Le 3 mars, le front commun syndical CSC-FGTB a organisé une réunion pour les travailleurs de l’entreprise de titres-services VOF Perfecto pour rédiger un inventaire des problèmes rencontrés par les travailleurs de cette société. Peu de temps avant la réunion, un huissier s’est présenté. il voulait, à la demande de la direction, assister à la réunion. Il prétendait ne pas vouloir intervenir dans la réunion et ne faire « que quelques observations ». Il a été expulsé. La direction de VOF Perfecto avait déjà fait pression sur les travailleurs pour qu’ils n’assistent pas à la réunion.

La place d’Espagne, à Bruxelles, a été taguée pour Manuel Perez Martinez (« camarade Arenas »), secrétaire général du PCE(r) depuis 40 ans, actuellement enfermé dans un module de sécurité maximale à Madrid, après avoir été accusé par l’Etat espagnol d’être impliqué dans les actions des GRAPO. Il est détenu dans des conditions extrêmes, mis à l’isolement (une visite de sa famille lui a été refusée à la dernière minute, alors que ses proches avaient déjà fait les 1.000 kilomètres de route pour venir le visiter), il a été menacé de mort et est soumis à des vexations de tout ordre (on lui a même confisqué… son dentier). Les prisonniers antifascistes espagnols ont entamés une grève de la faim pour revendiquer la libération d’Arenas.

bombage pour Arenas à Bruxelles

bombage pour Arenas à Bruxelles

Il y a cinq ans, le conseiller de Guy Verhofstadt (Premier ministre), le chef de Cabinet adjoint de la ministre de la Justice, le directeur de la Sécurité publique (Intérieur), l’administrateur général de la Sûreté de l’Etat, le procureur fédéral Daniel Bernard accompagné de ses adjoints, Johan Delmulle et Leen Nuyts… s’étaient illégalement concertés pour monter une machination dans le but de faire arrêter Bahar Kimyongür aux Pays-Bas, où il allait se rendre pour assister à un concert. La Turquie venait de lancer à l’encontre de ce citoyen belge un mandat d’arrêt international. Or, une fois appréhendé à l’étranger (en l’occurrence aux Pays-Bas), Bahar Kimyongür aurait pu –au regard des conventions internationales– y être «légalement» extradé vers Ankara. Interpellé sur le territoire néerlandais, incarcéré aux Pays-Bas 68 jours durant, Kimyongür va finalement être totalement absout des imputations contenues dans le mandat d’amener turc. Le 4 juillet 2006, un tribunal néerlandais confirmant que les faits reproché par la justice turque relevaient de la liberté d’expression.

Le 12 avril 2011, une plainte pour « coalition de fonctionnaires » sera conséquemment déposée contre X, concernant la réunion conspiratrice du 26 avril 2006 –une procédure intentable en vertu de l’article 233 du Code pénal. Celui-ci punit, en effet, de peines de prison, les fonctionnaires qui, «en réunion», auraient décidé la mise en œuvre de «mesures contraires aux lois».

Plusieurs centaines de personnes ont participé ce dimanche après-midi à une grande marche depuis la Place Saint-Léonard à Liège jusqu’au centre fermé de Vottem. A leur arrivée, une cinquantaine de manifestants ont escaladé les grillages, qui ont rapidement cédé sous leur poids. Ces derniers se sont ‘installés’ dans la cour des détenus au son des tambours. Un hélicoptère s’est stabilisé au-dessus d’eux avant que les forces d’intervention n’arrivent après une heure d’occupation. Ces dernières ont menottés et arrêtés les 49 manifestants, sous les jets de projectiles des détenus. En début de soirée, après une longue attente au commissariat, tous ont été relâchés. L’un d’entre eux a néanmoins du être hospitalisé.

Un militant anarchiste a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir participé à un rassemblement d’une cinquantaine de personnes devant la prison de Gand au Nouvel An. Durant ce rassemblement, des policiers ont essuyé des jets de feux d’artifices. Selon le procureur, un policier aurait été blessé à l’oreille et qu’il s’agissait là d »une tentative de homicide ». L’arrestation avait eu lieu après la dispersion du rassemblement.

En Syrie, des manifestations ont eu lieu dans les principales villes du pays, dont la capitale Damas. Mais les incidents les plus graves ont de nouveau eu lieu à Deraa. Les manifestants ont lancé des pierres sur le QG de la Sécurité militaire et les militaires ont riposté en ouvrant le feu. Les forces de sécurité ont aussi tiré dans l’après-midi sur des manifestants rassemblés dans le centre de Deraa. On parle de 13 ou 17 manifestants tués, mais il n’était pas possible de confirmer ce bilan.

Près de 350 personnes ont manifesté ce vendredi après-midi devant l’ambassade de Syrie à Bruxelles en signe de soutien aux Syriens qui manifestent pour des réformes politiques. Ils ont aussi demandé la libération de tous les prisonniers politiques

Syrie: Sanglante répression des manifestations

Des échauffourées se sont produites aujourd’hui à Bruxelles entre la police et des manifestants venus dénoncer par milliers la politique d’austérité des gouvernements en Europe à l’occasion d’un sommet des dirigeants de l’UE. Des manifestants ont lancé des pavés sur les policiers et les bâtiments ministériels rue de la Loi. Le service d’ordre de la FGTB a tenté d’isoler un groupe particulièrement offensif des autres manifestants, mais ils ont été pris à partie des deux côtés, et traité (entre autre) de collabo; les manifestants ont rompu le cordon. La police, mobilisée en force, a fait usage de canons à eau pour empêcher les manifestants de se diriger vers le lieu de réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, pour adopter notamment un plan d’austérité appelé « Pacte pour l’euro ». 20.000 personnes ont participé à la manifestation. Douze policiers ont été légèrement blessés et il y a eu deux arrestations judiciaires.

Bruxelles: Affrontements et arrestations à la manif syndicale

Le verdict est tombé dans le cadre du procès « tapis rouge » : le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné 10 personnes à un mois de prison avec sursis et à une amende de 1.100 € pour leur participation à une action pacifique de Greenpeace. Une onzième personne inculpée a été acquittée par les juges. Il n’a joué aucun rôle durant l’action de Greenpeace mais était présent lors du Sommet muni d’une accréditation officielle en tant que journaliste.

Les faits se sont déroulés le 10 décembre 2009. Ce jour-là, à Bruxelles, un convoi de trois limousines s’est faufilé sans encombre jusqu’à l’entrée du Sommet européen. Dans ces voitures, des militants de Greenpeace qui, une fois sur le tapis rouge, ils ont déployé une banderole invitant l’Union européenne à sauver les négociations sur le climat. Ils furent aussitôt arrêtés.

Les 11 personnes qui ont eu à comparaître devant le tribunal sont originaires de Belgique, de France, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. L’inculpation portait sur ‘faux et usage de faux’. Pourtant, les documents utilisés mentionnaient clairement leur nom et portaient leur photo ainsi que le nom de Greenpeace et ne pouvaient se confondre avec les laisser-passer officiels. Greenpeace et ses militants envisagent d’aller en appel.

Une étape de la procédure, dans le cadre de « l’affaire du 5 juin 2008 » (l’arrestation de quatre membres de notre Secours Rouge et leur inculpation pour « participation à activité terroriste ») s’est tenue ce mardi. La Chambre des mises en accusation devait statuer de la « régularité de la mise en oeuvre des méthodes particulières de recherche d’observation et d’infiltration ». L’examen a été remis à quinzaine.

Nous appelons toutes les forces solidaires à se montrer vigilantes, à se préparer à cette bataille, et à nous contacter pour mener avec nous la discussion. Cette future lutte soulève plusieurs problèmes juridiques, politiques, tactiques et idéologiques qu’il serait avantageux d’évaluer au plus tôt – ensemble.

La Belgique vient, comme prévu, d’atteindre un nouveau record, en dépassant le chiffre de 11.000 prisonniers. La location de cellules à la prison de Tilburg n’a donc pas amélioré les choses, ni réduit le nombre de détenus sur le territoire comme l’avait annoncé le gouvernement. De plus, il semblerait que les 500 places louées aux Pays-Bas ne sont déjà plus suffisantes et que 150 détenus supplémentaires rejoindront prochainement la prison, dans des conditions qui ont déjà été dénoncées par de nombreux collectifs (distance avec la famille, difficulté d’avoir un avocat lors des audiences disciplinaires, pas de programme de réinsertion, pas d’organisation d’activités,…).