L’OCAM (Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace) a descendu le niveau de l’alerte anti-terroriste de 3/4 à 2/4. L’indice de l’OCAM juge si la menace terroriste est imprécise, plausible, probable ou certaine. Ce niveau n’est toutefois pas uniforme : le niveau 3 reste d’application pour les ambassade états-unienne et israélienne ainsi que pour les synagogues. Les militaires déployés dans les rues des grandes villes du pays y resteront toutefois jusqu’à nouvel ordre. Ce niveau ‘2+’ est le niveau le plus couramment déployé en Belgique. Hormis le déploiement militaire, cet abaissement de l’indice est donc presque un ‘retour à la normale’.

Parachutistes déployés à Anvers

Bruxelles comptera 300 nouvelles caméras en 2015. Ceci fera monter à 997 le compte total de caméras surveillant l’espace public dans les 19 communes, dont 200 pour la seule commune de Molenbeek-Saint-Jean. Les communes d’Auderghem et de Watermael-Boitsfort sont les seules à ne compter aucune caméra. Ceci ne concerne évidemment pas les caméras « privées ».

À ce sujet, voir aussi le site :  » Bruxelles sous surveillance, cartographie participative « 

Les partenariats locaux de prévention (PLP) ont déjà conquis la plupart des provinces en Flandre et se répandent plus doucement en Wallonie. Il s’agit, dans un quartier déterminé, pour des citoyens de collaborer avec la police pour repérer et signaler les « agissements suspects ». La Belgique compte actuellement 671 PLP. Si le chiffre est en nette augmentation depuis la dernière circulaire de 2010 (en 2011 on en comptait 474), l’immense majorité des PLP se situent en Flandre.

Les PLP viennent du monde anglo-saxon. Nés à la fin des années 90 en Belgique sous le nom de réseaux d’information de quartier (RIQ), ces partenariats entre voisins rassemblent plusieurs dizaines de milliers de personnes en Belgique. La loi sur les milices privées de 1934 encadre ces associations : un PLP ne pas, par exemple organiser ou réaliser des patrouilles.

Belgique: 671 « partenariats locaux de prévention »

Le parquet de Bruxelles a requis jeudi une peine d’un an de prison à l’encontre de deux dockers anversois qui auraient lancés des pierres en direction des policiers durant la manifestation nationale du 6 novembre dernier, ainsi qu’une peine de 15 mois pour un troisième docker qui se serait même muni des pavés pour les envoyer sur les forces de l’ordre. Il aurait aussi fait tomber une moto de la police, qui avait été incendiée par la suite par d’autres personnes. Le jugement est attendu le 19 mars.

Une trentaine d’activistes ont pénétré mercredi dans une agence bruxelloise de BNP Paribas Fortis, où ils se sont emparés de comme « une première saisie pour commencer à récupérer les milliards d’euros que la banque place dans les paradis fiscaux ». Ils ont été brièvement arrêtés par la police. Les chaises, tables et plantes vertes dans l’entrée de l’agence située place De Brouckère ont été déposées sur le trottoir, avec un écriteau « Ceci n’est pas un siège, mais un début de réappropriation ». Les militants ont été interpelés par la police, qui a procédé à des contrôles d’identité. Ils ont été rapidement libérés.

Bruxelles: Interpellations lors d’une action contre Paribas Fortis

Ce vendredi 20 février, nous organiserons une soirée de solidarité avec Marco Camenisch, anarchiste emprisonné en Italie puis en Suisse depuis 1991 pour avoir pris part à la la lutte anti-nucléaire dans les années ’80. Ce sera l’occasion de projeter pour la première fois le documentaire ‘Marco Libero !’ qui retrace l’histoire des luttes antinucléaires en Europe.
La soirée commencera à 20h et aura lieu au Pianofabriek, 35 Rue du Fort à Saint-Gilles (Métro Parvis de Saint-Gilles).

Affiche de la soirée.

Affiche de la soirée.

Plusieurs passagers se sont révoltés mardi dans un avion en partance pour Kinshasa, au départ de Brussels Airport contre l’expulsion vers la République démocratique du Congo d’une passagère. Quatre d’entre eux ont été arrêtés administrativement, mais relaxés quelques heures plus tard, indique la police fédérale mercredi matin. Un cinquième passager initialement soupçonné de coups et blessures volontaires sur un policier a été relaxé après son audition. Un policier a été légèrement blessé, mais il s’est avéré qu’il s’agissait de blessures involontaires à la suite d’une chute. L’avion était prêt à partir, mais le commandant de bord a fait appel à la police pour évacuer les passagers indignés.

La femme qui devait être expulsée n’est pas partie sur le vol perturbé mais a été embarquée le même jour sur un second vol qui faisait escale à Paris. Des passagers se sont à nouveau rebellés pour empêcher l’expulsion, et l’intéressée a été descendue de l’avion au moment de l’escale à Paris. La jeune femme, 26 ans, est revenue mercredi matin sous escorte et a été replacée en centre fermé en vue d’une prochaine tentative d’expulsion.

L’Open Vld veut donner aux juges la possibilité de prononcer une peine d’expulsion comme peine autonome à l’encontre de délinquants sans titre de séjour valable. Cette adaptation de la loi vise à éloigner du territoire des personnes condamnées en leur évitant la case prison au préalable. À l’heure actuelle, les juges ont cinq options à leur disposition: une amende, une peine de prison, une surveillance électronique, une peine de travail ou une probation. L’Open Vld veut y ajouter l’expulsion comme une sixième possibilité.

Les « Accords de Tournai » signés il y a deux ans par les ministres de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls et Joëlle Milquet, devaient permettre une meilleure coopération policière transfrontalière, et particulièrement de permettre aux policiers français de poursuivre des suspects sur le territoire belge, et inversement. Cela est déjà possible dans les cas de flagrants délits, mais pour ce qui est des comportements suspects, la ratification des accords par l’Assemblée nationale française n’a pas encore eu lieu, ce qui bloque les policiers belges à la frontière. Certaines collaborations fonctionnent cependant déjà bien : on pense à la surveillance de la fête d’ouverture de Mons 2015 par les caméras des CRS français, ou aux patrouilles mixtes.

France/Belgique: Premier bilan des « Accords de Tournai »

La cellule de sécurité fraîchement créée par le gouvernement Michel avait donné comme échéance le 9 février. Elle s’est à nouveau réunie aujourd’hui et à prolongé jusqu’au 23 février le niveau 3 (sur 4) de l’alerte anti-terroriste. En pratique cela pourrait signifier que les militaires en rue y resteront et que les policiers resteront équipés d’armes automatiques jusqu’à nouvel ordre. Le niveau de l’OCAM (Organe de Coordination et d’Analyse de la Menace) va de 1 à 4, il considère dans ces 4 stades que la ‘menace terroriste’ est imprécise, plausible, probable ou certaine.