Le Secours Rouge Toulouse vous invite à une soirée de soutien aux prisonnier·e·s de Lutte Révolutionnaire le mercredi 25 mars dès 19H30 au Chat Noir (33 rue Antoine Puget – Métro Barrière de Paris ligne B). Pola Roupa et Nikos Maziotis sont deux prisonnier·e·s révolutionnaires du groupe anarchiste “Lutte Révolutionnaire” en Grèce, emprisonné·e·s suite à des attaques répétées contre des organismes de la Troïka (siège du FMI, banques, ministère du travail…) revendiquées par leur organisation. Au programme : projection de “Il n’y a d’autre fin que la révolution” (42min’ VOSTFR), intervention de Nikos Maziotis depuis sa prison, écriture aux prisonnier·e·s anarchistes en Grèce, débat et discussions.

Soirée reportée à cause de l’épidémie de COVID-19.

 

Mercredi 12 février, Chadri Sdiri, un anarchiste tunisien a écrit un texte sur Facebook décrivant le concept de « révolution prolétarienne ». Arrêté le même jour, il a comparu lundi 17 février devant les tribunaux. Au cours du procès, un livre sur la commune de Paris et ainsi que les livres de Garcia Lorca ont été présenté comme pièce à conviction. Il a finalement été condamné à 5 mois de prison avec sursis.

Voici une traduction du post en question :
« Ne peut se prétendre de Gauche que celui qui ne se désolidarise pas de la violence révolutionnaire, de la destruction de l’ordre établi, de la propagande par les faits, de l’annihilation des institutions du Capital et de ceux qui se remplissent la panse sur le dos des miséreux, des actes incendiaires contre les miliciens du pouvoir ou autres actions similaires, visant les possédants, ces usurpateurs qui vont jusqu’à voler la sueur qui perlent sur le front du prolétaire.
Ne pourra se prétendre de Gauche que celui qui, valeureux, offrira la victoire aux pauvres, aux travailleurs, aux agriculteurs, aux chômeurs, à ceux qui se bourre la gueule pour oublier, aux migrants et à ceux qui volent ou vendent quelques barrettes pour survivre.
Ne peut se prétendre de Gauche que celui qui porte en son sein la flamme, la cendre et la fumée.
Ne peut se prétendre de Gauche que l’âme curieuse qui cherche l’information où elle se trouve, celle qui débat, se questionne, analyse. Celle qui interpelle quiconque, fusse-t-il Dieu ou Maitre, pour obtenir une réponse. Celle qui prend la rue afin d’y retrouver ses pairs et d’y porter haut le drapeau. Celui qui écrit, celui qui récite des vers sur les devants de la scène, celui qui peint, photographie et chante l’Homme….et la Révolution !  »

Chadri Sdiri

 

Lundi 10 février, le tribunal militaire de Penza a condamné sept militants antifascistes à de lourdes peines de prison pour leur participation, selon les services secrets (FSB) à un « réseau terroriste d’extrême-gauche ». Dmitry Pchelintsev a été condamné à 18 ans de prison, Ilya Shakursky à 16 ans, Arman Sagynbaev à 6 ans, Andrei Chernov à 14 ans, Vasily Kuksov à 9 ans, Mikhail Kulkov à 10 ans et Maxim Ivankin à 13 ans d’emprisonnement. Les peines vont donc de 6 à 18 ans d’emprisonnement, conformément avec ce qu’avait demandé le procureur de Saint-Petersbourg. Les militants ont tous été condamnés dans l’affaire dite de « The Network ». Cette affaire a commencé en octobre 2017, lorsque le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a arrêté six personnes à Penza les accusant de participation à une organisation terroriste «The Network» (voir notre article).

Pour soutenir les prisonniers, il est possible de :
Faire un don à l’Anarchist Black Cross via PayPal (abc-msk@riseup.net). Assurez-vous de préciser que votre don est réservé à la «Rupression».
Faire connaître l’affaire et organiser des événements de solidarité.
Si vous avez le temps et les moyens de concevoir, produire et vendre des marchandises solidaires, veuillez écrire à rupression@protonmail.com.
Concevoir une carte postale de solidarité qui peut être imprimée et utilisée par d’autres pour envoyer des messages de soutien aux détenus. Envoyez vos idées à rupression@protonmail.com.
Écrivez des lettres de soutien aux prisonniers et à leurs proches via rupression@protonmail.com. Plus d’infos ici.

Manifestation de soutien aux prisonniers accusés de faire partie de "The Network"

Le 7 mai 2016, environ 600 personnes manifestaient contre la mise en place par l’Autriche d’un dispositif anti-migrants. Cette manifestation avait mené à de violents affrontements avec de nombreux policiers et carabiniers en tenue anti-émeutes (voir notre article). Cette année, 64 anarchistes, la plupart arrêté·es au cours de la manifestation, passent en procès et de nombreuses peines d’emprisonnement ont été demandées.

Affrontements au Brenner

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Mercredi 29 janvier, trois militant·es anarchistes Giannis Michailidis, Konstantina Athanasopoulou et une femme non-identifiée ont été capturé·es dans une voiture qui aurait été volée dans la banlieue d’Athènes, à Agia Paraskevi. La police antiterroriste prétend avoir trouvé un fusil Kalachnikov, un pistole-mitrailleur, une arme de poing, des plaques d’immatriculation volées et d’autres objets à l’intérieur du véhicule. Les militant·es ont jusqu’à présent été inculpé·es de quatre crimes et de six délits, dont « appartenance à une organisation criminelle » et « détention illégale d’armes ». Giannis Michailidis s’était évadé de la prison agricole de Tyrintha en juin 2019 (voir notre article). Il a été initialement arrêté en février 2013 pour un double hold up. Il purgeait également une peine pour une attaque contre la police à Pefki en mai 2011. Konstantina Athanasopoulou était quant à elle passée à la clandestinité après avoir été libérée sous caution, suite à son arrestation pour ses liens avec l’organisation « Lutte Révolutionnaire ». Elle avait été condamnée par contumace en 2019 à 35 ans et 6 mois (voir notre article). Plus d’infos ici.

Deux anarchistes en fuite capturé·es par la police antiterroriste

Après un an et demi de clandestinité, samedi 25 janvier, Gabriel Pombo da Silva a été arrêté au Portugal, la région de Monção. La police portugaise aurait bénéficié de l’aide des polices espagnole et italienne. Gabriel était sorti de prison en 2016 (voir notre article), mais il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international, l’Espagne voulant lui faire purger un supplément de peine de dix ans de prison pour des faits datant des années ’90. Dans la clandestinité, Gabriel a continué à se battre et à apporter sa propre contribution à la lutte anarchiste notamment via ses textes. La cour d’appel de Guimarães dispose désormais de 60 jours pour décider de le libérer ou de le remettre en Espagne. En attendant, il est enfermé à titre préventif dans une prison du nord du pays.

Gabriel Pombo da Silva

Jeudi 26 décembre, un procureur de Saint-Petersbourg a exigé une peine de prison de 6 à 18 ans pour sept militants accusés de faire partie d’une organisation anarchiste appelée « The Network ». S’ils sont reconnus coupables, tous sauf deux purgeront leur peine dans une colonie carcérale de haute sécurité. L’affaire Network avait commencé en octobre 2017, lorsque le Service fédéral de sécurité russe (FSB) avait arrêté six personnes à Penza, dans l’ouest de la Russie, les accusant de participation à une organisation terroriste appelée « The Network ». Deux autres habitants de Penza avaient disparus et avaient été inscrits sur la liste des personnes recherchées par le FSB avant d’être emprisonnés à Moscou. En janvier 2018, deux autres personnes ont été arrêtées dans la même affaire et, en avril de la même année, des accusations ont été portées contre une personne de plus. La plupart des accusés dans l’affaire Network sont des antifascistes et des anarchistes. Ils sont accusés d’avoir participé à une « communauté terroriste anarchiste » créée en 2015 dans le but de déclencher une « déstabilisation du climat politique dans le pays » en posant des bombes lors des élections présidentielles russes de 2018 et de la Coupe du monde de football. Le Réseau aurait des cellules fonctionnant à Moscou, à Saint-Pétersbourg, à Penza et en Biélorussie.

Les militants ont affirmé qu’ils avaient été torturés pour leur extorquer des aveux et que des armes et autres preuves incriminantes avaient été installées par la police russe dans leurs appartements et leurs voitures. Notons que le FSB a admis avoir électrocuté un des militants le justifiant comme une « nécessité professionnelle ». Le procès a commencé devant trois juges du tribunal militaire du district de la Volga en avril 2019, en présence de policiers anti-émeutes, de policiers et de personnes venues soutenir les accusés. La prochaine audience, au cours de laquelle la défense sera entendue, est prévue pour le 13 janvier 2019.

Pour soutenir les prisonniers, il est possible de :
Faire un don à l’Anarchist Black Cross via PayPal (abc-msk@riseup.net). Assurez-vous de préciser que votre don est réservé à la «Rupression».
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Si vous avez le temps et les moyens de concevoir, produire et vendre des marchandises solidaires, veuillez écrire à rupression@protonmail.com.
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Manifestation de soutien aux prisonniers accusés de faire partie de "The Network"

Aujourd’hui, un nouveau procès contre Lutte Révolutionnaire commence à la cour spéciale de la prison de Korydallos à Athènes. Dans ce procès, Pola Roupa et Nikos Maziotis sont accusés de « fourniture, possession et fabrication d’explosifs ». Concrètement, une voiture piégée abondonnée avait été retrouvé par la police à l’été 2017, sept mois après l’arrestation de Pola Roupa le 5 janvier de la même année.

Plus d’infos ici.

Ce matin devant la prison de Koridallos

Ce matin devant la prison de Koridallos

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Mardi 21 mai 2019, les trois anarchistes Natascia, Giuseppe et Robert avaient été été arrêté·es à Milan par le Raggruppamento Operativo Speciale (ROS, l’unité anti-terroriste des Carabinieri) dans le cadre d’une opération répressive appelée « Prometeo » (voir notre article). Les trois activistes sont accusé·es principalement « d’attaque terroriste ou de subversion ». Natascia est toujours en prison, alors que Robert a été libéré. Quant à Giuseppe, dans la matinée du mardi 17 décembre, il a en plus été accusé, dans le cadre de l’opération « Spark » (une opération du ROS de Turin cette fois), d’avoir tenté de détruire un distributeur automatique de billet de La Poste de Gênes, en juin 2016, à l’aide d’un engin incendiaire (voir notre article).

Pour lui écrire:
Giuseppe Bruna
C. C. di Pavia
via Vigentina 85
27100 Pavia
Italia – Italy

Emblème du ROS

Le 8 juin 2016, deux personnes au visage masqué avaient été filmées en train de poser un engin incendiaire (un réservoir de 5 litres d’essence avec un dispositif d’allumage déclenché par un réveil) devant le distributeur de billets du bureau d’un poste de Gênes. L’engin n’avait pas explosé en raison d’un dysfonctionnement du système d’allumage. Cette action prenait place dans le cadre de la campagne annoncée fin 2015 contre les CPR, les centres fermés italiens.  Les forces spéciales des Carabiniers (les ROS), ont arrêté mardi Giuseppe Bruna, un anarchiste originaire d’Agrigente. La police affirme avoir trouver les traces de son ADN  sur les gants ayant servi à l’action. L’arrestation a été réalisée suivant une ordonnance émise par le juge d’instruction du tribunal de Turin. Giuseppe avait déjà été inquiété par la justice italienne pour l’affaire des colis piégés envoyés aux procureurs dirigeant l’opération « Scripta Manent » contre les anarchistes.

L'intervention des démineurs à Gênes

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