Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche 16 avril d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) à Paris contre le meeting de Marine Le Pen prévu lundi soir au Zénith de la Villette. De brefs heurts ont éclaté vers 16 heures aux abords du parc de la Villette quand une cinquantaine de manifestants vêtus de noir et le visage masqué ont lancé des fumigènes et projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes. Ces incidents ont eu lieu non loin du Zénith de la Villette. La manifestation, qui est arrivée devant la mairie du 19e arrondissement vers 17 heures, s’est achevée sans autre incident notable. Cette manifestation se déroule quelques jours après l’incendie qui a dévasté les locaux de campagne de Marine Le Pen à Paris.

La manifestation d’Aubervilliers

Correctif: Le local du FN n’a pas été « dévasté » à Paris, les dégâts y ont été plutôt légers – à la différence du local de Valence (voir ici)…

La manifestation d'Aubervilliers

Trois explosions ont frappé un bus de joueurs de l’équipe de Dortmund hier soir. une lettre de revendications, vraisemblablement islamiste, a été retrouvée rapidement sur place. Mais une autre revendication signée « Antifa » a été postée sur Indymedia Linksunten un peu plus tard, à 23h53, intitulée « Attaque sur le bus BVB » et imitant maladroitement le style des communiqués antifas. Le message a très rapidement été supprimé par les modérateurs de la plateforme, mais le site d’extrême-droite pi-news (« politicaly incorrect ») a reposté la capture d’écran de la revendication en prétendant qu’elle était authentique. La police a annoncé qu’elle enquêtait également au sujet de cette revendication, et la presse a massivement relayé la « fake news ».

Edit 15h: Le parquet allemand a déclaré au sujet de la fausse revendication: « Après un premier examen, nous avons de très sérieux doutes sur son authenticité ».

Le bus du BVB

Le bus du BVB

Peu après la prise de pouvoir par la droite et l’extrême droite en Ukraine, la ville d’Odessa a connu, le 2 mai 2014, le massacre de 46 jeunes progressistes, brûlés vifs ou lynchés par les fascistes dans la Maison des syndicats. Depuis ce jour, des parents et amis des victimes exigent une enquête internationale sur le massacre, une demande qui a été bloquée par le gouvernement ukrainien. Cette obstruction a été notée par les Nations Unies, le Conseil de l’Europe et d’autres organismes internationaux. Malgré les nombreuses vidéos montrant les fascistes à l’oeuvre, aucun des responsables du massacre n’a été traduit en justice, alors que de nombreux antifascistes sont emprisonnés souvent sans jugement.

Chaque semaine depuis le massacre, les Odessites se rassemblent sur le lieu du massacre pour se souvenir de leurs morts et demander une enquête. Et presque toutes les semaines, les organisations néo-nazies les harcèlent et parfois les attaquent physiquement. Le 23 février, Alexander Kushnarev, 65 ans, député du conseil de district de Limansk et père d’une des jeune victimes, et Anatoly Slobodyanik, 68 ans, officier militaire à la retraite et chef de l’Organisation des anciens combattants [de l’armée soviétique] ont été arrêtés et accusé de vouloir enlever un député impliqué dans le massacre.

La campagne de solidarité d’Odessa appelle à une Journée internationale de solidarité avec le peuple d’Odessa le 10 avril 2017 pour attirer l’attention sur la répression par le gouvernement ukrainien des antifascistes dans cette ville.

Sous l’oeil complice de la police, les fascistes attaquaient la Maison des syndicats

Sous l'oeil complice de la police, les fascistes attaquaient la Maison des syndicats

2.000 manifestants ont défilé dimanche après-midi à Bordeaux contre le meeting de Marine Le Pen. Les manifestants s’étaient réunis place de la Victoire, à quelque 10 km du Parc des expositions de Bordeaux-Lac, où la présidente du FN tenait son meeting. Ils ont ensuite défilés à travers les rues du centre-ville, encadrés par une imposante présence de CRS et gendarmes mobiles. C’est vers la fin du parcours, aux environs de 17 heures, que les incidents ont commencé. Plusieurs manifestants qui avaient défilé cagoulés en tête du cortège s’en sont pris à des vitrines, puis aux forces de l’ordre, leur jetant des boulons, pavés, canettes et projectiles divers. La police a tiré des gaz lacrymogènes et procédé à dix interpellations.

Les affrontements de dimanche à Bordeaux

Les affrontements de dimanche à Bordeaux

La police londonienne a arrêté samedi 14 personnes pour diverses infractions suite à des incidents lors d’un rassemblement fasciste Britain First et de l’English Defense League et d’une contre-manifestation d’Unite Against Fascism. Les fascistes voulant exploiter l’attentat de Westminster d’il y a 10 jours, ils se sont rassemblés Trafalgar square. L’important dispositif policier séparant les deux rassemblements a pu être débordé par les contre-manifestants qui ont pu s’affronter directement aux fascistes protégés par la police.

Arrestation d’un antifa hier à Londres

Arrestation d'un antifa hier à Londres

Le siège du parti néonazi Aube Dorée à subi de gros dégâts suite à une attaque à la barre de fer, vendredi matin, à Athènes. L’attaque s’est déroulée en pleine heure de pointe sur la grande avenue où l’immeuble d’Aube Dorée fait face à l’Ecole de police. Faute d’avoir pu forcer l’entrée blindée du siège du parti, les assaillants ont endommagé la librairie-boutique d’Aube Dorée, au rez-de-chaussée, aspergeant aussi la façade de peinture rouge. La police, rapidement arrivée sur les lieux, a interpellé onze personnes mais les a finalement relâchées.

La librairie des fascistes après l’attaque

La librairie des fascistes après l'attaque

L’audience nationale espagnole chargée des questions de terrorisme a condamné Cassandra Vera, une utilisatrice de Twitter âgée de 21 ans, à un an de prison pour « humiliation des victimes de terrorisme », en la personne de Carrero Blanco, le premier franquiste à avoir voyagé dans une voiture volante. La jeune femme est poursuivie pour 13 tweets publiés entre 2013 et 2016 dans lesquels elle plaisante sur l’exécution de Carrero Blanco par l’ETA, lors de l’explosion de son véhicule militaire par une charge explosive placée dans un tunnel sous la route. La voiture a été projetée par-dessus l’église jésuite qui jouxtait le chemin et a atterri -en un seul morceau- dans le jardin de celle-ci. L’officier qui conduisait et l’amiral Carrero Blanco -fraîchement couronné Premier ministre et futur successeur de Franco- ont été tués sur le coup.

Les 13 tweets peuvent être trouvés ici.

20 décembre ’73, première mise en orbite d’un franquiste

20 décembre '73, première mise en orbite d'un franquiste

Antonin Bernanos, un militant antifa de 22 ans qui avait été arrêté quelques jours après la manifestation sauvage du 18 mai contre la répression et la loi travail à Paris, lors de laquelle une voiture de police avait été incendiée par un fumigène, sera libéré ce soir. Quatre antifas avaient été arrêtés et inculpés de « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique », « violences en bande organisée », « participation à un attroupement armé » et « destruction de biens en bande organisée ». Trois sont libérés, mais pas Anto, qui est donc resté en détention 10 mois sur la seule foi du témoignage anonyme d’un policier dont le rôle sur place ce jour là n’est pas précisé. Ce mardi, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a décidé de le « libérer » et de le placer sous contrôle judiciaire dans l’attente du procès. Le Parquet de Paris avait fait trois fois appel pour empêcher cette libération.

La voiture cramée à Paris le 18 mai 2016

La voiture cramée à Paris le 18 mai 2016

Un bloc antifasciste, appelé par l’Action Autonome de Liège s’était constitué lors d’une manifestation devant le centre fermé de Vottem à Liège, à l’occasion du 18e anniversaire de la prison pour sans-papiers. La police a « préventivement » et brutalement arrêté quatre (erratum, nous avions parlé auparavant de dix) manifestants qui le composaient. Une répression préparée et préméditée par la police. Plus de 600 personnes ont manifesté.

Bloc antifa à la manif du 26 mars 2017 contre le centre fermé de Vottem

La police a arrêté dimanche une centaine de manifestants antifascistes qui voulaient perturber le jubilé des 100 ans du parti d’extrême droite UDC à Zurich. Une centaine d’autres ont été contrôlés et renvoyés. En début d’après-midi, un calme tendu régnait aux alentours du Kongresshaus de Zurich où se déroulait la fête de l’UDC zurichoise. La police a encerclé la contre-manifestation dans un kessel, sur un pont. Des véhicules anti-émeute et des canons à eau empêchaient les manifestants d’accéder à la place du Kongresshaus et des barrières bloquaient la zone bordant le lac. La police a alors commencé à les évacuer un à un, entravés par des menottes, leurs affaires accrochées au cou dans un sac en plastique. Les manifestants ont été emmenés au poste de police. Quelques incidents isolés se sont produits par la suite (jets de projectiles, charges de police).

Le bloquage de la manifestation antifasciste

Le bloquage de la manifestation antifasciste