Lors de la soirée électorale du dimanche 8 juillet 2024, 3 personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une manifestation. Le lendemain, 2 sont ressortis dans la journée alors que le 3ème a été transféré à la maison d’arrêt de Nantes. Celui-ci est, en effet, accusé d’avoir volé un drapeau français à une fenêtre lors de la manifestation antifasciste du 10 juin 2024.

Étant donné qu’il avait été condamné sur une affaire précédente à 3 mois aménageables, la justice a ordonné la mise en exécution de la peine afin de l’incarcérer, sans même une possibilité d’un débat contradictoire où il aurait pu se défendre.

Face à cette répression, l’Association de soutien juridique et administratif des étudiantes de Nantes a lancé une campagne de dons pour soutenir leur camarade.

Campagne de soutien pour un militant incarcéré accusé d'avoir volé français

Campagne de soutien pour un militant incarcéré accusé d’avoir volé français

Le 29 et 30 juin, se tenait à Essen le congrès annuel du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD). Le samedi 29 juin, des affrontements ont eu lieu entre policiers et manifestants venus s’opposer à la tenue de la conférence. Plus de 100 000 manifestant.es étaient attendu.es à Essen ce week-end là pour bloquer l’accès au lieu du congrès où environ 600 délégué.es de l’AfD étaient attendu.es. Plusieurs policiers furent blessés lors des affrontements et des manifestant.es arrêté.es. La ville d’Essen avait tenté depuis plusieurs mois d’empêcher la tenue du congrès, mais les demandes ont été débouté par le tribunal.

Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Paris samedi 15 juin sur la place de la République contre l’extrême droite, à l’appel notamment de cinq syndicats, d’associations et de partis de gauche (photo). Des tensions ont éclaté près de la rue de Charenton entre la tête de cortège et les forces de l’ordre, qui ont mené une charge. Ce même samedi après-midi, à Nantes, plus de 13 000 personnes ont dit non au Rassemblement national. Le centre-ville a été le théâtre de plusieurs affrontements entre manifestants et forces de l’ordre

A la suite des élections européennes et du score du Rassemblement national, plusieurs milliers de personnes, au moins 3 500, se sont rassemblées devant l’hôtel de ville dans le centre de Lyon en début de soirée à l’appel de plusieurs syndicats, partis politiques de gauche du Front populaire et d’organisations d’extrême gauche. Le rassemblement statique a ensuite tourné en manifestation sauvage rue de la République et place Bellecour (photo). Des premiers affrontements ont éclaté face au Vieux-Lyon au niveau du pont Bonaparte. Des projectiles ont été lancés en direction des forces de l’ordre qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène. Des incidents ont aussi éclaté avec une partie du cortège dans le quartier de la Guillotière avec des tirs de mortiers contre la police, des incendies de poubelles, des jets de projectiles.

A Nancy, quelque 800 personnes se sont rassemblées le mardi 11 juin, dès 19 heures, place Stanislas à Nancy. Vers 20 heures, la manifestation a été confrontée à un groupe de fascistes. Après un bref affrontement, les fascistes se sont réfugiés derrière les rangs policiers, Grande rue. La police a alors tiré trois grenades de gaz lacrymogène sur les antifas.

La militante antifasciste italienne Ilaria, sous procès et menacée de prison en Hongrie car accusée d’avoir attaqué des néo-nazis, sera bientôt libre grâce à l’immunité obtenue en étant élue eurodéputée. Ilaria était assignée à résidence à Budapest après de longs mois en détention, a obtenu plus de 160.000 voix lors des européennes en Italie et siègera désormais au Parlement européen.  “L’antifascisme n’est pas qu’une valeur humaine ou une vision politique, c’est aussi une communauté de résistance et de solidarité. Nous avons démontré que la solidarité n’est pas un mot vide de sens mais quelque chose de concret et de tangible. Une puissance qui, stimulée par la foi et la volonté, peut réellement améliorer le monde”, a-t-elle réagi. “Alors que la droite radicale progresse à travers toute l’Europe, il devient nécessaire de se battre pour changer radicalement les choses. Moi, je suis prête à faire ma part”.L’enseignante était la candidate d’un petit parti, Alleanza Verdi e Sinistra (Alliance des Verts et de la gauche), qui a obtenu près de 6,7% des voix. Elle a obtenu 127.137 voix de préférence, un score inimaginable pour une nouvelle candidate, largement supérieur, par exemple, à celui de l’ancien président du Parlement européen et actuel ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani. Une fois officiellement proclamée députée, son avocat nous demandera aux juges hongrois sa libération. La législation européenne prévoit “l’exemption de toute forme de détention et la suspension des poursuites pénales” pour les parlementaires.

Jeudi 13 juin, le Secours Rouge Marseille organise une assemblée publique sur la question de la fascisation et de la répression.

Présentation de la soirée: Les vents de guerre et les processus de crise sont une constante dans la phase que nous vivons. L’économie domine et la politique suit en tant que terrain « technique ». Aujourd’hui, nous pouvons parler de fascisations qui affectent les principaux pays impérialistes. Un climat culturel et social qui pousse de plus en plus vers une « guerre entre les pauvres », opposant les religions, les ethnies, les travailleurs, etc. Une police qui devient de plus en plus une force militaire, et un système législatif de plus en plus répressif envers tout ce qui n’est pas conforme aux classes dominantes : contre les activistes politiques, les syndicalistes, les antifa, les anti-impérialiste, les écologistes, etc.
La guerre, avec sa logique: la militarisation, l’autoritarisme, la répression, n’est pas seulement liée aux missions militaires à l’étranger, mais devient une dynamique qui trouve son application quotidienne sur le front intérieur. Guerre contre son propre peuple, guerre contre les masses populaires.

Cet évènement sera également l’occasion d’une présentation officielle du Secours Rouge Marseille.

Jeudi 13 juin
20h30
Local Solidaires 13: 29 Boulevard Longchamp, 13001 Marseille

Six mois après le premier jour du procès de Budapest contre trois antifas d’Allemagne et d’Italie, la peine pour Tobi a été fixée, en deuxième instance, à 22 mois de prison. En plus de Tobi, une autre camarade allemande est accusée de faire partie d’une association de malfaiteurs ayant pour but d’attaquer des nazis et Ilaria est accusée de participation à un crime et elle risque, dans le pire des cas, une période de détention à deux chiffres. Tobi, comme Ilaria, est en détention préventive depuis près de seize mois.

Lors d’une procédure préliminaire, le premier jour du procès, Tobi a accepté le chef d’inculpation, sachant qu’aucun procès équitable ne lui serait assuré. Ensuite, il y a eu un désaccord entre le tribunal, le procureur et son avocat défenseur à propos de la durée de la peine pour Tobi. Au tribunal, une peine de trois ans de prison a été prononcée, contre laquelle l’avocat de Tobi a fait appel. Le procureur, en revanche, a exigé une peine plus élevée. Le jugement d’aujourd’hui est donc, de facto, bien en deçà de ce qu’on pouvait craindre. Comme Tobi a déjà purgé plus des deux tiers de sa peine, lors d’une longue détention préventive, il y a une chance qu’il puisse demander une libération conditionnelle. La décision appartient à un autre tribunal hongrois.

En savoir plus

 

Le 28 mai, une vingtaine d’antifascistes de Liège ont été arrêtés suite à une action dans la ville. Depuis plusieurs jours des membres du parti d’extrême droite « Chez Nous » se plaçaient aux abords d’un rond-point en heure de pointe avec des banderoles affichant des messages xénophobes. Suite à ça, une trentaine d’antifascistes à Liège ont déroulé une banderole antifasciste sur l’axe routier. Plus tard dans la journée, le groupe prévenu de la présence de militants de « Chez Nous » dans un bar proche de la gare de Liège s’est rendu sur les lieus afin de prévenir les gérants de l’établissement. La réunion s’est poursuivie et les antifascistes ont alors déployé une banderole devant le bar. Des membres du parti « Chez Nous » sont sortis et ont attaqué les antifascistes avec des lancés de cendriers, tasses et chaises. Suite à l’intervention de la police, 21 personnes ont été arrêté.es, dont un passant. Ce dernier sera relâché 2 h plus tard. Les antifascistes seront relâché.es 8 h plus tard avec des convocations pour « coups et/ou blessures volontaires (non spécifiés) ».

« L’Offensive » une organisation écologiste révolutionnaire prônant la démocratie directe, fait l’objet depuis plusieurs mois d’un harcèlement de l’extrême-droite et de la police. Ce harcèlement se traduit d’une part par du vandalisme récurant contre son local (comme par exemple, le 30 avril où la façade a été recouverte d’un tag néo-nazi et la vitrine brisée) et d’autre part par une surveillance policière particulièrement serrée. Le 4 mai, un palier a été franchi avec l’arrestation d’un militant de l’organisation. Il était accusé d’avoir participé à une action antifasciste la veille contre une soirée de l’Union des droites. Cette opération policière particulièrement réactive a été réalisée à la suite d’une accusation de Aurélien Verhassel, un leader d’extrême droite bien connu (gérant le bar/local fasciste « la Citadelle »).  Le militant est sorti libre de sa très longue garde à vue et totalement blanchi des accusations portées contre lui.

Logo de L'Offensive

Logo de L’Offensive

Le lundi 6 mai, à partir de 8 heures, dans le quartier de Gostenhof, à Nuremberg, il y a eu une perquisition domiciliaire, dirigée par la LKA (la police judiciaire) du Land de Saxe, avec le soutien de la police anti-émeute bavaroise. La raison est que le Parquet fédéral accuse l’antifasciste Hanna de participation à une association de malfaiteurs, qui aurait mené des attaques contre des néonazis à Budapest. En plus de cette participation, elle est accusée d’avoir pris partie à deux des attaques de Budapest. Peu de temps après le début de la perquisition, des camarades et des voisin.es se sont rassemblé.es pour manifester leur solidarité avec l’antifasciste concernée. La perquisition a duré en tout plus de sept heure. La police a bloqué plusieurs rues et ne laissait plus passer les passant.es et les riverain.es. Déjà au mois d’octobre, des perquisitions domiciliaires avaient eu lieu à Nuremberg, aux dépenses de plusieurs jeunes antifascistes. Là aussi, l’accusation était la constitution d’une association de malfaiteurs, dont l’objet du délit n’auraient été que des tags, que le Parquet de Munich qualifie de « glorification de l’Antifa ».

Étant donné que c’est le Parquet fédéral qui enquête sur cette affaire, après la longue perquisition de son appartement, Hanna a été emmenée à Karlsruhe, où le juge d’instruction a ordonné son placement en détention préventive. Cette décision a été motivée, entre autres, par le risque de fuite, par la grande solidarité, en Allemagne, envers les clandestin.es et par l’importance de la peine encourue. Depuis le 6 mai, Hanna se trouve dans la maison d’arrêt de Nuremberg. Tout comme Maja, Hanna aussi risque d’être extradée vers la Hongrie.

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