Le procès pour l’affaire du braquage d’une agence de paris sportifs le 21 octobre 2019, à Cholargós, dans la banlieue d’Athènes, au cours duquel Dimitris Chatzivasileiadis a été blessé, ainsi que pour l’affaire de la cache d’armes que la police a trouvé par la suite s’est terminé. Les inculpés sont Dimitris Chatzivasileiadis, qui est jugé par contumace, car il échappe aux efforts faits pour le capturer, Vangelis Stathopoulos, qui est en détention provisoire depuis novembre 2019, et une autre personne.

Dimitris Chatzivasileiadis a immédiatement assumé la responsabilité politique et pratique de sa participation à ce braquage et de la possession de l’ensemble des armes et du matériel découverts. Il a déclaré qu’il revendiquait la responsabilité politique de la réorganisation et de la poursuite de la lutte de guérilla, sur la base de la stratégie et de l’expérience de l’Organisation d’Autodéfense Révolutionnaire [Οργανισμός Επαναστατικής Αυτοάμυνας]. Dès le début, il a expliqué sa relation avec les deux prisonniers et a déclaré qu’ils n’avaient et ne pouvaient pas avoir de rapports avec l’histoire de l’organisation en question (dont ils ne savaient rien).

Le compagnon Vangelis Stathopoulos est persécuté de manière féroce parce qu’il a apporté les premiers soins à un compagnon blessé. De plus, en tant qu’ancien prisonnier politique, il devient la cible de persécutions encore plus intenses. Les trois accusés sont présentés par les autorités comme le noyau de l’organisation combattante Autodéfense Révolutionnaire, dans le but d’alourdir les accusations. Vangelis Stathopoulos a été condamné à 19 ans, sans la possibilité de faire appel, Dimitris Chatzivasileiadis à 16 ans, sans la possibilité de faire appel et D.M. à 10 ans, avec la possibilité de faire appel.

Manifestation solidaire

 

Dossier(s): Grèce Tags: , ,

Cela fait plus d’un mois que les prisonniers et prisonnières anarchistes du Chili sont grève de la faim (voir notre article). Parmi les actions de solidarité, des barricades enflammées ont barré des rues de la capitale, ainsi dans le quartier Simón Bolivar. La solidarité est aussi internationale: à Madrid, les vitrines d’une agence d’Iberdrola ont été caillassées en raison des intérêts économiques de cette entreprise énergétique au Chili et de ses relations avec l’État chilien.

Ce samedi devait se tenir à Lyon une grande manifestation antifasciste organisée par le collectif Fermons les Locaux fascistes et l’Union Communiste Libertaire. Cette manifestation avait pour but de marquer la solidarité avec la librairie La Plume Noire (attaquée par un groupe de 50 fascistes le samedi 20 mars) et de revendiquer la fermeture des locaux fascistes lyonnais. Plus d’infos ici. Une tentative de manifestation sauvage au départ place Carnot en direction du centre ville a été bloquée par la Brigade Anti-Criminalité (BAC) et un hélicoptère. Au même moment, 25 fascistes des loups gris ont attaqué la maison de la Mésopotamie faisant des dégâts matériels et 4 blessés. Spontanément le groupe de manifestant·es a décidé de partir en manifestation sauvage dans le quartier de la Guillotière. La police a tenté d’intercepter la manifestation mais la voiture de la BAC a percuté un tramway mettant fin à leur tentative de répression.  Plus d’infos ici.

Manifestation antifasciste sauvage à Lyon

Manifestation antifasciste sauvage à Lyon

Lundi 22 mars, Santiago du Chili, les prisonniers et prisonnières anarchistes ont entamé une grève de la faim. Il s’agit de Mónica Caballero Sepúlveda (section pour femmes de la prison de San Miguel) ; Marcelo Villarroel Sepúlveda, Joaquín García Chanks, Juan Flores Riquelme, Juan Aliste Vega (qui adhère à la lutte mais ne fera pas la grève à cause de sa situation de santé), tous détenus dans la prison de haute sécurité, à Santiago ; Francisco Solar Domínguez (section de sécurité maximale), Pablo Bahamondes Ortiz, José Ignacio Duran Sanhueza, Tomas González Quezada, Gonzalo Farias Barrientos (sections 2 e 3 de la prison-entreprise de Santiago 1). Les revendications de la grève sont l’abrogation de l’article 9 et le retour à l’article 1 du décret-loi 321, et la libération de Marcelo Villarroel et de tous les prisonniers subversifs, anarchistes, de la libération mapuche et de la révolte. voir le texte intégral

À la suite d’une enquête ouverte par le parquet de Rome et appelée « opération Bialystok », sept anarchistes ont été arrêtés en Italie, en Espagne et en France le 12 juin 2020. Deux personnes ont été assignées à résidence, tandis que cinq autres ont été emprisonnées près avoir été inculpées d ‘«association subversive à des fins de terrorisme et de subversion», d’ «incitation à commettre des crimes» et d’autres délits mineurs (tous aggravés par le but terroriste subversif). Etaient principalement visées certaines initiatives de solidarité avec les accusés. du procès « Panico » à Florence.

Vendredi 12, neuf mois après les arrestations, Flavia, Robi et Nico ont été libérés de prison avec l’obligation de rester dans leur commune de résidence et de rentrer la nuit. Cette libération a eu lieu suite à la requête faite aux juges de la cour d’assises le 25 février. Lundi 15 mars, Francesca a également été libérée sans aucune mesure, à la suite de la requête déposée le 4 mars. Aucune demande n’a été faite pour Claudio ou Daniele (qui est assigné à résidence), dont les mesures restent inchangées.

Pour écrire à Claudio:
Claudio Zaccone
C. C. di Siracusa
strada Monasteri 20
96014 Cavadonna (SR)
Italia – Italie

Une perquisition lors de l'opération Bialystok

Dossier(s): Italie Tags: , ,

Les deux derniers procès en appel des membres de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » se déroulent ces jours-ci. Dans les deux cas, la principale accusée est le camarade Pola Roupa. Le premier concerne les attaques à l’explosif le 10 avril 2014 contre la succursale de la Banque centrale européenne, la Banque de Grèce et le bureau du FMI, pour lesquelles elle a été condamnée à la réclusion à perpétuité. Le second concerne principalement le détournement d’un hélicoptère le 21 février 2016 afin de libérer le camarade Nikos Maziotis et d’autres détenus.

Depuis fin septembre-début octobre, date à laquelle les procès ont commencé, Pola est soumise à des transferts continuels de la prison de Thiva, où elle est détenue, à la prison de Korydallos où se déroulent les audiences. Ce sont les représailles de l’État aux tentatives de la camarade d’organiser des protestations des femmes détenues dans la prison de Korydallos en mars 2020 afin que des mesures soient prises pour les protéger de la pandémie. En novembre, de retour à la prison de Thiva, la vie de Pola a été mise en danger lorsque la camionnette de police qui la transportait est entrée en collision avec l’une des voitures de police de l’escorte. De plus, cela implique à la mise en quarantaine « covid », pendant deux semaines et dans les deux prisons, à chaque transfert.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Dossier(s): Grèce Tags: , ,

Mercredi 3 mars, le 17e tribunal d’instruction de Barcelone, décidait d’emprisonner provisoirement huit personnes arrêtées lors de la manifestation du samedi 27 février réclamant la libération de Pablo Hasel. Ces militant·es sont notamment accusé·es d’avoir incendié un véhicule de police. Les autorités prétendent que les militant·es appartenaient à un groupe anarchiste particulièrement organisé utilisant des tactiques élaborées (voir notre article). Les soutiens de ces huit informe du fait que les policiers ont en réalité cherché à relier les miltiant·es à des organisations criminelles inexistantes et ont formulé des accusations disproportionnées basées sur des preuves dérisoires.

Bien entendu, les communiqués des Mossos (police catalane) ont été reproduite dans toute la presse bourgeoise, qui répètent et donne un vernis de légitimité à la version policière. À son tour, le tribunal a fait ce qui était déjà écrit : il a formulé des accusations très graves et décidé d’emprisonner provisoirement et sans caution les militant·es. Le but de cette manœuvre, semble être de mettre un terme à la vague de protestations qui se développe de façon exponentielle dans toute la Catalogne depuis des semaines. Plus d’infos ici.

Huit militant·es soutenant Pablo Hasel emprisonné·es

Huit militant·es soutenant Pablo Hasel emprisonné·es

Lundi, un groupe de militant·es anti-autoritaires a investi les bureaux du parti « Nouvelle Démocratie » à Patras pour soutenir le prisonnier Dimitris Koufontinas en grève de la faim (voir notre article). Cette opération s’est déroulée quelques minutes avant l’arrivée prévue du Ministre grec de la Protection du citoyen, Michális Chryssohoïdis, dans les locaux. Les militant·es ont suspendu des banderoles au balcons et on scandé des slogans. La police est intervenue procédant à neuf arrestations.

Des militant·es investissent les bureaux de Nouvelle Démocratie et de la région Grèce occidentale pour soutenir Dimitris Koufontinas

Des militant·es investissent les bureaux de Nouvelle Démocratie et de la région Grèce occidentale pour soutenir Dimitris Koufontinas

Une manifestation en solidarité avec Dimitris Koufontinas était prévue vendredi 29 février mais la police grecque avait en réaction annoncé le mardi l’interdiction de les rassemblements pendant une semaine pour des raisons de « santé publique ». La solidarité avec Koufontinas s’étend jusqu’au Mexique, où un groupe a affiché sa solidarité avec le prisonnier avec une bannière indiquant « solidarité avec Dimitris Koufontinas, liberté pour tout le monde ». A Genève, un placard a été collé sous le nez de la délégation de la Grèce à l’ONU.

Le 8 décembre dernier, neuf personnes ont été arrêtées dans plusieurs lieux en France : à Toulouse, en Dordogne, dans le Val-de-Marne ou encore à Rennes (voir notre article). Sur les 9 personnes interpellées, 2 ont été libérées sans suite et 2 sont sous contrôle judiciaire. Les 5 autres personnes sont éparpillées dans différentes prisons en France. Des comités de soutien se sont créés à Toulouse, Amiens, Rouen, Morlaix, Rennes, Paris, Tarnac, etc. Une cagnotte de solidarité est en ligne.

Vaggelis Stathopoulos et Polycarpos Georgiadis, deux prisonniers anarchistes détenus à la prison de Larissa, ont commencé lundi 18 une grève de la faim de cinq jours en solidarité avec Dimitris Koufontinas, militant de l’organisation révolutionnaire « 17 Novembre » en grève de la faim depuis le 8 janvier (voir notre article).

Initiative solidaire à Berlin, hier mercredi

 

Dossier(s): Grèce Tags: , ,