En novembre 2020, la police antiterroriste du Royaume-Uni a mené une série de perquisitions coordonnées contre le site internet 325.nostate.net, un site qui était une des sources de notre propre site. Différents lieux de l’Angleterre du sud-ouest ont été ciblés et une personne a été arrêtée et mise en accusation en vertu de la Loi antiterrorisme. Les chefs d’inculpation sont : être l’administrateur du site, le financement du terrorisme par le biais du dit site, ainsi que la collecte et la diffusion de matériel utile à des fins terroristes. La personne inculpée, l’anarchiste Toby Shone, a été en liberté sous caution entre novembre 2020 et février 2021, quand il a été arrêté à nouveau et envoyé dans la prison de Wandsworth, à Londres. Courant septembre, Toby sera probablement transféré à la prison de Bristol. Son procès commencera le 6 octobre au tribunal de Bristol.

Le 7 juin 2016, un trafiquant de drogue au comportement violent et dangereux à la fois envers les membres du mouvement social et les habitants d’Exarcheia, est exécuté à Athènes, par une milice anarchiste d’autodéfense (voir notre article). Aucun membre de Rouvikonas n’est alors visé par l’enquête. Trois années plus tard, en juillet 2019, Kyriakos Mitsotakis arrive au pouvoir en Grèce et promet, entre autres, d’en finir « par tous les moyens » avec le groupe anarchiste Rouvikonas, réputé dans tout le pays pour ses actions de solidarité et sa résistance, actions parfois musclées mais jamais armées. Au bout de quelques mois, en mars 2020, un juge d’instruction reprend le dossier et inculpe deux militants de Rouvikonas : Nikos Mataragkas et Giorgos Kalaitzidis, respectivement pour homicide et pour incitation au meurtre.

En juin 2020, après leurs auditions au parquet, ils sont tous deux libérés sans caution et les poursuites sont logiquement abandonnées en raison de la vacuité du dossier. Mais en avril 2021, les poursuites sont relancées et le procès de Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas est fixé au mercredi 13 octobre à 9h00, au Palais de justice d’Efeteio, à Athènes. Les photos d’actions de soutiens à distance sont également les bienvenues. Il existe un comité de soutien international:  soutien@rouvikfrancophone.net

Pour en savoir plus sur Rouvikonas

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Le 9 août dernier, Dimitris Chatzivasileiadis, qui avait été condamné à 16 ans de prison pour un braquage et sa participation à l’organisation d’Autodéfense Révolutionnaire, s’est fait arrêter à Thessalonique (voir notre article). Il a rendu public un texte qui informe de son parcours et de sa situation: « Depuis octobre 2019, après ma blessure lors de l’expropriation d’une agence de paris sportifs à Cholargos (Athènes), je me suis soustrait à la grille de contrôle préventif et répressif pénal. Une conséquence de ma blessure a été la découverte d’un ensemble d’outils de résistance illégaux et ma relation avec l’organisation de guérilla Autodéfense Révolutionnaire. (Lire la suite)

Dimitris Chatzivasileiadis

Abtin Parsa, alors âgé de 16 ans, a été arrêté en 2014 pour un discours anti-islamique et anti-étatique dans son lycée de la ville de Zarqan. Torturé en prison, Abtin a continué à subir des pressions après sa libération, ce qui l’a obligé à se réfugier en Grèce en 2016. Le régime iranien a demandé à la Grèce qu’elle lui livre Abtin. Celui-ci a obtenu un asile politique de 3 ans en 2017. La même année, Abtin Parsa a rejoint le mouvement de résistance en Grèce, en particulier les luttes des migrants. En juillet 2018, il a été arrêté et torturé par des policiers grecs qui lui ont brisé des vertèbres. En novembre 2019, sa résidence est perquisitionnée lors de l’opération de la police antiterroriste contre l’organisation Autodéfense Révolutionnaire. En mars 2020, il Parsa a été arrêté pour « terrorisme » et son statut de réfugié politique est révoqué.

Abtin Parsa parvient alors à quitter la Grèce et demande l’asile politique aux Pays-Bas. En avril 2021, il est arrêté par des policiers néerlandais et accusé d’avoir organisé un soulèvement de migrants. Il risque pour cela risque 5 ans de prison. Le 8 juillet, l’État néerlandais a rejeté la demande d’Abtin concernant l’arrêt de sa procédure d’extradition vers la Grèce et a décidé de l’extrader vers la Grèce. Le risque est qu’une fois extradé en Grèce, Abtin soit livré à l’Iran. Pour en savoir plus

Abtin Parsa

 

Depuis le samedi 7 août au matin, Boris est plongé dans un coma artificiel au service des grands brûlés du Grand Est à Metz, suite à un incendie dans sa cellule. Son pronostic vital est engagé, ses voies respiratoires étant hautement intoxiquées par la fumée et la suie. Dès que son état de santé le permettra, une première opération de greffe de peau sera effectuée. Incarcéré suite à son arrestation le 22 septembre 2020, pour avoir incendié deux antennes-relais du Mont Poupet, dans le Jura, le 10 avril 2020, Boris a été condamné le 19 mai 2021 à une peine de 4 ans de prison, dont deux avec sursis, et une amende d’une centaine de milliers d’euros. Le tribunal a tenu un procès à huis clos malgré l’absence et la demande de report de son avocate. Seuls furent autorisés à l’audience deux membres de sa famille. Sous prétexte de mesures sanitaires, les ami.es et compagnon.es ont été bloqué.es à l’entrée du tribunal, tandis qu’un journaliste de l’Est Républicain y était convié…

Lire une lettre de Boris à propos de son action, de son arrestation et de son procès

Le 23 avril dernier, Dimitris Chatzivasileiadis, jugé par contumace, avait été condamné à 16 ans de prison pour un braquage et une participation à l’Organisation d’Autodéfense Révolutionnaire (voir notre article). Deux autres anarchistes avaient écopés dans le même procès de 19 et 10 ans. Dimitris Chatzivasileiadis s’est fait arrêter à Thessalonique ce lundi 9 août.

Armes de l’Organisation d’Autodéfense Révolutionnaire

 

 

 

Les trois audiences préliminaires pour le procès issu de l’opération policière « Scintilla » (voir notre article) sont terminées et le Juge d’instruction a confirmé l’ensemble des charges et la mise en accusation des 18 inculpés, pour l’ensemble des chefs d’inculpation. L’accusation de provocation aux crimes et délits et celle d’association subversive (article 270 bis du Code pénal) ont été confirmées. Les délits précis, liés à l’association n’ont pas changé non plus. Il s’agit donc du placement de deux jerrycans devant deux distributeurs de billets de la Poste, de la dégradation par incendie, en collaboration avec des détenus, du Centre de Rétention Administrative (CPR) de Turin et de l’envoi d’un colis incendiaire à l’entreprise Ladisa, qui gérait la cantine de la structure de Corso Brunelleschi. La prochaine audience du procès est fixée pour le 7 octobre, au tribunal de Turin. Nous rappelons que Carla, après presque un an et demi de cavale et 8 mois de prison, est toujours aux arrestations domiciliaires. Depuis un peu plus d’une semaine elle n’a plus de restrictions, elle peut donc recevoir de la visite et communiquer avec des personnes autres que ses colocataire.

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Six ans après les arrestations (voir notre article) et après plus de deux ans de procès, le verdict pour les quatre anarchistes et le/la militant écologiste est l’acquittement ; un seul a été reconnu coupable pour des délits mineurs, et le tribunal ne lui a pas appliqué de peine. Les principaux chefs d’inculpation étaient le soutien et la promotion du Réseau des Cellules Révolutionnaires (SRB), l’anarchisme insurrectionnel, ainsi que le chantage et l’atteinte à la propriété d’autrui. Pendant plusieurs années, le SRB s’est concentré sur le sabotage de biens de la police et des capitalistes. Jusqu’à présent, personne n’a été reconnu coupable et condamné pour ces actions.

Lukáš Borl a reconnu avoir tagué les phrases « la répression n’arrêtera pas le désir de liberté » et « mort à l’État » sur les murs d’une prison. Il a également admis qu’il utilisait des documents d’identité modifiés. Il a payés les dégâts qu’il a causés à la prison. Sur ce deux points, le tribunal a reconnu Borl coupable, mais a renoncé à toute peine. Selon le président de la cour, les délits n’étaient pas graves et ils ont eu lieu il y a longtemps. Le procureur avait demandé pour tout le monde une peine d’emprisonnement d’une durée de trois ans, avec un sursis de trois ans. Cependant, le tribunal a libéré les prévenus. Le jugement n’est pas définitif, le procureur a fait appel.

Lukas Borl (à droite)

Lukas Borl (à droite)

 

Le procès contre Konstantina Athanasopoulou, Dimitra Valavani et Giannis Michailidis, arrêtés le 29 janvier 2020 dans la banlieue d’Athènes (voir notre article) est terminé. Les sentences sont : Giannis Michailidis : 26 ans (fusionnés en une seule peine de 20 ans) ; Konstantina Athanasopoulou : 2 ans et 6 mois ; Dimitra Valavani : 2 ans et 6 mois. Dimitra a été libérée le 30 juin dernier. Konstantina était en cavale. Elle avait été arrêtée le 5 janvier 2017, dans le cadre d’une opération contre l’organisation Lutte Révolutionnaire, lors de laquelle a été aussi arrêtée Pola Roupa. Konstantina a revendiqué sa participation à LR. Après être sortie de prison sous caution, en 2019, elle ne s’est plus présentée au tribunal qui l’a condamnée par contumace à 35 ans et 6 mois de prison (voir notre article). La procédure en appel pour ce dernier procès est en cours.

Giannis Michailidis s’était évadé de la colonie pénitentiaire agricole de Tyrintha en juin 2019 (voir notre article). Il avait été arrêté en février 2013, avec trois autres anarchistes, pour le double braquage de Velventos et il avait été condamné à 16 ans et 4 mois de prison. En plus de ça, il était en train de purger une condamnation pour un échange de tirs avec la police, à Pefki (dans le secteur d’Athènes), en mai 2011. Pendant un contrôle, deux policiers avaient été blessés par balle. L’anarchiste Theofilos Mavropoulos, blessé lui aussi, avait été arrêté, tandis que Giannis Michailidis avait réussi à s’enfuir en volant la voiture des flics. Pour cela, il a été condamné à 15 ans de prison.

Konstantina Athanasopoulou au procès de LR

 

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