Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, ce jeudi 15 mai, à Albi dans le Tarn. Les deux militants antifascistes, âgés de 23 et 32 ans, membres de l’O2A, l’Offensive Antifasciste Albi, ont été entendus pour violences en réunion. Ils sont accusés d’avoir attaqué le 14 mars dernier un membre de la jeunesse du Rassemblement national et du syndicat étudiant La Cocarde, celui-ci venait de participer à une opération de tractage. Ils seront jugés en septembre prochain par le tribunal correctionnel d’Albi.

Des dizaines de manifestants antifascistes se sont rassemblés ce samedi 17 mai à Bristol pour une contre-manifestation en opposition à une marche d' »expulsions massives » organisée par le Parti de l’indépendance du Royaume-Uni. Le parti avait, sur les médias sociaux, exhorté les gens à se joindre à la marche. Les organisateurs de la contre-manifestation de Bristol « Against Hate » ont déclaré : « Les racistes d’extrême droite n’ont pas appris leur leçon ». Ils ont également déclaré : « Il est temps pour nous de nous présenter à nouveau et de montrer que le racisme n’est pas le bienvenu dans nos rues ». Quatre personnes ont été arrêtées pendant les manifestations. 167 officiers ont été déployés, y compris des unités spécialisées avec des drones, des chiens, des chevaux et des équipes cyclistes.

Mardi 13 mai, les agents de la fonction publique en grève manifestaient partout en France pour protester contre le projet du gouvernement Bayrou de faire 2 à 3 milliards d’économies sur le service public. Vers midi, à la fin la manifestation de Grenoble, des policiers ont interpellé deux hommes qui, tout au long du parcours, avaient déployé, souvent entre deux arbres, des banderoles de cellophane noire où étaient peints en blanc divers slogans.

Celle qui a fait réagir les policiers affichait : « 9 mai, Paris : Retailleau ❤ les néonazis », évoquant la manifestation fasciste qui s’est déroulée à Paris le 10 mai, d’abord interdite, puis finalement autorisée. Les deux manifestants ont été placés en garde à vue pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique », à savoir le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Après trois heures passées dans les locaux de l’hôtel de police, les deux hommes ont été libérés et seront convoqués pour une audition ultérieure en juin prochain, en vue d’éventuelles poursuites. Les manifestants solidaires s’étaient rassemblés devant le commissariat de Grenoble (photo).

Le tribunal administratif de Paris a confirmé vendredi l’interdiction de la manifestation antifasciste et antiraciste prévue samedi dans la capitale et à laquelle devait notamment participer le collectif Urgence Palestine, comme demandé par le préfet de police de Paris. Le juge des référés a estimé que l’interdiction de la manifestation n’était «pas manifestement illégale». Un juge des référés du tribunal a en revanche suspendu les interdictions de deux autres manifestations prévues le même jour, l’une à l’appel des néo-nazis du «comité du 9 mai» et un rassemblement organisé en réaction à la première. Un rassemblement en lieu et place de la manifestation est organisé ce samedi 10 mai à 14h, place du 18 Juin 1940, à Montparnasse ! Sorties bd du Montparnasse / Rue de Rennes.

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur français, a annoncé à l’Assemblée nationale l’ouverture d’une procédure de dissolution contre la Jeune Garde antifasciste. Né à Lyon en 2018 et présents dans plusieurs villes, ce mouvement a participé activement aux récentes mobilisations sociales, antifascistes et anticolonialistes. Le même jour, le porte parole d’Urgence Palestine Omar Alsoumi a déclaré sur les réseaux sociaux que les autorités avaient également engagé la dissolution de l’organisation pro-palestinienne fondée en novembre 2023. Présente partout en France, elle joue un rôle central dans la mobilisation contre le génocide en Palestine. Ces procédures interviennent après la dissolution de plusieurs organisations, comme la GALE ou le Collectif Palestine Vaincra (voir notre article).

Lire la déclaration du Secours Rouge Toulouse

 

Mardi 22 avril à 18H, un rassemblement est organisé devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse en soutien à deux antifascistes emprisonné·es à Seysses depuis bientôt un an (voir notre article). Le lendemain, il et elle passent devant le juge au sujet d’une nouvelle demande de mise en liberté.

Le 9 février, une concession automobile Tesla à Albuquerque est attaquée. Deux voitures sont détruites par les flammes (photo), et des messages (« Tesla Nazi Inc ») ont été tagués sur les murs. Quelques semaines plus tard, le 30 mars, un autre incendie vise un siège du parti républicain dans la même ville. Samedi 12 avril, les autorités fédérales ont arrêté et inculpé un homme de 40 ans au domicile duquel elles ont trouvé Huit engins artisanaux prêts à l’emploi et le pochoir utilisé pour le tag. Le suspect, Jamison Wagner, a été inculpé de deux chefs d’accusation, de dommages ou de destruction de biens par incendie ou explosifs. S’il est reconnu coupable, il encourt une peine de cinq à vingt ans de prison pour chaque chef d’accusation, a annoncé lundi le ministère de la Justice.

Rexhino Abazaj, dit Gino, poursuivi pour sa participation présumée à une manifestation contre l’extrême droite à Budapest en février 2023, ne sera pas extradé. Ce mercredi 9 avril, la justice française a rejeté la demande hongroise, elle pointe les risques de traitements inhumains et les atteintes aux droits fondamentaux. Dès sa sortie de la salle d’audience, Gino fait état de son soulagement alors que la centaine de ses soutiens l’acclame. Visiblement ému, il rappelle qu’il a encore des camarades italiens et allemands qui sont recherchés par le régime de Viktor Orbán. Il appelle aussi à ne pas oublier les autres militants poursuivis, notamment Maya, femme transgenre emprisonnée en Hongrie dans des conditions très difficiles et lui dédie cette victoire (article ici). En refusant d’extrader Gino vers la Hongrie, la justice française envoie un signal fort, cette décision pourrait faire jurisprudence pour d’autres militants poursuivis à travers l’Europe pour leurs engagements antifascistes.

Depuis 10 mois, Tom et Marina, deux antifascistes sont en prison à Seysses. Iels sont accusé·es d’avoir attaqué plusieurs fascistes et de détenir du shit. La justice vient de refuser leur mise en liberté en argumentant sur le risque de récidive d’affrontements avec des groupes fascistes. Un appel est lancé aux personnes et collectifs de lutte à prendre toutes les initiatives qu’iels jugeront utiles pour obtenir la libération des camarades emprisonné.es.

L’organisation étudiante d’extrême droite NSV (Nationalistische Studentenvereniging) avait planifié une manifestation ce jeudi 27 mars en soirée, environ 400 manifestants ont répondu présents, parmi eux, Tom Van Grieken, Filip Brusselmans, Chris Janssens et Dries Van Langenhove du Vlaams Belang. Plus tôt, un tract avait été distribué appelant à la «remigration», un retour permanent des «étrangers» dans leur pays natal, et considéré par les militants antiracistes comme «rance» et «haineux». Les contre-manifestants avaient tenté de faire interdire cette manifestation mais sans succès, ils ont donc organisé une marche de solidarité, pour souligner que le «fascisme» n’a pas sa place à Gand, ni ailleurs.

Des parcours séparés et un moment de départ distinct avaient été prévus, les forces de l’ordre étaient déployées massivement le long des deux parcours. Un peu plus de 1000 antifascistes et antiracistes se sont dirigés vers le centre-ville en scandant des slogans de solidarité. Malgré le dispositif policier, les manifestants ont tenté de rejoindre le cortège du NSV, des projectiles, œufs, feux d’artifice, bouteilles en verre ont alors été lancés sur ces manifestants. La police a procédé à plusieurs interpellations au sein des militants d’extrême droite (le chiffre de 7 est annoncé mais pas certifié). Peu après, le canon à eau a dû être utilisé pour disperser les manifestants. 24 contre-manifestants ont été arrêtés administrativement pour avoir «défié» leurs adversaires.