Une centaine de jeunes militants kurdes et internationalistes participent à une marche de cinq jours entre Bonn et Cologne, dans le but de demander la libération d’Abdullah Öcalan. Au deuxième jour de la marche, des tensions sont apparues après qu’un Turc ait insulté les militants alors qu’ils allaient de Troisdorf à Cologne. La police a arrêté un marcheur. Les autres participants à la marche ont fait un sit-in jusqu’à ce qu’il soit relâché. La marche a alors repris et est arrivée devant la cathédrale de Cologne. La police allemande est une nouvelle fois intervenue et a arrêté deux activistes. Le groupe a à nouveau fait un sit-in devant la gare de Cologne pour leur libération.

Les participants à la marche

Des militant·e·s en Suisse ont attaqué AMAG à Berne-Wankdorf, le premier importateur de véhicules Volkswagen (VW) du pays, par solidarité avec le Rojava. Plusieurs véhicules ont été incendiés. Cette attaque a lieu à un moment où VW est sur le point de signer un contrat pour construire une nouvelle usine en Turquie près d’Izmir, attestant du soutien que l’Allemagne apporte au régime turque alors que celui-ci menace d’envahir le Rojava. Cet investissement a été décidé malgré le climat économique instable en Turquie, et témoigne d’autant plus fortement de l’alliance politique entre l’Allemagne et la Turquie. Dans un communiqué revendiquant l’attaque, les militant·e·s déclarent que cette attaque au feu vise à dénoncer le soutien que reçoit la Turquie en Europe et à manifester la solidarité internationale avec le Rojava.

Voitures incendiées chez AMAG, premier importateur de VW en Suisse

Voitures incendiées chez AMAG, premier importateur de VW en Suisse

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Lundi soir, 19 août, le Commando Thomas Meyer-Falk a incendié plusieurs véhicules de chantier sur le site de construction de la prison de Zwickau Marienthal. Une excavatrice a été complètement brûlée, les quatre autres excavatrices et une chargeuse frontale ont été endommagées par l’ incendie et rendues partiellement inutilisables. Cette action est dédiée en particulier à Loïc Schneider, au Park Bench 3 et au Basel 18.

Pour plus d’information, lire le communiqué (en anglais).

En août 2017, suite au G20 à Hambourg, le ministère de l’intérieur allemand avait interdit la plateforme « Indymedia Linksunten », la plus grande plateforme d’extrême gauche en Allemagne (voir notre article), parce qu’elle enfreindrait la loi des associations. La procédure judiciaire ouverte à ce moment-là, entre autres pour « constitution d’une organisation criminelle », a été suspendue après deux ans faute d’indices qui permettraient d’identifier des opérateurs responsables du site.

Le raid du 25 août 2017 dans les appartements de plusieurs personnes suspectées de gérer « Linksunten » ont mené à la saisine de plusieurs supports de données chiffrés. Le Landeskriminalamt (police judiciaire régionale) de Bade-Wurtembert n’a pas réussi à déchiffrer ces données, malgré le soutien de plusieurs administrations et de services secrets comme la police fédérale ou le Verfassungsschutz (service de renseignement allemand). Les données qui étaient accessibles aux investigateurs ne leur permettaient pas d’identifier les personnes dont les appartements avaient été fouillés comme les opérateurs de la plateforme. De nouvelles révélations pourraient mener à la réouverture de l’enquête.

Interdiction de la plateforme Open-Posting Indymedia Linksunten en 2017

Interdiction de la plateforme Indymedia Linksunten en 2017

Le gouvernement fédéral allemand prépare une loi élargissant les possibilités d’usage des tests ADN par la police. Le ministère fédéral de la justice souhaite, en effet, étendre les possibilités de recherche de la police via les tests ADN, afin de pouvoir identifier la couleur des yeux, de la peau et des cheveux ainsi que l’âge des suspects dans le cadre d’affaires criminelles. Aujourd’hui, les tests ADN se limitent à la seule identification du sexe. La recherche du groupe ethnique resterait interdite. Le texte permettrait aussi de comparer une ADN avec celle de personnes déjà connues des services de police. Le texte n’est qu’un premier projet qui, une fois officialisé, devra être ratifié par les députés du Bundestag.

Vers une extension des tests ADN en Allemagne ?

Dans la nuit du 8 juillet, trois personnes ont été arrêtées sur un banc public du quartier d’Eimsbüttel, à Hambourg. Peu de temps après, plusieurs appartements ont été perquisitionnés à Hambourg. Le lendemain, la police a justifié l’arrestation des trois par le soupçon de préparation d’un délit grave (« incendie criminel présumé »). Deux d’entre elles sont depuis en détention préventive. Le mandat d’arrêt à l’encontre de la troisième a été suspendu et elle est dehors sous contrôle judiciaire. L’audience préliminaire a été à huis clos. L’enquête est menée par le bureau du Procureur général, qui engage généralement des procédures de grande envergure, comme par exemple les poursuites à l’encontre du PKK.

Il y a déjà eu beaucoup d’action en solidarité avec les « Trois de la Parkbank », des rassemblements, des tags, mais aussi des actions directes (voir le Le blog solidaire des trois du parkbank). Ainsi, avant-hier (dans la nuit du 12 au 13), un véhicule de Siemens a été incendié a Francfort-Bockenheim. Siemens produit des systèmes de fermeture des portes pour les prisons, en fournissant des technologies de surveillance, entre autre à la Turquie et à Frontex (lire le communiqué).

L'incendie à Francfort-Bockenheim

 

Le Congrès de la société démocratique kurde du Kurdistan en Europe (KCDK-E) appelle à des manifestations contre le projet d’occupation turque au Rojava ce week-end. Cet appel fait suite à l’accord annoncé mercredi entre les États-Unis et la Turquie qui prévoit l’établissement d’une zone d’occupation conjointe au sein du territoire du Rojava.

Des manifestations ont déjà été annoncées dans de nombreux endroits. Elles ont été décidées ce week-end prochain lors d’une réunion conjointe de 34 partis et organisations kurdes. Il est appelé à une large participation aux manifestations dans divers pays européens, ainsi qu’en Australie et au Canada.

Les dates des manifestations connues à ce jour sont les suivantes :

BELGIQUE
Bruxelles, Gare Centrale – 10 août, 14h

FRANCE
Marseille, Place Canebière – 10 août, 19h
Bordeaux, Place Théâtre – 10  août, 18h
Paris, Gare de l’Est – 10 août, 15h
Rennes,  Place Colombie – 10 août, 16h
Draguignan, devant la poste – 10 août, 18h

SUÈDE
Örebro, Våghustårget – 10 août, 13h
Göteborg, Brunsparken – 10 août, 13h
Malmö, Triangeln, 21143 Malmö – 10 août, 13h
Stockholm, Norra Bantorget – 10 août, 13h

PAYS-BAS
Amsterdam, Waterlooplein – 10 août, 15h

AUTRICHE
Graz, Place du Tyrol du Sud – 10 août, 16h
Vienne, Opéra / Karlsplatz – 10 août, 17h

ALLEMAGNE
Berlin, Potsdamer Platz – 10 août, 17h
Hambourg, Sternschanze Station –  10 août, 16h
Stuttgart, Lautenschlagerstrasse – 10 août, 16h
Francfort, Kaisersack Station – 10 août, 14h
Bremen, Marché de Brême –  Stand d’information du 7 au 10 août de 10h à 18h

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

Combattantes kurdes au Rojava (archive)

Les autorités de l’état de Bavière ont déporté un homme kurde, père de quatre enfants, qui vivait en Allemagne depuis 30 ans parce qu’il avait brandi un drapeau des YPG (milices kurdes ayant combattu l’État islamique dans le Nord de la Syrie) et parce qu’il avait participé à des événements pro-kurdes. Après sa déportation en Turquie, l’homme a pu fuir le pays et est retourné en Allemagne où il a de nouveau introduit une demande d’asile.

En mars 2017, le ministère de l’intérieur allemand avait annoncé l’interdiction des symboles des YPG/YPJ et du PYD (parti de l’union démocratique, parti kurde en Syrie) sous prétexte que ces groupes étaient affiliés au PKK (parti des travailleurs du Kurdistan, considéré comme organisation terroriste par la Turquie, l’Union Européenne et les États Unis). La Bavière est une des régions en Allemagne qui applique cette nouvelle règle particulièrement durement. Ainsi, un homme y avait été poursuivi pour avoir affiché un drapeau YPG sur sa page facebook.

Drapeaux des YPG et du PYD

Drapeaux des YPG et du PYD

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Après la violente répression policière ciblant des manifestant·e·s qui s’opposaient à un rassemblement d’extrême-droite à Kassel le 20 juillet, un·e des manifestant·e·s a été harcelé·e par des fonctionnaires du Verfassungsschutz (service de renseignement de l’état allemand). La marche d’extrême-droite qui a rassemblé 120 personnes célébrait l’assassinat du politicien Walter Lübcke, ciblé pour ses positions favorables à l’immigration. Des milliers de contre-manifestant·e·s s’étaient rassemblé·e·s, dont 16 ont tenté de bloquer l’avancement de la marche en faisant un sit-in. La police a violemment brisé le blocage à l’aide de coups et de gaz poivré. Plus tard, au moins un·e des activistes s’est fait suivre par des fonctionnaires du Verfassungsschutz. Ceux-ci lui ont fait savoir qu’ils connaissaient son adresse et son numéro de téléphone. Ils lui ont également proposé de l’argent en échange d’informations et de coopération. Durant plusieurs jours, les fonctionnaires ont appelé l’activiste régulièrement.

Un policier asperge des manifestant·e·s antifascistes de gaz poivré à Kassel le 20 juillet

Un policier asperge des manifestant·e·s antifascistes de gaz poivré à Kassel le 20 juillet

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Le dimanche 28 juillet, un groupe anarchiste a attaqué un poste de police à Brême, en Allemagne, mettant le feu à deux voitures de police, qui ont été complètement détruite, et à la porte principale du bâtiment. L’attaque a été menée en solidarité avec trois militants de Hambourg, arrêtés le 8 juillet 2019. Deux d’entre eux sont toujours en détention, le troisième a été libéré sur parole. Selon la presse, ils sont accusés d’avoir préparé un incendie criminel dans le cadre de l’anniversaire des émeutes contre le sommet du G20 à Hambourg en 2017.

Tag de 2017 en Solidarité avec les prisonniers du G20

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