Des centaines de personnes se sont rassemblées ce samedi soir dans le centre-ville de Bruxelles alors que la situation à Afrin s’agrave de jour en jour. Les forces turques et leurs alliés islamistes achèvent d’encercler la ville d’Afrin, menaçant des milliers de civils. Les manifestants se sont rassemblé devant la Gare Centrale et ont pu manifester jusqu’à la Grand-Place. La police a nassé les manifestants avant de procéder à 25 arrestations administratives aux alentours de 2h du matin. Elles ont toutes été relâchées vers 6h ce dimanche matin.

Nouveau rassemblement ce dimanche 14h, Gare du Midi.

La police nasse la manifestation sur la Grand-Place de Bruxelles.

La police nasse la manifestation sur la Grand-Place de Bruxelles.

La Chambre a adopté aujourd’hui jeudi la réforme de la loi caméra qui prévoit notamment un dispositif autorisant les agents de police à porter une « bodycam » lors de patrouilles ou d’interventions. Les agents devront rendre leur bodycam visible et annoncer que celle-ci est actionnée. Jusqu’ici, les bodycams ne pouvaient être utilisées qu’à titre exceptionnel, lors d’échauffourées par exemple, cela à l’issue d’un processus de validation complexe. La nouvelle loi offrira aussi plus de possibilités aux administrations communales. Des agents de sécurité privés pourront accéder en temps réel aux images que prennent la police et les administrations dans le cadre du maintien de l’ordre. En cas d’intervention, la police doit cependant être présente, étant seule habilitée à agir.

La loi permettra aussi de mettre en place le nouveau dispositif de reconnaissance intelligente des numéros de plaques d’immatriculation, dit système ANPR. Un millier de ces caméras ont déjà été installées par le gouvernement sur les autoroutes. Elles seront reliées aux radars tronçons et aux radars des zones de police locales composant un réseau territorial. Les données seront enregistrées durant un an alors que le délai d’enregistrement est aujourd’hui d’un mois. Les services de renseignement pourront également y accéder sous le contrôle du Comité permanent R de surveillance des activités de la Sûreté et du SGRS (Armée).

bodycam policière

bodycam policière

Les Secours rouges de Belgique et de Genève ont organisé hier des commémorations pour Ivana Hoffmann, internationaliste tombée en combattant au Rojava, avec à chaque fois la participation d’une petite trentaine de personnes. Ces soirées ont également également l’occasion de présenter la nouvelle campagne impulsée par le Secours Rouge International en soutien aux bataillons de femmes de Shengal et du Rojava (Afrin, Kobane et Cizre).

Site de la campagne Shengal : shengal.xyz

A Genève…


A Bruxelles…

A Genève...
A Bruxelles...

Le mercredi 7 mars, le Secours Rouge Belgique rendra hommage à Ivana Hoffmann et aux internationalistes tombé.e.s au Kurdistan. Cette soirée, organisée au local Sacco-Vanzetti à Saint-Gilles, sera également l’occasion de présenter les bataillons de femmes du kurdistan ainsi que la campagne Shengal en soutien aux combattantes de Shengal et du Rojava (Afrin, Kobane et Cizre).
shengal.xyz

Commémoration Ivana Hoffmann

Commémoration Ivana Hoffmann

Toutes les infos sur www.1mai.xyz

Appel

Partout dans le monde, les résistances des exploité.e.s répondent aux attaques des exploiteurs. Dix ans après la “crise de 2008”, ces offensives se succèdent, encadrées par les gouvernements successifs qu’ils soient sociaux-démocrates, ou libéraux et nationalistes flamands. Le capitalisme prétend dépasser la “crise”, alors qu’il n’a jamais cessé de la porter.

Chaque année, le capitalisme impose des cadences plus dures, des conditions plus précaires aux travailleuses et aux travailleurs, et une marginalisation plus insoutenable pour ceux et celles qui sont poussé.e.s hors du radeau. Qu’il se déclare en crise ou non, il ne cesse de nous demander plus de travail chaque semaine et plus de flexibilité. Lorsqu’il achève de terroriser les exploité.e.s avec le spectre de l’exclusion sociale, il les remplace par des caisses automatiques comme à Carrefour, il les force à se transformer en faux-indépendants comme à Deliveroo. Pour ceux et celles qui sont exclu.e.s, il renforce toujours les contrôles, la marginalisation, la précarisation, la paupérisation, avec la collaboration des bureaucraties syndicales.

À l’intérieur de la forteresse Europe, l’épouvantail islamiste a permis l’imposition d’un état d’urgence permanent, d’une surveillance généralisée, de perquisitions judiciaires ou extra-judiciaires simplifiées (comme les nouvelles visites domiciliaires), du fichage systématique de tou.te.s ceux et celles qui résistent à l’ordre établi. La Belgique n’a mis que quelques jours à utiliser ses législations anti-terroristes pour extrader le militant belgo-turc Erdal Gokoglu vers l’Allemagne, où il sera jugé pour avoir lutté contre le régime fasciste d’Erdogan. Les États systématisent toujours plus le fichage, l’enfermement et la déportation des sans-papiers, même lorsque cela les renvoie vers la faim, la torture, la prison, la guerre et la mort.

En-dehors de la forteresse, les forces impérialistes continuent à s’arracher les pays “dominés”, du Maghreb à l’Afrique et au Moyen-Orient, continuant à semer la désolation à travers la Lybie, la Syrie, l’Irak, la Palestine, le Yemen. Les peuples kurde, arabe, syriaques et tant d’autres, sont victimes de la sauvagerie de l’État turc, dans son attaque contre le Canton d’Afrin et contre le Rojava. Attaque menée avec la bénédiction des impérialismes américain, russe, européen, ce qui démontre (mais personne n’en doutait) que la brève alliance conjoncturelle avec les forces kurdes face à Daesh n’était qu’un épisode tactique. Ses alliances stratégiques, l’impérialisme les réserve aux forces les plus réactionnaires, pétromonarchies ou mouvements salafistes.

Les réformistes et les sociaux-démocrates organiseront comme chaque année une “fête” du Premier Mai pour occulter que l’heure n’est pas à la fête, mais au combat. Nous devons construire l’unité des forces révolutionnaires à travers l’unité de la classe des exploité.e.s, en dénonçant l’exclusion des racisé.e.s, l’expulsion des sans-papiers et la domination masculine. Diviser notre classe est une priorité de la classe dominante, et ses gouvernements successifs reprennent pour ce faire à leur compte des pans entiers de l’agenda des mouvements fascistes. Le mouvement de solidarité directe avec l’hébergement de sans-papiers et la libération de la parole des femmes confrontées aux violences sexistes montrent que la résistance est possible.

L’heure est aussi à la solidarité, avec tou.te.s celles et ceux qui luttent, avec tou.te.s celles et ceux qui sont emprisonné.e.s pour avoir mis en pratique les idéaux révolutionnaires. Ils et elles sont des milliers, enterré.e.s vivant.e.s, à témoigner chaque jour de la férocité capitaliste, à témoigner de la recherche actuelle de nouvelles avancées révolutionnaires.

Luttons contre le fascisme, le racisme et le patriarcat, contre le capitalisme et ses États ! Solidarité avec les peuples en lutte, avec les travailleurs et travailleuses en lutte, avec les prisonnièr.e.s politiques. Organisons le camp révolutionnaire !

La manifestation du “1er Mai Révolutionnaire” démarrera de Saint-Gilles pour rejoindre la manifestation “1er Mai de Lutte” appelée par la CGSP ALR.

1er Mai Révolutionnaire

L’Organisation des Femmes « 8 Mars » (Iran et Afghanistan) organisera ce 8 mars une manifestation contre le port obligatoire du voile islamique en Iran, à l’occasion de la journée internationale des luttes des femmes. Le rassemblement aura lieu de 15h à 16h en face de l’ambassade d’Iran, Avenue Franflin Roosevelt 15 à Ixelles. L’événement Facebook est ici.

Soutenir les luttes des femmes iraniennes contre le voile obligatoire

Soutenir les luttes des femmes iraniennes contre le voile obligatoire

600 personnes se sont rassemblées à la Place Poelaert ce samedi 3 mars de 14h à 17h. Des militants du Secours Rouge, d’Alternative Libertaire, de plusieurs organisations révolutionnaires de Belgique et de Turquie se sont réunis dans un bloc révolutionnaire dans la manifestation.

Bloc révolutionnaire dans la manif Afrin du 3 mars

Bloc révolutionnaire dans la manif Afrin du 3 mars

Le 20 janvier, l’armée turque et ses alliés djihadistes ont lancé une offensive brutale contre le canton d’Afrin, une enclave du Rojava (le Kurdistan syrien). Afrin était jusqu’à présent la région la plus épargnée par la guerre civile, mais en un mois, l’attaque a déjà fait près de 200 morts, rien que parmi les civils. Par cette attaque, l’État turc et ses alliés s’en prennent au modèle de société d’Afrin et du reste du Rojava: un modèle de société basé sur la démocratie participative, l’égalité des droits de tous les peuples et toutes les confessions, la libération des femmes et l’écologie.

Tous et toutes au rassemblement ce 3 mars en solidarité avec les peuples et la résistance d’Afrin, contre l’agression turque, à l’appel de la Plate-forme de solidarité avec Afrin (à laquelle appartient le Secours rouge).

Rendez-vous place Poelaert ce samedi 3 mars à 14H00.

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Actuellement, les infiltrations pratiquées dans le cadre de la loi MPR (méthodes particulières de recherches) ne peuvent qu’être le fait de policiers qui prennent de fausses identités. Un projet de loi relatif à « l’infiltration civile » va préciser les normes légales du recrutement d’infiltrés dans les milieux ciblés ou dans leur entourage. Ce projet de loi permettra de couvrir officiellement les indicateurs qui, dans le cadre de leur besogne de renseignement, commettront des actes illégaux jugés nécessaires à celle-ci. C’est en cela que « l’infiltré civil » se distinguera de « l’indicateur ».

Mise à jour: Le projet de loi peut être consulté ici.

Le siège de la police fédérale

Le siège de la police fédérale

La Chambre du conseil de Liège a décidé de ne pas renvoyer devant le tribunal trois automobilistes liégeois qui avaient frappé à coups de barre de fer un militant FGTB qui bloquait le pont de Seraing lors de la grève générale du 19 octobre 2015. A l’inverse, quelques jours auparavant, la même Chambre du conseil de Liège a décidé de renvoyer devant le tribunal correctionnel 18 syndicalistes, presque tous membres de la FGTB métal. Ils devront répondre « d’entrave méchante à la circulation » pour ces mêmes barrages du 19 octobre 2015.

Le blocage du viaduc de Cheratte