroriste en Allemagne (voir notre article).
C’est le sixième prisonnier de l’ATIK a être libéré.

Haydar Bern (à gauche) sa sa sortie de prison avec Mehmet Yeşilçalı, un des inculpés de l’ATIK, libéré en décembre 2017.

Haydar Bern (à gauche) sa sa sortie de prison avec Mehmet Yeşilçalı, un des inculpés de l'ATIK, libéré en décembre 2017.

La semaine passée, une voiture appartenant à la société Dräger a été incendiée à Baumschulenweg. Cette société cotée en Bourse, qui sponsorise les congrès de police et qui a déjà été la cible d’actions militantes en Allemagne, fabrique notamment des masques à gaz à usage policier et militaire. L’action a été revendiquée en solidarité avec les prisonniers du G20.

La voiture de Dräger

La voiture de Dräger