En janvier dernier, plusieurs personnes avaient saccagé la station de métro Horta à Saint-Gilles, entraînant sa fermeture durant plusieurs jours. L’enquête policière se poursuit actuellement, et mercredi, la police a rendu public différents éléments concernant les suspects ainsi que le matériel utilisé. Toutes ces informations, plus ou moins précises suivant la qualité des images de vidéo-surveillance, ont été diffusées par la presse bourgeoise, suivies de cet avis: ‘A la requête du Procureur du Roi de Bruxelles, la police nous demande de diffuser l’avis suivant … Si vous reconnaissez ces auteurs ou si vous avez des informations sur ces faits, ou si vous avez été victime de vol d’extincteurs de ce type, veuillez prendre contact avec les enquêteurs via le numéro…’.

La nuit de mercredi à jeudi, « Liberté pour Georges I. Abdallah » a été peint sur l’ambassade du Liban auprès de la Belgique et du Luxembourg et de la Mission du Liban auprès de l’Union Européenne, à Bruxelles. Georges Abdallah est le plus ancien prisonnier politique en France, c’est un militant révolutionnaire libanais détenu pour des actions menée dans le cadre de la résistance libanais contre les agressions impérialistes et sionistes du début des années 80.

Bombage pour Georges Abdallah

Bombage pour Georges Abdallah

Depuis l’arrivée de 70 policiers dans les transports en commun bruxellois, le nombre d’arrestation est passé de 7 par jour en moyenne avant l’arrivée des policiers, à 13 par jour la première semaine et à 18 par jour la deuxième semaine. Au vu de tous ces renforts, il y a désormais un policier qui regarde en permanence les images enregistrées par les caméras de surveillance, ce qui aurait donné lieu à plusieurs arrestations.

Bruxelles : Explosion du nombre d’arrestations dans les transports en commun

Depuis 2007, le gouvernement tente de faire passer une proposition de super banque de données à destination du fisc. Hier, la Commission de la vie privée l’a acceptée et un projet de loi va rapidement être mis sur la table. Ce fichier rassemblera toutes les données des différentes administrations du fisc (des douanes aux droits de succession) ainsi que des informations en provenance d’autres services publics. Un profil détaillé de chaque particulier et de chaque entreprise sera ainsi accessible à tous les agents du fisc.

La verdict est tombé ce matin au procès des deux manifestants « No border » à qui il était reproché, pour D. d’avoir, le 26 septembre à Steenokkerzeel fait preuve de rébellion avec résistance aux forces de l’ordre avec deux circonstances aggravantes qu’il y avait plusieurs personnes et qu’il était porteur d’une arme (une de baguette tambour). Pour L., la prévention est identique sans toutefois la circonstance aggravante de l’arme. En outre, D. est inculpé de s’être rebellé le 29 septembre lors de la prise de photo. D. est condamné à un an de prison avec sursis et L. à six mois avec sursis.

Outre le caractère extrêmement lourd de ces condamnations, le verdict est d’autant plus répressif que le président l’a appuyé sur une loi remontant aux années 50, et qui dit que si l’on est dans un groupe de manifestants dont un ou des membres ont frappé des policiers, il ne faut pas soi-même avoir porté le coup pour être condamné. Le fait que cette loi remontant à l’affaire royale soit exhumée, ainsi que son caractère associatif, crée un précédent ouvrant la porte à des condamnations en masse.

Le 19 avril, la chambre du conseil de Bruxelles a rendu son arrêt dans l’affaire du 5 juin contre quatre membres de notre Secours Rouge. Il s’agissait de savoir si il y aurait procès ou non-lieu pour les 4 du Secours Rouge (c’est-à-dire abandon des poursuites faute de charges). Finalement, il y un non-lieu général en ce qui concerne le délit de « participation à activité terroriste », mais renvoi devant le tribunal correctionnel pour « tentative de faux » (de fabrication de fausse pièces d’identité) pour les quatre, et possession d’un brouilleur hertzien interdit, pour Bertrand seulement.

Cette mise sur la touche de la loi anti-terroriste était un important succès pour la défense. Le parquet vient de faire appel contre cette décision. L’appel sera examiné par trois juges qui doivent décider à l’unanimité. Autrement dit, il suffit qu’un des trois juges estime fondée la décision rendue par la chambre du conseil pour que la décision soit confirmée.

A l’audience du procès « No border » du 3 avril 2012, il a été reproché à D. d’avoir, le 26 septembre à Steenokkerzeel fait preuve de rébellion avec résistance aux forces de l’ordre avec deux circonstances aggravantes qu’il y avait plusieurs personnes et qu’il était porteur d’une arme (une de baguette tambour). Pour L., la prévention est identique sans toutefois la circonstance aggravante de l’arme. En outre, D. est inculpé de s’être rebellé le 29 septembre lors de la prise de photo. A l’audience D. à déclaré qu’à aucun moment il n’a fait preuve d’agressivité, que par ailleurs comme cela se voit sur la vidéo, il n’a pas été chercher le stick pour frapper le cheval, et qu’au contraire, il estime que c’est bien lui qui a été agressé par les policiers. Il a été évoqué le fait que L. avait été blessée lors de son arrestation et qu’elle avait bien informé le juge d’instruction qu’elle souhaitait porter plainte. Le juge a réagit en affirmant qu’il n’était pas saisi de cette affaire. Quant à l’arrestation que D. a subie le 29 septembre, elle ne s’est pas déroulée lors de la manifestation mais bien avant puisque c’est dans un bus bruxellois qui a été arrêté par un véhicule de police banalisé. Placé en cellule à Etterbeek, après 8 heures d’arrestation sans motif, il a récupéré ses affaires et c’est à ce moment là qu’il a été surpris par un policier photographe et qu’il a été tenu contre le mur. Tout ce qu’il a fait à cet instant a été de déclarer « je ne veux pas être photographié ». Les policiers l’ont alors plaqué, tenu la tête, il a entendu d’autres détenus crier… la photo fut prise, suite à quoi il a reçu un coup de tête d’un policier, ceci ayant occasionné une blessure au front. Au lieu d’être libéré il a alors été ramené en cellule et inculpé d’arrestation judiciaire.

Les avocats ont demandé l’acquittement. Prononcé prévu le 24 avril 2012 à 14h. Rassemblement à 14H sur les marches du palais de justice

GardaWorld est une société de sécurité privée employant 5000 personnes dans des zones dangereuses (ambassades à Kaboul, en Syrie, à Bagdad, bases opérationelles de l’armée américaine en Afghanistan, 136 délégations européennes à travers le monde), dont 2500 pour le seul territoire afghan, sous la direction de l’ancien chef des armées canadiennes déployées dans ce pays. À Bruxelles, c’est un ancien officier de la police française qui dirigera le nouveau Quartier Général de l’entreprise. La société cotée en bourse est aussi puissante que G4S ou Securitas, déploie des services de renseignements et de protection armée à des institutions (EU, OTAN,…) ou des représentations à l’étrangers (industriels, ambassadeurs,…) Contrairement à des compagnies militaires privées comme Blackwater, GardaWorld ne participe pas à des missions offensives dans les zones de combat. Ses 4 étages de nouveaux bureaux, fraichement ouverts Rue Defacqz seront l’occasion de proposer à l’état belge des plans de reconversions pour d’anciens militaires et policiers belges. 40 ex-soldats belges ont d’ailleurs travaillé pour cette société l’année dernière.

En photo : des armes saisies par la police afghane en janvier dernier. Garda World est soupçonné de les avoir possédé illégalement.

Belgique : Le géant de la sécurité privée GardaWorld s’installe à Bruxelles

Une dizaine de personnes ont été arrétées pendant une heure lors de la défense d’un squat à Boitsfort. Ce sont d’abord les 3 occupants qui ont été arrétés après que la police ait forcé la barricade, 7 autres personnes venues soutenir ont ensuite été également arrétées. La police a tenté de forcer une autre barricade d’un batiment occupé tout proche, sans succès, et a pénétré dans un troisième batiment, vide cette fois. Toutes les personnes arrétées ont été rapidement relachées.

Le procès de 11 militants anti-OGM débutera ce 8 mai à Dendermonde. Les 11 inculpés avaient participés à une action du Field Liberation Movement le 29 mai 2011, l’action consistait à remplacer des patates génétiquement modifiées par d’autres patates, etc… Le collectif ‘Les 11 patates et leurs amis’ appelent à des ‘comparutions volontaires’ symboliques ou judiciaires lors du procès qui débutera le 8 mai à 9h du matin.

Belgique : Procès en vue contre 11 militants anti-OGM