Ce 27 avril, le Ministère des Affaires étrangères à Bruxelles a été recouvert de faux sang contre l’invasion turque à Afrin et en solidarité avec les Forces Démocratiques Syriennes qui résistent à l’envahisseur. Les militants solidaires ont aspergé de faux sang l’enceinte puis l’ont escaladé pour accrocher une banderole « Belgium & Fascist Turkey Allied Together to Kill – Free Afrin, Rojava and Syria » et allumer des fumigènes.

Long live the revolution – Afrin – Free Rojava from Rojava free on Vimeo.

Bruxelles: Le Ministère des Affaires Étrangères ensanglanté en solidarité avec Afrin

Près de 400 manifestant.e.s se sont rassemblé.e.s pour relier le Carré de Moscou à la Place Poelaert ce mardi. Cette édition du 1er mai était appelée par une vingtaine d’organisations réunies dans un ‘Collectif 1er mai’ avec un appel commun antifasciste, anticapitaliste et internationaliste. La manifestation a été précédée d’interventions du Front Populaire de Turquie, de Cahit Zorel (un militant antifasciste turc résidant en Belgique depuis 17 ans et menacé d’expulsion vers la Turquie où il risque l’emprisonnement), du Comité pour la Levée de l’État d’Urgence en Turquie (qui avait mené la campagne de solidarité avec Nuriye et Semih), de Antifascisti Bruxelles, du Comité de la Jeunesse Iranienne et de l’Organisation 8 mars des Femmes (Iran – Afghanistan) et du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de Turquie (MLKP). En plus des révolutionnaires de Belgique et de l’immigration politique turque et iranienne, la diaspora kurde a également rejoint le cortège.

Une fois arrivé Place Poelaert, une partie des manifestant.e.s a rejoint dans un bloc révolutionnaire la manifestation « 1er Mai de Lutte » appelée par la CGSP-ALR. Deux élues du Parti Socialiste qui s’y étaient rendues ont été copieusement huées lors de leur passage. Ce second cortège est passé devant les locaux de ce même Parti Socialiste où les manifestant.e.s ont scandé « Tout le monde déteste le PS », même scène devant les locaux de la FEB (l’organisation patronale belge). Le cortège s’est dissout autour de la Place Anneessens et plusieurs manifestants ont rejoint la rue des Foulons où le Garcia Lorca organisait un « 1er Mai Alternatif ». Le Secours Rouge et Alternative Libertaire Bruxelles y ont tenu des tables de presse.

Le Collectif 1er Mai ambitionne de construire une plateforme révolutionnaire unitaire à Bruxelles et en Belgique à travers l’organisation d’actions communes, à commencer par le 1er Mai. Pour rejoindre cette plateforme ou être tenu au courant des prochaines activités, rendez-vous sur le site du collectif sur www.1mai.xyz

Pour voir les photos de ce 1er mai, voir l’article sur le site 1mai.xyz ici.

1er mai révolutionnaire Bruxelles

1er mai révolutionnaire Bruxelles

Le Secours Rouge, avec une vingtaine d’autres collectifs et organisation (voir la liste ici) appelle à un défilé pour un premier Mai révolutionnaire mardi à 11h au carré Moscou (place Marie Janson, comme personne ne l’appelle).

Le cortège se terminera place Poelaert, à l’endroit et au moment où commencera le cortège organisé par la CGSP-ALR, les organisations trotskistes, et le Parti socialiste.
Ce cortège là prendra fin place Annessens, à proximité de la fête du 1er mai de la FGTB place Rouppe, mais aussi du 1er alternatif du Garcia Lorca, rue des Foulons, où notre Secours Rouge tiendra un stand.

Tous au 1er Mai Révolutionnaire !

Tous au 1er Mai Révolutionnaire !

Depuis quelques mois, la police de Molenbeek-Saint-Jean utilise deux logiciels d’analyse d’images. Le but: repérer automatiquement les comportements suspects: le logiciel de la caméra définit une zone à surveiller, lorsqu’un véhicule se gare en double file, remonte en sens inverse, ou se faufile sur une bande réservée au bus, la camera zoome sur sa plaque et envoie un signal à l’opérateur. Un point de repère – un tag – placé sur l’enregistrement: l’avantage c’est que l’opérateur ne doit pas visionner des heures d’enregistrement.

Le système est aussi paramétré pour repérer une personnes qui court dans la rue et pour le suivre de caméra en caméra grâce à son signalement. Le logiciel peut repérer les éventuels attroupements. Le projet est financé par les autorités bruxelloises et vise a regrouper sur la même plateforme 2.000 caméras, auxquelles il faudra ajouter 5.000 caméras de la STIB.

Nouveau logiciel pour la police de Bruxelles

Nouveau logiciel pour la police de Bruxelles

Ce vendredi 27 avril avait lieu comme chaque dernier vendredi du mois la masse critique de Liège, un rassemblement de cycliste qui se regroupent pour circuler ensemble dans la ville. Environ 70 cyclistes s’étaient ainsi réunis et roulaient vers la Gare des Guillemins depuis la Place Saint-Léonard. À hauteur du Boulevard de la Sauvenière, les manifestants ont remarqué qu’ils roulaient sous haute escorte policière. Au rond-point des Guillemins, plusieurs patrouilleuses ont bloqué le cortège en déboulant à vive allure au milieu de la rue, toutes sirènes hurlantes, mettant en danger les manifestants -dont de nombreux enfants- qui circulaient à vélo.

Le cortège a poursuivi sa route avant d’être à nouveau bloqué à hauteur de la Place Leman par une patrouilleuse qui laissera elle aussi passer le cortège après négociation. La situation s’est répétée plus loin dans la rue des Rivageois où cette fois des policiers équipés de boucliers et de matraques sortent du véhicule. Finalement 17 véhicules de police et 35 policiers équipés sont déployés à cet endroit. Un manifestant qui s’était approché de la ligne de police a été plaqué au sol, menotté et embarqué. Après une demi-heure, les cyclistes ont pu quitter la nasse après avoir été forcés à un contrôle d’identité et à la dissolution du rassemblement. Cette édition de la masse critique était inscrite dans le cadre de l’événement urbain « avril en ville », sponsorisé entre autres par la Ville de Liège.

Les cyclistes nassés

Les cyclistes nassés

Dimanche 22 avril, le « collectif haricot rouge » a perturbé la « Marche pour la vie », y distribuant entre autre des tracts. Des militant·e·s, vêtu·e·s de rouge et portant des pancartes, se sont couché·e·s devant le cortège « pro life » pour symboliser les dangers de la limitation du droit à l’avortement (une femme mourant toutes les 9 minutes dans le monde des suites d’un avortement clandestin). La quarantaine de participant.e.s s’est très vite fait encerclée par la police et environ 25 ont été arrêté.e.s. Quelques violences ont été signalées. Les manifestant.e.s sont relaché.e.s peu à peu.

Les manifestant.e.s protestaient contre les discours réactionnaires de groupes opposées aux droits des femmes et des personnes LGBT, militants entre autre, contre le droit à l’avortement, a procréation médicalement assistée (PMA) et l’euthanasie.

Le nassage des militant.e.s

Le nassage des militant.e.s

Cahit Zorel vit et travaille en Belgique depuis 17 ans. Malgré le fait d’être marié à une belge, fin janvier, sa dernière demande a été refusée au motif de son engagement dénonçant le régime fasciste en Turquie par sa participation à des manifestations et conférences, distribution de tracts, écriture d’articles… Cahit est à présent menacé d’expulsion malgré les risques qu’il encourt en cas de retour en Turquie.

Depuis le mardi 17 avril 2018, Cahit Zorel organise un sit-in de 11h à 15h devant le Conseil du contentieux des Étrangers (Rue gaucheret 90, 1030 Bruxelles), à Bruxelles pour protester contre le dernier refus de régularisation par l’État belge et demander sa régularisation.

Cahit Zorel

Le 20 mai 2015, une série d’actions avait eu lieu à Bruxelles contre la maxi-prison. L’une d’elle avait consisté en la brève occupation de la Régie des Bâtiments par une vingtaine de personnes, occupation suite à laquelle la maquette de la maxi-prison avait été détruite (voir notre article). Les condamnations en première instance (voir notre article) ont été confirmées. Dix moins de prison avec trois ans de sursis, 600 euros d’amendes, 150 euros pour le fonds d’indemnisation des victimes, 50 euros d’indemnisation plus des frais de justice restant à déterminer.

La maquette de la maxi-prison.

La maquette de la maxi-prison.

À partir de lundi, tous les voyageurs circulant en Belgique sont contrôlés et leurs données collectées. Une cellule « Passenger Information Unit » (PIU) a vu le jour au sein du centre de crise du SPF Intérieur. Elle regroupe une trentaine de collaborateurs détachés par les quatre services concernés: la police fédérale, la Sûreté de l’Etat, le Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) et les services douaniers. La PIU recevra les listes des passagers aériens internationaux, mais aussi celles de ceux voyageant en train, en bus et en bateau, et les analysera en utilisant les bases de données des quatre organismes de sécurité impliqués. Les données des passagers arrivent dans la banque de donnée de BelIPU 48 heures avant le départ ainsi qu’au moment du départ et sont analysées soit sur base d’une liste de personnes déjà connues, soit en fonction d’un profilage.

A ce jour, la transmission de données a commencé pour 28% des passagers aériens en Belgique. En 2019, l’ensemble des compagnies aériennes devraient être connectées à la banque de données. Des concertations sont en cours pour les autres secteurs. Un projet pilote est annoncé pour l’Eurostar, qui relie la Belgique à la Grande-Bretagne. Un autre devrait être lancé avec la société d’autocar Flixbus.

Le lendemain des attentats de Paris en 2015, le gouvernement fédéral avait fait de l’aboutissement d’un système PNR (Passenger Name Record) une de ses priorités, malgré les discussions qui s’enlisaient au niveau européen sur ce système (voir notre article). La mise en place du PIU s’est accélérée après les attentats du 22 mars 2016, la Belgique entendait en outre aller plus loin et veiller également à la transmission des données des voyageurs par route, mer ou chemin de fer (voir notre article).

Les données PNR

Les données PNR

Une action de soutien à la ZAD a été menée dimanche contre l’ambassade de France auprès de l’Union européenne à Bruxelles à coups de patates et de peinture. Un rassemblement d’information s’est tenu à Liège, également dimanche, au marché de la Batte. Dans le Couvinois, une banderole de soutien à la ZAD a été placée sur la N5 en direction de la France. Pour rappel, un rassemblement vendredi devant l’ambassade de France avait été nassé par la police (voir notre article)

A Bruxelles…


… et à Liège

A Bruxelles...
... et à Liège