Le parquet de Milan vient d’introduire une demande de prolongation de la détention préventive pour cinq militants poursuivis suite à l’opération Ardire. Celle-ci avait été menée il y a près d’un an par les services anti-terroristes italiens dans plusieurs régions d’Allemagne et d’Italie. Alessandro, Stefano, Sergio, Elisa et Peppe sont accusés d’être membres d’un réseau anarcho-vert et d’avoir organisé diverses actions, notamment contre des infrastructures gouvernementales et privées ainsi qu’en solidarité avec le prisonnier Marco Camenish. Le parquet demande que leur préventive soit prolongée de six mois. Il justifie sa requête par le fait que depuis qu’ils sont en prison, ‘ils ont continué à communiquer avec des personnes du même milieu et à organiser des campagnes de solidarité contre la répression’.

Le Consulat d’Italie à Bruxelles a été taggué en solidarité avec le prisonnier Gabriel, prisonnier anarchiste incarcéré en Espagne et à l’encontre duquel l’Italie a émis un mandat d’arrêt international.

Tag pour Gabriel à Bruxelles

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Article du 23 mai mis à jour:

Des dizaines de policiers de la section anti-terroriste de la police fédérale judiciaire ont mené une vague de perquisitions ce mercredi à 6h du matin à Bruxelles, lors de « l’opération cendres » dirigée par la juge d’instruction Isabelle Panou. Ils ont fouillé les appartements de trois personnes liées au mouvement anarchiste ainsi que les locaux de la bibliothèque Acrata dans le centre-ville. Ils ont saisi une grande quantité de matériel (ordinateurs et téléphones entre autres) et de documents. Onze personnes ont été interpellées dans ces opération baptisée ‘cendres’ par les autorités. Elles sont notamment accusées de ‘appartenance à une organisation terroriste’, ‘association de malfaiteurs’ et ‘incendies volontaires’. Après leurs auditions respectives, elles ont toutes été relâchées sans avoir eu à comparaître devant un juge d’instruction et sans avoir rien déclaré. Il semblerait que l’enquête porte sur de multiples activités et manifestations contre les centres fermés, la nouvelle maxi-prison bruxelloise, l’OTAN,… depuis 2008.

Mercredi, différents lieux d’organisation et d’occupation anarchistes et libertaires ont été perquisitionnés à Madrid, Valence, Barcelone et Sabadell. Les autorités ont agi sur base d’un décret exceptionnel délivré directement par l’Audience National et avalisé par le juge Santiago Pedraz. A l’aube, à Sabadell, le local ‘Ateneu Libertari’ a été perquisitionné. Il héberge différents collectifs de la mouvance libertaire. Une perquisition a également eu lieu dans le centre de Barcelone, au cours de laquelle une personne a été interpellée pour avoir ‘publié des commentaires violents sur Facebook’. Dans le nord de la ville, la ‘Can piella’, un terrain occupé depuis plus de quatre ans a également reçu la visite de dizaines de policiers. Quatre personnes ont été interpellées.

Le 26 avril la police judiciaire chilienne a arrêté Hans Niemeyer, qui était en cavale depuis 4 mois après s’être soustrait à son assignation à domicile, accusé sous la loi anti-terroriste de placement et fabrication d’engins explosifs. Le parquet général cherchait à retarder son procès demandant comme date le 24 juin, alors que la défense espérait qu’il aurait lieu le 6 mai. Finalement le tribunal a fixé comme date le 17 juin.

La semaine dernière, le site Indymedia Athens avait été rendu inaccessible suite à l’ordre du recteur de désactiver le serveur hébergé par le réseau de l’université. Une radio alternative avait également été visée par cette mesure. Aujourd’hui, un groupe de jeunes est monté sur le toit du bâtiment. Il a d’abord remplacé le drapeau grec par un drapeau anarchiste avant de déployer un énorme calicot devant la façade, ‘Raise your voice – Fighet against state censorship’. 63 personnes ont été interpellées à l’issue de cette action.

Action anarchiste à l'université d'Athènes

Vendredi une manifestation a eu lieu à Turin contre l’incarcération de trois anarchistes la veille, accusés de « vol en réunion » suite à une manifestation du 28 février devant le centre de rétention, où un photographe du journal xénophobe CronacaQui avait été rudoyé et dépouillé de la carte mémoire de son appareil photo. Ce vendredi, c’est la voiture d’un journaliste et un photographe de La stampa qui a été caillassée. La manifestation s’est rendue de 18h50 à 19h40 environ près de la prison Larusso et Cutugno, où une trentaine de manifestants ont jeté des pierres, de gros pétards et d’autres objets contondants contre le personnel de l’administration pénitentiaire.

La nuit de dimanche à lundi les vitres d’une agence de la banque Unicredit à Turin. Sur les vitres brisées à été tagué « feu aux prisons » et « Liberté pour tous ». Le 16 avril, deux jeunes sont surpris par la police politique (Digos) en train de masquer les caméras de surveillance et d’écrire « larbins des patrons » sur les murs du local du syndicat social-démocrate UIL et réussissent à en agripper un. L’arrivée immédiate de plusieurs personnes solidaires évite l’arrestation, et lorsque d’autres policiers arrivent, ils sont violemment chassés. Le député du PD [« gauche »] Esposito se solidarise avec la police et demande l’expulsion du squat l’Asilo.

Italie: Solidarité avec les anarchistes emprisonnés