Le 14 septembre 2011, Sonja et son ami Christian ont été extradés par la France (où ils étaient réfugié depuis 1978) et emprisonnés. Christian a été libéré depuis mais Sonja reste emprisonnée au quartier de haute sécurité de la prison de Francfort. Depuis un an, elle subit un procès basé sur deux témoignages : l’un (contradictoires et truffés d’invraissemblances) obtenu d’un repenti contre une diminution de peine, l’autre délivré en 1978 par un homme soupçonné d’appartenir aux Cellules Révolutionnaires (RZ): Hermann F.
En 1978, après l’explosion accidentelle d’une bombe, Hermann a été interrogé dès la sortie d’une opération d’amputation de ses deux jambes et d’énucléation de ses deux yeux. La douleur, le traumatisme, les médicaments, l’isolement, la confusion, la désorientation ont été exploités par les flics pour lui faire remplir 1300 pages de déclarations. Détenu illégalement dans un commissariat, sans avocat, sans assistance, soudainement aveugle et lourdement handicapé, ce qu’il a subi n’a qu’un nom : la torture. Le 13 août 2013, le tribunal de Francfort a fait procéder à la lecture de ces comptes-rendus d’interrogatoires. Sonja, à 80 ans, plus de 35 ans après les faits qui lui sont reprochés, risque d’être condamnée sur la base de ces déclarations dont l’utilisation est une légitimation par la justice des pratiques de torture. Sonja est soupçonnée d’avoir participé à trous actions des RZ en 1977 et 1978: contre l’entreprise MAN qui collaborait à la construction d’armement atomique pour l’Afrique du Sud (au temps de l’Apartheid), contre l’entreprise KSB qui construisait des pompes pour les centrales nucléaires ; et contre le château d’Heidelberg. Elle est également soupçonnée d’avoir participé à la préparation logistique de l’attaque contre l’OPEP à Vienne en 1975.
Les groupes soutenant Sonja lancent un appel à une journée internationale de mobilisation et de solidatié de 14 septembre
Le site de la campagne de solidarité