Trois anarchistes ont été arrêté.e.s, lors d’une vaste opération répressive de l’unité antiterroriste, à Thessalonique. Quatre maisons ont été perquisitionnées, les policiers affirment y avoir trouvé du matériel rentrant dans la fabrication d’explosifs, des pistolets, des munitions, de faux uniformes de police et d’ambulancier.e.s, des pièces d’identité, un émetteur-récepteur etc. Les trois personnes sont accusées d’avoir crée et d’être membre de l’ »Organisation d’action anarchiste » et d’attaques qui ont eu lieu à Thessalonique au moins depuis 2016, ainsi que d’ »actes de terrorisme » : explosion, fabrication, fourniture et possession, d’explosifs, mise en danger des vies humaines, incendie criminel, possession d’armes à feu et dégradations… Elles  sont déjà passées devant le procureur de Thessalonique et seront emprisonnées dans l’attente de leur procès.

Lire ici (en anglais) quelques revendications de l’Organisation d’action anarchiste

Attaque incendiaire de l’Organisation d’action anarchiste contre l’exposition de propagande de l’UE « Europe Direct »

 

 

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En 2020, l’anarchiste Aleksandr Zaitsev a participé aux protestations contre le régime et a été détenu au moins une fois, en novembre. Pendant sa détention, Zaitsev a rencontré un homme qui s’est présenté comme Dmitry Sergeenko. Il s’agissait en fait de Dmitry Akulich, qui depuis de nombreuses années travaille pour le ministère de l’Intérieur, comme agent provocateur et comme maton. Akulich s’est lié à Zaitsev et, l’été suivant, l’a amené a décider de mettre le feu à la datcha de Valentin Sukalo, le président de la Cour suprême. Akulich a apporté les jerrycans d’essence et, non loin de la datcha, ils sont attrapés par l’Almaz, l’unité spéciale antiterroriste dépendant du ministère de l’Intérieur.

Zaitsev a avoué et est maintenant inculpé en vertu de l’article 289, partie 3 de la loi antiterrorisme (avec une peine pouvant aller jusqu’à la peine de mort). On ne connait pas le statut d’Akulich dans cette affaire judiciaire, mais il est très probablement considéré comme un témoin, sous le faux nom de Sergeenko. Il faut noter que, pour sa provocation envers Zaitsev, Akulich a reçu un vrai passeport avec un faux nom. Aujourd’hui, Aliaksandr Zaitsev est toujours enfermé à la prison de Valadarka, à Minsk, le plus grand établissement pénitentiaire de Biélorussie, où sont enfermé.e.s de nombreux opposant.e.s au régime.

Aleksandr Zaitsev

 

En novembre 2020, une bombe explose dans le commissariat de Talca. En mai 2021, dans le cadre d’une grande opération policière diligentée par un des parquets de la région de Santiago, qui, entre autres, supervise toutes les affaires d’explosions à caractère terroriste, la police a réussi à capturer Luis et Ignacio Avaca (voir notre article). Les deux anarchistes – des frères jumeaux – ont été amené à la prison de Talca, puis transférés à Rancagua. Les deux frère ont obtenu une procédure pénale abrégée, dans le cadre de la loi antiterroriste, c’est-à-dire à assumer leur responsabilité en échange d’une peine convenue avec le Parquet. C’est ainsi qu’ils ont assumé la responsabilité de l’action et obtenu d’être condamnés à 3 ans, une peine qu’ils continueront à purger sous forme de régime de restriction de liberté à l’extérieur.

L’arrestation des frères Avaca

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La Cour régionale de Minsk a condamné le mois passé les anarchistes Igor Olinevich, Dmitry Rezanovich, Sergey Romanov et Dmitry Dubovsky de 18 à 20 ans dans le cas de terrorisme (partie 2 de l’article 289 du Code pénal), le trafic illégal d’armes (parties 2 et 4 de l’article 295 du Code pénal) et le transport d’armes ou d’explosifs. dispositifs à travers la frontière (partie 1 de l’article 333-1 du Code pénal). Le tribunal a condamné Olinevich à 20 ans dans une colonie de sécurité maximale, Romanov à 20 ans dans une colonie de régime strict, Rezanovich à 19 ans dans une colonie de haute sécurité, Dubovsky à 18 ans dans une colonie de haute sécurité.

Ils a été arrêté le 28 octobre 2020 près de la frontière avec l’Ukraine avec deux armes à feu avec des munitions, une grenade à main, et divers équipements paramilitaires. Les groupe est accusé de du bâtiment de la police de la circulation à Mozyr et des voitures du bureau du procureur à Soligorsk. Après l’arrestation, les médias biélorusses avaient mis en ligne une vidéo dans laquelle Dzmitry Dubovski avouait sa culpabilité et témoignait contre les trois autres. Ils ont passé près d’un an dans un centre de détention préventive de la sécurité de l’état. Pour leur arracher des aveux, les policiers les policiers ont été bien plus loin que les « habituels » passages à tabac: ils ont torturé leurs prisonniers, entaillant la peau des pieds d’Igor Olinevich, étouffant Dubovsky avec un sac en plastique. Dubovski dit qu’il a commencé à parler à cause de la torture, mais il ne s’est pas repenti et a été lourdement condamné comme les autres.

Olinevich, Rezanovich, Romanov et Dubovsky

 

Dans du 24 au 25 décembre, une voiture des constructeurs de prisons Eiffage, et à une autre du corps diplomatique, ont été incendiées rue Courat à Paris. L’action a été revendiquée en solidarité avec l’anarchiste Franscisco Solar emprisonné au Chili. Il est accusé de deux attaques à la bombe, un qui a explosé dans le commissariat, une autre qui a été désamorcée dans le bureau de l’ancien ministre de l’Intérieur (voir notre article). Lire le communiqué

 

Claudio Lavazza a été condamné à 49 ans d’un braquage de banque, à Malaga, suite à laquelle deux policiers avaient été mortellement blessés dans une fusillade en 1996. En plus, en 1999, la tribunal de Malaga a condamné Claudio et deux anarchistes (eux aussi déjà condamnés pour le braquage) à 11 ans de prison, pour l’irruption dans le consulat d’Italie, toujours à Malaga, en décembre 1996 en solidarité avec les anarchistes arrêtes en Italie suite à l’opération « Pontelungo ». Claudio a reçu d’autres condamnations, de la part des États français et italien, à cause de ses années de lutte et de clandestinité, dans différents pays : à la fin des années 70 il a pris part à la lutte révolutionnaire, en particulier avec sa participation aux Proletari Armati per il Comunismo, pour ensuite se rapprocher des idées anarchistes au cours de sa longue cavale.

Il avait été extradé en France (voir notre article) en mai 2019 et condamné en novembre 2019 à 10 ans pour le braquage de la Banque de France de Saint-Nazaire, qui a eu lieu le 4 juillet 1986. Une campagne de solidarité avec Claudio débutera le 7 janvier. Il aurait dû être libéré le 11 décembre dernier, le procureur de Mont-de-Marsan en charge de son dossier continue de le maintenir derrière les barreaux. Une affiche internationale a été imprimée (actuellement en italien, espagnol, anglais et français). Ceux qui souhaitent la diffuser peuvent demander des copies et des informations à l’adresse électronique suivante : inattuali@riseup.net. Un appel a aussi été lancé pour lui écrire :

Claudio Lavazza
écrou 11818, CD 1 cellule 5, 1D
CP de Mont-de-Marsan
Chemin de Pémégnan
BP 90629
40000 Mont de Marsan (FRANCE)

 

Au petit matin du 27 décembre un engin explosif a explosé à la Direction de la Gendarmerie située au carrefour entre les rues Rosas et Teatinos, dans le centre de Santiago. L’engin était composé pour moitié d’explosif industriel et artisanal (ANFO), et était à effet dirigé (pour que l’onde de choc se concentre à l’intérieur du bâtiment). L’action, qui ciblait l’administration pénitentiaire, a été revendiquée par « La vengeance noire ». Lire le communiqué Le jour d’après, deux cocktails Molotov ont été lancé sur sur le « Centre de réinsertion sociale » de la Gendarmerie à Recoleta.

A l’aube du 11 novembre, il y a eu des nombreuses perquisitions dans différents ville italiennes et six anarchistes s’étaient vu notifier des ordonnances de surveillance judiciaire : une détention préventive pour Alfredo Cospito (déjà détenu), une arrestation domiciliaire pour Michele Fabiani, et pour quatre autre personnes l’interdiction de sortir de la commune de résidence et l’obligation de pointer à la police trois fois par semaine. L’opération policière, nommée « Sibilla », visait un délit prévu par l’article 270 bis (association avec finalité de terrorisme et subversion de l’ordre démocratique), à cause de la conception, de l’impression et la diffusion, aussi par des moyens numériques et informatiques, du journal anarchiste Vetriolo, ainsi que pour des tags sur des murs au contenu considéré comme outrage et incitation, en plus d’un cas de dégradations. Les anarchistes étaient aussi inculpés en vertu de l’art. 414 (provocation aux crimes et délits), pour la rédaction et la diffusion de communiqués au contenu incitant à la perpétration de délits contre la personnalité de l’État, avec finalité de terrorisme et de subversion de l’ordre démocratique.

Toutes les mesures préventives de contrôle judiciaire qui ont été imposées suite à l’opération « Sibilla » ont été annulées par le Juge des liberté, lors de la séance du 14 décembre. Alfredo reste en prison suite à la condamnation à 20 ans dans le procès de l’opération « Scripta Manent ». Cette décision fait suite aux acquittements des inculpés de l’opération « Prometeo » (voir notre article).

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Le procès contre les anarchistes Polycarpos Georgiadis, M.T. et E.M. s’est ouvert le 6 décembre. Polycarpos Georgiadis et M.T. avaient été arrêté le 23 septembre. Une perquisition chez M.T. a amené la découverte de deux pistolets, ce qui a amené l’arrestation de sa compagne, E.M. Là où Polycarpos entrait lors de son arrestation, les policiers trouvent des projectiles pour AK47 et de l’explosif. L’opération policière avait été menée dans le cadre ede l’enquête contre l’OLA, l’Organisation des combattants du peuple, un groupe qui a revendiqué neuf actions depuis 2013. Des dizaines de personnes ont répondu aux appels à la solidarité, ont posé des banderoles à l’extérieur du tribunal et ont crié des slogans dans la salle d’audience. Le procès a été reporté et Polycarpos reste en détention. Il est possible qu’une nouvelle date de procès soit fixée dans les premiers mois de 2022, car le mandat de détention préventive, de 18 mois, arrive à expiration en mars.

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Le 22 octobre, un jeune rom désarmé mais circulant à bord du voiture volée était immobilisé, puis abattu de 38 balles par sept policiers, qui ont été libérés. En premières représailles à ce meurtre impuni, aux premières heures du 15 novembre,deux bombes ont explosé contre les maisons de deux des policiers. L’action a été revendiquée par Cellules d’Action Directe – Organisation d’Action Anarchiste qui, en juillet dernier, avaient dénoncé publiquement comme cible 21 membres de la police grecque (voir ici). Ce sont les maisons de deux membres de cette liste qui ont été attaquée. Lire le communiqué.

La famille de Nikos Sambanis

 

 

 

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