« Rien à déclarer ». Depuis des années, ce sont les seuls mots que le Secours Rouge conseille aux militant·e·s interrogé·e·s par la police de répondre. Mais la curiosité à l’égard des techniques de l’adversaire est une bonne chose et la militance doit naviguer au plus serré entre ces deux erreurs classiques face à la répression : la sur-estimer ou la sous-estimer. Comment la police envisage-t’elle les interrogatoires de son côté ? Comment les prépare-t’elle ? Pourquoi y a t’il un « bon » et un « méchant » flic dans les salles d’interrogatoire ? Ce sont à toutes ces questions que ce petit film doit répondre.
À l’origine, cette conférence du Secours Rouge devait avoir lieu en avril 2020 lors des activités d’agitation pour le 1er mai révolutionnaire. Annulée par l’émergence de la pandémie de Covid, elle a finalement été transformée en une vidéo avec l’aide du « Collectif des Stagiaires ». Repoussée par la reprise des activités militantes, c’est finalement deux ans plus tard que cette vidéo sera projetée pour la première fois dans le cadre de la première édition du Festival Autonome de Bruxelles.
À l’aube de nouvelles mobilisations une chose est sûre : les mois et les années qui arrivent seront remplis d’initiatives subversives et révolutionnaires, et donc de répression et de contre-insurrection. Ce document se veut donc être un outil de plus pour les militant·e·s et les collectifs qui s’organisent et se préparent contre la répression.
Projection : Jeudi 14 juillet (ouverture 19h, projection 20h) Au Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles

 

Communiqué du comité de soutien aux 4 condamné·e·s :

Le procès des 4 condamné·e·s pour la destruction de la maquette de la maxi-prison de Haren aura fait couler de l’encre, de la sueur et des mousses.

C’est en mai 2015 que la maquette est détruite lors d’une manifestation à l’intérieur de la régie des  bâtiments. En octobre 2021, au bout de 6 années de procès, 4 militant·e·s, pourtant non-impliqué·e·s dans la destruction, sont condamné·e·s à payer 43 000 euros en dommages et intérêts à la Régie des bâtiments.

Nous voici en juillet 2022, le joyeux constat de l’efficacité de l’auto-gestion solidaire est bel et bien là. Appels à dons, soirées de soutien et tractages ont montré leurs preuves : la somme est remboursée !

Merci à toutes celles et ceux qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à cet élan de solidarité

Cette victoire n’est pas que financière, elle montre que face au rouleau compresseur de la justice belge, les militant·e·s s’organisent pour ne pas laisser couler des camarades de luttes. Face à la démesure du verdict, diverses solidarités se sont opposés à cette tentative de l’Etat d’enrayer la lutte contre la maxi-prison en brisant quelques militant·e·s. Des solidarités unies contre l’injustice du verdict et pour nourrir la lutte visant un monde sans prison.

Celle-ci n’est pas finie, la maxi-prison ouvre ses portes en septembre 2022. Soyons nombreu.x.se.s à leur faire savoir, inlassablement, qu’on ne va pas les laisser faire.

Brique par brique
Mur par mur
Détruisons toutes les prisons !

Aujourd’hui, une cinquantaine de personnes étaient rassemblées Place de la Monnaie pour le Kurdistan, suite aux menaces d’une nouvelle invasion du Rojava par l’armée turque et ses alliés jihadistes (voir notre article). Plusieurs fascistes sont venus provoquer le rassemblement en faisant notamment le salut des « Loups Gris ». Lorsque des militant·es ont réagis, la police est intervenue pour protéger et exfiltrer les fascistes, arrêtant trois Kurdes, confisquant les drapeaux et la sono, et mettant fin à la manifestations. Les trois Kurdes ont été relâchés, l’un d’eux après avoir été frappé par la police.

 

 

Deux évenements de soutien aux quatre condamné·e·s de l’affaire de la maquette de la maxi-prison.

Le jeudi 9 juin àpd 19h, projection de « Le Déménagement », un film de Catherine Réchard sur l’enfer carcéral et sur le déménagement de la prison de Rennes. La projection, organisée au Cinéma l’Aventure dans le cadre du Cinéma d’Attac sera suivie d’un débat avec Luk Vervaet.

Le jeudi 16 juin àpd 19h, concerts de soutien aux 4 condamné·e·s à l’Accroche (496 Av. de la Couronne, Ixelles). Avec René Binamé, Ditch, Shit Tax et Hobo Deathcult. Entrée prix libre.

Au moins un militant de la région bruxelloise a été convoqué par la police de la zone Bruxelles-Ixelles, accusé notamment de diffamation contre un serveur d’un café du Cimetière d’Ixelles. Il y aurait près d’une centaine d’autres personnes convoquées.

En octobre 2021, de nombreuses accusations de viol sous GHB avaient visé un barman qui travaillait aux cafés Waff et El Café, au Cimetière d’Ixelles. Suite à l’affaire, de nombreux nouveaux témoignages sont apparus, y compris contre d’autres serveurs de cafés bruxellois. Plusieurs grandes manifestations avaient eu lieu. Bilan, malgré les grands discours de la commune, le serveur n’avait toujours pas été auditionné en février dernier et ce sont à présent les soutiens des victimes qui vont être interrogé·e·s.

Si vous êtes vous-même concerné·e par l’une de ces convocations, n’hésitez pas à contacter notre legal-team au +32 456 20 06 42 ou par e-mail.

Les systèmes informatiques avec lesquels les services de police travaillent en Belgique datent du début des années 1990. Il existe certes une banque de données nationale, mais les 185 zones de police locales disposent chacune de leurs propres systèmes. Quant à la police fédérale, elle recourt à un processus encore différent. En mai 2016 déjà, le gouvernement Michel avait annoncé un plan « i-Police ». « Alors qu’en 2016, on avait budgété 90 à 110 millions d’euros, on prévoit aujourd’hui 299 millions d’euros.

Grâce à i-Police, 80 applications utilisées par la police seront remplacées par une seule, centrale, qui traitera tous les dossiers. Ce méga-contrat a été accordé à un consortium qui gravite autour du groupe télécom français coté en bourse Sopra Steria, en partenariat avec des firmes comme KPMG, Microsoft, Niche, Orbit et TA9. Les premiers projets pilotes démarreront l’an prochain et le processus de basculement devrait être finalisé d’ici fin 2025. Le système scrutera automatiquement d’autres banques de données comme le registre national, la DIV et les banques de données de la justice. Des algorithmes permettront de croiser ces données avec des images de caméras, des photos, des empreintes digitales ou autres documents.

 

Entre 600-700 personnes ont manifesté de la Place Morichar à la Gare Centrale pour le 1er Mai Révolutionnaire. De nombreux groupes de la gauche révolutionnaire, anarchistes, autonomes, communistes, anti-fascistes, syndicalistes révolutionnaires, féministes révolutionnaires, des groupes révolutionnaires de l’immigration politique en Belgique ont répondu à l’appel, venus d’Antwerpen, de Leuven, de Louvain-la-Neuve, de Namur, de Liège, d’Amsterdam. Trois interventions ont été lues au micro : celle l’Alliance VNR féministe révolutionnaire, celle du Leuven Anarchistische Groep et celle du mouvement de libération kurde. Le cortège a traversé Saint-Gilles de la Barrière à la Porte de Hal pour entrer à Bruxelles-Ville par la Rue Haute où plusieurs actions directes ont visé des symboles de la gentrification, du colonialisme (comme l’Agence Belge de Développement) et du capitalisme, comme plus loin au PS. Le cortège s’est dissout devant la Gare Centrale.

Le Secours Rouge co-organise le 1er Mai révolutionnaire à Bruxelles dans le cadre de « Classe contre Classe ».

L’appel de Classe contre classe

L’appel général de l’Alliance:

L’humanité a le couteau sur la gorge. Le capitalisme ne se limite plus, dans sa soif de profit, à lui rendre la vie infernale: il menace son existence même.
Au delà des résistances, au-delà des fronts de luttes spécifiques, émerge le besoin d’un mouvement révolutionnaire capable de rompre avec le capitalisme et toutes les formes de dominations. Le 1er Mai révolutionnaire est l’expression de ce besoin.
Pas un défilé ritualisé, pas une cohabitation des luttes, pas une plate-forme des revendications: mais l’expression de notre volonté commune de mener un processus révolutionnaire jusqu’au bout, jusqu’à la liquidation du capitalisme et des autres systèmes de domination, de sa classe dominante, et de tout ce qui assure leur pouvoir: leur État, leur parlement, leurs lois, leurs complices “critiques”, leurs alliances et leur police.

 

Ce samedi, se tenait la dixième édition du Carnaval sauvage à Bruxelles qui a réuni près de 1.800 personnes. La rassemblent festif a débuté dans les Marolles, place du Jeu de Balle et a pris ensuite la direction de Tour et Taxis où un grand feu a été allumé dans une ambiance festive et bon enfant. Vers 22h, les la police a voulu mettre fin aux festivités avec un dispositif particulièrement important. Une autopompe et du gaz lacrymogène ont été utilisés, ainsi que des coups de boucliers et de matraques. Des projectiles ont été lancés vers les policiers et un véhicule de police a été endommagé. Plusieurs participants ont été blessés, une dizaine ont été interpellés.