L’été dernier, la zone de police Westkust (Coxyde, La Panne, Nieuport) avait mis en place des patrouilles spéciales nommées VIP pour ‘Very Irritating Police’. Celles-ci avaient comme mission de contrôler systématiquement les identités des jeunes vacanciers entre 14 et 25 ans pour ‘leur envoyer un message clair ainsi que pour montrer à la population que quelque chose est fait pour contrer les gens à problèmes’ (sic). Les policiers sans uniforme circulaient dans des voitures banalisées (véhicules noirs aux vitres teintées) pour multiplier les contrôles et ne pas lâcher les jeunes d’une semelle. Ou quand le contrôle d’identité en tant que ‘brimade légale’ devient officiel… Selon le chef de corps de la zone de police, l’opération s’est avérée concluante et efficace, et sera donc renouvelée cet été.

Hier entre 14h et 22h, la police bruxelloise et la STIB ont mené une opération conjointe sur tout le réseau de transport de la capitale. 180 policiers et 130 agents de sécurité de la STIB, des TEC, de De Lijn et de la SNCB ont été déployés sur les lignes de bus, à bord des rames du métro et des trains ainsi que dans les stations de métro et les gares ferroviaires. L’action était coordonnée par la Direction de coordination et d’appui (DCA) de la police fédérale de Bruxelles. Au total, 21000 personnes ont été contrôlées. La police a relevé l’identité de 400 personnes, a procédé à 35 arrestations administratives et à douze arrestations judiciaires.

Au début du mois de mars, nous évoquions les difficultés de recrutement de la police bruxelloise. Les autorités avaient annoncé le lancement prochain d’un grand plan de recrutement dans le but de créer une police présente et visible pour ‘juguler l’insécurité qui empêche les nouveaux habitants de venir s’établir dans la capitale’. Après une journée portes ouvertes dans les commissariats des six zones de la police bruxelloise et à la police fédérale il y a quinze jours, la police a sorti ce jeudi la ‘bande annonce’ très hollywoodienne de cette campagne…

C’est hier que s’est finalement tenue l’audience des deux militants ‘No Border’ devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Tous deux sont accusés de rébellion et de coups et blessures sur personnes ayant un caractère public lors d’une manifestation devant le centre fermé 127 bis dans le cadre du camp No Border qui s’est tenu en septembre 2010 à Bruxelles. Hier, les avocats ont plaidé l’acquittement, mais le ministère public a requis une peine de un an avec sursis. Le jugement sera rendu le 24 avril prochain. Un rassemblement de solidarité sous haute surveillance policière et auquel une petite délégation du Secours Rouge a pris part, s’est tenu hier matin sur les marches du Palais de Justice.

Selon APLP (Action pour la Paix), 200 personnes ont déjà été arretées sur un total de 500 participants. Les participants sont répartis sur une ‘zone action’ et une ‘zone d’expression libre’. Une quinzaine d’activistes pacifistes auraient déjà pénétré les barrières de l’OTAN. La police a déclaré il y a quelques minutes que tous le monde avait été arrêté et que l’action était terminée. Cette information n’a pas été confirmée par APLP. Vous pouvez suivre l’action en direct en vidéo ou sur Indymedia Bruxsel qui tient un live.

EDIT : Au total, il y a actuellement 483 personnes arrêtées. Beaucoup de photos de l’action sont disponibles. Des personnes se rassemblent autour des casernes Etterbeek, la police y est violente et agressive.

Bruxelles : En direct de Nato Game Over

Le Collectif des Militants du Maroc de l’Immigration d’Action et de Lutte invite au rassemblement le samedi 31 mars pour le soutien aux prisonniers politique révolutionnaires Voie Démocratique Basiste UNEM (gauches) et progressistes marocains. Le rendez-vous est fixé devant la Bourse entre 15h30 et 19h30.

Rassemblement pour les prisonniers marocains

Rassemblement pour les prisonniers marocains

Dans l’affaire des deux militants No Border accusés de rébellion et de rébellion armée, une demande de récusation du juge avait été déposée par les avocats qui remettait en cause son impartialité. Le juge s’étant récusé, une nouvelle audience, présidée par un nouveau juge, a été fixée au 3 avril. Le procès recommence donc à zéro, mais les deux militants restent accusés des mêmes faits qui se seraient déroulés lors d’une manifestations devant le centre fermé 127 bis ouvrant la semaine du camp No Border à Bruxelles. Un appel au rassemblement a été lancé pour cette nouvelle première audience. Rendez-vous le mardi 3 avril à 8h30 devant le Palais de Justice de Bruxelles.

Les Unités Spéciales de la police fédérale (CGSU) ont été fondées en 1972. Elles n’ont cessé depuis de s’étendre pour se composer aujourd’hui de 512 membres dont 450 fonctionnaires de police répartis dans sept services (intervention, observation, brigade canine, service d’appui technique, identification des victimes, observation ou encore lutte contre le crime organisé). Une collaboration internationale est mise en oeuvre sous le nom d' »Atlas » et regroupe les unités spéciales de plusieurs pays européens. Elles peuvent ainsi échanger des informations et du matériel. La CGSU a présidé ce groupe de 2001 à 2008.

Belgique: Les unités spéciales de la police ont 40 ans

C’est un peu beaucoup pour un hasard, le site d’Indymedia Bruxelles est down en même temps que ceux d’Indymedia suisse romande ainsi que d’une série d’Indymédia de France (Indymedia Paris, Indymedia Bordeaux, Indymedia Grenoble, Indymedia Nantes, Indymedia Lille et Rebellyon.info). Le reste du réseau Indymedia de l’étranger reste néanmoins accessible (par exemple London ou Madrid).

EDIT (20H00) : Tous les indymedias sont à nouveau accessibles.

La loi Salduz, entrée en vigueur le 1er janvier dernier (sur injonction de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui exigeait depuis novembre 2008 que son arrêt Salduz soit transposé en droit belge) prévoit la possibilité d’obtenir l’assistance d’un avocat pour toute personne privée de liberté dès son premier interrogatoire avec la police ou le juge d’instruction. Depuis, elle est sujet à polémique, et surtout, très peu appliquée faute de moyens humains, logistiques ou financiers. Aujourd’hui, les avocats francophones ont annoncé que d’ici à la fin du mois, ils auront arrêté les permanences. Cette décision fait suite au dernier conclave budgétaire qui a réduit le budget prévu pour la mise en place de la loi Salduz de 80%. Alors que le gouvernement précédent avait estimé son coût à 40 millions d’euros, 7,5 millions ont finalement été alloués à l’application de la loi. En outre, les avocats ont également menacé de suspendre les désignation en aide juridique (assistance pro deo).