Une semaine après qu’un collégien ait été blessé au visage lors de la manifestation contre le verdict du procès Colonna, la tension est montée d’un cran ce samedi à Bastia. A l’appel des indépendantistes de Corsica Libera, plusieurs milliers de personnes (1.500 selon la police, 15.000 selon les organisateurs!) ont défilé dans les rues de la ville pour protester contre les violences policières. Seulement cette fois, c’est du côté des forces de l’ordre que l’on compte ses blessés. Dix membres au total. Parmi eux, quatre CRS sont grièvement touchés. Ils souffrent de brûlures ou de traumatismes crâniens provoqués par des cocktails Molotov et divers projectiles lancés sur les forces de l’ordre.

Il n’y a eu aucun blessé, ni aucune interpellation parmi les manifestants. Les affrontements se sont poursuivis dans la soirée entre des petits groupes de manifestants et les forces de l’ordre. Des panneaux de circulation ont été arrachés, des poubelles ont été incendiées et une agence de la banque Crédit Agricole a été saccagée. Un fourgon de police a également été endommagé par un explosif utilisé pour déterrer les souches d’arbres. Le bâtiment de La Poste a été couvert de tags.

Le cortège, composé de nombreux jeunes et précédé d’une voiture portant un drapeau à tête de Maure, l’emblème de la Corse, avait commencé à défiler vers 17 heures depuis le palais de Justice en direction de la préfecture, aux cris de ‘Yvan’, ‘Liberté’ ou ‘Assassins’ et au rythme de chants corses. Selon l’avocat du collégien blessé lundi, Jean-Guy Talamoni, également dirigeant de Corsica Libera, le jeune homme a été blessé par un tir tendu de grenade lacrymogène à faible distance et non par le tir d’une fusée marine de détresse comme l’affirment les autorités. L’avocat a précisé que le collégien était toujours hospitalisé à Bastia mais qu’il était sorti du coma et que son état de santé s’était amélioré.

Manifestation en Corse

Manifestation en Corse

La semaine dernière, les pneus de plusieurs véhicules de Fabricom ont été crevés à Gand en solidarité avec la lutte contre les prisons et avec la lutte pour sauvegarder le forest Lappersfort à Bruges. Des pneus d’un véhicule de police ont également été crevés en solidarité avec la lutte contre les centres fermés.

Voici le texte qui nous a été communiqué:

Les exemples de répression violente des mouvements sociaux sont légion ces dernières semaines. En tant que citoyens, membres d’associations, partis politiques ou autres, nous ne pouvons accepter cette volonté de faire taire. Nous jugeons indispensable de répondre de façon claire et forte à deux exemples de répression vécus la semaine dernière à, et près de, Bruxelles:

-les contrôles (et arrestations) abusifs et au faciès mercredi 21 janvier, lors de la venue à Bruxelles de la criminelle de guerre Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères de l’Etat israélien. A ce propos, lire la question posée au ministre de l’intérieur par la parlementaire Zoé Genot. La réponse du ministre éclaire à elle seule les violations des droits voulues par le pouvoir lors de la répression de cette manifestation contre la venue à Bruxelles d’une criminelle de guerre. La discrimination (entre ceux qui ‘ressemblaient à des arabes’ et les autres) voulue ce soir-là par les autorités politiques est inacceptable.

-l’arrestation violente d’une trentaine de manifestants au 127bis, près de Zaventem, également le mercredi 21 janvier.

Parce que tous les citoyens sont victimes de la répression lorsqu’elle vise à faire taire les revendications politiques et sociales, nous appelons toute personne, toute association, tout groupe, tout parti politique à coorganiser rapidement une manifestation en réponse à cette répression inacceptable.

Un premier rendez-vous est donné ce vendredi 30 janvier, à 18h30, au sous-sol du Hall des sports de l’Ulb bâtiment E1, 87A, av Buyl 1050 Bruxelles. Si vous ne pouvez être présent à ce moment, pouvez-vous vous manifester afin que nous organisions une réunion dans les prochains jours?

Des manifestants arretés au 127bis

L’URCF organise un meeting de solidarité de classe avec les syndicalistes du CGT-Energie Dalkia. Un véritable front uni du patronat/syndicalisme d’aménagement s’est constitué à leur encontre, peu regardant sur les méthodes. Le CGT-E a besoin de la solidarité des forces politiques progressistes et communistes. A ce meeting, outre l’intervention du CGT-E, pourront s’exprimer chaque représentant d’organisation politique (ont ainsi été invités le PRCF, le PCOF, ‘Communistes’ et le CNU).

Samedi 31 janvier de 14 h à 16 h. Salle AGECA, 177 rue de Charonne, Paris 11ème (métro Nation ou Alexandre Dumas).

1.

La première audience du nouveau procès contre Bahar, Kaya, Musa et Sükriye aura lieu le mercredi 7 janvier 2009 à la Cour d’Appel de Bruxelles. L’audience se déroulera dans la salle 0.23 et commencera à 9h – Rassemblement dès 8h30 sur les marches du palais. Notez cette date dès maintenant. Venez nombreux, ces militants ne doivent plus retourner en prison!

2.

La prochaine réunion du comité de soutien aux inculpés deTarnac aura lieu ce mercredi, à 20h, à la Maison de la Paix, 35 rue Van Elewijck. Réunion de rentrée particulièrement cruciale au vu de l’agenda surchargé du mois de janvier. Rappelons la semaine d’action internationale du 15 au 25 janvier. Puis la manifestation du 31 janvier à Paris.

Dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19, une voiture de ISS Cleaning à été incendiée à Schaerbeek. ISS effectue des travaux de nettoyage dans les centres fermés. Le message de revendication indique: ‘De Steenokkerzeel à Athènes, feu aux frontières, feu aux papiers, feu à l’Etat.

Une voiture de police garée devant le commissariat de Saint-Josse a été incendiée la nuit du jeudi 19 au vendredi 20. Le message de revendication indique: ‘Nous ne nous attaquons pas à la police uniquement parce qu’il arrive qu’elle tue, mais pour ce qu’elle est.

Le 13 décembre était en Allemagne une journée de solidarité avec Axel, Oliver et Florian, les inculpés du procès contre le Militante Gruppe. Ils sont accusés d’avoir incendié des camions de l’armée allemande. A Berlin, 1.500 manifestants ont défilé dans le fief autonome de Kreuzberg:

Manif pour le MG à Kreuzberg

A Hambourg, 300 manifestants communistes et anarchistes ont formé un bloc anti-répression:

Manif pour le MG à Hambourg

D’autres manifestations et actions ont eu lieu à Magdebourg, Brême, Francfort, Göttingen et Lüneburg. Quelques initiatives internationalistes ont également eu lieu, en Suisse, en Autriche (ci-dessous, la manifestation de Vienne) et en… Nouvelle-Zélande:

Manifestation pour le MG

Voir la liste des initiatives (en allemand)

Manif pour le MG à Kreuzberg
Manif pour le MG à Hambourg
Manifestation pour le MG

En Grèce, les manifestations ne faiblissent pas, le mouvement s’organise et réattaque les centres de pouvoir et répression. Poursuivant les actions de protestations menées hier et cette nuit, des manifestations offensives ont eu lieu aujourd’hui 11 décembre depuis très tôt ce matin, devant la Mairie de Athènes, devant la prison où se trouve un grand nombre des personnes arrêtées, à la faculté d’agronomie et partout dans la ville. Des actions se sont aussi poursuivies de manière remarquable à Thessalonique et autres villes du pays. La solidarité internationale va croissant:

A Madrid, dans une manifestation non autorisée, plus de 200 personnes (chiffres officiels) se sont attaquées à un commissariat de police. Il y a eu 9 personnes arrêtées (tous mineurs d’âge) et il y a eu 9 blessés dont 3 flics.

A Barcelone, dans une autre manifestation non autorisée, plus de 400 personnes (chiffres officiels) ont défilé dans le centre de la ville et se sont attaquées à quelques banques et commerces. Il y a eu deux personnes arrêtées.

A Rome, des centaines de manifestants ont allumé des fumigènes et lancé de la peinture rouge sur le bâtiment de l’ambassade de Grèce.

A Moscou, le consulat de Grèce a été attaqué à l’engin incendiaire.

A Copenhague, des centaines de personnes ont manifesté contre la répression en Grèce.