Adnan Sütcü, un allemand d’origine turque, se rendant en Turquie pour l’enterrement de sa mère, a été arrêté le 27 décembre à l’aéroport d’Ankara. Il sera libéré après avoir subi un interrogatoire de plusieurs heures sur des publications Facebook. Il est depuis sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire et accusé de publication anti-étatique (pour soutien à des organisations terroristes kurdes).

Le département anti-cybercriminalité de la police turque enquête sur les comptes de réseaux sociaux depuis 2017. En 2018, 42 406 comptes de médias sociaux ont été examinés en Turquie et plus de 18 000 actions en justice ont été engagées contre des utilisateurs. Une organisation allemande de journalisme a mis en garde les journalistes et voyageurs/blogueurs d’éviter de se rendre en Turquie suite aux nombreuses arrestations de ressortissants allemands pour avoir posté ou liké des publications sur des réseaux sociaux. Actuellement, cinq allemands seraient en prison en Turquie pour «raisons politiques».

Adnan Sütcü

Adnan Sütcü

Trois personnes ont été arrêtées suite à l’explosion survenue jeudi soir devant un bureau du parti d’extrême droite AfD (Alternative für Deutschland) à Döbeln (Saxe). Les trois personnes sont des Allemands âgés de 29, 32 et 50 ans.

Le point de l’explosion à Döbeln

Le point de l'explosion à Döbeln

[English Below, français au-dessus]

Inan Dogan est un militant communiste kurde originaire de Dersim et habitant à Liège, il est réfugié depuis 2010 en Belgique. Il a été arrêté en Allemagne ce 15 décembre en vertu d’un mandat Interpol demandé par la Turquie, alors qu’il se rendait aux mobilisations de solidarité pour Musa Asoglu à Hambourg. La Turquie l’accuse d’appartenir au DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple). Le 18 décembre il a été présenté devant le juge qui a décidé de le garder en détention pour quatre mois, alors que la Turquie doit transmettre son dossier d’accusation dans les 40 jours. Inan Dogan a commencé une grève de la faim dès son arrestation. La section belge du Secours Rouge International et le Front Populaire, Turquie (Halk Cehesi) appellent à la libération de Inan Dogan et appellent toutes les forces progressistes, démocrates et révolutionnaires à se mobiliser pour sa libération !

Inan Dogan is a Kurdish communist militant born in Dersim and living in Liège. He’s a refugee in Belgium since 2010. He was arrested on December 15th following an Interpol arrest warrant released by Turkey. Erdogan’s regime is accusing him of being a member of DHKP-C (Revolutionary People’s Liberation Party/Front). On december 18th, he was presented to a judge who decided to detain him for four months, even if the Turkish State has only 40 days to present a case against him. Inan Dogan went on hunger strike as soon as he was arrested. The belgian section of International Red Help (Secours Rouge) and the People’s Front (Halk Cephesi – Front Populaire, Turquie) demand the immediate release of Inan Dogan and call for a large mobilisation of progressive, democratic and revolutionary forces for his release !

Free Inan Dogan

Free Inan Dogan

Inan Dogan, réfugié depuis 2010 en Belgique, kurde de Dersim habitant à Liège a été arrêté ce 15 décembre alors qu’il se rendait aux mobilisations de solidarité pour Musa Asoglu à Hambourg. Il a été arrêté en vertu d’un mandat Interpol demandé par la Turquie, cette dernière l’accuse d’appartenir au DHKP-C. Hier, il a été présenté devant le juge qui a décidé de le garder en détention le temps de recevoir le dossier d’accusation turc. Inan Dogan a commencé une grève de la faim dès son arrestation.

Liberté pour Inan Dogan

Liberté pour Inan Dogan

En Allemagne, le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, veut interdire l’organisation d’aide judiciaire de gauche « Rote Hilfe e.V. » considérant ses objectifs comme anticonstitutionnels. Le Rote Hilfe e.V. (RH) est une organisation basée sur la solidarité avec les militant.e.s de gauche persécuté.e.s pour des raisons politiques en leur apportant une assistance judiciaire.

Cette information ressort, entre autre, du rapport du ministère fédéral de l’intérieur de 2017 qui considère que par le biais de son travail (publications, organisation de conférences, de manifestations), le RH essaie de discréditer les services publics de sécurité et les autorités judiciaires allemands. « De plus, (le RH)… organise, entre autres choses, des événements d’information et de discussion sur des sujets tels que la » répression par l’État  » … demandant à ne pas coopérer avec les autorités et les administrations des services juridiques. » Toujours selon le rapport, les prisonnier.ère.s seraient incité.e.s à continuer à se battre.

Logo du Rote Hilfe e.V.

Logo du Rote Hilfe e.V.

La France a extradé en Allemagne un membre présumé PKK accusé d’être impliqué dans l’enlèvement d’un ancien membre de cette organisation. Özkan T., un Turc de 31 ans, a été remis lundi en application d’une demande d’extradition de l’Allemagne. Il était visé par un mandat d’arrêt européen depuis juin et avait été arrêté en France le 18 juillet. Son interpellation était liée à l’arrestation les 20 et 21 juin de quatre autres membres présumés du PKK. Ils sont soupçonnés d’avoir enlevé, et tabassé près de Stuttgart un ancien membre du PKK pour s’assurer qu’il n’avait pas coopéré avec la police.

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Un groupe secret formé d’environ 200 militaires de la Bundeswehr, des forces spéciales et des membres de l’association des soldats d’élite Uniter planifiaient d’éliminer des politiciens, des leaders d’organisation défendant les demandeurs d’asile et des migrants. Le complot prévoyait rassembler des hommes politiques impopulaires dans un lieu de meurtre un «jour J». La liste d’éventuelles victimes reprend entre autre le nom de Dietmar Bartsch, le chef de file du parti Die Linke au Bundestag. Des dépôts secrets d’armes et de carburant avaient également été aménagés.

Un lieutenant-colonel du Service de sécurité militaire (MAD) avait tenté de faire obstruction à l’enquête en mettant en garde les conspirateurs contre des perquisitions et en les informant sur le déroulement de l’enquête en général. Des poursuites judiciaires auraient été engagées à son encontre par le tribunal de Cologne. La conspiration aurait été mise au jour dans le cadre d’une enquête sur l’affaire d’un soldat qui préparait des attaques terroristes contre les autorités allemandes. Ce soldat avait livré de fausses informations au service de migration, affirmant notamment qu’il était un réfugié syrien, dans le but de rejeter la responsabilité des attentats sur des migrants musulmans.

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Erhan Aktürk, un membre de l’ATIK, La Confédération européenne des travailleurs de Turquie, a été libéré aujourd’hui. Il avait été arrêté en 2015 avec 9 de ses camarades en Allemagne en tant que membre présumé du TKPML/TIKKO (voir notre article). L’année suivante, il avait jugé par la haute cours régionale de Munich. Une campagne pour sa libération et celle de ses camarades a immédiatement été lancée. Aujourd’hui, après 3 ans et demi, Erhan Aktürk est libre. Cependant, Seyit Ali Uğur, Deniz Pektaş et Müslüm Elma sont toujours emprisonnés dans le cadre de la même affaire.

Manifestation de soutien aux prisonniers d’ATIK

Manifestation de soutien aux prisonniers d'ATIK

Ümit Acar, un kurde de 26 ans, s’est immolé jeudi 27 septembre, jour de l’arrivée d’Erdogan en Allemagne pour une visite officielle de deux jours. Son coprs a été retrouvé dans la banlieue d’Ingolstadt, une ville de Haute-Bavière.

Ümit Acar, un défenseur des droits des Kurdes, avait enregistré un message vidéo dans lequel il déclarait que son suicide était une condamnation à cette visite d’État offerte au président turque, ainsi que pour dénoncer le traitement qu’Erdogan réservait à son peuple et protester contre les 20 ans d’emprisonnement d’Abdullah Ocalan.

Ümit Acar

Ümit Acar

5.000 manifestants ont manifesté à Berlin ce 28 septembre, un chiffre deux fois moindre que les 10.000 annoncés au départ car une seconde manifestation à Cologne a été organisée lorsqu’on a appris que le dictateur turc y inaugurerait une morsquée. Cette inauguration a finalement été annulée à la dernière minute. Plusieurs sections du Secours Rouge International (Bruxelles, Genève, Zurich, Milan), ainsi que les RJZ (Jeunesses Révolutionnaires Zurichoises), le RGB (Groupe Révolutionnaire de Berne), la campagne de soutien aux combattantes de Shengal, et d’autres militants révolutionnaires ont constitué un bloc international dans la manifestation. Dans la manifestation, la police a filmé tous les manifestants porteurs des drapeaux du PKK, des YPG ou des YPJ, interdits en Allemagne. Lorsque les manifestants ont déroulé un immense drapeau du PKK, la police a bloqué la manifestation jusqu’à ce que le drapeau soit rangé et aurait arrêté plusieurs personnes. Malgré quelques tensions et une présence policière massive, les affrontements n’ont pas eu lieu.

La veille, un black bloc de 150 militants a manifesté dans Kreuzberg, le quartier rouge de Berlin, détruisant les vitrines de banques et d’abribus. Après une quinzaine de minutes, de nombreux fourgons de police ont quadrillé la zone, ramassant les fumigènes usagés et fouillant les buissons. Plusieurs personnes ont été arrêtées à cette occasion mais apparemment relâchées, la police s’en est pris à des passants devant le shop antifa « Red Stuff ». Plus tôt dans la journée, la police avait déjà essuyé des tirs de projectiles à Kotbusser Tor (Kreuzberg centre) alors qu’ils brutalisaient une personne noire.

Le cortège SRI

L’énorme drapeau du PKK

Le cortège SRI
L'énorme drapeau du PKK