Le 8 juin 2016, deux personnes au visage masqué avaient été filmées en train de poser un engin incendiaire (un réservoir de 5 litres d’essence avec un dispositif d’allumage déclenché par un réveil) devant le distributeur de billets du bureau d’un poste de Gênes. L’engin n’avait pas explosé en raison d’un dysfonctionnement du système d’allumage. Cette action prenait place dans le cadre de la campagne annoncée fin 2015 contre les CPR, les centres fermés italiens.  Les forces spéciales des Carabiniers (les ROS), ont arrêté mardi Giuseppe Bruna, un anarchiste originaire d’Agrigente. La police affirme avoir trouver les traces de son ADN  sur les gants ayant servi à l’action. L’arrestation a été réalisée suivant une ordonnance émise par le juge d’instruction du tribunal de Turin. Giuseppe avait déjà été inquiété par la justice italienne pour l’affaire des colis piégés envoyés aux procureurs dirigeant l’opération « Scripta Manent » contre les anarchistes.

L'intervention des démineurs à Gênes

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Mardi 26 novembre, Rodrigo Lanza, un anarchiste chilien a été condamné à cinq ans de prison en Espagne. Il était accusé d’homicide suite à la mort d’un fasciste dans un affrontement en 2017. Ce dernier était soldat de la Légion espagnole. Il avait menacé Rodrigo Lanza avec un couteau dans un bar de Saragosse à l’aube du 8 décembre 2017. Rodrigo Lanza lui avait alors asséné un coup de poing qui avait provoqué sa chute mortelle en brisant son cou.

Le parti fasciste Vox avait mené une campagne, relayée dans la presse sous le nom de « procès des bretelles », accusant Rodrigo Lanza d’avoir frappé sans provocation le légionnaire fasciste parce que celui-ci « portait un symbole espagnol ».

Arrêté peu après l’affrontement, Rodrigo Lanza est allé en détention provisoire jusqu’à son procès au cours duquel il encourait une peine de 25 ans de prison pour meurtre avec haine aggravante (haine supposément « dirigée contre les Espagnols »). Il sera finalement reconnu coupable d’homicide involontaire. La peine maximale prévue par la loi était de quatre ans de prison, à moins que le juge ne décide d’augmenter la peine d’un degré, auquel cas il pouvait aller jusqu’à six ans. Celui-ci choisira finalement de condamner Rodrigo à 5 ans de prison et à payer 200 000 euros à la la famille du légionnaire fasciste.

Toutes les parties feront très probablement appel du jugement, d’abord devant la Cour supérieure de justice d’Aragon puis devant la Cour suprême. La défense le fera en demandant que la sanction soit réduite d’un degré et que le maximum qui puisse être infligé soit d’un an ; l’accusation demandera que les faits prouvés soient révisés et une condamnation pour meurtre et crime de haine.

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Rodrigo Lanza

Rodrigo Lanza

 

 

Vendredi 22 novembre, un concert est organisé par l’Agitée, le Collectif Crer, l’uZinne, l’Union Communiste Libertaire Bruxelles ainsi que la Maison Solidaire – l’Alternatif, pour soutenir deux collectifs anarchistes l’Adye (une clinique autogérée gratuite) et Libertatatia (un squat historique) situés respectivement à Exarcheia et à Thessalonique. Ces deux collectifs font face pour l’un à des menaces d’expulsion et pour l’autre à la menace néo-nazie. Le concert aura lieu à partir de 20h à l’uZinne (75, quai de l’industrie, 1080 Molenbeek).

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Concert pour soutenir des collectifs anarchistes d'Exarcheia et de Thessalonique

Concert pour soutenir des collectifs anarchistes d’Exarcheia et de Thessalonique

Samedi 9 novembre 2019, la police grecque a envahi l’Université d’économie et de business d’Athènes pour expulser un local d’étudiant·e·s anarchistes. Le lendemain, le conseil de l’université a, sur conseil de la police, imposé la fermeture de l’université pendant une semaine afin d’empêcher les étudiant·e·s de commémorer l’anniversaire de la révolte étudiante du 17 novembre 1973 contre la dictature des colonels. Cette décision a outragé les étudiant·e·s qui ont décidé d’occuper leur université le 11 novembre. Ils/elles ont été attaqué·e·s par la police anti-émeute à coups de matraque et de gaz lacrymogène. Après l’attaque de la police, les étudiant·e·s ont participé à une manifestation rassemblant plusieurs millier de personnes pour dénoncer l’état d’urgence de fait qui a été progressivement imposé en Grèce, et pour demander l’abrogation de la loi abolissant « l’asile universitaire » (voir notre article).

La police anti-émeute envahit l'Université d'économie et de business d'Athènes

La police anti-émeute envahit l’Université d’économie et de business d’Athènes

 

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Vendredi 8 novembre, la police antiterroriste grecque a mené une opération d’envergure. Elle a effectué une descente dans 13 maisons et emmené 15 personnes pour les interroger. Selon les médias grecs, deux militants anarchistes ont par la suite été arrêtés et accusé d’avoir mené des « actes de terrorisme », d’avoir été en possession d’explosifs, d’avoir enfreint la loi sur les armes et d’avoir falsifié des documents officiels. Une militante a également été arrêtée et accusée de violation de la loi sur les armes. La police antiterroriste est à la recherche d’une quatrième personne. Une des personnes arrêtées aurait, selon la police, été emprisonnée en 2010 pour son appartenance à Lutte Révolutionnaire et aurait été libérée en février 2018.

La police prétend avoir trouvé différentes armes dans les maisons perquisitionnées (5 Kalachnikov, 4 grenades à main avec des charges de gaz CS, 17 détonateurs, dont 9 télécommandés, ainsi que divers explosifs). Elle prétend également que l’examen balistique des armes aurait montré qu’une Kalachnikov avait été utilisé lors d’une attaque que le groupe d’Autodéfende Révolutionnaire avait revendiquée. Un des anarchistes arrêté nie les accusations mais rappelle qu’il continuera à lutter fermement contre l’état et le pouvoir, à l’extérieur ou à l’intérieur des prisons.

Une des Kalachnikov prétendument saisie par la police

Une des Kalachnikov prétendument saisie par la police

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Samedi, 2 novembre, dans le cadre d’une manifestation en réponse à l’expulsion du squat de Vancouvert dans le quartier d’Exarchia à Athènes, une équipe de 30 anarchistes a mené une attaque contre un checkpoint de la police anti-émeute. L’équipe s’est organisée en deux groupes : Un premier groupe offensif qui a attaqué le checkpoint à l’aide de cocktails molotov et de pierres, et un second qui a aidé le groupe offensif à regagner un lieu sûr et qui a repoussé la police qui pourchassait leurs camarades. Après l’attaque, certains bâtiments ont ouverts leurs portes à l’équipe en solidarité, ce qui lui a permit d’attaquer les policiers qui les poursuivaient avec des objets lourds ou enflammés depuis les toits. Tou·te·s les militant·e·s qui ont participé à l’action ont pu quitté la zone sans se faire arrêter, mais les policiers ont arrêté au moins deux personnes au hasard dans le quartier d’Exarchia en les accusant d’avoir participé à l’émeute.

Attaque contre un checkpoint de la police à Athènes

Attaque contre un checkpoint de la police à Athènes

 

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Tamara Sol, une anarchiste chilienne, avait été condamnée en 2014 à 7 ans et 61 jours d’emprisonnement pour avoir tiré sur le vigile d’une banque. Elle a passé presque 6 ans derrière les barreaux dans différentes prisons du pays. Elle avait cherché à plusieurs reprises à obtenir une libération conditionnelle, ce qui lui avait été systématiquement refusé (voir notre article). Elle vient enfin de l’obtenir et a été libérée hier mercredi dans l’après-midi.

Tamara Sol

Déclaration de Nikos Maziotis et Pola Roupa, membres emprisonnés de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » au sujet du feu vert américain à l’invasion turque du Nord de la Syrie.

Après une période de positionnement hypocrite de la part de l’État américain envers les Kurdes et les autres peuples rebelles du Nord de la Syrie qu’ils ont soutenus militairement tandis qu’ils donnaient leurs vies dans la bataille contre Daesh et que leurs forces armées composées de d’hommes et de femmes libéraient une ville après l’autre en étendant le projet révolutionnaire du Confédéralisme Démocratique, le régime US a montré son vrai visage en donnant le feu vert à l’État turc pour une invasion militaire de la région. C’est le développement attendu de la part de l’État « démocratique » américain et de l’Occident « démocratique » en général. Il faut attendre de l’histoire elle-même et de la facilité avec laquelle les « grandes puissances » ont utilisé les peuples en lutte dans l’échiquier de leurs intérêts géopolitiques et économiques à travers les années, qu’elles étendent leur propre pouvoir. Cela doit aussi servir d’exemple pour le peuple de ce pays dans les moments présents, alors que l’État grec offre une fois encore « la terre et l’eau » à ses « alliés » américains pour son intervention militaire dans la région, un fait défendu comme un succès par le gouvernement suite à sa rencontre avec Mr. Pompeo et la présence militaire « mise à jour » en Grèce sous le pacte de coopération sur la défense.

L’invasion militaire des forces armées turques dans le Nord de la Syrie noiera une fois encore la région et la Révolution dans le sang. L’existence d’un projet social révolutionnaire qui devrait être une lueur d’espoir pour tous les peuples opprimés, un exemple pour la libération de tous les peuples, un modèle de liberté pour l’Occident « démocratique », est menacée. La Révolution du Rojava, la révolution de notre époque, est menacée.

Les États sont les seuls terroristes, longue vie à la Révolution du Rojava et du Nord de la Syrie, longue vie à la révolution sociale !

Pola Roupa & Nikos Maziotis, membres de Lutte Révolutionnaire, 7 octobre

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Vendredi à l’aube, cinq coups de feu ont été tirés dans la rue Trikoupi, à Exarcheia, en direction du check point de la police anti-émeute (MAT). Aucun policier n’a été touché. Un communiqué des Combattants Armés Anarchistes Révolutionnaires (GANA) a revendiqué l’action: « Ceci est un avertissement pour ceux qui militarisent et occupent notre quartier, puisqu’une armée est dans notre voisinage, la réponse devrait donc également être armée; ce que nous faisons, c’est rendre la violence que nous avons déjà reçue. Les vrais terroristes sont des États, pas nous en tant que mouvement de résistance sociale. »

Policiers en opération à Exarcheia

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Soheil Arabi, une prisonnier anarcho-syndicaliste, a commencé ce vendredi 20 septembre une grève de la faim dans la tristement célèbre prison d’Evin, au Nord de Téhéran. Il proteste contre l’arrestation de sa mère, Farangis Mazloum, qui a été placé à l’isolement. Soheil Arabi, diplômé en photographie et père d’une jeune fille, a été arrêté par les services de Renseignement des Gardiens de la révolution à l’automne 2013, et a été soumis à la torture en isolement cellulaire. Soheil Arabi a d’abord été condamné à l’exécution, puis à sept ans et demi d’emprisonnement, pour avoir publié des photos du soulèvement de 2009, pour avoir caricaturé Khamenei, et pour avoir posté des articles sur internet. Il a été accusé de « propagande contre l’Etat », d’ « apostasie », de « blasphème contre le Prophète et d’insulte à la sainteté ». En outre, il a été condamné à trois ans d’emprisonnement et à une amende de 30 coups de fouet pour insulte aux dirigeants du régime. Pour être exempté de l’exécution, Soheil Arabi a été condamné à deux ans de « recherche religieuse », à travers la lecture de 13 volumes de livres sur la religion et en en faisant un résumé. Il devrait écrire un document en utilisant cinq livres religieux, et soumettre son rapport de recherche à la cour tous les trois mois pendant deux ans. La peine de mort sera levée après qu’il aura « prouvé ses regrets » devant le tribunal.

Soheil Arabi

 

 

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