Le gouvernement fédéral, sur base d’une réévaluation à la baisse de la menace terroriste pour une série de bâtiments officiels, a décidé jeudi d’abaisser le nombre de militaires affectés à la surveillance de ceux-ci. La présence militaire assurée aujourd’hui devant différents services publics fédéraux (SPF), les cabinets ministériels (à l’exception de celui du Premier ministre), ainsi que les institutions européennes sera levée, a annoncé le ministre de l’Intérieur à l’issue du conseil des ministres. Le nombre de soldats sera ainsi ramené à 180 dans un premier temps, puis à 160 d’ici quelques semaines après concertation avec les institutions européennes pour sécuriser leurs bâtiments autrement qu’avec des militaires.

Des Chasseurs Ardennais déployés à Bruxelles dans le cadre anti-terroriste.

Plusieurs initiatives ont eu lieu dans le cadre des journées de solidarité avec Marco Camenisch:
– A Rothrist (Suisse) le 16 juin: Tagage contre les sociétés énergétiques AXPO et AEW.
– A Santiago du Chili le 15 juin: Attaque incendiaire contre une société automobile
– A Saint-Jacques de Compostelle (Espagne) le 17 juin: Soirée publique avec projection du film « Marco Libero! »
– A Hambourg le 17 juin: Soirée publique avec projection du film « Marco Libero! »
– A Zurich le 20 juin: Manifestation devant le centre fermé, (près de l’aéroport).
– En Italie le 20 juin: Affichages et tractages
– dans le Tessin (Suisse): Affichages et tractage
– A Buenos Aires le 21 juin: Peintures murales
– A Berne le 21 juin: Peintures murales
– A Berne le 22 juin: Bris des vitres des voitures de la société énergétique/nucléaires BKW
– En Turquie: stand et tractage
– A Winterthur (Suisse) le 22 juin : Soirée publique avec projection du film « Marco Libero! »
– A Bruxelles le 22 juin: Tag sur le siège des sociétés énergiques/nucléaires AREVA et ABB (lire le communiqué)

EDIT:
– A Zurich le 23 juin: Jets de peinture et serrure collée au service de psychiatrie légale
– Dresde le 23 juin: Accrochage de banderoles et tags
– Melbourne le 23 juin: Accrochage de banderole

Tags sur le siège d’AXPO

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Tags sur le siège d'AXPO

Sur les parkings de la caserne de la police d’Anvers au Noorderlaan, cinq combis et cinq voitures personnelles de policiers ont été sabotés. Des clous avaient été placés sur les pneus des combis pour que les pneus se dégonflent en roulant. Les voitures privées des policiers avaient été sabotées en enlevant les boulons des pneus. En conduisant sa voiture, un policier a remarqué le sabotage (avant de faire un accident) et a averti ses collègues. Le(s) saboteur(s) ont pénétrés sur ce terrain bien surveillé en esquivant la vidéosurveillance et en coupant un trou dans le grillage.


La commission des Transports du parlement wallon a décidé d’organiser le 13 juillet prochain des auditions pour alimenter le débat au sujet de la proposition de résolution du CDH. La proposition vise mettre en place les conditions pour une concertation devant aboutir à un protocole d’accord entre la direction du groupe TEC et les syndicats sur cette « responsabilisation » des agents à la base de grèves sauvages ou non préavisées. Elle suggère également d’envisager, toujours avec le groupe TEC et les syndicats, une modification du règlement de travail afin que la participation des agents à ces mouvements de grève soit assimilée à une absence injustifiée.

grève à la TEC

grève à la TEC

Téléphoner avec son GSM dans la discrétion la plus complète, c’est peut-être bientôt fini. Des discussions ont lieu entre le cabinet du ministre des Télécoms, celui du ministre de la Justice, l’IBPT (le régulateur) et les opérateurs télécoms en vue de mettre un terme à l’anonymat qui prévaut lors de l’achat d’une carte SIM prépayée. Mettre fin à cette situation est une vieille demande des forces de police qui, dans le cadre d’une enquête judiciaire, peinent à identifier les personnes se cachant derrière ces numéros de téléphone. Fin 2013, les cartes prépayées représentaient 40% des cartes SIM en circulation en Belgique

Deux employés de la société de consultance EY à Diegem ont été suivis par des détectives privés, engagés par leur patron, qui les filaient entre leur domicile et leur lieu de travail ainsi que durant leurs pauses. Cette filature fait suite à une lettre d’information diffusée par les deux responsables syndicaux (à la SETCA), concernant la société dans laquelle il travaille et l’index. Les deux syndicalistes ont ensuite été licenciés pour faute grave, la direction prétextant un problème d’heures de travail.

La zone de police Nivelles-Genappe vient d’inaugurer en présence du ministre de l’intérieur Jan Jambon un nouveau centre de tir qui sera utilisé par 6 zones de police environnantes (Braine l’Alleud, Mazerine, Ouest BW, Ardennes Brabançonnes, Orne-Thyle et Waterloo. Ce centre à €1,6 millions servira non seulement à l’entrainement au tir avec les diverses armes utilisées par la police (armes de poing, d’assaut ou carabines…), mais servira aussi à l’entrainement aux armes ‘non létales’ (sprays, matraques télescopiques, boucliers…) Les policiers de ces 7 zones s’entraînaient auparavant à Marche-en-Famenne ou à Hennuyères. Une nouvelle salle avec quatre lignes de tir supplémentaires ouvrira sous peu pour permettre à d’autres zones de police de rejoindre ce centre. La poussée répressive et anti-terroriste suivant les attentats de Charlie Hebdo aurait permis à ce projet démarré en 2011 d’être accéléré.

Bourgmestres et Jan Jambon au centre d’entrainement de Nivelles.

Bourgmestres et Jan Jambon au centre d'entrainement de Nivelles.

Dans le cadre de la lutte contre la maxi-prison et suite à de nouvelles perquisitions dans le milieu anti-carcéral, un rassemblement « Solidaires avec la lutte contre la maxi-prison et tous ceux et celles qui se battent contre le pouvoir » aura lieu aujourd’hui à 13h au métro Clémenceau à Anderlecht.

Rassemblement contre la maxi-prison

Rassemblement contre la maxi-prison

Bahar Kimyongur avait été arrêté aux Pays-Bas en avril 2006 lors d’une opération organisée par la Belgique pour l’extrader vers la Turquie. Accusé d’être membre du DHKP-C, il avait été acquitté en 2009. La Turquie avait émis un mandat d’arrêt international -dit ‘notice rouge’- à cause duquel il a été arrêté en Italie et en Espagne ces dernières années. En mai 2014, Bahar avait finalement obtenu d’être rayé de la liste des personnes recherchées par Interpol. Mais cette liste est régulièrement assimilée dans les listes nationales, c’est la raison pour laquelle il a été arrêté ce vendredi matin à Athènes et retenu pendant 2h30 par la police aéroportuaire grecque.

Les personnes étant visées par une ‘notice rouge’ ne sont pas prévenues et risquent donc d’être arrêtées en passant une frontière n’importe où dans le monde alors même qu’elles ignorent qu’elles sont recherchées.

Bahar Kimyongur

Bahar Kimyongur

Le Conseil des ministres a approuvé vendredi trois projets de loi concrétisant une partie des douze mesures de lutte contre le radicalisme et le terrorisme décidées en janvier dernier. Un des trois projets de loi élargit la liste des infractions terroristes permettant de procéder à des écoutes téléphoniques. Ce projet concrétise également l’extension des infractions terroristes, « l’adaptation du Code pénal pour une sanction plus effective » et l’élargissement des possibilités de déchéance de la nationalité en cas de condamnation pour infraction terroriste. L’ensemble de ces mesures avaient déjà été approuvées en première lecture hormis la déchéance de la nationalité au sujet de laquelle le consensus au sein de la majorité a été plus difficile à atteindre, pour des raisons idéologiques mais également juridiques. Il est question de supprimer la période de dix ans suivant l’acquisition de la nationalité belge qui limitait la possibilité d’une déchéance. En d’autres termes, une personne naturalisée ou qui a acquis la nationalité par déclaration pourrait se voir retirer sa nationalité toute sa vie.

Un deuxième projet de loi concerne l’élargissement du retrait temporaire de la carte d’identité. En vertu de cette mesure, le ministre compétent peut décider de retirer à titre temporaire le document d’une personne qui est suspectée de vouloir se rendre en Syrie ou en Irak pour combattre ou s’entrainer, sur la base d’informations transmises par l’OCAM. Le ministre peut retirer la carte d’identité pour une période allant de un à trois mois. Le retrait peut faire l’objet d’une prolongation jusqu’à maximum six mois.

Un troisième projet de loi est relatif au refus de délivrance et au retrait de passeport « quand la personne concernée présente un risque pour l’ordre public et la sécurité publique ». On évoque là une menace de sécurité « sérieuse ». Toute personne dont la carte d’identité est refusée ou retirée verra aussi son passeport retiré ou sa demande refusée. Enfin, le Conseil des ministres a également approuvé vendredi un projet de loi permettant la déchéance ou le refus du statut de protection pour les « grands criminels ». L’ensemble de ces textes seront débattus prochainement au parlement.