Mercredi 3 mars, le 17e tribunal d’instruction de Barcelone, décidait d’emprisonner provisoirement huit personnes arrêtées lors de la manifestation du samedi 27 février réclamant la libération de Pablo Hasel. Ces militant·es sont notamment accusé·es d’avoir incendié un véhicule de police. Les autorités prétendent que les militant·es appartenaient à un groupe anarchiste particulièrement organisé utilisant des tactiques élaborées (voir notre article). Les soutiens de ces huit informe du fait que les policiers ont en réalité cherché à relier les miltiant·es à des organisations criminelles inexistantes et ont formulé des accusations disproportionnées basées sur des preuves dérisoires.

Bien entendu, les communiqués des Mossos (police catalane) ont été reproduite dans toute la presse bourgeoise, qui répètent et donne un vernis de légitimité à la version policière. À son tour, le tribunal a fait ce qui était déjà écrit : il a formulé des accusations très graves et décidé d’emprisonner provisoirement et sans caution les militant·es. Le but de cette manœuvre, semble être de mettre un terme à la vague de protestations qui se développe de façon exponentielle dans toute la Catalogne depuis des semaines. Plus d’infos ici.

Huit militant·es soutenant Pablo Hasel emprisonné·es

Huit militant·es soutenant Pablo Hasel emprisonné·es

Lundi, un groupe de militant·es anti-autoritaires a investi les bureaux du parti « Nouvelle Démocratie » à Patras pour soutenir le prisonnier Dimitris Koufontinas en grève de la faim (voir notre article). Cette opération s’est déroulée quelques minutes avant l’arrivée prévue du Ministre grec de la Protection du citoyen, Michális Chryssohoïdis, dans les locaux. Les militant·es ont suspendu des banderoles au balcons et on scandé des slogans. La police est intervenue procédant à neuf arrestations.

Des militant·es investissent les bureaux de Nouvelle Démocratie et de la région Grèce occidentale pour soutenir Dimitris Koufontinas

Des militant·es investissent les bureaux de Nouvelle Démocratie et de la région Grèce occidentale pour soutenir Dimitris Koufontinas

Une manifestation en solidarité avec Dimitris Koufontinas était prévue vendredi 29 février mais la police grecque avait en réaction annoncé le mardi l’interdiction de les rassemblements pendant une semaine pour des raisons de « santé publique ». La solidarité avec Koufontinas s’étend jusqu’au Mexique, où un groupe a affiché sa solidarité avec le prisonnier avec une bannière indiquant « solidarité avec Dimitris Koufontinas, liberté pour tout le monde ». A Genève, un placard a été collé sous le nez de la délégation de la Grèce à l’ONU.

Le 8 décembre dernier, neuf personnes ont été arrêtées dans plusieurs lieux en France : à Toulouse, en Dordogne, dans le Val-de-Marne ou encore à Rennes (voir notre article). Sur les 9 personnes interpellées, 2 ont été libérées sans suite et 2 sont sous contrôle judiciaire. Les 5 autres personnes sont éparpillées dans différentes prisons en France. Des comités de soutien se sont créés à Toulouse, Amiens, Rouen, Morlaix, Rennes, Paris, Tarnac, etc. Une cagnotte de solidarité est en ligne.

Vaggelis Stathopoulos et Polycarpos Georgiadis, deux prisonniers anarchistes détenus à la prison de Larissa, ont commencé lundi 18 une grève de la faim de cinq jours en solidarité avec Dimitris Koufontinas, militant de l’organisation révolutionnaire « 17 Novembre » en grève de la faim depuis le 8 janvier (voir notre article).

Initiative solidaire à Berlin, hier mercredi

 

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Des anarchistes ont revendiqué l’attaque à l’explosif menée le 24 décembre dernier contre le bâtiment du 21e commissariat, à Estación Central (Santiago), attaque menée avec un engin composée de dynamite et d’ANFO (un explosif artisanal composé de nitrate d’ammonium et de gazole). L’attaque est revendiquée comme « action de vengeance pour les centaines de mutilé.e.s et de mort.e.s et les milliers de prisonnier.e.s que la répression et ses appareils ont provoqué le long de l’histoire. » Avec cette attaque, les auteurs cherchent « à rendre une partie des durs coups que nous avons reçu, en démontrant que la vengeance est possible et en rappelant que ce commissariat est responsable de l’éborgnement d’un jeune rebelle de Villa Portales, qui a été la cible de plus de quatre tirs de la part de la police, le 21 décembre 2019, à l’âge de 17 ans. Ils sont également responsables de la torture des marchands ambulants ». Lire le communiqué complet

 

Le fonds de solidarité pour les militants emprisonnés et persécutés est une structure grecque qui, depuis 10 ans, soutient politiquement, moralement et matériellement 25 prisonniers anarchistes, prisonniers politiques et combattants sociaux sur une base mensuelle régulière: à savoir Athanassopoulou Konstantina, Valavani Dimitra, Georgiadis Polykarpos, Yagtzoglou Konstantinos, Dimitrakis Giannis, Koufontinas Dimitris, Kostaris Iraklis, Michailidis Giannis, Xiros Savvas, Petrakakos Giorgos, Sakkas Kostıdısanı, ainsi que Sinan Oktay Özen, Sinan Çam, Ali Ercan Gökoğlu, Burak Ağarmış, Halil Demir, Hasan Kaya, Anıl Sayar, İsmail Zat, Şadi Naci Özpolat, ces derniers originaires de Turquie. En raison de l’importance des sommes qu’ils doivent collecter et envoyer chaque mois aux camarades emprisonnés afin de couvrir leurs besoins à l’intérieur des prisons, et de la situation financière difficile à laquelle ils sont confrontés, les animateurs de fonds ont décidé d’utiliser la plate-forme Firefund.

https://www.firefund.net/solidarfund

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En Grèce, chaque 6 décembre les militants commémorent l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulous, jeune de 15 ans tué par la police, à cette date, en 2008. Cette année, la mobilisation était interdite par les autorités qui ont procédé à l’arrestation de plus de 400 personnes dans la journée (voir notre article). Un militant anarchiste français était dans le lot mais il n’a pas été relâché comme tous les autres à l’issue de sa garde à vue. Il s’est vu notifier un avis d’expulsion en tant que « danger à l’ordre public » ainsi qu’une interdiction de territoire de 7 ans. D’abord transféré dans les cellules des services de l’immigration à Petrou Ralli, il a depuis été envoyés dans le centre de rétention d’Amygdaleza dans la banlieue d’Athènes. Le tribunal administratif à entérinée l’avis d’expulsion et le compagnon est aujourd’hui dans l’attente de son recours en justice. Un rassemblement de solidarité a eu lieu. Voir un message d’Errol

Errol

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Mardi 8 décembre, neuf personnes avaient été arrêtées dans plusieurs lieux en France : à Toulouse, en Dordogne, dans le Val-de-Marne ou encore à Rennes. Une opération de police a ciblé un squat toulousain. La police affirme que ses perquisitions ont permis de saisir des éléments pouvant être utilisés pour la fabrication d’explosif type TATP, une petite quantité d’explosif déjà fabriqué, ainsi que des des armes. Sur ces neuf, sept ont été inculpées vendredi 11 d' »association de malfaiteurs terroriste ». Cinq ont été placés samedi en détention provisoire et les deux autres sous contrôle judiciaire. Ces sept personnes avaient été présentées vendredi à un juge d’instruction antiterroriste. Ces militants, six hommes et une femme, âgés de 30 à 36 ans, sont accusés d’avoir envisagé des actions violentes, ciblant notamment des policiers. Parmi elles, Florian, un militant anarchiste, ancien internationaliste ayant combattu au Rojava.

Eric King est un antifasciste incarcéré depuis septembre 2014. Il a été condamné à 10 ans de prison après avoir été accusé de tentative d’incendie d’un immeuble gouvernemental (inoccupé) en soutien au soulèvement de Ferguson, dans le Missouri. En 2018, un lieutenant des services d’enquête spéciaux (SIS), un service fédéral qui surveille les personnes considérées comme des menaces pour le système carcéral s’en est pris à King, qui s’est défendu, entraînant l’intervention de quatre gardiens qui ont frappé King à la tête, au visage, au ventre et aux côtes. Il a été attaché pendant huit heures par les poignets et les chevilles, dans une mare de son propre sang et de son urine.

King s’est vu refuser à plusieurs reprises des soins médicaux, du courrier et des visites d’avocat. Un autre membre du SIS lui a dit qu’il se verrait refuser l’accès à son avocat jusqu’à ce qu’il signe une déclaration selon laquelle il avait frappé Wilcox en légitime défense. King a signé et a été transféré à la prison de Leavenworth au Kansas et l’a placé à l’isolement pendant environ un an, ce qui signifiait qu’il ne pouvait voir ni parler à personne et qu’il était interdit de lire des livres et de conserver des photos dans sa cellule. Il a ensuite été transféré à la prison de McCreary dans le Kentucky, une prison fédérale à sécurité maximale. Le personnel ne l’a laissé sortir de l’isolement que pour le conduire dans la cour à un groupe de suprémacistes blancs (Aryan Brotherhood) à qui ils avaient dit que King était antifa. King a été agressé et remis en isolement.

Le 29 août 2019, King a été inculpé pour « agression contre un fonctionnaire fédéral » lié à l’attaque du lieutenant du SIS. S’il est reconnu coupable, King risque jusqu’à 20 ans de prison fédérale en plus de sa peine de 10 ans. En août 2019, King a été transféré à la prison d’Englewood dans le Colorado, où les persécutions ont continué. En septembre, la prison a révoqué les droits de visite de son partenaire en raison de son « idéologie ». En savoir plus

 

 

Le procureur de la République de Russie a requis des peines de 6 à 18 ans de prison pour les cinq anarchistes comparaissant à Penza devant le tribunal militaire du district de la Volga. L’accusation a demandé 18 ans pour Dmitry Pchelintsev, 16 ans pour Ilya Shakursky, 14 ans pour Andrei Chernov, 13 ans pour Maxim Ivankin, 10 ans pour Mikhail Kulkov, 9 ans pour Vasily Kuksov et 6 ans pour Arman Sagynbayev à 6 ans. Il a demandé que tous les prévenus, à l’exception de Kuksok et Sagynbayev, soient envoyés dans des colonies pénitentiaires à sécurité maximale.

Tous les prévenus sont accusés d’implication dans une « communauté terroriste ». Pchelinsky et Shakursky sont accusés de l’avoir organisée. En outre, certains des accusés sont accusés de possession illégale d’armes à feu, d’explosifs, etc.. L’affaire pénale contre le « Réseau » a été lancée en octobre 2017. Selon le FSB, onze jeunes hommes de Penza et de Pétersbourg ont organisé le « Réseau » pour renverser le gouvernement. Les accusés ont été battus et torturés à l’électricité. Certains ont rétracté les aveux qu’ils avaient faits dans les jours qui ont suivi leur arrestation.