La Cour de cassation a rejeté ce mercredi après-midi le pourvoi formé par Nizar Trabelsi contre l’arrêt de la chambre des mises en accusation de Bruxelles qui, le 19 février dernier, avait autorisé son extradition vers les Etats-Unis. La haute Cour ne voit aucun vice de procédure et aucune faute de droit susceptible d’entraîner la mise à néant de l’arrêt. L’islamiste Trabelsi a été condamné à 10 ans de prison ferme par la cour d’appel de Bruxelles, le 9 juin 2004, pour un projet d’attentat contre la base américaine de Kleine-Brogel, en Belgique. Il avait été arrêté le 14 septembre 2001 et est toujours détenu.

Selon toute probabilité, le ministre de la Justice, à qui appartient la décision ultime, va donner son feu vert à l’extradition, lorsque le détenu aura fini de purger sa peine en Belgique. Trabelsi sera jugé et condamné aux USA pour les mêmes faits qui lui ont valu une condamnation et une peine en Belgique! Toute l’antipathie que nous avons envers le projet réactionnaire et obscurantiste de l’islamiste Trabelsi ne doit pas nous empêcher de remarquer qu’il y a là un nouveau saut ‘qualitatif’ dans la répression, un saut qui pourra être étendu à d’autres catégories de militants emprisonnés.

La révolte de millions d’Iraniens qui, bravant l’interdiction de défiler, se sont opposés aux miliciens islamistes, a coûté la vie à de nombreux manifestants, tandis que bien d’autres ont été arbitrairement arrêtés et brutalisés. L’annonce de la victoire d’Ahmadinejad a fait éclater la colère de la désillusion de ceux qui, en votant pour Moussavi, pensaient que de deux maux, il fallait choisir le moindre, ou espéraient qu’il serait néanmoins capable de faire certaines réformes (Moussavi et Ahmadinejad ne sont pourtant pas fondamentalement différents: la preuve en est la politique de Moussavi dans les années 80, lorsqu’il était Premier Ministre).

C’est pour condamner la répression exercée par le régime, pour exprimer notre solidarité avec ces millions de jeunes indignés, présents dans les rues, exposés à la violence des agents du pouvoir; avec les mouvements démocratiques; les femmes; les étudiants; les travailleurs et tous ceux qui expriment leur révolte que le Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran appelle à une manifestation samedi 27 juin de 14h00 à 16h30 devant l’ambassade de la République Islamique d’Iran, 15 avenue Franklin Roosevelt.

Neufs policiers fédéraux en service au commissariat de la gare du Midi laissaient des pickpockets algériens sans-papiers commettre un maximum de vols à la tire et récupéraient brutalement en soirée ce qui avait été volé la journée. Une instruction a été ouverte par le parquet, qui porte sur 9 faits, parmi lesquels deux séances de torture contre des sans-papier algériens. Les véhicules des policiers qui ont dénoncés les faits à l’inspection des services ont été vandalisés, et ces policiers ont été mutés…

Témoignage: ‘Après lui avoir tout confisqué et s’être partagé entre eux ce qu’il avait volé dans la journée, GSM, portefeuilles, etc, ils l’ont emmené dans le garage. Il fait sombre et sale. L’endroit est complètement isolé. Le gars savait qu’il ne pouvait compter sur personne. Il était menotté dans le dos et les policiers étaient à quatre. (…) Ils ont fait courir l’algérien dans le garage, lui disant d’aller plus vite et l’insultant. ‘T’es qu’une merde. T’es même pas un chien.’ L’algérien recevait des coups. C’étaient des coups qui font mal. Des coups de bottines, de combat shoes, qui visaient la colonne vertébrale, au milieu, plus haut que les poignets menottés. L’algérien hurlait. Pas des cris: des hurlements. C’était terrible. L’officier de garde, le commissaire K., se trouvait au Rapid 100 (dispatching de garde situé juste au bout du couloir venant du garage). Il ne pouvait pas ne pas entendre. (…) Il n’est pas intervenu. L’algérien avait le visage en sang. Du sang coulait du nez et de l’arcade sourcilière. C’étaient des coups à casser la colonne, à briser des vertèbres. Et c’était chacun à tour de rôle. Ils l’ont plaqué au mur et frappé dans le ventre à coups de poing. Ils l’ont fait tomber à terre. (…) L’algérien était sur le ventre. Il y en a un qui a sauté à pieds joints sur la colonne. L’algérien a perdu connaissance. Alors ils l’ont démenotté. Pour le ranimer, ils l’ont pris par les pieds et l’ont suspendu tête en bas. Ils rigolaient. L’algérien a rouvert les yeux. Ils lui ont dit de déguerpir. Ils l’ont sorti par l’entrée des véhicules. Je sais qu’on lui avait aussi cassé les dents.

La nuit du 20 juin, des slogans solidaires ont été bombés sur l’ambassade d’Italie, rue Emile Claus 28 à 1050 Bruxelles. Cette action fait suite aux lourdes condamnations qui viennent de frapper les révolutionnaires italiens arrêtés le 12 février 2007, parmi lesquels des militants pour le Parti Communiste Politico-Militaire, et à la nouvelle vague d’arrestations de militants révolutionnaires, parmi lesquels d’anciens membres des Brigades Rouges.

Bombage sur l’ambassade d’Italie à Bruxelles

Bombage sur l'ambassade d'Italie à Bruxelles

Le camp No Border de Calais est un projet mené par des militant(e)s français(es) et belges, et des groupes de soutien français en coopération avec le réseau No Borders britannique. Il vise à mettre en lumière la situation à Calais et dans le nord de la France, construire des liens avec les communautés de migrant(e)s, contribuer à développer les liens entre les groupes qui les soutiennent, et enfin défier les autorités sur le terrain pour protester contre la répression croissante contre les migrant(e)s et les militant(e)s de la région. Le camp aura lieu dans le parc de la rue Normandie-Niemen dans l’est de Calais.

Les camps No Border sont organisés dans le monde entier depuis une quinzaine d’années. Chacun(e) est convié(e) à se joindre au camp pour discuter et débattre de la question des frontières et de la liberté de circulation et d’installation, à imaginer et participer à des actions symboliques, vivre collectivement avec les migrant(e)s du Calaisis et les militantEs et participer à la grande manif du samedi 27 juin!

Le camp NO BORDER se tiendra du 23 au 29 juin. Un trajet en car à partir de Bruxelles est organisé par la CRER. Départ: 7h15 du matin en façe de la station du métro ‘TRONE’. Retour: vers 21h. Prix libre.

Info et réservation: 0477/591945 / 0474 08 85 35 – coord100papiers@hotmail.com. La réservation est plus que souhaitée car le nombre de places est limité.

Fortis a demandé l’expulsion de l’immeuble occupé par les sans-papiers place Saint-Lazare. Le fait qu’il y ait en permanence des gens sur le toit (jour et nuit qu’il vente ou qu’il pleuve) rend l’expulsion très compliquée. Des occupants sont allés voir la police lundi en prévision de l’expulsion et ont négocié un rendez-vous avec l’office des étrangers vendredi. En attendant les résultats de ce rendez-vous, un sursis d’une semaine a été donné pour l’expulsion. Les occupants ne reçoivent que peu de soutien – et aucun soutien juridique ou médical pour l’instant.

Dans la nuit du mardi au mercredi 17 juin, des individus ont lancé des boules de peinture sur l’ambassade péruvienne à Bruxelles. Avec un mot au pied du batiment: ‘ASSASSINO’.

A Gand, c’est le consulat du Pérou, Koningin Astridlaan 185, qui a été occupé ce mercredi 17 en solidarité avec la lutte des peuples indigènes d’Amazonie. Les occupants ont pendu des banderoles et distribué des tracts aux passants et avaient installé devant le consulat une exposition des photos sur les évènements qui ont eu lieu ces deux derniers mois. Les occupants déclarent que ‘cette action a lieu en solidarité avec la lutte des peuples indigènes et amazoniens du Pérou et d’ailleurs, qui sont constamment objet de répression d’Etat, lorsqu’ils luttent pour la sauvegarde de leur milieu. Le sommet de cette terreur d’Etat a été le massacre du 5 juin 2009 au Pérou. Après plus que 50 jours de protestations pacifiques, la police est intervenue sauvagement, entre 30 et 80 activistes ont été tués par des balles pendant un blocage pacifique de la route. La police a tiré sur les personnes qui bloquaient à partir d’un hélicoptère. Cette répression soutient les intérêts des compagnies occidentales (pétrolière et gazière) voulant exploiter l’Amazonie, elles portent donc la responsabilite pour la répression contre les peuples indigènes. Être neutre dans ce combat n’est pas possible, la lutte des habitants indigènes est une lutte pour toutes les valeurs partagées par tous ceux d’en bas: solidarité, égalité, autonomie et justice!

Ce dimanche à 15h, un rassemblement de 200 personnes s’est tenu devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles en solidarité avec les manifestants de Téhéran. Les opposants au président réélu qui étaient descendus dans la rue dimanche ont été brutalement réprimés. Les policiers ont tiré des coups de feu en l’air à plusieurs reprises pour disperser les manifestants. Ils auraient procédé à des interpellations. Au moins 170 personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations.

Emeutes à Téhéran

Emeutes à Téhéran

C’est mardi 9 qu’a eu lieu la troisième série d’auditions organisées par la Commission ‘Justice’ de la Chambre, afin d’évaluer la loi sur les ‘infractions terroristes’

Compte-rendu du CLEA

Ce mardi 9 juin 2009, quelques parlementaires et leurs attachés se sont déplacés jusque la salle Internationale du Parlement pour écouter les arguments de divers opposants à la loi ‘anti-terroriste. D’une manière générale, les intervenants ont présenté la législation étudiée comme une pièce majeure d’un mouvement de remise en cause des droits fondamentaux et d’un renforcement outrancier du pouvoir exécutif. Lire la suite

Meryem Özsögüt est une figure de proue du syndicalisme en Turquie. Elle est en effet membre du Comité exécutif du Syndicat des Employés de la Santé et des Services Sociaux de Turquie (SES) affilié à la Confédération des Syndicats des Travailleurs des Services Publics (KESK). En janvier 2008, elle fut arrêtée pour avoir participé à une conférence de presse dénonçant l’assassinat de Kevser Mirzak, une militante du mouvement révolutionnaire DHKP-C, elle aussi issue du monde médical. Après huit mois de détention, Meryem retrouva la liberté mais la justice la condamna en première instance à 15 mois de prison pour ‘propagande en faveur d’une organisation terroriste’. Elle a entre-temps perdu son travail pour les mêmes motifs politiques. Actuellement, elle attend la reprise de son procès.

Meryem Özsögüt continue d’être menacée par une peine totale de 19 ans et six mois de prison. Elle était l’invitée d’honneur cette semaine au 8ème Congrès de la Fédération Syndicale Européenne des Services Publics (FSESP). Elle a présenté aux 500 congressistes un discours sur les persécutions que subissent les forces démocratiques en Turquie qui lui a valu une longue ovation.