Dans une nouvelle attaque contre le mouvement de solidarité et de libération de la Palestine, le ministre de l’intérieur français Gérald Darmanin a demandé la dissolution du Collectif Palestine Vaincra. Cette demande de dissolution survient quelques semaines après celles qui ont visé Nantes Révoltée et le CCIF. Un rassemblement contre ces procédures de dissolution aura lieu ce vendredi à Bruxelles, de 18H à 19H devant le consulat général de France (métro Art-Loi). Lire le communiqué du Secours Rouge International à propos de ces dissolutions

Ce samedi 19 février dès 15h auront lieu une série d’activités en solidarité avec les 4 condamné·e·s du procès de la maquette de la maxi-prison. De 15h à 17h : Promenade autour du chantier de la maxi-prison, avec expo photo « En vis à vis ». Dès 17h, plusieurs activités (expos, présentations, musique, table d’hôte, etc. Programme complet sur Indymedia.

Entre 1995 et 2001, le militant révolutionnaire Erdal Gökoglu a été arrêté en Turquie et y a été torturé à plusieurs reprises. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff depuis la grande grève de la grève de la faim de 2000 contre les prisons d’isolement et des séquelles des blessures par balle qu’il a reçue lors de la répression de la lutte des prisonniers politiques de la prison d’Uucanlar. En Turquie, il a été déclaré invalide en 2001 et s’est réfugié en Belgique après sa libération. Il y a obtenu en 2007 le statut de réfugié politique. Il avait été arrêté et extradé en Allemagne (voir notre article), à la demande du parquet allemand qui l’accusait d’avoir été responsable, entre 2002 et 2013, des locaux du DHKP-C à Hambourg et à Berlin.

Après plus d’une année d’un procès plusieurs fois interrompu en raison de son état de santé précaire, Erdal a été condamné par le tribunal de Hambourg à cinq ans d’emprisonnement (voir notre article). Il a obtenu d’achever sa peine en Belgique et a été transféré, au début de février 2021, alors qu’il avait purgé les deux tiers de sa peine, à la prison de St Gilles. A St Gilles, Erdal a entamé une nouvelle grève de la faim contre le port de l’uniforme. En Turquie, le refus du port de l’uniforme de la part les prisonniers politiques a une très haute valeur symbolique et politique. Des dures luttes ont eu lieu sur cet enjeu, dont les prisonniers sont sortis victorieux. Erdal a gagné de nos pas devoir porter l’uniforme mais est privé de tous les déplacements (y compris les visites) pour lesquels le port de l’uniforme est jugé nécessaire. Une loi belge de 2005 a pourtant annulé le port de l’uniforme dans les prisons mais dans les faits, seules 12 prisons ont pu le mettre en pratique. Quoiqu’il en soit, Erdal a déjà depuis longtemps dépassé le délai donnant droit à une libération anticipée.

Erdal Gökoğlu

Erdal Gökoğlu

Hier soir, à 22H, l’aviation turque a bombardé diverses cibles au Kurdistan irakien dont le camp de réfugiés kurdes de Maxmur, mais aussi Geliyê Kersê, Barê et Çil Mêra (dans les monts Shengal). En réaction, plusieurs manifestations de protestation ont eu lieu, au Kurdistan mais aussi à Bâle, Copenhague, Strasbourg et Toulouse. Les organisations kurdes de Belgique appellent à un rassemblement de protestation aujourd’hui mercredi à 15h  devant le 40 rue Montoyer.

Suite aux affrontements survenus, notamment, lors des manifestations antivax/antipass, Philippe Close, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, propose une “loi casseurs”, inspirée de la “loi football” adoptée à la fin des années 90 pour vider les stades des hooligans. Concrètement, en plus des sanctions pénales, les casseurs identifiés ne pourraient plus prendre part à une manifestation, et devraient même pointer au commissariat les jours de manif. Le projet de loi n’en est pour l’instant qu’au stade embryonnaire mais les discussions avec le ministre de la Justice ont d’ores et déjà été ouvertes.

 

Voilà un an déjà qu’Ibrahima Barry est décédé suite à un crime policier. À ce jour, l’affaire suit son cours à la justice. Un rassemblement aura lieu pour  réclamer justice pour lui et toutes les autres victimes de crimes policiers et lui rendre hommage ce samedi à 14h. Lieu de rassemblement :
Entrée principale de la gare du nord (côté Simon Bolivar). Au programme plusieurs prises de paroles : Aicha Barry, petite sœur d’Ibrahima, Alexis Deswaef, avocat de la famille, Kavena Gomos : artiste slameur, Effia : slameuse, etc.

Une task-force judiciaire a été mise en place après la manifestation des antipass et/ou antivax et/ou corona-sceptiques d’hier dimanche. Avant le départ, la police avait déjà « procédé à l’arrestation administrative de six personnes en possession d’objets interdits ou considérés comme dangereux. Finalement, 228 personnes ont été arrêtées administrativement (majoritairement des Belges mais aussi des Français, des Néerlandais, des Allemands et des Polonais) pour trouble à l’ordre public. De plus, 11 personnes, dont trois mineurs, ont été arrêtés judiciairement (6 Belges, 3 Français, 1 Néerlandais et 1 Afghan) pour pour détention d’arme, rébellion face aux forces de l’ordre et dégradations. Le cortège, énorme (100.000 personnes?) était caractérisé par une présence massives de toutes les extrêmes-droite (des catholiques intégristes aux néo-nazis purs jus). C’est à rue de la Loi que les heurts sont survenus. Trois policiers et 12 manifestants ont été emmenés à l’hôpital. Aucun ne s’est trouvé en danger de mort. Une task force judiciaire mise sur pied pour mener l’enquête sur les affrontements et les dégradations. La police a déjà lancé un appel sur ses réseaux sociaux afin de récolter.

Le tribunal correctionnel de Tournai vient de prononcer l’acquittement de Nordine Saïd. Dans le cadre de la campagne « Pour une ducasse sans Blackface », il avait envoyé, au nom des « Bruxelles Panthères », en 2018, deux courriers aux autorités communales demandant l’annulation de la traditionnelle « sortie des nègres » raciste lors de la ducasse des Culants à Deux-Acren dans l’entité de Lessines. Suite à ces courriers, la « sortie des nègres » avait été annulée. L’ASBL Marché Nocturne des Culants avait porté plainte contre « Bruxelles Panthères » pour menace d’attentat et harcèlement… (voir ici l’historique de l’affaire). Pour le tribunal, les deux courriers de « Bruxelles Panthères » n’étaient pas un menace, le collectif y indiquait vouloir sensibiliser au racisme les participants à la ducasse des Culants. Le tribunal a par ailleurs estimé que l’envoi de courriers ne constituait pas une forme de harcèlement, d’autant que ceux-ci étaient adressés au bourgmestre et non à l’ASBL Marché Nocturne des Culants.

 

Le rappeur Valtonyc, réfugié en Belgique depuis 2018 pour échapper à une peine de trois ans et demi de prison, a vu ce mardi 28 décembre la justice belge rejeter une nouvelle fois la demande de transfèrement émise par la justice espagnole. Valtonyc avait été condamné en Espagne en 2018 pour avoir, entre autres, « insulté la couronne » et fait « l’apologie du terrorisme » avec des textes se référant à l’ETA ou aux GRAPO. La cour constitutionnelle belge a invalidé en octobre la loi de lèse-majesté de 1847 (voir notre article). Il n’existe donc plus en Belgique de loi qui corresponde au chef d’accusation espagnol contre Valtonyc, selon les juges de la chambre des mises en accusation de Gand. À l’instar du chef indépendantiste catalan Carles Puigdemont, qu’il fréquente en Belgique, il va donc pour voir poursuivre son exil. Le mandat d’arrêt européen avait été mis en place pour remplacer les extraditions entre pays de l’UE par de simples transfèrements judiciaires. Les cas de Valtonyc et de Carles Puigdemont créent de véritables précédents qui limitent les effets des mandats d’arrêt européen.

Voilà des années que les polices belges utilisent la technologie ANPR avec des caméras permettant la reconnaissance automatisée des plaques minéralogiques et déjà les immatriculations pouvaient être confrontées aux bases de données. Mais lundi 21, la police fédérale, la douane et la zone de police de Grensleie a utilisé un nouveau système qui analyse les données des caméras ANPR et qui envoie aux équipes sur place un signal lorsqu’un véhicule potentiellement suspect se dirige dans leur direction.

Il s’agissait en l’occurrence d’une opération de contrôle orientée drogues sur la E17. Le signal envoyant aux policiers un avertissement lorsque approchait un véhicules qui ont déjà été utilisés pour des transports de drogue, ou dont le propriétaire est connu pour des infractions liées à la drogue. Sur place, une équipe spécialisée de la police fédérale de la navigation et des équipes de la police fédérale de la route interceptaient les véhicules qui étaient contrôlés par une équipe de la douane dotée d’un camion équipé d’un scanner qui permet de détecter les marchandises dans les espaces cachés, et par des chiens antidrogue.