La police dénombre 112 blessés dans ses rangs. 43 policiers de la zone de Bruxelles Capitale-Ixelles ont été blessés, dont 35 inspecteurs de la direction des interventions et du maintien de l’ordre, 6 de la direction de la recherche locale et 2 de la direction trafic. Au moins 18 policiers subissent une incapacité de travail et une quinzaine d’agents doivent encore faire constater leurs blessures par un médecin. 37 policiers de la zone Midi (Anderlecht, Saint-Gilles, Forest) ont été blessés. Plusieurs véhicules de police de cette zone ont en outre subi des dégradations, notamment des vitres brisées et une moto de la police a été incendiée (photo). Enfin, 19 policiers de la zone Nord, 6 de la zone Montgomery et 2 policiers fédéraux ont également été blessés.

Les dégâts matériels sont importants. On dénombre 11 véhicules incendiés (7 camionnettes, 4 voitures et une remorque). 62 autres ont été endommagés. Il y aurait pour un million et demi d’euros de dégats rien que pour le mobilier urbain. La police a procédé à 43 interpellations. Deux hommes soupçonnés d’avoir blessé des policiers ont été arrêtés. L’un a blessé quatre policiers et est cité en procédure accélérée. Le deuxième suspect qui a déjà des antécédents judiciaires, a quant à lui blessé cinq policiers. Il sera déféré devant le juge d’instruction dans le courant de la journée et le parquet de Bruxelles a requis un mandat d’arrêt à son encontre. La ville de Bruxelles a annoncé qu’elle portera plainte te se portera partie civile. Une procédure accélérée sera appliquée pour poursuivre les manifestants identifiés par l’étude des images des caméras.

Bruxelles: Bilan de la manifestation

Une manifestation massive a aujourd’hui défilé dans Bruxelles. A l’appel des trois syndicats, 120’000 personnes ont manifesté de la Gare du Nord à la Gare du Midi. A 1 kilomètre de là, le siège du Mouvement Réformateur (libéral) était copieusement protégé par la police anti-émeute. Un très imposant barrage a donc bloqué toute la largeur de la petite ceinture, à l’entrée de la Porte de Halles pour empêcher les manifestants de se diriger vers le local du MR. Plusieurs centaines de manifestants ont donc tenu têtes aux centaines de policiers, aux cinq auto-pompes et aux grenades lacrymogènes durant deux heures. Le tronçon entre la Gare du Midi et la Porte de Halles a été ravagé, plusieurs voitures incendiées, la totalité du mobilier urbain détruit, des ballons de peintures, pavés et autres projectiles lancés sur la ligne anti-émeute. A 16h, la police a chargé les manifestants, avançant même dans le reste de la manifestation qui ne prenait pas part à l’émeute. Premier bilan provisoire : 26 manifestants et 12 policiers blessés, une dizaine de voitures incendiées, une moto de la police incendiée et plusieurs arrestations. La police a très clairement été débordée et a dû faire appel aux autres zones de police pour contenir cette manifestation exceptionnellement massive : si des arrestations ont bien eu lieu il y en a eu peu au regard des affrontements, les manifestants ont même réussi à aller rechercher une personne qui était tombée et que la police s’apprêtait à embarquer. Un rassemblement aussi impressionnante n’avait pas eu lieu depuis 2001 lors des manifestations contre la guerre en Irak. Plusieurs cadres de la FGTB ont « déploré les incidents », rejetant la faute sur « les anarchistes ».

EDIT : Il y aurait eu 30 arrestations.

Bruxelles : Premier bilan de la manifestation

Plus de 120’000 personnes sont descendues dans la rue lors de la première manifestation d’un automne qui s’annonce chaud. Une telle mobilisation est exceptionnelle : pour mémoire, la dernière mobilisation massive contre la droite avait eu lieu lors de l’Euro-manifestation en octobre 2010 et avait réuni 100’000 manifestants. De violents affrontements ont commencé entre la Gare du Midi et la Porte de Halles. Voitures renversées, poubelles en feu et mobilier urbain dévasté : les travailleurs affrontent la police qui a déjà fait plusieurs blessés en utilisant matraques, auto-pompes et gaz lacrymogènes. Des policiers anti-émeute protègent actuellement le siège du MR (libéral) et des manifestants occupent le siège de la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique). La police semble débordée.

Les travailleurs affrontent la police à Bruxelles

Les travailleurs affrontent la police à Bruxelles

Un plan visant une police « proche du citoyen » implique de nombreux changements dans la répartitions des commissariats et des patrouilles. Le commissariat central serait déplacé de l’Amigo vers Poelaert et quatre nouveaux commissariats 24/24 seraient créés. L’Amigo ne sera plus qu’une simple antenne du quartier, ouverte en journée seulement.

Bruxelles-ville : Plan de redéploiement de la police

Entre 20 et 30 personnes se sont rassemblées hier lundi en début d’après-midi lundi devant le Palais de justice de Bruxelles, à l’occasion de l’audience devant la 1ère chambre de la cour d’appel de Bruxelles, suite à la réaction patronale à l’opposition, remportée par la FGTB et la CGSP-cheminot, cassant l’ordonnance autorisant les travailleurs à entrer sur le site de l’atelier SNCB de Schaerbeek.

Les travailleurs de BM&S sont en grève depuis le 21 août dernier suite au licenciement des délégués syndicaux. Dans les premiers jours de mobilisation, une ordonnance unilatérale avait été délivrée par le tribunal de première instance pour permettre aux travailleurs qui le souhaitaient d’entrer sur le site et de prendre leur poste. Les syndicalistes dénoncent le fait qu’il s’agissait de travailleurs nouvellement sous contrat, donc engagés comme briseurs de grève.

Quelques milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui encore contre la police suite au meurtre d’un militant à la ZAD du Testet. Des rassemblements ont eu lieu à Kolbsheim, Strasbourg, Bordeaux, Périgueux, Pau, Bayonne, Dijon, Chalon-sur-Saone, Nantes, Saint-Brieuc, Brest, Montepellieu, Bézier, Avignon, Epinal, Cahors, Toulouse, Alençon, Dunkerque, Lille, Arras, Foch, Nantes, Segré, Amiens, La Rochelle, Aix en Provence, Apt, Nice, Gap et en Réunion. A Bruxelles, une centaine de personnes se sont rassemblées à 18h Avenue Stalingrad. C’est à Nantes et à Toulouse que les affrontements ont été les plus violents. De nombreux blessés ont été dénombrés dans les rangs des manifestants (notamment un manifestant qui a eu le nez arraché par un tir de flashball et plusieurs autres qui ont reçu des éclats de grenades dans les mollets). Les policiers ont été attaqués avec des bouteilles d’acide, des cocktails molotov et divers projectiles, ils ont répliqué par des tirs de flashball, de grenades lacrymogènes et de désencerclement. A Toulouse, des manifestants continuent d’affronter la police tout en démolissant vitrines de banques et mobiliers urbains. Il y a eu au moins 34 arrestations (21 à Nantes et 13 à Toulouse). Dans toutes la France, des bureaux du PS, des grands magasins, des banques ont été tagués et attaqués. Des dizaines de rassemblements sont encore prévus dans les jours qui viennent.

Affrontements à Nantes

Un manifestant a le nez arraché par un tir de flashball

Affrontements à Nantes
Un manifestant a le nez arraché par un tir de flashball

Luk Vervaet enseignait aux détenus à la prison de Saint-Gilles. Il a été licencié par l’administration pénitentiaire en 2009 au motif qu’il représente un danger pour ses idées jugées extrémistes. Estimant avoir été exclu illégalement par l’État belge et a réclamé, vendredi, devant le tribunal civil de Bruxelles, des dédommagements moraux et pour perte de salaire. L’État, lui, affirme qu’en lien avec la lutte antiterroriste, il avait le pouvoir discrétionnaire d’interdire au professeur de continuer à enseigner dans les prisons. Une décision est attendue dans un mois.

Belgique: Luk Vervaet en justice contre l’Etat

À la demande de la FGTB et de la CSC, d’associations pour les Droits de l’Enfant et de la Ligue des Droits de l’Homme, la loi SAC (Sanctions Administratives Communales) sera examinée en Cour Constitutionnelle aujourd’hui. La loi du 4 juin 2013 donne le droit unilatéral à une Commune d’interdire un rassemblement, de sanctionner un mineur en-dessous de la limite légale,… Depuis la sortie de cette loi de nombreuses situations loufoques ont eu lieu : des scouts qui montaient dans un arbre, des enfants jouant au foot sur un terrain de basket, ont entre-autres été sanctionnés d’amendes. Les manifestants sont les premiers sanctionnés puisque des centaines de personnes ont reçu des amendes communales pour avoir manifesté lors de rassemblements qui n’avaient pas demandé/reçu d’autorisations.