Après un an d’enquête des procureurs de Brescia, deux anarchistes, Juan et Manu, ont été interpellés, interrogés et accusés « d’attaque avec des intentions de terrorisme et de possession et fabrication d’explosifs », en relation avec l’attaque contre Centre de formation de la police Polgai, à Brescia. L’attaque avait eu lieu dans la nuit du 17 au 18 décembre 2015, avec une bombe faite avec huit kilogrammes de poudre noire. L’explosion avait endommagé l’entrée de l’immeuble et avait a été revendiquée par la Cellula Anarchica acca (C.A.A) dans le cadre de Décembre noir (voir notre article de l’époque).

L’attaque contre l’école de police de Brescia en décembre 2015

L'attaque contre l'école de police de Brescia en décembre 2015

Pola Roupa et Constantina Athanasopoulos, combattantes de Lutte Révolutionnaire arrêtées ce 5 janvier ont été toutes deux hospitalisées ce dimanche. Avec Nikos Maziotis (déjà incarcéré) elles sont immédiatement entrées en grève de la soif pour réclamer la libération de Lambros Viktoras, le fils de 6 ans de Pola et Nikos, arrêté également le 5 janvier et détenu depuis. Pola et Constantina subissent actuellement des tests pour estimer leur état de santé. Pour la troisième journée consécutive, les prisonniers de Koridallos se sont révoltés en solidarité.

Mise à jour 19h20: Il semblerait que le procureur ait ordonné la libération de Lambros Viktoras peu avant 19h avec exécution immédiate, il sera confié à sa grand-mère. L’information doit être confirmée

Mise à jour 22h: L’enfant a effectivement été confié « temporairement » (pour une durée de 6 mois renouvelable) à sa grand-mère. Il a pu quitter l’hopital. Pola, Constantina et Nikos ont mis fin à leur grève de la soif et de la faim.

Nikos Maziotis, Pola Roupa, Constantina Athanasopoulos

Solidarité avec Pola et Constantina

Nikos Maziotis, Pola Roupa, Constantina Athanasopoulos
Solidarité avec Pola et Constantina

Constantina Athanasopoulos, la femme de 25 ans qui a été arrêtée lors de la même opération que celle qui visait Pola Roupa, a publié une déclaration sur Indymedia. Elle y revendique son appartenance à l’organisation Lutte Révolutionnaire et elle déclare qu’elle est immédiatement entrée en grève de la faim et de la soif aux côtés de Nikos et Pola pour réclamer la libération de leur enfant, Lambros Viktoras. A 6 ans, il est surnommé par certains médias mainstream « le plus jeune prisonnier politique du monde », il a été détenu au siège de la police antiterroriste d’Athènes et serait à présent confiné dans une aile pour enfants d’un hopital psychiatrique. Pola, Nikos et Constantina sont donc tous trois en grève de la soif pour qu’il soit confié à la famille de Pola. Nikos et Pola (désormais tous deux enfermés à Koridallos) ont formellement fait cette demande dans une lettre ouverte.

De nombreuses actions solidaires ont été menées: il faut d’abord noter que la question de l’enfermement de Lambros Viktoras scandalise bien au-delà du milieu anarchiste grec. Le 6 janvier, les vitrines d’un bureau de Syriza ont été brisées en solidarité avec Constantina et Pola. Ce 7 janvier à l’aube, des anarchistes ont occupé d’autres bureaux de Syriza dans l’intention de les détruire, mais ont décidé de se limiter à de la « décoration interne » (sic) car des personnes endormies ne pouvaient pas être évacuées. A Kavala, de nombreux graffitis ont fleuri sur les murs. Dans la journée de ce samedi, des cocktails molotov ont été lancés à Exarchia sur des véhicules de la brigade de répression du banditisme, sans faire de blessés.

A Bruxelles, une soirée de solidarité aura lieu ce mercredi 11 dès 19h au Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest. Plus d’infos ici.

Vidéo de l’arrestation de Pola:

Solidarité à Zurich

L’arrestation de Pola Roupa

Solidarité à Zurich
L'arrestation de Pola Roupa

Pola Roupa, la combattante de 48 ans de Lutte Révolutionnaire qui vivait dans la clandestinité depuis qu’elle avait échappé il y a quatre ans au contrôle judiciaire dont elle faisait l’objet avec son compagnon et camarade Nikos Maziotis, a été arrêtée ce matin du 5 janvier dans une maison du sud de l’Attique où elle se trouvait avec son enfant et une femme de 25 ans (qui a également été arrêtée). Deux autres personnes qui se trouvaient sur place auraient également été arrêtées. Toutes ont été transférées au bureau de l’anti-terrorisme de l’Attique.

Pola Roupa et Nikos Maziotis sont tous deux immédiatement entrés en grève de la faim et de la soif pour réclamer que leur enfant de 6 ans soit rendu à la famille et non détenu. La justice grecque utilise l’enfant de Pola et Nikos pour asseoir sa soif de vengeance et tenter de les faire chanter.

Ce 11 janvier sera pour nous l’occasion de diffuser l’interview de Pola et Nikos « Il n’y a d’autre fin que la révolution » (tournée par le Secours Rouge à Athènes en 2012), de promouvoir de nouveaux outils pour diffuser les écrits des révolutionnaires emprisonnés ainsi que de discuter des perspectives de solidarité avec Pola Roupa, Nikos Maziotis et les nombreux prisonniers révolutionnaires en Grèce.

Solidarité avec Pola Roupa

Solidarité avec Pola Roupa

Nikos Maziotis et Pola Roupa (qui a été arrêtée ce matin) se sont mis en grève de la faim et de la soif pour réclamer que leur fils de 6 ans -qui a été arrêtée ce matin en même temps que Pola et trois autres personnes- soit confiée à la famille de Pola. Les déclarations de Pola et Nikos ont été traduites sur les réseaux sociaux (merci au traducteur).

Déclaration de Pola
Je suis et je serai jusqu’à ma mort l’ennemi sans repentance du système. Ils mettent maintenant l’enfant au milieu de cette guerre et l’utilisent en représailles pour se venger plus encore de moi. Ils ont enlevé mon enfant et je ne sais pas où il se trouve depuis ce matin où ils nous ont arrêtés. Nous sommes en guerre. C’est un fait. Cependant le fait faire la guerre à mon enfant en refusant de me l’ammener, que je le voie et en refusant de le confier immédiatement à ma famille et en menaçant de le confier à un organisme constitue le fait le plus méprisable de cette guerre. Ceux qui se trouvent dans les mécanismes étatiques sont des ordures car ils combattent un enfant de 6 ans. Et je veux dire que je commence immédiatement une grève de la faim et de la soif dans le but que l’enfant soit confié à ma mère et ma soeur. En ce qui me concerne je reste leur ennemi jusqu’à ma mort et ils ne me feront jamais plier. Vive la révolution.

Déclaration de Nikos

Après l’arrestation de Pola Roupa, la juge pour enfant Nikoulou a refusé de confier la garde de notre fils de 6 ans aux proches de Pola, leur interdisant même de le voir, et sans porter connaissance à notre avocat du lieu où il se trouve.
L’état a en substance enlevé notre fils, il se venge de nous pour les choix de lutte que nous avons fait, ceux de la lutte armée. Les infâmes organes de l’état, les sbires des créanciers, du mémorandum légal et constitutionnel, s’en prennent à un enfant de 6 ans pour se venger de nous, parce que nous avons choisi la lutte armée, parce que nous ne sommes pas restés pour nous jeter nous même en prison, parce que nous sommes entrés en clandestinité et parce nous nous sommes attaqués à cette annexe de la banque centrale européenne, la banque nationale de Grèce ainsi qu’au bureau du représentant permanent du FMI.
Les pratiques de la juge Nikolou sont similaires à celles d’époques anciennes comme l’étaient à l’époque les Paidoupoleis* de la reine Fredérika pour les enfants des partisans lors de la guerre civile. Notre fils est l’enfant de deux révolutionnaires et il est très fier de ses parents. Aucun chantage ne nous fera plier. Nos choix, nous les défendons à l’aide de nos propres vies.
A partir d’aujourd’hui je commence une grève de la faim et de la soif avec ma compagnon, avec pour revendication que notre fils soit confié à sa famille.
La révolution armée de ceux d’en bas est la seule solution.
* Les « παιδουπόλεις της Φρειδερίκης » étaient des organismes créés par la reine Frederika en 1947 et où furent emmenés de nombreux enfants de partisans entre autres.

Pola Roupa, la combattante de 48 ans de Lutte Révolutionnaire qui vivait dans la clandestinité depuis qu’elle avait échappé il y a quatre ans au contrôle judiciaire dont elle faisait l’objet avec son compagnon et camarade Nikos Maziotis, a été arrêtée ce matin du 5 janvier dans une maison du sud de l’Attique où elle se trouvait avec sa fille et une femme de 25 ans (qui a également été arrêtée). Deux autres personnes qui se trouvaient sur place auraient également été arrêtées. Toutes ont été transférées au bureau de l’anti-terrorisme de l’Attique.

Pola Roupa, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire

Pola Roupa, membre de l'organisation Lutte Révolutionnaire

Mercredi 28 décembre se tenait une audience de mise en liberté de Damien, incarcéré depuis le 8 décembre accusé d’avoir participé activement à la manifestation sauvage du 14 avril 2016 à Paris (voir notre article). Sa demande a été rejetée et il reste donc à Fleury au moins en attendant son procès le 19 janvier. Des solidaires étaient présents à l’audience et plusieurs initiatives de soutien ont eu lieu ces derniers jours: destruction de deux distributeurs de billets d’une agence Caisse d’épargne à Marseille, bris de vitre d’une voiture d’une compagnie de sécurité à Bruxelles, et incendie d’une Jaguar à Passy.

Un sticker solidaire publié lors de la première détention de Damien

Damien Camelio, qui avait déjà été emprisonné entre 2014 et 2015 pour des actions incendiaires, a été arrêté dans le courant du mois de décembre. Il est actuellement en détention préventive à la prison de Fleury. Il a été perquisitionné, la police a trouvé du matériel de propagande anarchiste. Il est arrêté en lien avec le mouvement contre la Loi Travail et en particulier avec les évenements du 14 avril 2016. Lire un courrier du 14 décembre dernier.

Pour lui écrire (c’est son anniversaire le 26 décembre):

Damien Camélio
n° d’écrou 432888
MAH de Fleury-Mérogis (Bâtiment D5)
7, avenue des Peupliers
91705 – Sainte-Génevieve-des-Bois
France

Un sticker solidaire publié lors de la première détention de Damien

Alfredo Cospito purge actuellement une peine de prison de 9 ans et demi pour la jambisation de Roberto Adinolfi, le PDG d’une entreprise d’énergie nucléaire, il est également inculpé dans une nouvelle opération judiciaire anti-anarchiste « Scripta Manent ». Il est emprisonné en aile de haute sécurité à la prison de Ferrara. Il a récemment été invité à participer à une nouvelle publication anarchiste qui paraîtra probablement au début de l’année prochaine. Il s’est rendu compte que sa longue contribution avait été censurée une dizaine de jours plus tard en recevant des demandes de ses camarades. C’est le chef de l’aile, chargé de photocopier le moindre courrier entrant ou sortant, qui a transmis la contribution au procureur en charge de Scripta Manent, qui a décidé d’en empêcher la publication.

Scripta Manent est une opération de la police italienne qui vise actuellement 8 anarchistes (dont deux étaient déjà emprisonnés), accusés d’appartenir à une « organisation terroriste », à savoir la FAI.

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

Le 16 décembre, la cour suprème espagnole a réduit les peines de Monica Caballero et Francisco Solar, accusés d’avoir placé une bombe dans la Cathédrale-Basillique de Notre-Dame de Pillar, à Saragosse, en octobre 2013. La peine est passée de 12 ans à 4 ans et 6 mois. Cette décision a eu lieu après un appel de la défense de Francisco pour que les « dommages terroristes » et le reste ne soient pas traitées comme résultant d’actions différentes. Il a aussi été noté que les deux avaient pris des précautions pour que personne ne soit blessé dans l’attaque (elle a eu lieu dans les heures de fermeture, l’engin ne contenait pas de shrapnels, un avertissement avait été donné auparavant,…)

Les coûts des dommages causés ont également été réduits de 182.601 à 143.317 puisqu’il n’y a pas d’indication que des objets ayant valeur historique ou culturelle n’ont été endommagés. La Cour a également considéré que les deux anarchistes avaient agis d efaçon autonome, c’est à dire en-dehors de la FAI-FRI ou des GAC (Groupes Anarchistes Coordonnés).

Francisco Solar et Mónica Caballero

Francisco Solar et Mónica Caballero