Ce 28 juillet, un colis piégé à été envoyé au procureur Houzouris, il s’agissait d’une petite bombe emballée dans un livre vidé avec des lames de rasoir et des clous reçue au domicile de Houzouris. Une équipe de démineurs de la police a fait exploser l’engin. La police a comparé ce colis qui avait déjà été envoyé au juge Ponga, celui qui avait refusé de libérer Evi Statiri l’année dernière. La presse et la police grecques accusent la Conspiration des Cellules de Feu, en particulier Gerasimos Tsakalos qui s’est récemment exprimé à propos du tribunal de Houzouris.

Un colis piégé pour le procureur Houzouris

Un colis piégé pour le procureur Houzouris

Le vendredi 24 juin, une manifestation sauvage contre le racisme, la répression et la gentrification a défilé à Bale, s’attaquant à divers édifices et à la police. Parmi les cibles: un tribunal, une compagnie d’assurance, un bureau du parti SVP et un bureau d’une compagnie de sécurité privée. Quatorze personnes ont été arrêtées à la suite de cette manifestation, parmi elles, deux ont été blessées. Au départ, les motifs d’inculpation étaient trouble à l’ordre public, destruction de bien privé, violence et menace envers autorité, et agression. Le week-end suivant, des perquisitions ont eu lieu dans plusieurs villes de Suisse dans le cadre de cette affaire. Sept personnes ont été relâchées le 26 juin alors que les sept autres ont pris entre 2 et 6 semaines de détention provisoire. Certains d’entre eux auraient dû être libérés depuis mais ont pris des peines supplémentaires durant leur détention.

Attention peinture fraiche

Attention peinture fraiche

Mercredi 28 octobre 2015 à l’aube police autonome catalane procédait à dix perquisitions contre l’Ateneo Libertario de Sants, le Centre Social « La Revoltosa » et des domiciles d’anarchistes de Barcelone et Manresa (voir notre article). Neuf personnes ont été arrêtés, sept hommes et deux femmes. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’opération Pandora contre les GAC (Grupos Anarquistas Coordinados), accusés d’être la branche locale de la FAI/FRI. C’est ce dossier relatif à la seconde partie de l’Opération policière « Pandora » qui a été classé.

La juge en charge de l’affaire a affirmé qu’ “au cours de la procédure en question n’ont pas été obtenues des données objectives, accessibles à des tiers et vérifiables pouvant être considérées comme des indices pour affirmer, ne serait-ce qu’à titre indicatif, la participation des personnes mises sous enquête aux faits qui leur sont imputés“. La juge considère que le Service d’Analyse du Commissariat Général de Renseignement de la police autonome catalane “a seulement réussi à prouver que les personnes sous enquête étaient en relation avec des personnes du collectif anarchiste, dont certaines avec des antécédents pénaux”. Les rapports policiers “se sont limités à informer sur des réunions, des voyages et des visites en prison”, sans aucun élément de preuve en lien avec des faits illicites ou avec l’appartenance à aucune “organisation terroriste”.

Manifestation à Barcelone de soutien aux prisonniers de Pandora, une opération antiterroriste lancée en 2014

En avril 2015, les autorités tchèques lancent une campagne répressive sous le nom d’“opération Fenix” visant le mouvement anarchiste : perquisitions, arrestations, harcèlement des entourages des inculpés et montages policiers. Onze personnes sont arrêtées; quatre restent emprisonnées les autres ayant été libérées sous caution. L’opération visait officiellement le « réseau des cellules révolutionnaires » (SRB) qui a revendiqué une douzaine d’attaques incendiaires. Martin Ignaĉák est accusé d’avoir attaqué en bande organisée un train qui transportait des équipements militaires. Il a été piégé par des agents infiltrés qui ont indiqué la cible à Martin ainsi que le plan complet pour procéder à une telle attaque. Martin est enfermé depuis déjà près de 14 mois, attendant son procès. il a commencé une grève de la faim depuis le 9 juin.

Voir nos précédents articles: ici (arrestations) ; ici (provocation) ; et ici (riposte)

Liberté pour Martin!

Liberté pour Martin!

Le 14 novembre 2014, un groupe de personnes armées entre dans l’agence de la Pax Bank à Aix-la-Chapelle (Aachen), vident le coffre, attachent les employés de la banque, et abandonnent les lieux sans blesser personne. La police relie cette attaques à deux autres ayant eu lieu précédemment à Aachen, et envoie une note au niveau international, faisant circuler les profils génétiques extraits d’échantillons d’ADN trouvés sur les lieux. En mars 2015, la police catalane répond en indiquant que l’échantillon extrait d’une perruque trouvée près de la Pax Bank, coïnciderait avec celui extrait d’un gant trouvé dans la rue après une action directe politique ayant eu lieu à Barcelone en juin 2009.

Une enquête conjointe germano-catalane commence alors et après avoir ramassé furtivement une canette abandonnée dans la rue par une anarchiste de nationalité italiano-autrichienne et en avoir extrait des échantillons d’ADN, la police conclu à la concordance l’échantillon de Aachen. Le 12 avril, un MAE est émis, et le 13 avril l’arrestation est opérée. Elle sera suivie d’une extradition le 30 juin (voir notre article) et d’une mise en détention à la prison de Cologne. Une autre arrestation est opérée aux Pays-Bas, la deuxième inculpées état mise en liberté provisoire en attendant son éventuelle extradition (voir notre article). Plusieurs initiatives de solidarité ont eu lieu. C’est ainsi que dans la nuit du 24 au 25 juillet, les vitres et les distributeurs de billets de deux banques de Hambourg ont été détruits, et des slogans écrits au spray en solidarité avec les deux accusées.

Kamara (Grèce) :

Kamara (Grèce) :

Le matin du 27 février, trois membres du centre social occupé Vox, à Exarchia, entendent trois individus lancer des insultes sexistes à l’égard d’une passante. Ils interviennent mais les individus sortent des couteaux et deux anarchistes sont gravement blessés. L’un des agresseurs, bien connu dans le quartier, est un dealer d’origine égyptienne surnommé « Habibi » travaillant pour la mafia albanaise. Il est responsable de nombreuses agressions dans le quartier. Le 5 mars, 5.000 anarchistes défilent contre les mafias, certains manifestants portant démonstrativement des armes à feu.

Cela fait des années que le police utilise les dealers pour pourrir la situation à Exarchia, pour empêcher que s’articulent les nombreuses initiatives anarchistes autogérées qui caractérisent le quartier. En refoulant systématiquement les dealers d’Athènes vers Exarchia, et en laissant les mains libre à la mafia de la drogue, la police manœuvre pour rendre impossible l’auto-organisation de la vie du quartier par ses habitants. Le 7 juin, « Habibi » était abattu dans une entrée d’immeuble à 100 mètres de la Place Exarchia. Ce n’est que début juillet qu’une milice anarchiste a revendiqué cette exécution.

Lire le communiqué de la milice (en anglais)

Cordon de policiers autour de l’endroit où le dealer a été abattu

Cordon de policiers autour de l'endroit où le dealer a été abattu

Le 15 Juillet, l’anarchiste qui avait été arrêtée le 6 juillet aux Pays-Bas sous l’accusation d’attaques de banques à Aix-La-Chapelle a été mise en liberté provisoire. Les poursuites judiciaires contre elle ne sont pas abandonnées, mais un juge a décidé qu’elle pouvait attendre son procès d’extradition hors de prison. Elle doit se conformer à certaines conditions, telles que remettre son passeport et pointer au commissariat une fois par semaine. Le procès qui décidera de son éventuelle extradition vers l’Allemagne aura lieu le 1er septembre prochain.

Affiche solidaire

Affiche solidaire

Une vingtaine de personnes se sont rassemblées ce vendredi devant l’ambassade d’Ukraine à Bruxelles en soutien à Andreï Sokolov qui a disparu il y a tout juste 3 mois à sa sortie du tribunal, alors qu’il devait être libéré à l’issue de 16 mois de prison pour son soutien à la résistance antifasciste dans le Donbass. L’appel a été posté à l’ambassadeur.

Bruxelles: Manifestation pour Andreï Sokolov

Huit distributeurs automatiques de billets ont été détruits la nuit du 8 au 9 juillet à La Haye en solidarité avec les anarchistes accusés d’une attaque de banque à Aachen. Le 6 juillet, une anarchiste avait été arrêtée à Amsterdam et elle est maintenant détenue en attendant son extradition vers l’Allemagne. La semaine précédente, une anarchiste détenue en Espagne pour la même affaire était extradée (voir notre article).

Affiche solidaire aux Pays-Bas

Affiche solidaire aux Pays-Bas

Ce 8 juillet, le tribunal de prison de Koridallos a condamné tous les membres de la Conspiration des Cellules de Feu pour les accusations d’avoir placé un engin explosif au bureau du fisc de Koridallos, pour avoir envoyé un colis piégé au commissariat d’Itea, pour avoir envoyé un colis piégé au juge spécial anti-terroriste, pour avoir planifié une évasion armé de la prison de Koridallos et pour possession d’armes à feu, d’explosifs et d’armes anti-chars RPG. Tout cela avec l’objectif de « perturber la vie sociale, économique et politique du pays ». Ils ont également été condamnés pour avoir « dirigé une organisation terroriste » et pour avoir « incité » quatre tentatives de meurtres.

Les 10 membres de la Conspiration qui comparassaient ont tous écopé de 115 années de prison, il s’agit de Gerasimos et Christos Tsakalos, Giorgos Polidoros, Olga Ekonomidou, Theofilos Mavropoulos, Panagiotis Argirou, Giorgos Nikolopoulos, Michalis Nikolopoulos, Damiano Bolano et Haris Hadjimihelakis. L’anarchiste Angeliki Spyropoulou (non-membre de la CCF) a été condamné à 28 années d’emprisonnement.

Du côté des proches des membres de la CCF: Athena Tsakalos et Evi Statiri (la mère des deux frères Tsakalos et la compagne de l’un des deux) ont été reconnues « majoritairement » (et non unanimement) non-coupables. Par contre, Christos Polidoros (frère de Giogors) a été condamné à 6 ans de prison avec sursis pour « appartenance à une organisation terroriste ».

Christos Rodopoulos (a.k.a Iasonas) qui avait nié toutes les accusations a été condamné à 75 ans de prison. Christodoulos Xiros (membre de l’organisation 17-Novembre) a été condamné à 65 ans de prison. Quatre accusés ont été condamnés pour appartenance à l’organisation à des peines de 27 ou 28 ans et quatre autres ont été acquittés mais ont reçu 6 années de sursis. Fabio Dusko a été condamné à 8 ans, deux autres personnes ont été reconnues coupables de délits mineurs et deux autres ont été acquittés.

Tag solidaire à Zürich

Tag solidaire à Zürich