Claudio Lavazza a été condamné à 49 ans d’un braquage de banque, à Malaga, suite à laquelle deux policiers avaient été mortellement blessés dans une fusillade en 1996. En plus, en 1999, la tribunal de Malaga a condamné Claudio et deux anarchistes (eux aussi déjà condamnés pour le braquage) à 11 ans de prison, pour l’irruption dans le consulat d’Italie, toujours à Malaga, en décembre 1996 en solidarité avec les anarchistes arrêtes en Italie suite à l’opération « Pontelungo ». Claudio a reçu d’autres condamnations, de la part des États français et italien, à cause de ses années de lutte et de clandestinité, dans différents pays : à la fin des années 70 il a pris part à la lutte révolutionnaire, en particulier avec sa participation aux Proletari Armati per il Comunismo, pour ensuite se rapprocher des idées anarchistes au cours de sa longue cavale.

Il avait été extradé en France (voir notre article) en mai 2019 et condamné en novembre 2019 à 10 ans pour le braquage de la Banque de France de Saint-Nazaire, qui a eu lieu le 4 juillet 1986. Une campagne de solidarité avec Claudio débutera le 7 janvier. Il aurait dû être libéré le 11 décembre dernier, le procureur de Mont-de-Marsan en charge de son dossier continue de le maintenir derrière les barreaux. Une affiche internationale a été imprimée (actuellement en italien, espagnol, anglais et français). Ceux qui souhaitent la diffuser peuvent demander des copies et des informations à l’adresse électronique suivante : inattuali@riseup.net. Un appel a aussi été lancé pour lui écrire :

Claudio Lavazza
écrou 11818, CD 1 cellule 5, 1D
CP de Mont-de-Marsan
Chemin de Pémégnan
BP 90629
40000 Mont de Marsan (FRANCE)

 

Au petit matin du 27 décembre un engin explosif a explosé à la Direction de la Gendarmerie située au carrefour entre les rues Rosas et Teatinos, dans le centre de Santiago. L’engin était composé pour moitié d’explosif industriel et artisanal (ANFO), et était à effet dirigé (pour que l’onde de choc se concentre à l’intérieur du bâtiment). L’action, qui ciblait l’administration pénitentiaire, a été revendiquée par « La vengeance noire ». Lire le communiqué Le jour d’après, deux cocktails Molotov ont été lancé sur sur le « Centre de réinsertion sociale » de la Gendarmerie à Recoleta.

A l’aube du 11 novembre, il y a eu des nombreuses perquisitions dans différents ville italiennes et six anarchistes s’étaient vu notifier des ordonnances de surveillance judiciaire : une détention préventive pour Alfredo Cospito (déjà détenu), une arrestation domiciliaire pour Michele Fabiani, et pour quatre autre personnes l’interdiction de sortir de la commune de résidence et l’obligation de pointer à la police trois fois par semaine. L’opération policière, nommée « Sibilla », visait un délit prévu par l’article 270 bis (association avec finalité de terrorisme et subversion de l’ordre démocratique), à cause de la conception, de l’impression et la diffusion, aussi par des moyens numériques et informatiques, du journal anarchiste Vetriolo, ainsi que pour des tags sur des murs au contenu considéré comme outrage et incitation, en plus d’un cas de dégradations. Les anarchistes étaient aussi inculpés en vertu de l’art. 414 (provocation aux crimes et délits), pour la rédaction et la diffusion de communiqués au contenu incitant à la perpétration de délits contre la personnalité de l’État, avec finalité de terrorisme et de subversion de l’ordre démocratique.

Toutes les mesures préventives de contrôle judiciaire qui ont été imposées suite à l’opération « Sibilla » ont été annulées par le Juge des liberté, lors de la séance du 14 décembre. Alfredo reste en prison suite à la condamnation à 20 ans dans le procès de l’opération « Scripta Manent ». Cette décision fait suite aux acquittements des inculpés de l’opération « Prometeo » (voir notre article).

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Le procès contre les anarchistes Polycarpos Georgiadis, M.T. et E.M. s’est ouvert le 6 décembre. Polycarpos Georgiadis et M.T. avaient été arrêté le 23 septembre. Une perquisition chez M.T. a amené la découverte de deux pistolets, ce qui a amené l’arrestation de sa compagne, E.M. Là où Polycarpos entrait lors de son arrestation, les policiers trouvent des projectiles pour AK47 et de l’explosif. L’opération policière avait été menée dans le cadre ede l’enquête contre l’OLA, l’Organisation des combattants du peuple, un groupe qui a revendiqué neuf actions depuis 2013. Des dizaines de personnes ont répondu aux appels à la solidarité, ont posé des banderoles à l’extérieur du tribunal et ont crié des slogans dans la salle d’audience. Le procès a été reporté et Polycarpos reste en détention. Il est possible qu’une nouvelle date de procès soit fixée dans les premiers mois de 2022, car le mandat de détention préventive, de 18 mois, arrive à expiration en mars.

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Le 22 octobre, un jeune rom désarmé mais circulant à bord du voiture volée était immobilisé, puis abattu de 38 balles par sept policiers, qui ont été libérés. En premières représailles à ce meurtre impuni, aux premières heures du 15 novembre,deux bombes ont explosé contre les maisons de deux des policiers. L’action a été revendiquée par Cellules d’Action Directe – Organisation d’Action Anarchiste qui, en juillet dernier, avaient dénoncé publiquement comme cible 21 membres de la police grecque (voir ici). Ce sont les maisons de deux membres de cette liste qui ont été attaquée. Lire le communiqué.

La famille de Nikos Sambanis

 

 

 

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Le 13 octobre, au tribunal de Bristol, le prisonnier anarchiste Toby Shone a été condamné à 3 ans et 9 mois de prison. Il a déjà purgé 8 mois de cette peine en détention provisoire. La justice britannique avait essayé de le poursuivre pour des accusations de terrorisme (voir notre article), elle y a renoncé pour se rabattre sur des infractions liée à la législation sur les drogues. Celles-ci  (LSD, cannabis, …)  avaient été trouvées lors des perquisitions par l’antiterrorisme dans le sud-ouest du Royaume-Uni le 18 novembre 2020 dans leur chasse à l’administrateur du site anarchiste 325.nostate.net. Toby a été initialement accusé d’avoir fourni un service permettant à d’autres d’accéder à des publications terroristes contrairement à l’article 2 de la loi sur le terrorisme de 2006, de collecte de fonds à des fins terroristes contrairement à l’article 15 de la loi sur le terrorisme de 2000 et de deux chefs de possession d’informations susceptibles d’être utiles à un terroriste contraire à l’article 58 de la loi sur le terrorisme de 2000.

Mercredi 20 octobre, le tribunal de Melipilla, une ville de la banlieue de Santiago a condamné l’anarchiste Pablo Bahamondes Ortiz, « Oso », à 15 ans et 1 jour de prison. Oso avait été arrêté avec Herny Mendez (détenu dans l’ancien pénitencier de Santiago) et Hugo Moraga (libre, après un procès qui l’a condamné à 3 ans), le 8 septembre 2018, alors qu’ils se trouvaient dans un véhicule. Cette arrestation avait été menée dans le cadre d’une enquête sur un attentat à l’explosif qui a eu lieu en avril 2017, contre la Legal Aid Corporation de Melipilla et pour lequel le parquet demande 13 ans de prison. La police avait trouvé dans le véhicule 6 fusils de chasse, un revolver et leurs munitions, pour le transport desquels le Procureur avait requis 23 ans,

Deux militants du groupe anarchiste Rouvikonas sont poursuivis pour l’exécution d’un agresseur et dealer en 2016, par une milice anarchiste, à Exarchia (voir notre article). Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas risquent la prison à vie. Le premier témoin à charge était une habitante du quartier de Kifissia qui fréquentait autrefois Exarcheia. Mais au lieu d’accuser Giorgos et Nikos, elle a subitement démasqué la police. Elle a tout d’abord dévoilé qu’elle n’était pas du tout à Exarcheia le jour de l’exécution et que ce qu’elle devait dire dans ce procès lui avait été dicté. Elle a précisé que la police lui avait promis de l’aider dans ses affaires personnelles (poursuites pour trafic de drogue) si elle témoignait contre les deux accusés. Elle a ajouté qu’elle n’avait jamais vu les deux anarchistes.

Après ce témoignage accablant sur la façon dont le complot a été organisé par la police grecque, les deux autres témoins à charge ont enfoncé le clou. Tout d’abord, une infirmière d’EKAB (le samu grec) a dit qu’elle ne savait absolument rien. Puis, le troisième témoin a fait savoir qu’il ne reconnaissait ni Giorgos ni Nikos, alors qu’il était sur les lieux de l’exécution : c’est le principal témoin oculaire. Après cette première étape calamiteuse, le procès a été ajourné au vendredi 29 octobre à 11h00.

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Beppe, Robert et Nat, les trois anarchistes poursuivis dans le cadre de l’opération policière « Prometeo », ont été acquittés en première instance pour manque de preuves. Dans l’attente de la sentence, un rassemblement solidaire, qui  s’est transformé en manifestation, a eu lieu. Lors de l’audience précédente, le procureur adjoint de la Direction départementale anti-mafia, Federico Manotti, avait demandé 18 ans et quatre mois pour Beppe et 17 ans pour Robert et Natascia (voir notre article). Pour l’instant Beppe, condamné dans un autre procès [il a été condamné à 5 ans pour un engin incendiaire placé devant un distributeur de billet de postes italiennes, dans le cadre de la lutte contre l’expulsions des sans-papiers], reste emprisonné.

Une perquisition de l’opération « Prometeo »

 

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Le réquisitoire a été exposé lundi 20 septembre à la cours d’assises de Gênes contre les anarchistes arrêtée.e.s dans le cadre de l’opération « Prometeo » (voir notre article). Le procureur a requis 17 ans de prison pour Robert et Natascia et 18 ans et 4 mois pour Beppe ; ce deux derniers sont enfermés depuis plus de deux ans dans les prisons de Rebibbia (Rome) et de Bologne. L’accusation principale reste celle de l’article 280 du Code pénal (attentat avec finalité de terrorisme), avec le caractère répété du délit et la circonstance aggravante que les victimes sont deux procureurs et l’ancien chef de l’Administration pénitentiaire. Dans la demande de condamnation, le Parquet a omis le caractère possiblement meurtrier des colis-piégés, mais l’article 270 sexies, c’est-à-dire la conduite avec finalité de terrorisme, est maintenu. Le 27 et 28 septembre il y aura deux audiences dédiées à la défense et le tribunal y fixera la date à laquelle sera prononcée la sentence, normalement vers la mi-octobre.

Pour une solidarité financière avec les accusés:
compte n° 5333 1710 9103 5440 / titulaire : Vanessa Ferrara / IBAN : IT89U3608105138251086351095
compte n° 5333 1710 8931 9699 / titulaire : Ilaria Benedetta Pasini / IBAN : IT43K3608105138213368613377

Une perquisition de l’opération « Prometeo »

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