Jeudi 5 mai, l’anarchiste emprisonné Alfredo Cospito a été informé qu’on lui avait imposé le régime de détention 41 bis. Ce régime, particulièrement dur, a pour but d’empêcher toute forme de communication. Il prévoit l’isolement, l’interdiction de tout moment en commun entre détenus et de toute activité interne à la prison, le silence, la censure du courrier, une heure de parloir par mois, séparés par une vitre par un interphone et avec l’enregistrement des dialogues, dix minutes d’appels téléphoniques par mois avec une membre de la famille qui a reçu une autorisation et qui est obligé d’appeler à partir d’une caserne des Carabinieri. Les détenus ont l’interdiction de recevoir des journaux et des livres, la majorité du courrier est bloqué de manière préventive, ils n’ont pas la possibilité d’acheter des journaux et ont des fortes limitation quant aux objets qu’ils peuvent garder dans leur cellule (il y a un nombre maximale de livres, d’habits, de nourriture, de papier et de stylos).

Ce n’est pas la première fois que ce régime de détention est appliqué à des révolutionnaires : il a été décrété contre quatre prisonniers des Brigades Rouges PCC. Une des prisonnière s’est depuis suicidée, les autres restent détenus sous ce régime. Ce qui est particulier en ce cas, c’est que le 41bis est demandé contre Alfredo… après dix ans d’emprisonnement. Alfredo Cospito avait participé à la jambisation du PDG d’Ansaldo Nucleare. Le fait que l’État n’a pas réussi à isoler Alfredo ni à faire taire sa contribution révolutionnaire, a été une épine dans le pied pour la magistrature et la police. Cela a mené, ces dernières années, à d’autres mesures répressives à son encontre.

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

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Le 22 avril, le tribunal a prononcé le verdict pour l’affaire dite « Pramen ». Aliaksandr Bialou, Jauhen Rubashka et Artsiom Salavei ont été condamnés à 5 ans de prison, un anarchiste qui s’appelle lui aussi Artsiom Salavei a été condamné à 4 ans et demi. Le chef d’accusation est inconnu, puisque le procès a été tenu à huis clos. Aliaksandr et Jauhen ont été arrêtés le 29 juillet 2021 et accusés d’avoir participé aux manifestations de 2020 suite à la réélection de Loukachenko, en août 2020. Les deux Artsiom Salavei, des homonymes, ont été arrêtés une semaine plus tard. Au cours de l’enquête, le collectif qui administre le média anarchiste Pramen, son site web et ses comptes sur les réseaux sociaux a été désigné comme étant une formation extrémiste. En 2020-2021, tous les prévenus avaient déjà été arrêté à la suite de différentes manifestations et emprisonnés pendant des courtes durées. Jauhen a déclaré avoir été torturé, avec des sachets en plastiques sur la tête et des passages à tabac, pendant sa détention.

Le 14 novembre 2021, il y a eu une attaque au cocktail Molotov contre la police, au Pirée. A quelques kilomètres de là, à Fáliro, les policiers ont mis en place un barrage, en essayant en vain d’arrêter une moto avec deux personnes à bord. Une voiture de police a pris en chasse la moto et l’a délibérément percutée à une vitesse élevée. Fotis D. et Iasona R. ont alors été arrêtés et amenés au commissariat central d’Athènes, où ils ont été détenus, sans aucune possibilité de contacter un avocat ou leurs familles. Le lendemain, tôt dans la matinée, leurs maisons étaient perquisitionnées pour essayer de trouver des preuves les liant à l’attaque du Pirée. Aucune preuve n’a pu être trouvée mais les deux anarchistes sont poursuivis pour tentative d’homicide, incendie criminel, incendie criminel en concours avec autrui, fabrication d’engins explosifs et possession de matériaux incendiaires et explosifs. Jeudi 12 avril, des manifestants solidaires de Fotis D. et Iasona R.  ont bloqué la rue Patission et attaqué avec des pierres, des extincteurs, de la peinture les voitures de police qui passaient et leurs escadrons qui approchaient.

(archive)

 

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Mercredi 16 mars, à Rome, deux anarchistes, Gianluca et Evelin, ont été arrêtés. L’enquête et l’opération répressive sont le résultat du travail commun du ROS des Carabinieri et de la DIGOS, coordonnés par le parquet de Gênes. L’enquête a débuté en juin 2021 après la découverte, dans un bois sur les hauteurs de Gênes, de trois kilos de poudre noire, une centaine de pétards contenant du perchlorate d’aluminium et de potassium, des fusibles, un petit engin explosif prêt à l’emploi (photo), plusieurs mécanismes horlogers, des piles, des bougies et du ruban adhésif. Gianluca et Evelin sont accusés de « possession de matériel explosant et explosif, tentative de fabrication d’engins explosifs artisanaux et possession de matériel explosif dans le but de porter atteinte à la sécurité publique ». Le 6 avril a eu lieu l’audience du Juge des libertés par rapport aux mesures restrictives. Hier 8 avril, le résultat de l’audience a été notifié : le mandat d’arrestation d’Evelin a été « annulé, faute de graves indices de culpabilité », du coup elle sort des arrestations domiciliaires ; au contraire, le mandat d’arrestation est confirmé pour Gianluca, qui reste aux domiciliaires, toujours avec toutes les restrictions, c’est-à-dire que, en plus de ne pas pouvoir sortir de la maison, il ne peut voir ni communiquer avec personne mis à part ses colocataires.

 

 

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Libre Flo a été libéré « pour raison médicale » aujourd’hui. Depuis le 27 février dernier, Libre Flo, était en grève de la faim pour protester contre son régime de détention à la prison de Bois-D’Arcy dans les Yvelines. Le 24 mars dernier, face à la dégradation de son état de santé, son isolement a été levé et il a été transféré de la prison à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) pour être pris en charge médicalement. Sans que cet assouplissement de son régime de détention ne le fasse arrêter sa grève de la faim. Le militant réclamait sa « mise en liberté en attendant de démontrer le côté calomnieux de cette honteuse accusation ». Le 27 février, il pesait 63 kilos. En début de semaine, il n’en faisait guère plus de 45. Lundi 4 avril était une journée d’action.

Collage solidaire à Bruxelles le 4 avril

Le 2 mars, un poste de police a été incendié, prés du Tugu Mahkota (le célèbre « Monument de la couronne ») à Surakarta, sur l’île de Java. Des cocktails Molotov ont également été lancés contre l’usine Waskita Colomadu, une entreprise de construction appartenant à l’État indonésien, dans la même ville. Ces actions ont été revendiquées dans le but d’attaquer les autorités et les entreprises responsables de l’accaparement des terres et des écocides. Le communiqué expose que « Le feu que nous avons lancé n’est pas une simple forme d’attaque vide de sens contre la propriété étatique et capitaliste, mais notre feu est également présent comme une forme de solidarité pour chaque combattant.e anarchiste qui est détenu.e ou qui est en fuite par les appareils mafieux d’État. Et sans oublier que nous sommes du côté des guérillas urbaines anarchistes en Ukraine et en Russie qui font face à la guerre par leur propre façon de se révolter contre toute forme d’autorité étatique, que ce soit l’État russe ou l’État ukrainien, solidarité avec les anarchistes partout ! » Lire tout le communiqué

Le 25 février, la police judiciaire a notifié des mesures de privation de la liberté à trois personnes (mais le nombre total des personnes visées est quatre). Il s’agit d’une mesure de détention préventive, d’une arrestation domiciliaire et de deux interdictions de sortir de la commune de résidence officielle, hors de la région du Trentin. Le fil conducteur de cette opération semble être la lutte anti-carcérale. Dans l’ordonnance de placement sous contrôle préventif qui a été notifié hier, les procureurs (les mêmes de l’opération Renata) parlent de la volonté « d’imposer leur idéologie anti-carcérale ».

Selon l’accusation, Juan aurait placé un engin à l’extérieur du bureau du Juge d’application des peines de Trente, en 2014 (art. 280 bis du code pénal: « acte de terrorisme avec des engins mortels ou explosifs »). A l’heure actuelle, Juan est détenu dans la prison de Terni et fait face à un procès pour pour les engins explosifs placés derrière le local de la Lega de Trévise en 2018. Deux anarchistes sont accusé.e.s d’avoir aidé Juan dans sa cavale, entre 2017 et 2018 (art. 390 du code pénal, « aide au non-respect d’une peine »), en lui fournissant un faux document d’identité et un logement en location. Un autre anarchistes est accusé de « tentative d’extorsion, avec la circonstance aggravante de la finalité de terrorisme », parce que, avec d’autres personnes, il aurait essayé de convaincre le responsable de la radio régionale Radio Ottanta de lire en direct un communique en solidarité avec les détenus, pendant les révoltes et les massacres dans les prisons de mars 2020. Aucun délit d’association subversive n’a été notifié.

Juan lors de son arrestation en décembre 2021

 

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Le 4 février, un groupe d’anarchistes a attaqué le poste de police d’Exarchia. Plus de 10 cocktails Molotov ont été lancés sur le poste de garde et l’entrée du commissariat et les policiers ont fuit en panique. Le communiqué vient de revendiquer cette action, qui la place au coeur de la lutte pour Exarchia contre la triple menace de la police, des promoteurs visant à sa gentrification, et des dealers encouragés par la police: « Nous déclarons que nous considérons Exarchia comme notre quartier et que nous sommes déterminé.e.s à ne pas l’abandonner aux flics, aux dealers et aux grands investisseurs, coûte que coûte » Lire le communiqué

Sur un mur d’Exarxchia

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Ce samedi 19 février dès 15h auront lieu une série d’activités en solidarité avec les 4 condamné·e·s du procès de la maquette de la maxi-prison. De 15h à 17h : Promenade autour du chantier de la maxi-prison, avec expo photo « En vis à vis ». Dès 17h, plusieurs activités (expos, présentations, musique, table d’hôte, etc. Programme complet sur Indymedia.

Trois anarchistes ont été arrêté.e.s, lors d’une vaste opération répressive de l’unité antiterroriste, à Thessalonique. Quatre maisons ont été perquisitionnées, les policiers affirment y avoir trouvé du matériel rentrant dans la fabrication d’explosifs, des pistolets, des munitions, de faux uniformes de police et d’ambulancier.e.s, des pièces d’identité, un émetteur-récepteur etc. Les trois personnes sont accusées d’avoir crée et d’être membre de l’ »Organisation d’action anarchiste » et d’attaques qui ont eu lieu à Thessalonique au moins depuis 2016, ainsi que d’ »actes de terrorisme » : explosion, fabrication, fourniture et possession, d’explosifs, mise en danger des vies humaines, incendie criminel, possession d’armes à feu et dégradations… Elles  sont déjà passées devant le procureur de Thessalonique et seront emprisonnées dans l’attente de leur procès.

Lire ici (en anglais) quelques revendications de l’Organisation d’action anarchiste

Attaque incendiaire de l’Organisation d’action anarchiste contre l’exposition de propagande de l’UE « Europe Direct »

 

 

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