Maja est une militante antifasciste non-binaire. Actuellement détenue en Hongrie, elle est en grève de la faim depuis le 5 juin pour demander à être renvoyée en Allemagne. Alors que son régime carcéral a été alléger en raison de sa lutte, l’assignation à résidence à Budapest lui a été refusée (voir notre article). Face à cette situation, des journées internationales d’action ont été organisées du 20 au 22 juin. À cette occasion, des initiatives solidaires ont été organisées dans une trentaine de villes allemandes, C’est ainsi qu’à Dusseldorf une banderole a été accrochée au consulat de Hongrie (voir ici), que l’hôtel de ville de Fribourg a été tagué (voir ici) ou que des bureaux de partis ont été caillassés à Wuppertal (voir ici). D’autres initiatives ont également eu lieu en Suisse, Autriche, Italie, Croatie, Albanie, Belgique, Danemark, Roumanie, Bulgarie, Slovénie, Finlande et Grèce. Plusieurs organisations membres du Secours Rouge International y ont participé, comme à Zurich, Bruxelles (avec l’AFA) ou encore Toulouse.

Lors de l’audience du 20 juin du procès de Maja, au tribunal de Budapest, le juge a rejeté la demande d’assignation à résidence, en raison d’un supposé risque de fuite. Cette assignation aurait signifié une amélioration considérable de la situation de Maja et aurait pu ainsi mettre fin à sa grève de la faim. Étant donné qu’il n’est plus question d’une assignation à résidence en Hongrie, la seule solution envisageable est la satisfaction de la requête avec laquelle Maja a commencé sa grève de la faim – son renvoi en Allemagne.

Le rejet de la demande d’assignation à résidence montre aussi qu’il n’y a pas eu de pression diplomatique sur la Hongrie de la part de l’Allemagne ou qu’elle n’a pas été suffisante. Cela nous montre, à son tour, que la pression du mouvement de solidarité sur le gouvernement allemand doit être considérablement accrue. Aujourd’hui lundi, Maja est en grève de la faim depuis 23 jours.

Depuis le début de la grève de la faim, Maja a perdu environ sept kilos. Elle se sent très faible et épuisée et sa capacité de concentration diminue. Ces symptômes physiques sont attendus et habituels après presque deux semaines de grève de la faim. Le dimanche 15 juin, pour la première fois depuis son incarcération à Budapest il y a un an, Maja a pu faire une heure de promenade avec quatre autres détenus, le lendemain, aussi. Les visites devraient être autorisées le week-end, on a parlé d’un téléviseur. De plus, l’établissement pénitentiaire a demandé à Maja des suggestions pour un programme de réinsertion.

Ainsi, avec sa grève de la faim, Maja a pu gagner des premières améliorations. Cependant, il n’y a pas eu de communication de l’établissement avec Maja ou son avocat, ni de garanties écrites sur la durée de ces améliorations. La requête liée à de grève de la faim de Maja est encore loin d’être satisfaite. Elle a clairement indiqué exiger son renvoi en Allemagne. Il n’est pas encore clair si les audiences de son procès auront lieu comme prévu les 18 et 20 juin et si Maja y sera de nouveau amenée. Lors de l’audience du 12 juin 2025, le procureur et le juge avaient nié le fait que Maja soit en grève de la faim et avaient essayé de faire en sorte que l’audience ait lieu comme prévu, jusqu’à ce qu’ils doivent l’interrompre après quatre heures, à cause de l’épuisement de Maja. Les journées d’action internationales pour Maja commencent ce vendredi 20 juin (voir notre article).

Après une extradition illégale de l’Allemagne vers la Hongrie et près d’un an d’isolement à Budapest, la militante antifasciste non-binaire Maja a entamé une grève de la faim le 5 juin 2025 (voir notre article). Maja demande à être renvoyée en Allemagne. Elle a été arrêtée dans le cadre des enquêtes sur différents affrontements contre des néonazis pendant une manifestation d’extrême droite à Budapest en 2023. Alors qu’elle a déjà perdu 7kg et que la prison hongroise commence à alléger les conditions de sa détention, ses soutiens appellent à des journées d’action internationales du 20 au 22 juin (plus d’infos ici).

Samedi le 14 Juin, plus de 6 000 personnes se sont rassemblées à Iéna pour manifester leur solidarité avec les antifascistes emprisonnés et persécutés. L’attention était principalement portée sur l’antifasciste Maja, en grève de la faim à l’isolement depuis le 5 juin en Hongrie . Elle fait partie des militants antifascistes arrêtés dans l’affaire des « antifas de Budapest » (voir notre article). Lina E., une autre militante de l’affaire des antifas de Budapest, a également adressé des salutations de son emprisonnement de solidarité à l’égard de Maja. Maja se retrouve dans une situation bien plus difficile que ses camarades emprisonnés en Allemagne, puisqu’elle est emprisonnée en Hongrie où les conditions sont bien pires. Le père de Maja était présent à la manifestation et a prononcé un discours sur les conditions de vie de Maja en prison, malgré la chaleur intense. Les manifestants ont également demandé la libération des prisonniers antifascistes et socialistes en Turquie (voir notre article).

Après plusieurs mois dans la clandestinité, Maja T. a été arrêtée en décembre 2023 et placée en détention provisoire en Allemagne. Elle été transférée de la prison de Dresde aux autorités hongroises à l’été 2024. Elle est accusée d’agressions contre des participants présumés et réels à la « Journée d’honneur » d’extrême droite, qu’elle aurait commises avec d’autres personnes en février 2023 à Budapest.

Le tribunal ayant reporté au 20 juin sa décision de convertir sa détention provisoire en assignation à résidence, Maja T. a annoncé qu’elle entamait une grève de la faim avec effet immédiat le 4 juin 2025.

Lire sa déclaration

Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, ce jeudi 15 mai, à Albi dans le Tarn. Les deux militants antifascistes, âgés de 23 et 32 ans, membres de l’O2A, l’Offensive Antifasciste Albi, ont été entendus pour violences en réunion. Ils sont accusés d’avoir attaqué le 14 mars dernier un membre de la jeunesse du Rassemblement national et du syndicat étudiant La Cocarde, celui-ci venait de participer à une opération de tractage. Ils seront jugés en septembre prochain par le tribunal correctionnel d’Albi.

Des dizaines de manifestants antifascistes se sont rassemblés ce samedi 17 mai à Bristol pour une contre-manifestation en opposition à une marche d' »expulsions massives » organisée par le Parti de l’indépendance du Royaume-Uni. Le parti avait, sur les médias sociaux, exhorté les gens à se joindre à la marche. Les organisateurs de la contre-manifestation de Bristol « Against Hate » ont déclaré : « Les racistes d’extrême droite n’ont pas appris leur leçon ». Ils ont également déclaré : « Il est temps pour nous de nous présenter à nouveau et de montrer que le racisme n’est pas le bienvenu dans nos rues ». Quatre personnes ont été arrêtées pendant les manifestations. 167 officiers ont été déployés, y compris des unités spécialisées avec des drones, des chiens, des chevaux et des équipes cyclistes.

Mardi 13 mai, les agents de la fonction publique en grève manifestaient partout en France pour protester contre le projet du gouvernement Bayrou de faire 2 à 3 milliards d’économies sur le service public. Vers midi, à la fin la manifestation de Grenoble, des policiers ont interpellé deux hommes qui, tout au long du parcours, avaient déployé, souvent entre deux arbres, des banderoles de cellophane noire où étaient peints en blanc divers slogans.

Celle qui a fait réagir les policiers affichait : « 9 mai, Paris : Retailleau ❤ les néonazis », évoquant la manifestation fasciste qui s’est déroulée à Paris le 10 mai, d’abord interdite, puis finalement autorisée. Les deux manifestants ont été placés en garde à vue pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique », à savoir le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Après trois heures passées dans les locaux de l’hôtel de police, les deux hommes ont été libérés et seront convoqués pour une audition ultérieure en juin prochain, en vue d’éventuelles poursuites. Les manifestants solidaires s’étaient rassemblés devant le commissariat de Grenoble (photo).

Le tribunal administratif de Paris a confirmé vendredi l’interdiction de la manifestation antifasciste et antiraciste prévue samedi dans la capitale et à laquelle devait notamment participer le collectif Urgence Palestine, comme demandé par le préfet de police de Paris. Le juge des référés a estimé que l’interdiction de la manifestation n’était «pas manifestement illégale». Un juge des référés du tribunal a en revanche suspendu les interdictions de deux autres manifestations prévues le même jour, l’une à l’appel des néo-nazis du «comité du 9 mai» et un rassemblement organisé en réaction à la première. Un rassemblement en lieu et place de la manifestation est organisé ce samedi 10 mai à 14h, place du 18 Juin 1940, à Montparnasse ! Sorties bd du Montparnasse / Rue de Rennes.